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Différence de température entre le bas et le haut de la tour Eiffel
Météofun a répondu à un sujet de Jean dans Climatologie
Si certains veulent une explication physique elle n’est pas trop dure à comprendre. Entre le sommet et le plancher des vaches (valable uniquement pendant le salon de l’agriculture …) il y a environ 300m. Dans la couche limite (c’est-à-dire grossièrement la parie de l’atmosphère très influencée par la surface du sol, environ 1000m mais avec de grosses différences entre les situations météo), en journée le gradient verticale de température est quasi-neutre, c’est-à-dire de l’ordre de -1°C/100m d’altitude. De plus près du sol si le soleil chauffe bien on a un profil légèrement sur-adiabatique (c’est-à-dire avec une décroissance un peu plus grande que les -1°C/100m). Donc dans les journées ensoleillées on doit trouver en gros environ 3°C de différence ou parfois un peu plus. Ca correspond donc très bien avec les chiffres données par CFR. Ricos, je me permets simplement d’apporter une petite précision. Cette histoire de -1°C/100m pour l’air sec n’est pas vrai en moyenne dans l’atmosphère. Elle n’est vrai que pour une particule qui subie un déplacement vertical, ce qui est différent. Ca marche bien dans la couche limite car le sol se réchauffant bien, l’air devient instable (profil légèrement sur-adiabatique près du sol) et les ascendances convectives ainsi crées mélangent l’air pour retrouver plus ou moins l’équilibre (profil neutre, donc vers -1°C/100m). Mais c’est un cas particulier, en moyenne dans l’atmosphère, même pour de l’air sec, le gradient est inférieur à -1°C/100m (l'atmosphère est stable en moyenne). Le gradient pour l’air saturée est encore plus délicat à appliquer comme ça car il est très dépendant de la quantité d’humidité (donc de la température car on est en air saturé). -
Réchauffement des basses-couches
Météofun a répondu à un sujet de Cotissois 31 dans Questions - réponses sur la météo
Déjà, merci pour ce lien très intéressant et écrit avec un certain humour … Par contre, si la réponse physique et mathématique est bien dans les équations (modèles), l’interprétation et la représentation qu’on peut en faire est une autre histoire. D’un avis strictement, si je peux me permettre d’émettre une critique sur cette page, c’est que considérer que la description des isentropes comme des rails est biaisé (du moins incomplet). D’ailleurs même l’auteur le reconnait suite à la remarque de John Locatelli (Université de Washington). C’est donc une vision assez incomplète. Je ne rejette pas son aspect descriptif (comme pour les courant transporteurs d’ailleurs) mais en revanche je ne considère pas ça comme une interprétation physique universelle de l’équation. On postule, que selon les équations il y a des ascendances dès qu’il y a une advection chaude. Fort bien … Maintenant, posons la situation (idéalisée) : une situation barotrope parfaite de l’environnement dans lequel est plongé une anomalie chaude de basse couche. Ainsi, on n’a aucune ascendances dans ces conditions (voire la dynamique du TP par exemple pour s’en convaincre) et un déplacement en bloc des anomalies. Ca semble décrire parfaitement le schéma de Chuck Doswell dans son article : dans ces conditions il n’y a pas d’ascendance (l’air chaud ne peut monter sur l’air froid qui avance à la même vitesse que lui). Bon nickel alors … Ben non, puisque les équations imposent qu’avec une advection chaude on a nécessairement des ascendances. En faite la réponse vient du fait qu’on ne peut dissocier les advections thermiques et de tourbillon. En effet, dans ce cas, si on part d’une situation à tourbillon nul en surface, on se retrouve avec une anomalie anticyclonique dans les étages supérieurs de l’advection chaude. Donc on a des advections de Ta négatives plus fortes en altitude, qui elles génèrent des subsidences (gradient vertical d'advection de TA). Donc dans cette situation les advections de température qui forcent des ascendances mais qui sont compensées par les advections de tourbillon (c'est un peu ce qui exprimer dans le dernier paragraphe de l'article d'ailleur) Cette notion « d’avancée du front » me parait bien peu dynamique, si tu vois ce que je veux dire. En même temps c’est amené par l’extrapolation un peu biaisée de la description donnée par Doswell. Après on peut prendre tout les cas de figures possibles et imaginables allant jusqu’à des ascendances d’advection de température carrément renforcées par des advections de TA par exemple (et on peut aussi compliquer par la libération de chaleur latente dans les fronts actifs …) De plus, on voit bien l’intérêt de la baroclinité et de l’importance du tourbillon de basse couche sur les ascendences. Dans un environnement anticyclonique une advection chaude n’aura que peu d’effet (ascendence limité par les advections de tourbillon, surtout en situation barocline), par contre dans un environnement cyclonique, si par la baroclinie les advections de TA se maintiennent ou même augmente avec l’altitude malgré la perte de cyclonisme engendré par l’advection chaude, c’est tout bénef pour les ascendances. Du moins c’est comme ça que je vois la chose si je ne me trompe pas. Du coup pour terminer, je ne comprends pas ta distinction entre le fait que l’advection ne fait que « décrire » les ascendences ou la « force ». Je crois que c’est simplement les effets des advections de TA qui sont derrière cette pseudo-différence (du moins que je considère comme telle). Et puis encore, dans un front, l’air froid antérieur subie aussi une ascendance (advection chaude), même si elle n’est pas visible sous forme de nuage à cause de sa plus faible humidité. Après les effets décrit précédemment et la baroclinie font le reste pour justifier la pertinence « typique » (en moyenne) du modèle descriptif du courant transporteur. Voilà, Simon, je ne sais pas ce que tu penses de ce type de raisonnement ? Et surtout en espérant ne pas avoir été trop indigeste (et si possible juste) pour le lecteur de passage … /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
Ben tout simplement parce que tu n'es pas adhérent ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Tu sais ce qui te reste à faire maintenant lol :http://asso.infoclimat.fr/accueil/presentation.php http://asso.infoclimat.fr/infos/pourquoi.php Et surtout : http://asso.infoclimat.fr/infos/formulaire_adhesion.php Bonne journée !
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la complexité des brises
Météofun a répondu à un sujet de l'ajaccien dans Questions - réponses sur la météo
Effectivement …Je pense qu’on peut distinguer 3 cas principaux : 1) Effet de brise pur et petite convection. C’est le cas classique en Manche et Atlantique. 2) Effet de brise marquée par une dépression thermique régionale et qui restent relativement indépendant de la dynamique à plus grande échelle : c’est le cas classique en Méditerranée ou le cas évoqué plus haut pour la Bretagne sud. 3) Effets thermiques à grande échelle régionaux et sensiblement influencée par la synoptique ou au moins de la dynamique sous-synoptique (genre Galerne ou le cas de 2003). Après, c’est sûr, on peut faire tous les cloisonnements et tris qu’on veux, mais c’est sur que les imbrications d’échelle sont la règle en météo … L’important c’est de comprendre la dynamique et le phénomène en question finalement. Mais j’avoue que si tu as des idées un peu plus précises sur la question … Ce qui est marrant c’est que dans les bouquins de dynamique ils en restent parfois qu’à l’explication statique de la circulation de Bjerknes pour évoquer la brise de façon idéalisée … -
Pourquoi le vent souffle-t-il en rafales ?
Météofun a répondu à un sujet de WarGrinder dans Questions - réponses sur la météo
Il y a pleins de sources pour produire des rafales … Tu as la simple turbulence mécaniques à causes des obstacles qui perturbe l’écoulement de l’air (le vent). Mais tu as aussi des effets avec les nuages instables qui génèrent des grains. Autrement avec l’échauffement du sol de façon non homogène la turbulence, donc le caractère rafaleux du vent, augmente sensiblement (le vent est plus rafaleux par une après-midi bien ensoleillé que par un petit matin après une nuit clair). L’instabilité convective, au-delà des grains génère aussi des rafales. Bref en voila un petit florilège de cause en vrac, mais il y en a surement plein d’autres ! -
Réchauffement des basses-couches
Météofun a répondu à un sujet de Cotissois 31 dans Questions - réponses sur la météo
A ben dit donc on en rate des discussions intéressantes pendant les vacances ! /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> Pour ma part j’ai un tout autre raisonnement … Cette histoire des courants transporteurs est une vision très anglo-saxone de l’affaire. On voit très peu ça en France. Globalement on a d’une part une vision explicative (avec un background physique et explicatif) et d’autre part une vision très conceptuelle mais en plus des concepts descriptifs et aucunement explicatifs.Si on reprend la vision physique, qui est nécessairement la plus universelle, c’est bien celle que tu mets « en seconde position » : Echauffement (ou advection chaude) ==> augmentation des épaisseurs de la zone chauffée ==> anomalies positive de géopotentiel maximale juste au-dessus de la zone de chauffage ==> divergence maximale au-dessus de la zone de chauffage ==> perte de masse de la colonne atmosphérique ==> baisse de la pression en surface ==> convergence sous la zone de chauffage (ou dans les basses couches si c’est un chauffage par le sol). (Damien, je suis donc d’accord avec Simon) Mais on peut aussi prendre le problème avec le tourbillon : Echauffement (ou advection chaude) ==> augmentation des épaisseurs de la zone chauffée ==> anomalies positive de géopotentiel maximale juste au-dessus de la zone de chauffage ==> divergence maximale au-dessus de la zone de chauffage ==> ascendances en altitude, nulles au niveau du sol ==> étirement du tourbillon ==> augmentation du cyclonisme (donc baisse de pression en surface) avec convergence. Bref, voilà pour la description physique, qui constitue bien un forçage … Ensuite y’a cette histoire des courants transporteurs … Mais là il n’y a aucune explication derrière : c’est juste un schéma purement descriptif (qui, mais là c’est juste mon point de vu, sert juste à recoller les morceaux entre la vision Norvégienne et les éléments de dynamiques). De plus les éléments décrits ne correspondent à aucun élément purement dynamique (tourbillon, advection, …). Donc si l’air du courant transporteur chaud s’élève c’est soit qu’il est forcé par un gradient vertical d’advection de Ta soit par une advection chaude ou un chauffage sous-jacent (en négligeant les effets orographiques, de pompage d’Eckman, …). Si j’en suis pas fan pour les explications, je ne rejette pas le principe de concept simplifié (on le fait très bien avec la théorie de l’instabilité barocline et le phasages des anomalies entre l’altitude et le sol, mais il y a des bases explicatives derrière). Je pense toutefois que c’est un bien meilleur point de départ pour la vulgarisation que la théorique norvégienne pure. Donc t’as la réponse dans les équations, ni plus ni moins … On s’en fout que le profil soit sous-adiabatique ou pas puisque que l’air à un niveau repose sur l’air sous-jacent. C’est donc toute la colonne au-dessus de la zone de chauffage qui s’élève avec le gonflement des couches du dessous. Par contre c’est pas ça qui le fait refroidir (car dans ce cas certes la vitesse w –coordonnée z-n’est pas nulle, mais la vitesse omega –coordonnée pression- est nulle). Pour le refroidissement il faut attendre les effets des VV (vitesse omega) sous l’effet de la divergence d’altitude. Et là je ne vois pas trop ce que vient faire le profil sur-sous-adiabatique : dans tout les cas ça se refroidie. Après que tu ais de l’instabilité ou de la turbulence par le profil local, c’est une autre affaire non ? C’est pas les mêmes échelles. Certes c’est le principe même des VV : s’opposer aux causes qui leur à donné naissance pour un retour à l’équilibre. Mais le refroidissement généré par les VV reste nécessairement inférieur à l’échauffement initial, sinon on a un retour à l’équilibre qui entraîne la disparition des VV. Tant que les ascendances persistent c’est que le refroidissement généré par les VV n’a pas compensé le réchauffement. Sinon qu’est-ce que t’appelle le « capping » ?? Suivant ton utilisation je le comprends comme la CIN : effectivement on fragilise les inversions et on instabilise le profil (on gagne en CAPE). Effectivement juste avec le soulèvement tu ne refroidira rien du tout (pas de variation de pression pour les particules), mais avec les VV, la nature du profile ne changera rien : tu refroidira quoiqu’il arrive. D’un autre côté, là pour le coup, dans l’atmosphère libre, les ascendances diminuent, donc tu stabilise ton profil. En gros un réchauffement par la base avec création d’une dépression thermique affaiblie l’inversion de couche limite mais on stabilise quelques peu le profil en altitude (bien que la CAPE augmente car il y a quand même des ascendances –bien que plus faible que juste au-dessus de la couche limite-, donc un refroidissement, par rapport au sol où il n’y a pas de VV et qu’on a copieusement chauffé. (je sais pas si je très clair là ...) Ceci dit c’est juste un modèle, dans la pratique, c’est surement bien plus compliqué, et il faut aussi regarder les ordres de grandeurs. Ben pas vraiment je pense … Certes dans ce cas, les ascendances « réchaufferaient » la masse d’air, mais je mets le réchaufferaient entre guillemet car c’est juste un « réchauffement en thêtaE », en aucun cas un réchauffement en « température réelle ». Seul le réchauffement réel est capable d’augmenter les épaisseurs et de générer de la divergence en altitude. En l’occurrence, tu joues généralement sur l’advection verticale d’humidité dans ce cas. Après c’est peut-être moi qui déraille mais tu vois ce que je pense de ces « arguments théorique » en théorie, alors dans la réalité, j’en pense pas grand-chose ! ! Mais après, je veux bien admettre que c’est moi qui fait fausse route. Pour ma part je reviens systématiquement au concept de CAPE et de CIN (tu l’auras remarqué dans mon argumentation). Mais je cherche à savoir quel est l’influence de ces éléments de grande échelle sur ces paramètres. C’est souvent assez hard-core, surtout pour les quantifier …Voilà, en espérant ne pas avoir dit de bêtises … -
Demande d'identification des nuages
Météofun a répondu à un sujet de Serge L dans Questions - réponses sur la météo
Effectivement, d’autant qu’on voit en haut à droite des nuages d’altitude, ce qui signifie des conditions propices au maintient des contrails. -
Je me permets simplement une petite précision sur le sujet pour éviter une confusion qui a souvent cours en matière de convergence, d’orage et de modèle … Il ne faut surtout pas confondre la convergence associé à la l’organisation de la cellule (ou des cellules si elles sont regroupées) avec la convergence de l’environnement. Dans le cas de la convergence à l’échelle de l’orage on va regarder par exemple les lignes de grain et autres front de rafales, les lignes d’alimentations, ou que sais-je encore du même ordre. On est là dans une échelle très locale. C’est une échelle qu’est incapable de décrire un modèle tel que GFS. Les zones de convergences de BC vu par GFS sont plutôt liés aux tourbillons synoptiques et un peu sous-synoptiques, tel que les axes de Thalweg par exemple. Parfois les effets thermiques régionaux (de grande région) sont esquissée ou à l’échelle des grands massifs, mais sans plus. C’est donc très différent … En gros les modèles vont permettre de placer les zones où le contexte de BC est favorable (la convergence de BC et les VV qu’elle génère aident à faire sauter l’inversion de couche limite et instabilisent le profile (les ascendances, donc le refroidissement est plus important en altitude que près du sol et si y’a condensation on diminue la CIN pour l’instabilité convective latente). Après les organisations orageuses peuvent s’appuyer directement sur cette convergence et la renforcer jusqu’au niveau locale (cas des lignes de Cb uniques) ou alors ils ne font que profiter de l’environnement en développant leur propre convergence (la plupart des autres cas). Ceci dit cette distinction un franchement arbitraire et les imbrications d’échelles (très complexes) sont plutôt la règle … Juste une petite précision par rapport à WRF-NMM. La localisation des zones de convergence qu’il voit est du même acabit que celle de GFS, mais avec une meilleure résolution. Avec la résolution adoptée par Météociel il n’est capable de décrire explicitement que les gros MCS. Inutile de chercher plus fin en analyse directe … Sinon je n’arrive pas ce soir à accéder au serveur de Karlsruhe donc je ne peux pas trop me prononcé sur ton cas précis … Ha ! Juste pour terminer … Pas besoin de vent contraire pour avoir une convergence … Par exemple avec un faible vent d’ouest mais une grosse ligne de grain qui arrive de l’ouest et de forte rafale d’ouest, toujours, suffis à générer une forte convergence au niveau de l’arrivée des rafales, même si la direction reste à l’ouest. Après tout est possible … Il faut regarder sur une petite surface ce qui rentre et ce qui en sort … C’est pas immédiat … Il faut faire un calcul et non simplement regarder les lignes de flux, d’où l’intérêt de la carte évoquée par Chris68 (donc -histoire d’appliquer ce que je viens de raconter- pour l’environnement et le contexte, pas pour l’orage en lui-même étant donné la résolution du modèle).
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Demande d'identification des nuages
Météofun a répondu à un sujet de Serge L dans Questions - réponses sur la météo
Si si c’est en est bien une. Mais tu peux enlever la forme interro-négative et le « plutôt » : le Morning Glory est un type bien particulier d’onde de gravité. Ca rejoint ce que je disais dans le sujet précédent … /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
Train d'ondes ?
Météofun a répondu à un sujet de Alpha Lacertae dans Questions - réponses sur la météo
En fait quasiment systématiquement lorsque tu observes des structures ondulatoires généralement répétitives à axe horizontal dans l’atmosphère tu peux penser à des ondes de gravités. Il y en a partout à tout bout de champ dans l’atmosphère, visible ou pas (pas toujours marquées par des nuages) et de toute sorte de longueur d’onde.Ce qui est intéressant c’est les raisons et le contexte de la formation. D’ailleurs ici tu en a de deux types : des ondulations assez large bien visible du coin en bas à gauche jusqu’au milieu du bord droit de la photo, et d’autre plus petites et pas très bien organisées. A priori les grandes pourraient être crées par le relief et les petites par le cisaillement de vent, mais bon ça reste à confirmer sans autre élément que la photo. -
formation d'une dépression sur le front polaire ?
Météofun a répondu à un sujet de Phil 65 dans Questions - réponses sur la météo
Instabilité barocline : (http://www.virtuallab.bom.gov.au/meteofran...ry/instab02.htm)Phil 65, afin d’être sûr de parler d’une seule voix je ne vais donner que 3 liens, mais qui sont trois références qui restent à l’essentiel. Ils sont classées par ordre du plus simple au plus compliqué : http://comprendre.meteofrance.com/pedagogi...es?page_id=2769 http://www.cnrm.meteo.fr/dbfastex/recyf_temp/ http://www.virtuallab.bom.gov.au/meteofrance/index.html En fait pour ce genre de question très ouverte, c’est vrai que le mieux est d’aller lire ce genre de dossier très bien fait (bien plus complet et pertinent que ce qu’on peut faire en un message sur le forum) et ensuite de revenir éventuellement ici si tu as des points plus précis que tu veux compléter ou des aspects que tu ne comprends pas bien. Bonne lecture -
Dégradations orageuses - Juillet 2008
Météofun a répondu à un sujet de clem064 dans Prévisions à court et moyen terme
Finalement la prévisibilité était plutôt bonne pour aujourd’hui … Pour demain la situation est un peu différente. L’axe de forte CAPE se décale vers l’ouest. Les forçages d’altitude et le cisaillement sont toujours aussi faibles avec un vent quasiment nul à tous les niveaux. Dans les très BC une advection d’air beaucoup plus sec arrive par l’est et provoque l’effondrement de la CAPE par l’est. Elle devrait arriver jusqu’en Alsace en cours d’après-midi (notamment sur le Bas-Rhin), laissant vraisemblablement les orages sur le relief Vosgien et plus à l’ouest. Plus au sud, il ne devrait pas y avoir une telle invasion sèche par l’est. Un axe de convergence devrait se manifester, principalement au niveau de la ligne sèche avec les orages les plus forts qui se développent à son niveau. La Belgique (surtout l’est), une partie des Pays-Bas et les zones frontalières de l’Allemagne à l’extrême ouest semblent particulièrement exposés. Les orages pourraient se régénérer facilement le long de cette ligne qui, malgré le faible cisaillement pourrait être propice à la formation de quelques supercellules, éventuellement jumelles, avec une dominante pour celle qui restera long de la ligne. Même sans ça le risque d'orage violent est bien présent. Les régions françaises semblent un peu plus en marge avec visiblement un peu moins d’humidité proche du sol et une ligne sèche moins marquée. Les orages pourraient quand même être localement violent avec de la grêle significative et des crues éclaires localisées sous les cellules régénérative de l’est des Ardennes à la Moselle. Le risque est donc le plus important près des frontières. Sur le sud de la Lorraine et la Franche-Comté la ligne convergente semble moins marquée mais le contexte reste convergent. Les cellules seront probablement moins organisées ou alors à une échelle plus réduite. Elles peuvent être localement forte et donner aussi de forts cumuls locaux sous les régions où elles se régénèrent surplace. Les averses orageuses devraient être plus nombreuses vers le Jura. L’est de la Champagne-Ardennes et une partie de la Bourgogne sont aussi concernée de façon plus localisée. A suivre pour demain. En espérant que cette prévision reste valable passée la nuit ou alors avec juste quelques ajustements ! Bonne soirée ^^ -
la complexité des brises
Météofun a répondu à un sujet de l'ajaccien dans Questions - réponses sur la météo
Salut ^^ merci à vous … Je reviens juste là-dessus … Par exemple on a eu le cas le 24 juillet dernier.http://images.meteociel.fr/im/325/08-07-24...eratureofc1.gif http://images.meteociel.fr/im/3241/08-07-2...dir_degzep0.gif Mais généralement en passant de la terre vers la mer il y a moins de frottement donc le vent est moins à droite en théorie. Donc s’il est de direction est-sud-est dans les terres par exemple il n’a pas tendance à tourner davantage à l’est en mer, mais plutôt l’inverse. Après, il y a l’effet de la canalisation, mais dans la Manche elle est plutôt limitée au large de la Bretagne par flux de secteur est (élargissement important, présence du Cotentin en amont, …), au contraire de la Normandie et plus au nord où cette canalisation est bien plus sensible. Cet ajustement à l’est est du, au moins en partie, à la courbure du flux synoptique. http://manati.orbit.nesdis.noaa.gov/img/hi..._qf.map?572,157 http://www2.wetter3.de/Archiv/DWD/08072412_DWD_Analyse.gif Et effectivement dans ce cas, peu de chance de brise sur les côtes de Bretagne nord au contraire des côtes sud de la Bretagne par flux de nord-est. Cela se comprend en fait assez bien dans le sens dans ce genre de situation (flux de sud-est) le réchauffement des basses couches a déjà bien eu lieu depuis un bout et on a plutôt une advection chaude, ce qui n’est pas du tout favorable à la brise par augmentation des épaisseurs au contraire des côtes sud de la Bretagne par un petit flux de nord-est après une advection froide. Je pense que la différence de comportement réside plutôt à ce niveau. Sinon en 2003 c’est encore différent. Là c’est plus du tout l’échelle de la brise … C’est une entrée maritime en bonne et du forme à grande échelle régionale avec la dépression thermique (y’avait de quoi en avoir une ! ! lol) sur la France.http://www.wetterzentrale.de/archive/2003/...cka20030806.gif La hausse de pression est beaucoup trop importante pour que ce soit un simple phénomène de brise. http://meteociel.com/temps-reel/obs_villes...&envoyer=OK Elle s’est étendu jusque sur Rennes en début de nuit, là encore, c’est pas une brise … http://meteociel.com/temps-reel/obs_villes...&envoyer=OK D’ailleurs on remarque (c’est de l’IR donc il faut regarder attentivement) les nuages bas sur la sat de 00h le 6 aout sur la pointe de la Bretagne. http://www.sat.dundee.ac.uk/xrit/000.0E/ME..._2_S1_grid.jpeg (enregistrement gratuit à cette page pour lire la photo : http://www.sat.dundee.ac.uk/registerql.html ) Après, peut-être que la convection peu profonde sèche a pu (et même certainement a du) jouer un rôle, mais je ne pense pas que ce soit la raison principale. Après, c’est juste mon interprétation, mais il y en a surement d’autres … D'ailleurs, je ne pense pas que je m'oppose ce que tu dis. -
Dégradations orageuses - Juillet 2008
Météofun a répondu à un sujet de clem064 dans Prévisions à court et moyen terme
Ben j'espère ... C'était quand même assez complémentaire à Lightningwizard je trouve ... Ce qui m'étonne c'est que je n'ai jamais vu de lien qui menait dessus, d'où mon inquiétude. Enfin, on verra bien ... -
Dégradations orageuses - Juillet 2008
Météofun a répondu à un sujet de clem064 dans Prévisions à court et moyen terme
Il faut bien reconnaitre que les profils semblent assez instables dans le nord-est et l'est. Les averses orageuses devraient être assez nombreuses mais pas de phénomène violent particulier à attendre (enfin, je pense). Localement un orage un peu plus fort est possible mais on a vu nettement pire, par contre pas mal d’eau est possible localement avec de fortes averses. Le niveau1 (présence ou absence) est discutable, mais ça ne me parait pas forcément très clair non plus … D’ailleurs eux même ne sont pas certains … Manque de dynamisme d’altitude, d’air froid en altitude, CIN visiblement modérée. … Par contre, ça me parait nettement plus explosif (enfin tout est relatif, c'est pas monstrueux non plus ! lol) sur l’ouest de l’Allemagne et l’est du Benelux, bien plus que dans le nord-est de la France. Enfin on verra ...Sinon, y’en a qui savent où sont passé ces cartes ? http://www.estofex.org/modelmaps/browse_gfs.php /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
la complexité des brises
Météofun a répondu à un sujet de l'ajaccien dans Questions - réponses sur la météo
Certes, je me suis un peu emballé sur la sémentique là quand même ! Je le reconnais /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> -
la complexité des brises
Météofun a répondu à un sujet de l'ajaccien dans Questions - réponses sur la météo
Je me permets simplement de faire remonter ce topic histoire de me contredire un peu mais je trouve que le cas est très intéressant …Comme je l’ai rappelé ci-dessus, j’avais dit que la plupart du temps, en Bretagne, la brise était associée à un minimum de convection. Le mardi 22 Juillet à eu lieu tout le contraire dans un cas absolument remarquable. Une belle brise c’est installée dans un ciel tout bleu mais surtout remarquablement bien prévu par les modèles. On va notamment s’intéresser au sud de la Bretagne. Regardons les prévisions de WRF-NMM : Sur cette table il y a l’évolution heure après heure. On note que la brise est prévue commencer à pointer le bout de son nez vers 13h locale (changement total de direction du vent entre 12 et 13h sur les côtes du sud de la Bretagne). Au début le vent reste très faible et assez orthogonal à la côte puis il s’oriente de plus en plus parallèlement à elle en se renforçant avec un cordon de vent plus fort près des côtes. On peut noter que dans cette situation de vent synoptique au nord-est c’est la côte sous le vent qui est favorisée et non la Bretagne nord (la zone de convergence principale à lieu peu dans l’intérieur des côtes de la Bretagne sud. C’est classique : l’effet de brise renforce les gradients de températures sous le vent et non au vent, ce qui accélère sa mise en place. C’est très visible sur cette carte des températures par exemple : http://images.meteociel.fr/im/149/nmm-0-8-rza2.png Si on compare avec les observations, on note qu’à 13h locale la brise est en cours d’installation : http://images.meteociel.fr/im/7914/08-07-2..._dir_dejah0.gif Alors qu’à 16h, elle est bien installée, le modèle n’est pas mauvais du tout sur le coup … http://images.meteociel.fr/im/568/08-07-22...dir_deghuc2.gif Si on regarde par exemple sur l’île de Groix : http://www.infoclimat.fr/archives/index.ph...mp;d=2008-07-22 L’arrivée de la brise est très nette entre 12 et 13h locale. On note qu’elle n’est pas forcément particulièrement forte. Et si on regarde le ciel : http://images.meteociel.fr/im/4532/cVqYUw7uKaqbfak0.jpg Pas un seul nuage. Et effectivement les cas de brises en Bretagne sous un ciel parfaitement pur ne sont pas si fréquent … Souvent la convection (ou plutôt la limite avec la « non-convection » sur la mer est nécessaire pour déclencher la brise avec notamment le renforcement des gradients de température par la convergence ainsi générée. Ici pas besoin de ça visiblement. Ce qui est possible, c’est la convection sèche (sans nuages) joue un peu le même rôle mais n’est pas visible (pas de nuage pour la visualiser). En revanche, mais sans ça ça marche dans ce cas précis puisque les modèles sont bien entendu incapables de simuler explicitement la petite convection (convection peu profonde et "moyennement profonde") et très clairement NMM à vue le coup (avec une maille de 0.1°, il va de soit que le NMM de Météociel est incapable de gérer explicitement cette échelle de convection, c’est paramétré !. Petite remarque hors-sujet en passant, même sur le NMM de Météociel la convection profonde de petite taille ou de taille moyenne est très mal représenté explicitement, seuls les MCS peuvent être correctement décrit avec une maille de 0.1°, même pour un modèle Non-Hydrostatique). Pour en revenir à la brise, il a très clairement autre chose que l'action secondaire de la convection peu profonde sèche. Regardons cette carte à 7h du matin : http://images.meteociel.fr/im/303/08-07-22...eraturexzh8.gif On remarque que les températures sont terriblement froides pour la saison dans l’intérieur des terres sur la Bretagne. En conséquence avec l’ensoleillement elles ont fait un très gros bon en cours de journée en réchauffant efficacement toute la couche limite. Il faut alors reprendre le mécanisme que j’expliquais dans mon post précédent avec l'augementation des épaisseurs qui entraine la création d’une divergence en haut de la couche limite, ce qui provoque une baisse de pression en surface. http://images.meteociel.fr/im/7084/nmm-2-6-wij8.png On voit remarquablement bien l’anomalie basse de pression dans les terres bretonnes. Le modèle est très explicite sur le sujet. On est dans un cas à l’échelle régional avec un vent synoptique qui viens de la terre : la brise s’étend loin au large. On remarque aussi qu’en altitude le flux est très peu perturbé, même à 925 hPa ! http://images.meteociel.fr/im/6617/nmm-8-7-spy3.png On note que la perturbation est concentrée uniquement dans les très basses couches. Et enfin, on note sur la dernière image du panel (le 23 à 1h) que le vent est retourné au nord-est. Enfin, et je dirai que je laisse le meilleur pour la fin, c’est la prévision d’ARPEGE, pourtant pas si fin que ça : Prévision pour 13h locale : http://images.meteociel.fr/im/3843/vent_M4USDQ7DX5meo8.gif Prévision pour 19h locale : http://images.meteociel.fr/im/181/vent_HCIFG17DX5jbe7.gif C’est sûr que c’est moins clair que sur NMM, mais on voit très bien qu’il se passe quelque chose. C’est très clair. C’est pas fréquent du tout une telle prévision sur la Bretagne pour un modèle de cette maille. Au final, ce qu’on peut retenir de ce cas c’est un cas typique très marqué quasi idéal. On comprend parfois mieux avec ce genre de cas réel. Ce qui le rend si distinctif c’est sont absence de nécessité de convergence côtière notable par convection, ce qui n’est pas si fréquent en Bretagne (ce n’est pas non plus rare, il ne faut pas exagérer …). On est dans un cas typique de « dépression thermique à la sauce Méditerranéenne ». Mais surtout c’est sa prévisibilité absolument excellente, conséquence directe du point précédent et du forçage qui est resté régional et non local. Même ARPEGE a anticipé le coup, mais on ne pouvait le quantifier. NMM permet d’affiner l’estimation. On a aussi noté que dans les faits la brise est restée faible à modérée : dans ce genre de cas les modèles à maille fine l’anticipe très bien, on court à notre perte si veux rajouter toute une flopée de nœuds à la vitesse prévue sous prétexte que le modèle passera à travers alors que là ce n’était pas le cas. Par contre, ce n’est pas facile de savoir si le modèle va sous-estimer ou pas … Ici l’absence évidente de convection « humide » d’ampleur même limité, devait nous aiguiller dans la bonne voie. Voilà, comme la météo ce n’est pas que tempête et orage, je trouvais ce cas intéressant à documenter. Et comme je devais le faire par ailleurs, je trouvais que je pouvais vous en faire pars si ça intéresse certains qui passe dans le coin. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais il y a encore surement beaucoup à dire dessus. -
Salut, voilà la formule exacte (je l’ai mis sous forme d’image car la mise en forme est nettement plus propre comme cela). Elle est un peu brutale mais la démonstration est en faite tout à fait facile à comprendre (niveau 2nd je pense), c’est juste une intégration de base. Si ça en intéresse certain, je peux la donner. Je ne suis pas parfaitement sûr que ce soit exactement ces constantes là pour Ra et g qui soient appliquées pour l’atmosphère standard, il faudrait vérifier, mais là elles donnent des résultats au mètre géopotentiel près (d’ailleurs le géopotentiel ce n’est physiquement pas des mètres –ce sont des m².s-2-, mais passons). Dans le cas de l’atmosphère standard Pour 925 hPa = 92500 Pa, on trouve exactement 762 mgp. Vous pouvez faire le calcul et refaire avec d’autres niveaux de pression. Attention, c'est une formule qui ne marche que pour un gradient vertical de température constant (décroissance constante de la température). Autrement dit, pour le calcul du géopotentiel de l'atmosphère standard ça ne marche que pour la troposphère. Sinon il faut faire les calculs des différentes couches sépaément puis additionner les géopotentiel après.
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Qu'est-ce qu'un orage sec ?
Météofun a répondu à un sujet de jg56 dans Questions - réponses sur la météo
Concernant l’électricité des orages sec, il y a fort à parier que l’air très « tropicalisé » et « continentalisé », et donc notamment surchargé d’aérosols est un rôle non négligeable sur cette activité électrique. Effectivement le sujet est certes passionnant et à compléter, mais complètement transversal puisque comme tu l’as déjà dit concernant un grand nombre de type de développement orageux.On peut effectivement citer comme cela a déjà été fait les orages qui naissent à l’étage moyen avec des BC très sèches et/ou très stables, ce doit être le plus fréquent (mais là encore avec de nombreuses variantes, ne serait-ce sur le fait que les BC sont sèches ou stables ou les deux). Par exemple rien à voir - entre un orage qui se développe à partir de castellanus instable suite à une arrivée d’air plus humide en contexte instable en altitude - convection à partir d’une trace frontale en altitude dont le forçage fait basculer l’instabilité potentielle - ou encore les cumulus de convections à base très élevée par forçage d’une couche limite à stabilité modérée mais très sèche - ou … des possibilités en veux-tu en voilà ! ! Mais tout autre chose on a aussi des restes de vieux orages avec encore une rare activité électrique dans des nuages essentiellement à l’étage élevé ou du haut de l’étage moyen avec une instabilité résiduelle à ce niveau et des virga dans une couche très sèche à l’étage moyen. Dans ce cas les BC peuvent (mais pas toujours) être très stables et très humide. Et toutes les autres possibilités … Là-dessus je serais très prudent … Globalement c’est surtout la turbulence qui agit dans la friction des particules, à une échelle bien plus réduite que les mouvements convectifs. Par contre le champ de vitesse vertical doit être important dans la distribution des particules chargées en fonction de leur taille. Ceci dit l’entrainement et les gradients de vitesses verticales ont un rôle dans cette turbulence. En même temps je ne vais pas m’aventurer plus loin sur ce sujet électrique que je ne maîtrise pas du tout.Et sinon pour compléter, l’air qui monte doit redescendre. La question c’est de savoir comment. Ce peut être sous une forme très brutal et relativement organisée, mais parfois sous une forme plus homogène (vaste zone claire autour des cellules convectives, notamment à l’arrière), les deux phénomènes pouvant coexister. Et pour terminer sur les virgas, il ne faut pas oublier que toutes les particules nuageuses sont en quelque sorte des virgas puisqu’elles chutent. Mais la plupart du temps dès qu’elles sortent de la zone saturée elles s’évaporent très vite car elles sont toutes petites et laissent un bord nuageux net car en plus leur vitesse de chute est extrêmement faible, et même, dans le cas de la convection, terriblement inférieurs aux ascendances. -
Neige d'octobre (en sibérie) et hivers en europe
Météofun a répondu à un sujet de sirius dans Tendances saisonnières
Bon, j’ai pu parcourir le papier aujourd’hui. Mais cette news sur Internet n’a rien à voir (en exagérant à peine) avec l’article en lui-même ou si peu … Si on cherchait plus d’information sur les tenants et aboutissants physiques de l’affaire, on va être déçu … En fait le papier ne discute quasiment uniquement que des corrélations statistiques et diverses comparaisons de simulations statistiques mais c’est le néant total pour la compréhension physique du phénomène décrit (ce n’était pas du tout le but l’article). Ce qui ne l’empêche pas d’être très intéressant par ailleurs. Voili voilou, donc statu quo pour l’explication du phénomène (influence des chutes de neige et de température tôt en saison en Sibérie sur la dynamique et de l'atmosphère et les réchauffements strato en particulier). Par contre, j’ai oublié hier de vous mettre un lien sur les réchauffements stratosphérique (bien que ce ne soit pas le sujet de l’article), donc je le mets ici si ça vous intéresse (études de cas, articles, …) : http://www.appmath.columbia.edu/ssws/ -
Neige d'octobre (en sibérie) et hivers en europe
Météofun a répondu à un sujet de sirius dans Tendances saisonnières
Tiens je découvre ce sujet. Très intéressant ! D’autant qu’en ce moment je bosse en stage sur la NAO. Par contre je connais mal la dynamique des réchauffements stratosphériques soudains. Il doit y avoir plus de détail dans l’article et le développement par rapport à ce forçage de basse couche. Je vais essayer de le lire. Globalement ces événements sont fortement corrélés à la QBO. En fait TreizeVents, il faut regarder la dynamique globale : Cette image représente la moyenne climatologique du vent zonal (juste la composante est-ouest, positive pour les vent d’ouest et négative pour les vent d’est) à 300 hPa sur les mois d’hivers (DJFM) (issus des réanalyses du NCEP de ce site : http://www.cdc.noaa.gov/cgi-bin/Composites/printpage.pl . On note que le jet n’est pas complétement annulaire … et notamment en Europe de l’ouest, on observe un franc dédoublement méridien. Au nord de l’Europe on a le jet tempéré Atlantique qui diminue d’intensité vers le nord-est tandis que sur l’Afrique du nord on observe un jet sub-tropical. Ces deux jets sont en fait très différents dans leurs caractéristiques et les ondes atmosphériques. Ce n’est pas un hasard si le minimum de pression en surface à lieu vers l’Islande, en bout de course du jet tempérée là où les ondes synoptique ont le plus d’amplitude en basse couche. Le jet tempéré est associé globalement à un vent d’ouest assez fort dans les basses couches tandis que le jet sub-tropical est associé à un vent zonal quasi-nul, voire légèrement d’est (Alizés). Cette différence de comportement est très importante pour la quantité de mouvement que doivent apporter les ondes par exemple. Bref, tout ça pour te montrer une carte (je ne sais pas trop si je le droit de la montrer comme ça, donc je ne te mets que la plus importante, elle est obtenue après traitement statistique et mathématique sur Matlab, données de la moyenne mensuelle du vent zonal des réanalyses du NCEP) : Pour simplifier j’ai volontairement enlevé le titre, la légende et les commentaires. Mais les lignes noires correspondent au vent zonal moyen à 300 hPa sur les mois DJFM de 1948 à 2007 (contour tous les 5 m/s avec le zéro renforcé –visible au nord du Groenland-) et les plages colorées sont la moyenne du vent zonal à 300 hPa mais juste sur certains mois. Les lignes vertes sont les extrémas méridiens de ce vent zonal de la moyenne climatologique à 300 hPa (permet de marquer les axes de jet et de vitesse mini). Ce qui est important c’est que les mois choisi pour les plages colorées correspondent grosso-modo (pour simplifier) aux mois marqués par les phases les plus négatives de la NAO. Et là on observe la totale disparition du jet tempéré sur l’Atlantique alors que le jet sub-tropical remonte un vers le nord. D’où l’observation du déplacement moyen du jet vers le sud (d’ailleurs aussi un peu visible même sur les côtes est Américaines) … C’est un raccourci qui cache en réalité une dynamique beaucoup plus complexe … mais tellement passionnante ! ! ! En espérant que ça t’apporte quelques réponses …. Sinon pour en revenir à l’article en lui-même comme je ne connais pas assez le sujet je vais m’abstenir de tout commentaires … Juste je reviens quand même sur ta phrase Sirius : Je pense qu’il ne faut pas confondre d'une part les « perturbations » synoptiques qui est un terme finalement assez peu météorologique pour désigner le « mauvais temps » avec les dépressions et les fronts et d'autre part les perturbations atmosphériques au sens large. Dans ce dernier cas on considère tout ce qui éloigne l’atmosphère de son état d’équilibre et de leurs conséquences (c’est le vrai sens physique). C’est extrêmement varié mais elles passent généralement par différents types d’ondes (Rossby ou/et gravité essentiellement). Dans ce cas les « perturbations de mauvais temps » ne sont que la conséquence d’un certains type de perturbation atmosphérique. Je pense (je suis certain) que c’est l’angle physique et météorologique qui est appliqué dans cet article (et non le sens « grand public »), reste à en savoir sous quelles formes et modalités. Mais compte tenu de mes modestes connaissances sur le sujet et sans avoir lu l’article, difficile d’être plus précis … -
L’influence des SST est, je crois, un peu plus complexe que ça … Disons que c’est sur à l’échelle globale une anomalie positive de SST augmente les flux de chaleur sensible (mesurable au thermomètre) et latente (par évaporation), ce qui favorise les cyclogenèses (chauffage des BC et condensation). En revanche, par exemple, dans les projections climatiques, malgré l’augmentation des SST tropicales, il y a beaucoup d’interrogations sur l’activité cyclonique tropicale alors qu’elle est beaucoup plus dépendante des SST que les perturbations extra-tropicales. C’est donc beaucoup plus complexe qu’il n’y parait.En fait ce qui est démontré sur le sujet c’est l’influence des anomalies spatiales de SST, on parle aussi de front océanique. En effets, les gradients de SST influent sur les flux de chaleurs en créant des anomalies dans les BC. Or chacun sait que ce sont les anomalies qui interagissent pour former les perturbations. Il parait donc beaucoup important de générer des anomalies spatiales. Il y a des anomalies extrêmement marquées comme au niveau du Gulf-Stream sur les côtes est américains qui ont des influences énormes. Mais il a été aussi montré que des anomalies plus petites avaient aussi des influences à leurs échelles. Donc ce qui est important, je crois bien, c’est de connaitre la distribution des anomalies et ce qu’on appel les fronts océaniques. Sachant que c’est encore plus complexe que ça car il faut qu’il y ai interaction barocline, il faut donc qu’elles soient bien placées par rapport à la circulation atmosphérique globale. Sachant qu’elles peuvent aussi être advectés. Ainsi il a été montré que des anomalies de SST tropicales avant des influences parfois importantes sur les perturbations tempérées avec l’advection des flux de chaleur et d’humidité en provenance de ces zones. Pour toutes ces raisons il est à mon avis illusoire de tenter de faire des prévi saisonnières « au jugé » sans jouer au coup de Pocker. Les modèles malgrés toutes leurs imperfections permettent néanmoins de rationnaliser les prévisions. C’est en plus un domaine encore en « chantier scientifique » donc si quelqu’un à des infos plus précises … il y a aussi pas mal de liens sur internet si ça en intéresse certain je peux en donner quelques uns. Mais ça vaut peut-être le coup d’ouvrir le sujet dans la partie « question-réponse » ? /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Juste pour compléter la liste que j’avais donné précédemment et si ça intéresse certains, mais le dernier numéro de « La Météorologie » qui est arrivé dans les boites aux lettres cette semaine donne un article très intéressant sur l’historique de la prévi saisonnière des origines à maintenant et des perspectives. Très intéressant également. Apriori ça ne change rien à la previ saisonnière. En effet, c’est clair que les transitions des cyclones tropicaux sont difficilement gérés par les modèles, mais à l’échelle synoptique. En revanche ça n’a que peut d’impact sur la prévi saisonnière qui considère des échelles bien supérieurs. On sait que les membres des prévisions saisonnières n’ont pas de chance de se produire tels quels. En revanche ce qui est intéressant c’est si une variabilité dite supra-synoptique (d’échelle supérieure) ou basse fréquence (c'est-à-dire sur de longue période de temps) apparait. Les évolutions synoptiques vont osciller autour de cette variabilité à bien plus grande échelle et l’évolution du cyclone n’apparait que comme une variabilité synoptique, qui n’est pas cherchée à être décrite explicitement en prévi saisonnière, même si les modèles sont obligés de la calculer …En gros, pour résumer très fortement, on cherche à calculer plusieurs prévisions (les membre des ensembles) dont on sait pertinemment qu’ils sont de fortes chances d’être faux, mais dont on espère qu’ils vont nous indiquer une domaine de variation probable … C’est pas tout à fait la même chose que pour la prévision d’ensemble à 10 ou 15 jours par exemple, où là on espère bien isoler (avec une certaine probabilité) un scénario dominant à l’échelle synoptique. Par exemple, on apprend dans l’article de La Météorologie qu’en ce qui concerne le maillage de la prévision saisonnière, il n’a pas augmenté depuis 1987 à Météo-France puisque les essais effectué n’ont pas montré d’améliorations sensibles. Du coup l’augmentation de la puissance informatique est utilisée à d’autres fins (niveaux verticaux, paramétrisations physiques, couplage avec l’océan, …). Le maillage est d’environ 280 km, inutile d’espérer représenter convenablement un cyclone avec. Mais y’a peut-être des personnes qui passeront ici et qui seront capables d’expliquer ça mieux que moi … C’est assez complexe tout ça quand même !
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Oui, effectivement … lol Mais juste un petit complément peut-être ? C’est clair que la tropo dynamique elle très importante d’un point de vue synoptique. En revanche la hauteur des sommets des Cb se fout de la tropo dynamique, en revanche elle est très dépendant de la tropo thermique. Ce qui sauve le raisonnement c’est que tropo dynamique et tropo thermique sont rarement très différentes. Il y a des différences notamment sous les anomalies très importantes marquées par un fort tourbillon d’altitude par rétroaction barocline. Dans ce cas la tropo thermique est souvent plus haute, parfois même assez sensiblement. Mais ça rejoint ce que dit Cotissois, dans ce cas il n’y a pas de Cb exactement sous l’anomalie car c’est le siège d’une franche advection froide subsidente … mais plutôt à l’avant, là où les forçages générées par la dite anomalie favorisent les ascendances. Les Cb que l’on voit sous les anomalies le sont sous les anomalies qui n’ont plus d’interactions barocline prononcés, mais dans ce cas le tourbillon d’altitude est généralement un peu moins puissant, du coup il y a moins de différence entre la tropo dynamique et la tropo thermique puisque le TP est du coup dominé par le gradient vertical de température potentiel. Ensuite effectivement en ce qui concerne les Cb préfrontaux … Dans le cas des orages frontaux la CAPE est beaucoup plus faible (normal, il y a des nuages partout et le déséquilibre est purgé régulièrement avec un air bien mélangé), tout comme la CIN (normale les VV mélangent bien l’air) … Les orages préfrontaux sont si violents car, comme le dit Simon car les VV augmentent progressivement la CAPE et réduisent progressivement la CIN lorsqu’elles sont à suffisamment basse altitude. Puis un forçage de basse couche fait tout sauter … Ca marche d’autant mieux qu’on et encore en plein dans l’anomalie chaude et humide de BC. Ceci dit les fronts permettent à l’instabilité conditionnelle de se déclencher, mais c’est pas un signe violence. Ensuite dans la traine l’air est de toutes les façons bien plus frais et dans les BC donc ça aide pas à la violence … même si l’air froid d’altitude favorise l’instabilité (dans les traines : nombreux Cb mais rarement très violent, quoique parfois très venteux avec ligne de grains). Mais bon là je ne dis rien nouveau … /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Jolie photo Damien ! Par contre, je ne pense pas que ce soit là une vrai hauteur de la tropo mais peut-être que je peux me tromper … là ça semble vraiment très bas quand même. Surtout que le Cb au loin parait avoir un sommet bien plus haut. D’ailleurs si on regarde la RS de Trappes : http://meteocentre.com/archive/tephi/2008/...43012_07145.gif On note que la CAPE est faible, comme toujours ou presque en phase de traine, le profil est très bien mélangé (CAPE très faibles à tous les niveaux, situation très « sage »). Donc apriori, si y’a pas trop de différence entre l’environnement de Trappes et celui d’Anger (raisonnable vue la traine bien installée), on peut tabler sur des hauteurs de Cb très variable en fonction de leur activité. Ceux qui sont bien alimentés peuvent monter assez haut mais dès qu’ils sont moins actifs (comme sur ta photo), on comprend bien que leur somment ne peuvent se maintenir devant de tels sondages (même si y’a quelques variations entre Trappes et Anger). Donc je ne pense pas que ce Cb matérialise la tropo (vers 350 hPa au vu du sondage). On note bien ces différences sur les Archives Satrep : http://www.satreponline.org/archive.php Notamment en allant chercher les fichiers de 12h et 18h avec les hauteurs de nuages –noté CTTH- (ils sont un peu plus faibles que la réalité car on est en situation convective avec un diagnostique un peu grossier) ou celle des types nuageux (CT). J’ai essayé aussi de comparer avec ce que fournissais GFS : http://www.estofex.org/modelmaps/browse_gfs.php Et en recherchant les archives de 12h et 18h du 30 avril on note que GFS ne parait pas tip top sur la situation au vue de la sat : regarder l’indice « el » (températures des sommets max des Cb) par exemple ou même la CAPE assez étrange au vu des images sat. Donc à mon avis pas d’indication supplémentaires à ce niveau. L’image haute résolution de Dundee est assez nette pour montrer les différences de hauteurs des Cb (sans compter évidemment les simples cumulus forcément plus bas …). http://www.sat.dundee.ac.uk/xrit/000.0E/MS...13_S1_grid.jpeg C’est un peu tirer par les cheveux de chercher aussi loin quelque chose qui se voit par simple regard sur la photo (enfin si je ne fais pas de mauvaise interprétation) mais c’est toujours intéressant d’aller chercher les raisons. Et puis ça permet de rappeler quelques lien toujours intéressant qu’on a parfois tendance à oublier. /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">