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Kuban

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Tout ce qui a été posté par Kuban

  1. Bonsoir, Je suis en train d'étudier les orages supercellulaires destructeurs du 8 juin 2014. J'aimerais savoir si c'est l'entaille en V (V-notch) que l'on voit sur cette image radar, au niveau de la supercellule sur le sud-est de l'Oise. Animation sur 4 heures. J'ai l'impression que oui mais ça me parait tellement marqué que j'ai un doute avec une division cellulaire. Sur l'image suivante 15 min après, on voit une cassure avec un écho qui se détache sans dévier du flux par rapport à la supercellule. Il crève assez rapidement. Les entailles en V ressemblent plutôt à ça en général : (source) Merci d'avance à qui pourra me renseigner.
  2. Les aurores ont été visibles jusque sur les côtes des Pays-Bas, avant que le Bz ne mette le cap au nord. Dommage, avec le même Bz orienté sud, je pense qu'on les aurait vues jusqu'en France... Je trouve que les prévisions ont été bonnes sur cet épisode.
  3. Perso ça me semble jouable pour le nord la nuit prochaine. Pour l'instant il est prévu du Kp 7 (pas assez) mais possible que ça monte plus haut. On ne va pas tarder à savoir. Les meilleurs spots en France me paraissent être les côtes entre le cap Gris-Nez et Dunkerque, ou vers Cherbourg. Ce sont les lieux les plus proches de l'ovale. De plus, les risques de brouillard seront peut-être plus faibles en raison du petit vent de nord-est qui brasse et ramène de l'air marin plus doux. Des nuages élevés pourraient arriver en seconde partie de nuit par l'ouest. S'ils sont ténus, cela ne devrait pas trop géner l'observation. Ils sont prévus plus épais vers la Bretagne/Normandie. La Lune gibbeuse réduira le contraste. D'un autre côté, elle permettra aussi d'avoir un premier plan éclairé et moins de bruit numérique pour ceux qui ont des capteurs APS-C. Bonne chance à ceux qui veilleront.
  4. Merci d'avoir laissé un petit message.
  5. Bonjour, Ces photos ont été réalisées le 23 et 24 juillet 2014. Un marais barométrique concerne le pays. Les modèles suggèrent des orages isolés un peu partout mais difficile de savoir où ils vont éclater. 23 juillet : Sur les bons conseils d'Henri Buffetaut, je prends la direction de la Beauce et me place à l'ouest de la forêt de Rambouillet. Dans ces situations erratiques, je me dis comme lui que le surplus d'humidité apporté par la forêt conjugué à l’îlot de chaleur parisien devrait booster la convection. Quand j'arrive, une cellule est déjà en train de sévir aux confins du Loiret/Essonne/Eure-et-Loir. Malheureusement, la masse d'air est plutôt crasseuse. 1/ Je surveille une zone convective en approche par le nord-est. Au loin, de vigoureux cumulus congestus s’élèvent vers les hautes couches de l’atmosphère. Ils forment régulièrement des pileus mais se cassent rapidement la figure. 2/ A mesure que cette zone se rapproche les cumulus prennent de plus en plus d’ampleur. Je commence à bien le sentir. 3/ L’un des cumulus parvient au stade ultime tandis que d’autres naissent au nord. Une activité électrique est détectée. 4/ Je suis mal placé, je remonte donc vers le nord et atterris non loin de Dreux. 5/ Un véritable orage est né. Le tonnerre est audible. Je suis à l'ultra grand-angle, l'orage est bien plus proche qu'il n'y parait. De nouvelles cellules se forment sur le flanc nord. Des pileus coiffent souvent les sommets, signe de mouvements ascendants rapides. 6/ Les éclairs sont bien planqués. Je ne verrai qu’un seul impact (loupé). 7/ Ça tombe dru avec un joli pied de pluie/grêle. 8/ L’orage trépasse avant de m'atteindre. Je prends la direction du Mans. Sur le chemin, je me retrouve par hasard à proximité d’une petite cellule orageuse vers la Ferté-Bernard (est Sarthe). Je me pose sur un point de vue en catastrophe. La foudre se montre, les moustiques aussi. Rideau 30 min plus tard. Ce fut aussi bon que court et inattendu. 10/ 11/ 12/ 24 juillet : Les modèles sont toujours aussi versatiles. La Bretagne semble tout de même bien exposée. Je prends donc la direction de Rennes. Les premiers cumulus naissent vers midi. Une heure plus tard, le premier Cb nait. Game on. 13/ Le tonnerre gronde mais la cellule crève avant d’arriver sur ma position. Un peu plus tard, une nouvelle cellule démarre. La convection est bien vigoureuse. Les mouvements ascendants sont visibles sans problème à l’œil nu. 14/ 15/ C'est parti ! 16/ Je tente de prendre quelques éclairs mais rien ne sort des nuages. Le seul éclair qui ait daigné se montrer est ce superbolt. Il tape à environ 6 km. 17/ Comme je le craignais, ça devient vite le bazar. La convection part dans tous les sens. Difficile d’attraper les cellules et d’éviter les précipitations stratiformes. Je repars vers l’est, vers Vitré (35). Une zone orageuse sévit sur la Mayenne. Elle se déplace vers l’ouest. Comme l’est 35 n’a rien eu, je le sens bien. Je me pose entre Vitré et Châteaubourg. Effectivement, l’orage est très actif : le tonnerre est permanent et la cellule de déclenchement bipe pratiquement en continu. Malheureusement, tout reste dans les nuages une fois encore. J’arrête la prise de photos, ça ne sert à rien. 18/ Joli pied de pluie/grêle Cet orage s’achèvera par un superbolt à 5 km. Le puissant coup de tonnerre qui s’en est suivi m’aura donné des frissons de peur et de plaisir… Direction le nord. Un nouvel orage croise dans les environs de Fougères. Je me place entre Fougères et Vitré. Contrairement à ce que je pensais, l’orage glisse vers l’est et non vers le sud-est. Je suis mal placé mais n’ai guère envie de faire plus de bornes avec des orages aussi erratiques. J’attrape juste ce petit inter, il est comme soufflé par l’éolienne. 19/ Plus tard, un vigoureux système convectif sévit sur l’Orne, la Mayenne et la Sarthe. Malheureusement, je suis trop gourmand et me fais engloutir dans les précipitations. Ajouté à ça l’absence de point de vue et d’endroits pour s’arrêter, on obtient un joli fanny. Plusieurs stations du coin recueilleront plus de 50 mm. Au final, une situation franchement pas facile à appréhender mais bien excitante. Rien de tel pour aiguiser son instinct de chasseur.
  6. Honnêtement j'ai réagi un peu pareil que vous en lisant l'article la première fois. Puis je l'ai relu et finalement je ne l'ai trouvé pas si incorrect que ça. Vrai que le terme asperatus tournoyant n'existe pas, mais il a au moins le mérite de caractériser l'aspirateur en rotation qu'est l'orage supercellulaire. Vrai qu'il ne s'agit pas d'une supercellule mothership (c'est une LP manifestement), mais la forme peut effectivement y faire penser pour un oeil non averti. Les journalistes vulgarisent l'information, ils n'écrivent pas des articles scientifiques. Pour le coup, je trouve que de ce point de vue là l'objectif est globalement atteint. Je ne cautionne pas l'emploi de ces termes, ceci dit je les comprends. C'est sûr que ça serait nettement mieux en employant les vrais termes.
  7. Kuban

    Paysages Drômois

    Beau reportage Cirrus 27, tu as l'air d'avoir passé de bonnes vacances dans un coin fort joli. Mention spéciale au palais idéal du facteur cheval que je ne connaissais pas (quelle architecture, on se croirait en Indonésie !).
  8. Bonjour, Voici un petit résumé de ce week-end orageux. Le samedi, direction l'Yonne avec mon compère Olivier et sa femme. Nous assisterons à un défilé de cellules à l'étage moyen tout au long de la soirée et de la nuit. Une première cellule passe devant nous. 1/ La foudre est rare. Le seul éclair que j'ai chopé. 2/ Base ondulée Nous descendons vers le sud afin d'intercepter un orage plus vigoureux mais celui-ci trépasse avant que nous soyons en position. D'ailleurs l'activité orageuse tend à régresser dans le secteur. On sent poindre l'odeur du flop. On en vient à se dire qu'on aurait mieux fait de tracer en Picardie/Normandie. A la tombée du jour cependant, de nouvelles cellules s'activent. Elles sont de nouveau assez avares en foudre. En revanche, les rares impacts qui se montrent sont plutôt esthétiques. 3/ 4/ Les cellules s'activent de plus en plus et passent quasiment toujours sur le même axe. On se pose vers Courtenay dans le Loiret. 5/ Bosquet 1 - Chasseurs 0 6/ 7/ Rideau de précipitation assez dense. L'impact est quasiment noyé. Un peu plus tard, de très jolies bases charbonneuses qui me rappellent celles du 3 août 2013 : 8/ Un système plus étendu nous passe dessus. Hormis de l'eau et des flashs, pas grand-chose à voir. Le lendemain des averses orageuses sont annoncées. Je quitte Olivier et sa femme, direction le nord 77. Un orage se présente face à moi. La foudre est assez rare. 9/ 10/ Les rideaux de précipitations sont un peu verdâtres. Mais surtout deux tubas sont visibles sur la gauche. La foudre n'a pas voulu se montrer, dommage. 11/ Je n'en reviens pas, j'ai deux tubas juste en face de moi. Le tuba de droite semble avoir une rotation anticyclonique. 12/ Grandiose. 13/ 14/ Un avion en approche pour CDG entre dans le monstre. On ne voit pas bien mais l'un des tubas est toujours là (à gauche de l'avion). 15/ Un arcus semble s'être formé en 5 min chrono. 16/ Avant de me faire engloutir, je parviens à capturer un impact. Ensuite, ce sont des pluies torrentielles avec quelques grêlons balayés par un vent fort. Les ruissellements sont importants et les routes se transforment en rivières. Merci de votre passage.
  9. Jolie série. J'aime notamment la 18 pour sa composition.
  10. Très belle moisson kéraunique, des ambiances différentes mais toutes délectables. J'aime bien ton post-traitement.
  11. Jolis impacts diurnes Vincent, bravo !
  12. Je trouve la vidéo bien impressionnante, une véritable soufflerie géante. L'adrénaline devait être comme la CAPE cette nuit là, au top. Elle me rappelle un peu celle qui avait été tournée aux Pays-Bas lors du passage du MCS très virulant dans la nuit du 25 au 26 mai 2009. La situ du 8/9 juin 2014 est aussi classique au niveau synoptique que celle du 26/27 juillet 2013. C'est visible sur les modèles. 26/27 juillet 2013 : http://www.meteociel.fr/modeles/archives/archives.php?day=27&month=7&year=2013&hour=0&map=0&mode=0 8/9 juin 2014 : http://www.meteociel.fr/modeles/archives/archives.php?day=9&month=6&year=2014&hour=0&map=0&mode=0 Dans les faits, les deux se sont soldées par des orages violents et destructeurs. L'une s'est plutôt démarquée par ses nombreux orages supercellulaires avec grêlons géants. L'autre plutôt par les valeurs des rafales descendantes. Les deux sont remarquables par l'ampleur des phénomènes observés, que ce soit spatialement ou en intensité. Qualifier les orages du 8/9 juin 2014 comme étant des orages d'hiver (sous-entendu des orages classiques, voire relativement inoffensifs) est un non-sens sans nom...
  13. Bon je confirme ma petite prévision d'hier. Pas le temps d'étayer mes propos. Le forçage précédent qui permet des orages à l'étage moyen (bases vers 3000 m) est en train de s'évacuer vers le nord. On devrait donc assister à une petite accalmie même si le risque d'orage n'est pas nul. La marmitte va pouvoir chauffer... A partir grosso modo de la fin d'après-midi, avec l'évolution diurne et l'arrivée d'un nouveau forçage d'altitude, la convection va reprendre de plus belle. Elle devrait être de surface et posséder une CAPE voisine de 2000 J/kg. Les orages pourront être forts avec rafales > 80 voire 100 km/h, grêlons de 2/3 cm et activité électrique intense voire stroboscopique. La zone la plus à risque pour l'IDF est 17/23 h. Les cisaillements sont bien rectilignes avec une petite incurvation en basses couches. Le multicellulaire linéaire est favorisé même si une supercell peut éclore. Je pense que l'on aura donc plutôt des multicellulaires avec supplément mille-feuilles à l'avant (arcus multicouches), un peu comme hier soir dans le nord. Ensuite, axe pluvio-orageux dans l'ondulation du front. La position précise reste difficile à déterminer. Il subsite un risque d'orage toute la nuit même si plus faible tant en probabilité qu'en intensité.
  14. Hello conv3ction, Effectivement, tu as raison. Le run précédent était un peu moins favorable. Mais honnêtement ça ne change pas grand-chose à la prévision, les ordres de grandeur restent les mêmes. Sinon je consulte tous les modèles que j'ai sous la main. A mon avis, aucune chance que la CIN de la couche à 3000 J/kg saute. Ce sont des orages à l'étage moyen.
  15. Ouep c'est un peu le bazar cette situ car la couche la plus instable est bien CINée pour l'instant. Donc envolés les milliers de J/kg de CAPE... En revanche, il y a potentiellement de l'instabilité à l'étage moyen (compter 300 à 500 J/kg) et la CIN à ce niveau est bien moindre. D'où les averses et orages à l'étage moyen qui se sont développés sur l'ouest de la France sans qu'il n'y ait trop de forçage. Donc perso je me demande s'il pourrait ne pas y avoir de la convection à l'étage moyen dès demain matin sur la région (notamment l'ouest), en marge de ce qui va passer plus à l'ouest. Je vais surveiller le moindre banc d'Ac. En journée, les températures devraient quand même augmenter pour tourner entre 27 et 29°C, Td entre 18 et 21°C (ça dépendra de la nébulosité). En soirée, à l'approche du forçage d'altitude et avec l'avancée du front (convergence), la CIN faiblira et pourra probablement être vaincue. L'instabilité associée à ce moment là devrait tourner autour de 1500/2000 J/kg. Les orages pourront alors être forts avec grêlons jusqu'à 2/3 cm, rafales > 70 km/h et activité électrique marquée. La nuit suivante, le front devient quasi-stationnaire. Un axe pluvio-orageux actif pourrait intéresser la région et déverser pas mal de pluie, notamment dans l'est.
  16. Je dirais que l'on peut deviner en gros le temps qu'il pourrait faire dans les 12 à 24 prochaines heures en regardant uniquement l'état du ciel et ses modifications. Ca c'est dans le meilleur des cas et avec quelqu'un qui a une bonne expérience. Au-delà, les modèles sont indispensables.
  17. Kuban

    Paysages scandinaves

    Ce topic est une véritable invitation au voyage. Merci de nous faire partager tes photos et récits, on s'y croirait. Je trouve la vidéo avec les dauphins extraordinaire. La musique lui sied à merveille. Cela a dû être un grand moment.
  18. Jolis shoots ! Outre le côté esthétique certain des clichés, je trouve les photos remarquables car on voit nettement que la foudre a soigneusement évité les cheminées.
  19. Ouh le bel orage que voilà, vous avez dû en prendre plein les yeux. J'imagine l'ambiance sur la plage avec les vagues s'échouant sur les galets. Bien joué Tristan.
  20. Merci pour vos commentaires et compliments ! Voici la suite. Lundi 9 : Les modèles sont inquiétants pour cette journée. Tous les ingrédients sont réunis pour avoir des orages violents, notamment en soirée où le dynamisme atmosphérique est le plus incisif. Je suis partagé entre excitation et peur. Je me méfie notamment de la grêle après les événements de la veille. Je pars en milieu de journée vers l'est pour intercepter une petite cellule orageuse (radar). J'atterris près d'Acy-en-Multien, à la frontière Oise/Seine-et-Marne. Les structures sont jolies : c'est une belle petite cellule à l'étage moyen mais manifestement sans activité électrique. Sans grande conviction, je décide de brancher le matériel au cas où la foudre voudrait faire une apparition. Soudain, foudre ! /topic/84498-avion-foudroye-en-vol/'>Il s'avèrera ensuite qu'un Boeing 747 était sur le passage du canal. Je ne le remarquerai que le lendemain. 24/ 25/ Éclair positif. Le tout petit trou dans le canal matérialise un 747 foudroyé. Une nouvelle zone orageuse arrive par le sud, beaucoup plus active (radar). J'observe le passage d'un arcus vers Nanteuil-sur-Marne dans l'Aisne. 26/ Un nuage tabulaire (?) se dessine à l'horizon. 27/ Passage d'un arcus sur la vallée de la Marne. Je continue ma route vers le sud-est. Je traverse une cellule orageuse avec de la foudre mitraillette. Malheureusement la pluie empêche toute prise de vue. A hauteur de Montmirail dans la Marne, le système est en évacuation. L'enclume est bien tourmentée. A l'opposée, je vois l'enclume de la supercellule qui a croisé sur un axe Montargis/Sens/Troyes. Impossible de la rattraper. Même à 70 km de distance, cet orage en impose (radar). 28/ Système en évacuation 29/ Enclume tourmentée S'ensuit une longue attente dans le secteur de Sézanne... La convection s'active nettement en soirée, mais très à l'ouest. Le soleil couchant est caché par des Cb massifs. 30/ Je décide de me rapprocher et me positionne en standby près de Provins. D'un côté je n'ai pas envie de quitter le secteur car des orages sont annoncés dans les prochaines heures mais de l'autre, ces cellules me font sérieusement de l’œil. En guise de compromis, je trace vers le nord-est 77 et me pose non loin de la Ferté sous Jouarre. Je vois alors passer une cellule vers l'ouest. Au radar, son comportement laisse augurer une possible supercellule. Dans la réalité, sa structure également : on devine une base torsadée. 31/ 32/ Au sud-ouest, les orages s'approchent. Un arcus prend forme à l'horizon. L'activité électrique est vraiment très importante, surtout intranuageuse. Par moment, on y voit comme en plein jour : je peux manipuler mes appareils sans trop de problèmes. 33/ 34/ Au passage de l'orage, fortes rafales de vent (je dirais 80 km/h) et de la grêle également, 1 cm de diamètre. Rien à voir avec ce qui s'est passé plus tôt dans l'Essonne et l'ouest du département... Je remonte sur mon point de vue histoire d'observer l'évacuation du système. Je suis surpris par une petite cellule juste à l'arrière du système. La foudre s'abat à 1 km tandis que des internuageux sifflent quasiment au dessus de ma tête. Je me sens vraiment à la merci de l'orage. Je suis partagé entre l'envie de capturer de la foudre proche et la peur de me faire allumer. Je ne fais pas le malin bien longtemps et me tire de là entre deux éclairs... 35/ 36/ Je pense que c'est terminé. Que nenni. L'atmosphère va m'offrir une très jolie cerise sur le gâteau. Deux petites cellules orageuses remontent par le sud. L'activité électrique est régulière. La foudre se laisse saisir. 37/ 38/ Il est temps de fermer un peu. 39/ Un peu plus tard : 40/ 41/ 42/ Sur la route du retour, le village de Saint-Soupplets dans le nord-ouest 77 est nappé dans le brouillard en raison de l'humidité et de la cimenterie. Les avions continuent leur perpétuel ballet. 43/ D'autres cellules passeront sur l'est 77 mardi mais je n'ai plus la force d'y aller. Mon compte de sommeil est trop à découvert. Merci à Infoclimat pour les images radar. En résumé : un épisode orageux exceptionnel que je ne suis pas prêt d'oublier. Comme beaucoup certainement.
  21. Bonjour, Voici un petit retour sur l'épisode orageux exceptionnel qui a concerné l'Ile-de-France et ses alentours lors du week-end de la Pentecôte. Nuit du samedi 7 au dimanche 8 : Après une chaude journée, une dégradation orageuse est prévue de se mettre en place sur une bande centrale du pays. Je décide de gagner le nord de l'Yonne en cours de soirée. La dégradation intervient en milieu de nuit : des cellules à base élevée se forment à distance au milieu d'un ciel pratiquement clair. 1/ Inter à 1 pixel et Cassiopée. 2/ Malheureusement ce sera tout pour cette nuit. Dimanche 8 : Festival atmosphérique dans le nord parisien. Après les orages de la nuit précédente, la journée se déroule sous un agréable soleil. Cette impression de calme est pourtant trompeuse. Dans l'ombre, les batteries orageuses sont en pleine charge... Des orages éclosent en fin d'après-midi sur une convergence en Normandie (radar). Je décide initialement de partir vers Beauvais. Sur la route, des altocumulus instables survolent le paysage près de Senlis. Au loin, on distingue les enclumes des Cb vers la Normandie. Miam. 3/ La route de la foudre. Vers Beauvais, l'enclume est bien tourmentée. L'ambiance est énorme alors que le soleil décline sur l'horizon. 4/ Cependant, je constate au radar que les cellules orageuses ne se dirigent pas dans ma direction. Elles dévient du flux et foncent plutôt vers Senlis (radar). Je fonce vers la ville. A mon arrivée vers 21h00, une masse sombre est visible à l'horizon (radar). Elle dévoilera ses charmes à mesure de sa progression... 5/ La structure apparait. A ce moment là, il s'agit soit d'un écho en arc soit d'une supercellule HP (à mon avis, l'orage a oscillé entre ces deux états). Le courant descendant principal semble faire la loi. 6/ La plupart de l'activité électrique est intranuageuse. Quelques coups de foudre se laissent tout de même capturer sur le flanc nord de la cellule. 7/ 8/ 9/ Les premières précipitations se font sous forme de grêle. J'estime les plus gros à 3 cm, suffisant pour marquer les carrosseries. Par chance, telle un oasis au milieu du désert, je vois une grange désaffectée à l'horizon. Je me mets à l'abri en dessous. Même si j'augmente mes risques de foudroiement (bâtisse métallique en plein milieu des champs ), je sauve ma bagnole. Le ciel est apocalyptique à l'extérieur. 10/ Ambiance... Le radar à ce moment là. Le couloir de grosse grêle se situe un peu plus au sud et malheureusement dévastera plusieurs villages. Sur ma position, les plus gros grêlons feront 3 cm. 11/ Alors que la cellule s'évacue, je profite d'une activité électrique soutenue. Par moments, les éclairs consentent à sortir des nuages. Les bouillonnements convectifs sont énormes, tel des champignons atomiques. Cerise sur le gâteau, un tuba s'étire sous la base pendant environ 3 minutes. 12/ De nouvelles cellules émergent sur l'ouest parisien et prennent peu ou prou la même direction que la précédente. L'activité électrique est soutenue. Je décide de me replier vers le sud-est. Je me place entre Nanteuil-le-Haudoin et Betz (Oise). Une pile électrique croise devant moi, une espèce d'arcus se rattache à la base par le sud. Avec la Lune, le spectacle est saisissant. Une pure merveille. (radar) 13/ Probable supercellule 14/ Les avions évitent soigneusement cette cellule. 15/ 16/ Ambiance avec les altocumulus instables qui croisent... Une troisième zone orageuse se profile par le sud-ouest. L'activité électrique est une nouvelle fois très soutenue. 17/ Je me replie de nouveau vers le sud-est et atterrit non loin de Lizy-sur-Ourcq dans le nord-est Seine-et-Marne. Une cellule passe au nord mais la structure n'est pas évidente à voir. Au radar, le comportement ressemble en tous cas à celui d'une supercellule. Un arcus se forme sur le flanc sud. 18/ Alors que ce nouvel orage s'évacue, mon œil est attiré par une nouvelle cellule active au sud-ouest. L'enclume est électriquement très active. Je ne m'en rends pas compte immédiatement mais je fais face à une nouvelle supercellule. Ce coup-ci, la structure me parait bien éloquente... 19/ 20/ 21/ 22/ Coup de foudre puissant. Un powerflash fut visible juste à gauche du point d'impact. Alors que l'orage se rapproche, un bruit sourd et de plus présent émane de l'horizon... J'appréhende la grêle, je décide donc de sortir de cette zone. Malheureusement l'orage se désagrège peu après. 23/ Rideau à 2h30. Le lendemain prochainement.
  22. Merci pour votre passage. Les photos ont été prises à 24 mm en équivalent plein format et l'impact/avion se situent à grosso modo 17 km vers Meaux, donc effectivement c'est petit. Heureusement que c'était un 747.
  23. Bonjour, Le lundi 9 juin dernier, j'ai attrapé un impact sous une petite cellule orageuse non loin de CDG. En regardant sur mon appareil pour voir si c'était net, j'ai constaté la présence d'un trou au niveau du canal. Comme je l'ai chopé à 1/125è, je me suis d'abord demandé si la vitesse n'était pas trop rapide. Mais réflexion faite, même avec une vitesse trop rapide, je ne vois pas comment un éclair pourrait être "troué". Voici l'éclair en question : Zoom sur la zone suspecte : On ne voit rien du tout hormis un trou net dans le canal. C'est franchement bizarre. Par chance, l'appareil a pu saisir une deuxième photo où il subsiste un inter. Et en zoomant de nouveau, on voit poindre un objet. Ça ne peut être qu'un avion selon moi. D'autant plus que nous sommes en plein dans les coulors d'approche de CDG. Malheureusement, je ne dispose que de ces deux photos et il n'est pas possible d'identifier de manière formelle un avion. J'ai donc mené ma petite enquête pour retrouver le zingue. En croisant les données foudre et Flightradar, j'ai pu identifier un avion Air France qui se trouvait très près du point d'impact. Il s'agit d'un Boeing 747-428 (donc un gros avion) effectuant la liaison Mexico-Paris CDG et prévu d'atterrir à 14h10 locales. La procédure veut que tout avion foudroyé en vol subisse une inspection au sol pour déceler d'éventuelles avaries. Une source chez Air France m'a confirmé que cet avion avait subi une maintenance le lundi 9 juin après son atterrissage suite à un foudroiement. Bingo. Il est reparti 4 heures en retard en direction de Boston sans avaries constatées.
  24. Ces bouillonnenements convectifs au clair de Lune sont juste fantastiques. Je trouve que tu les as super bien rendus Guillaume.
  25. Joli compte-rendu romèze01, j'aime beaucoup. Je trouve que tu as des compositions intéressantes. Nous devions régulièrement être proches l'un de l'autre. J'ai parfois l'impression de voir mes propres photos.
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