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Février 1986 est très froid et neigeux dans le NE, particulièrement du sud/Champagne nord de la Bourgogne (Aube et Yonne) à l'Alsace. Il est d'ailleurs plus froid et neigeux que janvier 1985. Le 27 février on relève -19,7° à Strasbourg, -24,4° à Mulhouse, si tard dans la saison à quelques heures de mars ces températures sont exceptionnellement froides. Fin février on relève 50cm au sol à Langres et Luxeuil, 43cm à Colmar, 47 cm à Epinal, 20 cm à Troyes, 26cm à Auxerre, 28cm à Chatillon/Seine.

Oui pas de gel en plaine probablement avant mercredi voir jeudi. En attendant, une succession de fronts pluvieux devrait concerner nos régions entre aujourd'hui et dimanche avec des cumuls assez important à la clé, probablement entre 20 et 50mm selon les secteurs. Temps triste à mourir pour le début de semaine prochaine, probablement très gris avec de faibles précipitations et de la bise. Froid mais pas assez pour connaître de vraies sensations hivernales, avec un mercure qui n'évoluera pas beaucoup dans une fourchette située entre 1° et 5°. Des flocons en altitudes (au dessus de 400/500m), neige peut-être plus insistantes et continue sur le versant oriental des Vosges. Il faudra attendre mercredi, jeudi pour voir un asséchement + significatif de la masse d'air, pourquoi pas quelques éclaircies au programme et probablement du gel. Restons prudent néanmoins car ces éclaircies vues à j+5 sous anticyclone me laissent dubitatif. On est pas à l'abri d'une humidité piégée sous des pressions à la hausse et donc des basses couches sous la grisaille. Edit : j'ai oublié au tableau des réjouissances de la semaine prochaine, le petit retour d'est entre lundi et mardi qui bien qu'en décembre pourrait donner de la pluie par 3° et sous une bise cinglante, bref on va se régaler😆.

Les petites différences qui font toute la différence... Hier, le flux était vue plein nord et devait rester dans cette composante nord jusque lundi matin, on avait donc une bonne alimentation en humidité et en froid depuis la mer de Norvège + amplification par effet orographique qui pouvait jouer à fond => bons cumuls de neige jusque très basse altitude. Aujourd'hui on s'oriente plutôt vers cela, l'alimentation en air polaire depuis la mer de Norvège devrait déjà être coupé ou disons moins direct, il y a une dépression de petite échelle sur les Ardennes qui est en phase de comblement. Le dynamisme frontal est décalé à vers l'ouest, et surtout le flux est mou limitant tout effet orographique. Dès la nuit de dimanche à lundi les pressions seront vites à la hausse avec un flux tournant très rapidement à l'ENE moins humide, il pourrait néanmoins avoir de belles floconnades de neige froide donnant pourquoi pas quelques cm sur les plateaux de Jura et le versant oriental des Vosges, pas forcément toujours bien appréhendé par les modèles. C'est pour cela qu'il faut se méfier des cartes des DET au delà de j+3, comme ci-dessous avec CEP, et éviter de se lancer dans des prévisions de cumuls à ces échéances. Dans ce type de flux, les creusements d'échelle + fine sont toujours mal appréhendés, ils pourtant toute leur importance sur le dynamisme des fronts, amplifié par les modèles qui joue la carte de l'orographie. On peut juste envisager un potentiel, il y aura de l'air froid et de l'humidité, donc probablement de la neige en moyenne montagne. Ce qui peut faire basculer d'un épisode banal sans + à un épisode vraiment sympa, se joue à des échelles + fines et donc des échéances + rapprochées.

Quelques cadavres de flocons en début de front, cela n'a pas duré longtemps avec une pluie bien froide par 3° actuellement.

Cela a toujours était très éclaté au niveau des quantités de précipitation, il y avait beaucoup de scénarios très moyennement humides. Les derniers ajustements des ensemblistes vont dans le sens d'un réajustement vers ces scénarios, stt pour les Vosges. Le minimum dépressionnaire est de plus en plus vu se combler rapidement et stt trop à l'ouest. Du coup le retour d'occlusion associé glisserait plutôt depuis le NPDC vers la Champagne Bourgogne MC. Le Jura pourrait cependant encore son épingle à tirer du jeu vers des quantités sympa au dessus de 800m. Mais c'est encore à confirmer.

Des archives météo en lignes issues des archives de la Société Royale de Médécine, notamment de la fin du 18ème siècle pour de nombreuses station, une mine. http://meteo.academie-medecine.fr./

Brouillard ce matin, grisaille actuellement pas chaud avec 1°, pas de gel sous abris à Essey avec 0,6° au plus bas.

Pour la période strictement "neigeuse" lorsque les températures seront suffisamment froides avec des précipitations (de dimanche à lundi) la moyenne des scénarios (CEP) pour Xonrupt se situe aux autours des 20mm, mais c'est encore bien dispersé, de 10 mm au plus bas à une cinquantaine de millimètres au plus haut.

Erreur de ma part c'est Blois qui a enregistré l'ensoleillement le plus faible avec 26 heures cumulées.

Vous conviendrez que le diagramme présenté ne puisse soulever les foules. J'y vois des températures entre 0 et 5° sous un ciel probablement bien gris et quelques gouttes. Perso j'ai tendance à trouver ce temps déprimant, mais cela n'engage que moi.

On surveillera également la journée de Samedi, en amont de la dorsale Atlantique on pourrait avoir le creusement d'un minimum dépressionnaire sous une branche du jet circulant entre la Cornouaille et les Ardennes. Ce minimum dépressionnaire, né aux large des Açores viendrait entrer en interaction avec cette branche du Jet. CEP et ARP modélisent régulièrement cette interaction depuis hier soir, avec en conséquence un creusement à même le pays entre la Normandie et le NE. C'est encore loin, mais la possibilité existe depuis peu avec potentiellement du gros temps sous la forme d'une perturbation à nouveau très active samedi apportant des lames d'eau importantes sur le nord du pays (20/30mm), pourquoi pas un coup de vent jusque dans les terres au sud du minimum et un pas un peu de neige au nord immédiat du minimum. Ce n'est pour l'instant qu'envisagé sur certains scénarios de CEP et APR, mais à suivre dans la prévision des prochains jours.

Pour les massifs le gros du potentiel est pour la nuit de samedi dimanche et la journée dominicale. La semaine suivante c'est peu dynamique, il fera froid mais il est probable que ce soit relativement "sec", au sens peu de précipitations. La fenêtre de samedi à dimanche soir est donc cruciale car c'est la seule où devrait se conjuguer suffisamment d'air froid et d'humidité, avec un dynamisme pas dégueu et possiblement des effets orographiques (blocage des précipitations le long des massifs). Cependant il reste des d'inconnus à plus fine échelle, notamment le comportement des petits minimums dépressionnaires descendant dans un flux de NNO. C'est assez chaotique mais il est probable qu'un petit minimum descende depuis le Bénélux vers l'Italie. Selon la trajectoire exacte du passage de ce minimum, sa dynamique de creusement ou de comblement il pourrait y avoir de bonnes ou de mauvaises surprises. L'ensembliste CEP à ce sujet est éloquent avec une forte dispersion des cumuls entre samedi et dimanche. Pour illustrer, le météogramme de Pontarlier. Pour dimanche on voit la dispersion des précipitations, de moins de 10mm à presque 50 mm, Beaucoup d'incertitude également concernant le vent. A mon avis il va encore falloir attendre avant de se lancer dans des prévisions sur les quantités de neige et les altitude, trop d'inconnues demeurent.

Quoi qu'il en soit, ce ne sera pas une période très agréable et probablement assez peu intéressante d'un point de vue météo, en dehors des reliefs (et encore je doute du dynamisme dans l'ai froid, à mon avis les quantités de neige ne seront pas énormes). Je mets de côté la période de jeudi à dimanche qui pourrait être agitée et donc intéressant avec des évolutions thermiques, le passage de fronts, du vent et des averses. Mais a partir de la semaine prochaine j'ai + de doute sur le côté passionnant de la météo. Les gros machins polaires maritime qui viennent s'échouer et se bloquer sur l'Europe comme cela donne souvent un temps très gris et froid, il fait entre 0°et 3° le sol est trempé et il tombe quelques trucs du ciel du type faibles pluies ou petite neige sans conséquences, mais c'est rarement très dynamique et surtout très très gris. Le seul espoir que l'on peut entretenir c'est l'éventuelle organisation d'un retour d'Est depuis l'Allemagne, mais difficile à prévoir à cette échéance.

Oui, ce fut bien plus remarquable là bas. Ils étaient au bout du rouleau par cette grisaille durable, alors que de notre côté c'est malheureusement notre pain quotidien entre novembre et février. Je crois qu'il n'y a pas grand monde en France qui se rend compte de ce que l'on traverse quasi tous les hivers par ici 😁 Et je ne parle pas des inégalités face au chauffage...ici je suis obligé de faire une flambée au moins une fois par jours depuis début octobre, pourtant les prix de l'énergie sont les même par ici que dans le SO ou en Méditerranée!

Merci, il manque sur la carte l'aéroport (fantôme) de Metz-Nancy-Lorraine, qui est comme souvent en cette saison, la station la moins ensoleillée de ce mois de Novembre avec seulement 31,9 heures d'ensoleillement. C'est sur le secteur le mois de novembre le moins ensoleillé depuis 2011 (28,8 heures).

Pour 1709 les chroniques sont terribles, notamment sur le printemps et les ravages de la faim. Quelques extraits qui laissent imaginer l'horreur qu'a pu occasionner un tel hiver : La cause en fut à priori le gel des semences de blé, la neige froide et fine ayant été balayée par le vent les sols furent gelée et les semences probablement abimés par l'alternance de dégel et de très forte gelée. A lire ici https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411556v/f144.item avec plein de descriptions (températures, neiges, témoignages, conséquences sur le vie sociale) des grands hivers de 1709 à 1880.

Ok sur les hivers dans leur globalité, ceci dit il est probable que ces périodes sans hivers très sévère aient tout de même connu des vagues de froid + fréquentes et + sévère qu'actuellement. Ce qui je trouve distingue notre époque est la quasi disparition de VDF à l'échelle de notre pays, ou du moins la forte diminution depuis de leur fréquence et de leur durée. Ainsi depuis 2012 il y a eu 3 jours en 2018 et c'est tout.

Merci @Arkus, Par curiosité qu'est ce que cela donne au niveau des hivers très doux du 18ème et 19ème, sont ils à la hauteur de ceux de la fin du 20ème et du début du 21ème siècle? Et les étés frais ? Ok sur les hivers dans leur globalité, ceci dit il est probable que ces périodes sans hivers très sévère aient tout de même connu des vagues de froid + fréquentes et + sévères qu'actuellement. Ce qui je trouve distingue notre époque est la quasi disparition de VDF à l'échelle de notre pays, ou du moins la forte diminution depuis de leur fréquence et de leur durée. Ainsi depuis 2012 il y a eu 3 jours en 2018 et c'est tout.

Ok je n'avais pas compris!

Saint-Ouen-les-Parey est vraiment éloigné du massif, c'est une station de plaine à mi chemin en Nancy et Langres Elle est précisément située à 5km l'ouest de Vittel, à quelques encablures de la Haute-Marne.

Tu as tort, il y a plein de belles choses à voir et de belles découvertes culturelles,paysagères, architecturales et gastronomiques. Mais il faut privilégier le printemps et l'été pour visiter, d'avril à mi septembre le climat est agréable et souvent bien ensoleillé.Par exemple avril et mai sont en moyenne plus ensoleillé en Lorraine que de nombreux secteurs du SO de la France

Oui probable qu'il y ait une sorte de "rattrapage", même si on continue à se réchauffer par ici. C'est, j'ai l'impression, un peu ce qui se passe depuis 2 ans au Quebec qui commence a enchaîner les mois hors norme sans interruption, chose qui n'était pas observé de façon si marqué il y a peu.

Il y a forcément des secteurs des Corbières ou de basse vallée du Rhône très soumis aux vents de terre en hiver et donc pénibles à vivre en cette saison (et même le reste de l'année!), mais pour l'hiver c'est aussi le cas dans des secteurs très particuliers de Normandie ou de la cote Calaisienne. Par exemple le vent moyen en janvier est aussi rapide à Cherbourg, Boulogne ou Dieppe, et même plus rapide à Ouessant qu'à Lezignan, Narbonne ou Istres le tout avec une température moyenne + nettement plus basses (sauf à Ouessant) avec un ensoleillement moyen ne dépassant pas 50 à 60h et une humidité ++. Le vent y est probablement moins régulier que le Mistral (et encore à vérifier) mais lorsqu'il souffle c'est aussi assez fort et sur des durées non négligeables, dans une atmosphère très humide et pas chaude non plus. Globalement l'hiver dans le midi méditerranéens est tout de même sur la durée plus clément et agréable à vivre qu'au nord, et je ne parle pas du NE (Ardennes, plateau Lorrain...bonjour tristesse je peux en témoigner). Après je ne nie pas la rudesse des éléments du domaine méditerranéens quand un mistral glacial se met en route (type février 1956), un déluge pluvieux ou neigeux.

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Tout dépend du regard que l'on porte pour qualifier l’événement (bilan humain ou climatique), de son échelle de temps (hiver entier ou vague de froid) et spatiale (pays entier, nord ou sud..) et à partir de quelle époque débute l'inventaire. 1709 est un hiver exceptionnel d'un point de vue climatique qui est resté dans la mémoire collective car il a été abondamment décrit et étudié et intervient dans un contexte de guerre qui a appauvri le pays. Mais il y eu probablement des hivers aussi froids voir encore plus sévère notamment au moyen-âge (1407-1408)