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Tout ce qui a été posté par _sb

  1. Disons qu'il y a deux camps : IFS en global, MOLOCH et COSMO en régional qui optent pour des cumuls d'ici la lin du week-end supérieurs à 100 mm ; ARPEGE, GFS, en global, ICON-EU, les WRF italiens de meteonetwork et de la république de San marin opinent pour du 50-60 mm ... Enfin, EURO4 est particulièrement parcimonieux. Il y a un élément qui n'a pas été évoqué, c'est le champ de pression de surface : celui-ci évolue très peu durant ces 4 prochains jours, avec une dépression vissée vers les côtes héraultaises et gardoises et des hautes pressions sur la mer tyrrhénienne. Le flux reste constant à l'avant, chaud et bien humide en basses couches, sur le quadrant est et nord, se heurtant sur l'air plus sec et frais à l'ouest. Plus haut, à 500 hPa, le flux de SW reste lui aussi constant, seule sa courbure s'accentue peu à peu. La persistance de cette configuration rend l'évaluation des cumuls aléatoire (à mon sens). MOLOCH est, pour moi, à l'instar d'ICON, un excellent modèle pour évaluer les potentiels que je consulte systématiquement à chaque configuration à risque. Pour le cas présent, LR est en bordure de son domaine et ma modeste expérience tend à énoncer que ses biais s'y accentuent. L'EFI pour samedi est d'ailleurs significatif, cohérence logique avec la modélisation d'IFS ! Hors topic mais il me semble utile d'illustrer le risque en début de semaine prochaine par l'EFI pour la journée de mercredi, un niveau potentiellement redoutable (plus la valeur se rapproche de 1, plus la modélisation est « historique ») :
  2. Oui, le risque est bien présent, le « meilleur » risque depuis près d'un an. Le ton est donné mais l'épisode cévenol et/ou méditerranéen est incertain encore. Dans un tout autre contexte et dans des cumuls moindres, la situation des 4 prochains jours présente une intensité de risques similaires.
  3. Ce n'est pas rigoureusement une moyenne, c'est un meta-modèle probabiliste. L'objectif est clairement (comme pour tous les meta-modèles) d'exploiter un panel de modèles en considérant que l'ensemble permet une représentation plus affinée de l'atmosphère à LT et TLT que chacun des modèles individuellement. On les retrouve classiquement dans les projections climatiques liées au RC mais aussi dans les modèles saisonniers. Pour la « fiabilité » d'IRI, on peut consulter cette page.
  4. Tu as raison sur l'intérêt montré par les autorités sur ces rivières traversant des reliefs karstiques marqués lorsque les dits karts sont pleins. Mais ce qui n'est pas le cas actuellement. Les « réactions » d'hier matin sont dues aux ruissellements urbains, notamment après la traversée de l'agglomération dracénoise et non à une sorte de « précrue » qui s'amplifierait au prochain épisode. Après le départ probable demain soir sur NE34, S07 et NW30, le temps devrait se dégrader progressivement sur PACA, avec des pluies de plus en plus fréquences et de moins en moins disparates jusqu'à dimanche inclus. Rien d'extraordinaire prévu mais des situations où les intensités peuvent se révéler localement importantes sur un court laps de temps (cf message de CP3 notamment). De nombreuses bouffées chaudes et humides remonteront de la Méditerranée vers la BVR et PACA, certaines en relation directe avec de petits minimas de haute altitude très en amont du large déferlement sur le proche Atlantique qui pourrait nous intéresser durablement en début de semaine prochaine. Les mailles larges envoient un tel signal : j'ai volontairement pris les ensembles d'IFS (jusqu'à lundi 00h) et d'ARPEGE (jusqu'à dimanche 08h, donc quasiment un jour en moins) pour les probabilités d'un cumul > 100 mm en guise d'illustration : Les valeurs peuvent paraître faible mais nous ne sommes pas dans un contexte d'épisode méditerranéen. Il conviendra d'être attentif aux réactualisation et, naturellement, aux modélisations des modèles régionaux fins.
  5. Merci à toi d'avoir ouvert le topic ! Le week-end qui vient n'est pas vraiment cerné pour les précipitations bien que la façade est semble plus exposée. IFS est représentatif de ces incertitudes liées au degré de pénétration des BG sur notre pays dans un flux de SW, du coup, plus ou moins humide et marqué. Ci-dessous les extrêmes des modélisations de l'ensemble européen concernant le Z500 pour la fin du week-end : La différence est frappante pour des échéances foncièrement courtes. Alors, forcément, le champ des RR extrêmes fait aussi le grand écart (accumulations jusqu'à dimanche minuit): À affiner, région par région, dans les topics dédiés.
  6. Effectivement, pour demain soir, faible anomalie d'altitude visible en PVU couplée à une convergence marquée en surface et un apport humide important sur toute la colonne sur une ligne étroite des Baléares aux confins du 07/30/34. Comme souvent, c'est tangent mais ces situations-là ont aussi le mérite d'être « simples » dans leur principe. A priori, le forçage dynamique du relief serait nécessaire ce qui devrait exclure les plaines.
  7. Mise à jour d'ICON (modèle global non hydrostatique) le 22 octobre prochain, lors de la sortie 6Z, passant à la version 2.5.1. L'essentiel des modifications porte sur le schéma de convection et l'assimilation des données satellitaires. Réduction des biais systématiques au niveau de la tropopause et basse stratosphère (250 - 100 hPa) surestimant l'apport d'humidité (par convection profonde) et l'intensité du refroidissement (ondes longues). Cette réduction importante est notamment supportée par l'intégration des derniers résultats de Bechtold (2014) sur le schéma de convection initié par Tiedtke (1989) : temporisateur au-delà du niveau de flottabilité neutre (EL), cycle diurne de la convection et meilleure approximation des rétroactions flux de masse / CAPE. Sur le plan convectif, la pénétration des courants ascendants est ainsi limitée dans la stratosphère, atténuant l'apport humide et le maintenant proche de la tropopause. L'effet est aussi sensible, quoique moindre, pour une convection moins profonde. En aparté, IFS, qui utilise aussi le schema Tiedtke-Bechtold, a également intégré, au moins en partie et peut-être sous une implémentation différente, ces modifications lors de ces précédents cycles. Une profonde mise à jour du schéma de la couverture nuageuse avait eu lieu lors de la précédente mise à jour d'ICON en juillet dernier. De légers correctifs sont apportés pour les nuages des étages bas et moyens et sur le rayonnement diurne dont les biais devraient diminuer en phase opérationnelle encore de quelques %. Meilleures détections des erreurs d'observations IASI (Interférométrie atmosphérique de sondage dans l'infrarouge) dans la phase d'assimilation impactant positivement les prévisions en sortie. Implémentation élargie des données satellitaires des flux radiants et humides (et plus seulement IASI) améliorant la cohérence du système d'assimilation. Bien que l'impact soit jugé négligeable sur les modélisations de sortie, l'analyse de l'humidité en haute stratosphère est modifiée dans le but d'améliorer la prise en compte des flux radiatifs entrants et sortants : plutôt qu'une constance au-dessus de 50 hPa, le taux d'humidité pourra varier sous certaines limites pour une représentation plus efficiente des absorptions. Enfin, amélioration du « contrôle qualité » des données d'observation par affinement des comparaisons de références entre sources.
  8. Et c'est à peu près tout ! Faiblesse très relative du champ de HG dans un flux de SW et flux de SE humide en basses couches, clairement des entrées maritimes et des ondées sur le relief cévenol. Cela reste une configuration hypothétique néanmoins. Pour la suite, totalement hors topic (J+8/9 !), une porte s'est ouverte tant sur les déterministes que sur les ensembles. On peut en effet évoquer un risque de dégradation pluvio-orageuse et anticiper si on a des activités sensibles. En attendant, rien de particulier à signaler cette semaine, peu nuageux excepté de la grisaille plus ou moins tenace mercredi suivant les secteurs ; niveau températures, elles seront homogènes, entre 23 et 26°C les après-midis, entre 8 et 12°C les matins en agglomération, localement un peu plus vers la CA.
  9. Oui, levée en soirée et pic en seconde partie de nuit avec de nombreuses branches cassées, autour de 80 km/h à Aubagne-MF (je verrais plus tard les données) et en effet, ressenti vivifiant ce matin. 102 km/h à la balise FFVL de la Sainte-Victoire. Activité électrique et pluvieuse sur la Haute-Corse, et notamment son flanc est. 20.6 mm à Bastia-Poretta, 28.6 mm à Cardo.
  10. La Haute Corse garde le cap ce soir. À voir les résultats demain matin.
  11. CFSv2 pour DJF pour les T850 (même écart positif pour les T2m) : J'ai un peu de difficultés à ressentir un soupçon de simple fraîcheur sur ces cartes ! À 500 hPa, le même modèle perçoit globalement sur les 3 mois une nette dominance des flux de SW anticyclonique. Après, on peut toujours imaginer qu'au-delà de ces moyennes lissées, des évènements franchement hivernaux se produiront mais ces contextes-là concernent uniquement la prévisions à court et moyen terme, en aucun cas la prévision saisonnière. SEAS5 d'ECMWF est dans la même optique : doux et anticyclonique sur les 3 mois par flux de SW. Point positif, climatologiquement parlant, est qu'un tel flux (de SW) autorise des passages pluvieux assez régulier, au gré des pulsions de HG, plus ou moins proches de l'Europe. Grand bien te fasse mais les évolutions climatiques intègrent totalement le domaine de la prévision saisonnière.
  12. _sb

    Le Rugby sur IC !

    Sans Christian Jeanpierre aux commentaires, la France a ses chances ! :D Nan, sinon, il y a de très beaux matchs durant cette coupe du mode et beaucoup de révélations, tant d'équipes que de joueurs ! Très très agréable à regarder !
  13. Il y a aussi les « gueulards » dans chaque commune qui sont généralement testés les premiers mercredis du mois. Comme personne ne sait à quoi correspondent ces sirènes, tout le monde attend que le « vacarme » s'arrête ... Ce serait la même chose avec le téléphonze. Ok, on saurait de quel risque il s'agirait, on aurait peut-être quelques consignes (style celles présentes dans les bulletins de vigilance de MF que peu lisent et comprennent ?). Sans sensibilisation, sans exercices simulés mais réels avec la population je ne vois pas bien l'intérêt.
  14. Après une grande partie de la semaine qui s'annonce pour l'heure relativement fraîche (ou peu chaude, c'est selon), l'éventuel retour d'une chaleur marquée pour la saison (en regardant les T850) masque mal les origines : entre une synoptique à GF au large de Gibraltar pulsant de l'air chaud subtropical et l'avancée lente d'un thalweg atlantique, la chaleur, si présente, ne serait pas du tout du même acabit.
  15. Retour d'est tendu quand même. AROME 12Z marque une belle convergence sur ces mêmes secteurs associée à une humidité correcte au sol et des paramètres autres que l'humidité favorables en altitude. Mais le flux de NE est trop sec en altitude, dès les 700 hPa. Et c'est l'une des conditions essentielles ... Les différents RS maintiennent une humidité insuffisante et ce serait en se dirigeant vers la Ligurie qu'on gagnerait en humidité sur une grande partie de la colonne mais au prix d'une perte en profondeur. Mercantour et mer, entre Corse et PACA et Corse et Toscane, avec des convergence humides, sont visés avec un spectacle kéraunique peu photogénique a priori. De l'eau en mer ! La Corse elle-même serait pour le coup aussi tangente que l'est-PACA bien que la Haute-Corse est susceptible de nous étonner avec des conditions un peu plus durables pour l'éclosion d'orages très pluvieux. La PE d'AROME n'est pas forcément plus encourageante : certes, l'écart est important entre les scénarios pour rester attentif mais les membres optimistes sont borderlines. Cependant, cela reste ouvert, AROME comme d'autres mailles fines continuent de proposer entre E83 et 06 cette convergence de basses couches avec poche humide : comme évoqué par Tristan, avec des conditions un peu moins défavorables en altitude ou un gradient thermique un poil plus élevé, cette petite fenêtre de tir d'une heure, voire de deux heures, permettrait un arrosage très localisé et quelques beaux clichés avec l’Estérel illuminé À noter un Jet supérieur à 250 km/h plein nord au-dessus de nos têtes pas enthousiasmant quand même pour ce retour d'est..
  16. Une convergence de surface s'organiserait sur les secteurs cités ci-dessus, entre flux de NW à l'ouest et de NE à l'est et un gradient de température associé à une courbure d'altitude favorables. À voir les mailles fines en effet, il y a un risque non négligeable d'avoir un manque de carburant avec un flux de NE trop sec (et trop foehné par les Apennins du nord) et que la sauce prennent mieux en mer.
  17. Je me suis mal exprimé. Les alternatives possibles existantes ou à concevoir portaient sur la production : ce qui est produit pourrait-il être remplacé par d'autres produits, avec des risques moindres (tant en production qu'en transports). Cela implique aussi une réflexion sur l'utilisation finale d'où la nécessité selon moi d'une réelle volonté politique (rapports aux affaires publiques) puisque cela engage tout le monde. Pour moi, il n'est pas concevable qu'on reste sur une production aussi dangereuse sans qu'il y ait une volonté de « s'en sortir ». Les catastrophes de ce type s'enchaînent, en France et dans le monde, on jure que c'est la dernière mais rien (ou si peu) ne bouge. Rien ne bouge car ces produits sont dits indispensables à la fabrications d'autres produits. Le problème est là. C'est toute cette chaîne qui est à revoir, des produits primaires aux produits finaux. Ou alors la préférence va au statu quo mais là, il faut le dire clairement (notamment l'État qui donne les impulsions) et assumer ... Ça n'a pas de rapport direct mais c'est une analogie : je fais des travaux de peintures et sur les pots est inscrit : « ne jeter ni les résidus ni les eaux de rinçages à l'égout ». Très bien. Mais comment je fais ? Rien n'est prévu et en appart, je ne peux pas stocker des seaux d'eau plusieurs jours pour les emmener après à 10 km à la déchetterie. L'industriel se dédouane : il peut produire ces substances nocives et il informe des bonnes pratiques à tenir. L'État, quant à lui, établit une réglementation. Finalement, tout repose sur l'utilisateur final. Personne n'est responsable sauf moi, en bout de chaîne, qui devrait suivre un usage que je ne peux pas tenir, pour que l'environnement soit protégé. Alors qu'il y a moyen de faire des peintures autrement avec d'autres produits et avec des contraintes différentes et que l'État peut donner l'impulsion pour privilégier une production respectueuse. Pourtant, la préférence va au statu quo (ou, au mieux, à une évolution très très lente) mais personne n'assume ce choix. Là, c'est pareil : l'industriel dit respecter les normes, l'État dit que les normes sont respectées. Et « on ne peut pas faire autrement ». Donc tout va bien ! Qui supporte les conséquences principales : les populations aux alentours, en bout de (la longue) chaîne de productions et d'acquisitions.
  18. 18.4 mm à Aubagne-MF, cumul tout à fait honorable.
  19. Fortes rafales, pluies fortes, éclairs assez fréquents, tonnerres brefs mais puissants. Jolie ambiance ! EDIT : foudres aveuglantes dont une détonation avec un délai inférieur à la seconde. Ruissellements et rideaux de pluies balayés par un fort vent d'W à NW, ça faisait bien longtemps !
  20. J'entends bien : les usines sont déjà en place, le transports des substances toxiques est périlleux et, comme cela a été dit, cela ne résoudrait rien. Alors, question de béotien, pourquoi n'y a-t-il pas d'interrogations sur le fond ? (pas ici en particulier, mais un sujet sociétal) A-t-on besoin aujourd'hui de ces sites ? A priori oui Aura-t-on besoin de ces sites demain ? Probablement. Dans ce cas : Existe-t-il des alternatives ? Ou peut-on en concevoir ? Avec quels financements ? (puisque ce sont les contribuables qui paieront de toutes manières autant payer pour un projet socialement et environnementalement utile que payer un puits sans fond à chaque catastrophe en priant que ce soit la dernière). Divers projets et études existent déjà sur le papier. Aucun politique d'envergure n'évoque le sujet. C'est pourtant un sujet politique (au sens étymologique : « qui a un rapport avec les affaires publiques, aux relations entre citoyens »). Et quand bien même cela serait sans solutions, quid des contrôles (indépendants, évidemment) ? Il paraîtrait que les contrôles et les contrôleurs qui vont avec coûtent trop cher aux contribuables ... Et ces différents mer*iers, combien coûtent-ils directement, indirectement, à court terme, à long terme ? Un vieux proverbe : « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». « On» nous annonce qu'il n'y a pas de chemin, qu'en conclure ?....
  21. À voir concrètement pour les risques (J+2 à 7) mais c'est une évolution salutaire !
  22. Tu dis ne pas savoir prévoir mais tu prévois quand même les 5 mm car, dis-tu, tu sais lire. Aucun souci, chacun est libre sur ce forum de considérer les éléments qui lui paraissent les plus pertinents. En revanche, tu n'as pas à dénigrer les efforts constructifs des autres qui essaient, avec plus ou moins de réussites, d'établir des relations pour définir le temps qu'il fera. Je ne parle pas de moi, petit scarabée que je suis, mais des pros qui passent leurs journées à plancher alors qu'il suffirait de lire un diagramme GEFS ! On peut être pessimiste sur la situation à venir : « je pense que le diagramme GEFS reflètera mieux la réalité pour la plaine du Roussillon : au mieux quelques miettes très insuffisantes ». Et tu auras peut-être raison. Ça aurait été ton point de vue sans employer un ton condescendant. Je ne suis pas le premier à réagir sur ce genre de commentaires qui fleurit depuis l'arrivée de l'automne météorologique sans pluies véritables. De mon côté, pourquoi perdre largement plus d'une heure comme tout à l'heure à analyser et rédiger un message ? C'est démotivant (bon, il m'en faudra plus, mais c'est usant et je pourrais finalement aller voir ailleurs). Désolé pour le HS ... En espérant de la pluie cette nuit pour le plus grand nombre même si la sécheresse ne sera pas effacée.
  23. Salut ! La nuit prochaine va-t-elle donner le la de ce mois d'octobre ? À titre personnel, j'aimerais et je sais que je ne suis pas le seul ! S'il pouvait y avoir un crescendo et même quelques dièses harmoniquement bien placés, ce serait encore mieux ! 😉 En attendant, voyons si la nuit prochaine risque de nous apporter des bémols, trop souvent à l'honneur ces derniers temps ... Bien entendu, rien n'est jamais certain. Il y a néanmoins une grande différence par rapport aux situations précédentes qui se sont terminées en eau de boudin : jusqu'à présent, nous avions une dynamique de surface, bien plus difficile à prévoir, comme moteur principal. Ce soir, c'est l'inverse, le moteur principal se trouve en altitude, sur un plan semi-synoptique, moins sujet aux fameux réglages fins. Ce n'est pas joué pour autant, les interactions sol - altitudes sont fondamentales, mais on peut être plus optimiste. En haute altitude, on a un forçage matérialisé par des noyaux négatifs dans un thalweg mieux formé et une divergence assez marquée dans un contexte fortement humide. Au sol, une situation de marais barométrique faiblement dépressionnaire avec un front froid suffisamment bien structuré et un apport humide important. Si ce décor semble solidement planté, la mélodie n'est pas encore écrite et on n'est pas à l'abri de fausses notes. Ces dernières seraient dues à ces réglages fins. L'un des principaux est la localisation des flux humides convergents de surface : certains modèles les voient près des côtes, d'autres plus à l'intérieur ; certains avantagent LR alors que d'autres visent la vallée du Rhône et l'ouest de PACA. Cela va être un point déterminant sur la localisation, la virulence (ou la faiblesse !) des cellules. En revanche, l'est de PACA et la Corse semble les plus épargnées, avec des averses hétérogènes en seconde partie de nuit, voire au petit matin pour la Corse. Là où elles seront, les précipitations devraient être fortes et brèves, des grêlons sont très probables. Pas mal de nuages bas devraient plus ou moins masquer l'activité électrique. À l'arrière, Mistral et Tramontane se lèveront rapidement. Le balayage sera bref et, en altitude, la masse d'air s'assèchera très rapidement dans un fort flux de NW. Si le timing et l'intensité peuvent varier, les grandes lignes se retrouvent sur ces simulations de RS heure par heure d'AROME pour l'Aude : Dynamique d'altitude et, entre autres éléments, divergence (+)s à l'avant et convergence (-) immédiatement à l'arrière annihilant d'emblée la convection à l'arrière du front, favorisant Mistral et Tramontane :
  24. 28.6°C, air sec, ciel bleu ....
  25. Moi qui croyait que GFS était un maître de stabilité ! :D Trêve de rigolades, faut avouer que la situation s'annonce meilleure que celle que j'entrevoyais samedi. CP3 l'avait appréhendé le premier : rapide passage orageux dans la nuit de mardi à mercredi. Pas le casse du siècle mais en ces temps de disette, ce peut être bon à prendre. Ce balayage dû à un front froid lointainement piloté depuis le complexe dépressionnaire scandinave devrait être un peu plus actif sur LR que sur PACA, la vallée du Rhône est la plus exposée. Au sol, on a un faible marais dépressionnaire avec un minimum vers la Catalogne se déplaçant vers l'est. À l'avant, un Jet de basses couches plein sud apportera humidité et douceur sur l'ensemble de nos régions. À l'étage moyen, un fond de thalweg entraîne une courbure légèrement cyclonique du flux. En haute altitude, autour de quelques noyaux négatifs de tropopause, un thalweg plus incisif pilotera l'essentiel du forçage. Dans un contexte modérément cisaillé, une CAPE moyenne, une colonne très humide et une cassure du Jet, les orages pourraient être électriques mais très pluvieux durant un court laps de temps.
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