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Suivi de la secheresse


Wilfried63

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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)
Il y a 21 heures, slo a dit :

Des nouvelles de la désertification de la plaine du Roussillon (station MF de Perpignan Rivesaltes) à fin septembre 2024 :

 

Septembre: 43.0mm (Norme 1991-2020 : 43.0mm, 0.0%)

Depuis le 1er janvier : 274.6mm (Norme 1991-2020 : 368.7mm, -25.5%)

Sur 12 mois glissants : 303.6mm (Norme 1991-2020 : 578.3mm, -47.5%)

Sur 24 mois glissants : 568.2mm (Norme 1991-2020 : 1 156.6mm, -50.9%)

 

Un mois de septembre plie dans la norme, ça faisait longtemps!

Avril 2024 (85.6mm pour une norme 91-20 à 66.1mm, +29.5%) nous sort toujours du marasme. La situation est sensiblement la même qu'en 2022.

 

Sur le 3 premiers trimestres, nous sommes au 35ème rang sur les 122 années de mesure complètes, ce qui n'a rien de dramatique a priori. Mais les 3 derniers mois de l'année sont statistiquement les plus pluvieux. S'ils sont dans les normes, on finira autour de 470mm ce qui est correct. Si le dernier trimestre est sec, on va repartir pour 9 mois de craintes tant pour la végétation que pour les nappes phréatiques. Quant à l'Agly, on pourra dire qu'on a vu un fleuve mourir.

 

 

Attention car la valeur de septembre 43,0 mm pour la station Perpignan Rivesaltes n'est pas très représentative. Il est tombé 30,8 mm le 22 septembre, mais c'était très localisé. Sur mon terrain de Rivesaltes, je n'ai eu que 4 mm ce même jour.

 

Bon Dieu, depuis le 30 avril je n'avais pas posté sur le forum... Il suffit de faire une heure d'autoroute dans n'importe quelle direction et on sort du désert.

Me concernant, je suis au bord de l'Agly, qui est effectivement un cadavre de fleuve. Visuellement, je pense que c'est le coin le plus impacté.

Je peux faire un petit reportage photo. Mettez moi des "j'aime" , j'ai besoin d'être re-motivé je crois... :cry:

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Vu les discussions du topic long terme, je pense qu'il est intéressant de faire un point un peu plus détaillé et avec un peu de recul sur la situation pluviométrique à l'échelle du pays.   S

Bonsoir   Voilà, comme promis, j'ai pris un peu de temps cet après-midi pour photographier la basse vallée de l'Agly. Je suis resté proche de mon domicile, mais ça donne une idée de la gravi

Bonjour,   Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémo

Images postées

Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a 57 minutes, Ericatalan a dit :

 

 

Attention car la valeur de septembre 43,0 mm pour la station Perpignan Rivesaltes n'est pas très représentative. Il est tombé 30,8 mm le 22 septembre, mais c'était très localisé. Sur mon terrain de Rivesaltes, je n'ai eu que 4 mm ce même jour.

 

Bon Dieu, depuis le 30 avril je n'avais pas posté sur le forum... Il suffit de faire une heure d'autoroute dans n'importe quelle direction et on sort du désert.

Me concernant, je suis au bord de l'Agly, qui est effectivement un cadavre de fleuve. Visuellement, je pense que c'est le coin le plus impacté.

Je peux faire un petit reportage photo. Mettez moi des "j'aime" , j'ai besoin d'être re-motivé je crois... :cry:

J ai mis un "corrigé" parce que je ne savais pas que les 40 mm de Perpignan n étaient que sur un jour et si localisés...

Mais partant pour un reportage photo carrément, ça fait plaisir de te voir poster a nouveau et tes connaissances botaniques dans tes derniers reportages étaient très appréciables

Je pense aller dans les PO ces jours ci a l occasion de mes congés pour randonner un peu, si je peux passer je te fais signe comme on avait convenu si ça te vas toujours 😊

 

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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)
il y a 5 minutes, Matpo a dit :

J ai mis un "corrigé" parce que je ne savais pas que les 40 mm de Perpignan n étaient que sur un jour et si localisés...

Mais partant pour un reportage photo carrément, ça fait plaisir de te voir poster a nouveau et tes connaissances botaniques dans tes derniers reportages étaient très appréciables

Je pense aller dans les PO ces jours ci a l occasion de mes congés pour randonner un peu, si je peux passer je te fais signe comme on avait convenu si ça te vas toujours 😊

 

Avec plaisir ! Je peux te faire visiter mon exploitation.

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Posté(e)
15 km à l'est de Dijon

Voici l'état de l'humidité des sols (indice SWI) en ce début octobre comparé à l'an dernier.

 

Ecart à la normale. Il y a pas photo, quand on pense que par exemple en Côte-d'Or nous étions au niveau du record le plus bas depuis 70 ans en 2023.

 

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  • 2 weeks later...
Posté(e)
Charenton-le-Pont

Bonjour, voilà où on est est juste après Kirk... En île de France les sols sont exceptionnellement humides et saturés pour la période (à un niveau jamais vu). Notez que sur la moitié nord, les sols ne sont pas tous proches de la saturation...

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CAR_OBS_Q_FRANCE_aswi_20241012.png

Modifié par fran39
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Merci pour ces cartes très parlantes ! Le déluge de Kirk est arrivé sur des sols déjà remarquablement humides, d'où le résultat.

Dans les stations du panel, c'est Paris qui ressort avec la plus grande anomalie pour le bilan hydrique de surface, avec un niveau largement record pour la saison :

 

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En anomalie, on est quasiment sur un record absolu, très proche du pic de juin 2016 :

 

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Par contre avoir ça en octobre, on peut se poser des questions sur la suite de la saison si on enchaîne les mauvaises synoptiques (de type humidité boostée par les SST Atlantiques). C'est clair que ce n'est pas de sécheresse dont on parle ici.

 

A l'inverse la zone qui reste indéboulonnable dans le sec, Perpignan. Sur le graphique 2024 de Paris, c'était 100% de vert, là c'est 100% de orange à part quelques pixels en juillet :

 

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Modifié par Arkus
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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)

Bonsoir

 

Voilà, comme promis, j'ai pris un peu de temps cet après-midi pour photographier la basse vallée de l'Agly. Je suis resté proche de mon domicile, mais ça donne une idée de la gravité de la situation.

Pour rappel, on est bloqués dans ce cauchemar depuis l'été 2022.

 

J'ai commencé ma balade par le point le plus éloigné en amont :

Estagel, lieu dit "Mas de Jau". A proximité de la station hydrométrique qui porte le même nom :

C'est à partir de cet endroit que l'Agly est asséchée de manière quasiment continue depuis plus de deux ans.

Dans ce secteur l'Agly passe directement sur la roche mère. ça donne un aspect assez étonnant.

De part et d'autre, on a une ripisylve présentant un taux de mortalité important. Mais rien à voir avec ce que l'on peut observer plus en aval.

 

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Seconde zone visitée, plus en aval. C'est à Espira-de-l'Agly, au niveau du Relais routier.

Sur cette zone, la ripisylve est dans un état catastrophique. Et bien entendu, il n'y a plus aucune vie aquatique, excepté dans quelques gouffres isolés.

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Je quitte un peu le lit de l'Agly pour visiter l'arrière pays. Nous allons vers une pinède au niveau du lieu dit "La done morte"....traduction "La femme morte".

C'est une pinède de pin d'Alep. Une espèce sensée être très résistante à la sécheresse.

J'ai d'abord effectué une vue de loin pour apprécier le taux de mortalité des pins. Puis une petite promenade à l'intérieur du bois.

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Ce genre de paysage est devenu très commun dans le Roussillon. Un incendie dans un milieu comme ça, par forte tramontane, c'est tout simplement impossible à maitriser.

 

Sur cette dernière photo, on peut apprécier une plante typique du mois d'octobre : l'inule visqueuse.

C'est une plante très mellifère et qui semble se ficher royalement de la sécheresse. Elle possède également une très longue liste de vertus médicinales.

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La suite dans le prochain message

 

 

 

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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)

Je continue ma promenade en allant sur la commune de Rivesaltes. Lieu dit "Los Prats".

Je vous emmène dans des vergers d'abricotiers morts. Faute d'eau dans le réseau d'irrigation collectif, ni dans les forages, tout est laissé à mourir sans solution.

 

Ce verger là, j'ai participé à sa plantation. C'était en 2003 et j'avais 17 ans à l'époque.

Aujourd'hui, on le tronçonne, car la sécheresse l'a tué.

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Je termine ma promenade en allant dans le lit de l'Agly au niveau du lieu dit "Los Ferratxals". C'est juste en amont de Rivesaltes.

Dans cette zone, le nombre d'arbres morts était tel, qu'une entreprise a été mandatée pour dégager la zone. Par endroit, on a une ambiance presque post-apocalyptique !

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Modifié par Ericatalan
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
il y a 10 minutes, Ericatalan a dit :

 

 

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Ce genre de paysage est devenu très commun dans le Roussillon. Un incendie dans un milieu comme ça, par forte tramontane, c'est tout simplement impossible à maitriser.

 

Sur cette photo, il y a un truc qui m'etonne, c'est que tu as des grands pins secs alors que des plus petits sont encore bien verts.

Sans remettre en cause le caractere de secheresse exceptionnel que vous vivez, çà ne serait pas aussi un probleme de maladie ou d'attaque d'insecte?

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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)

C'est fort possible.

 

Dans les zones cultivées, on a remarqué que les vieilles vignes sont les premières à crever.

Chez les abricotiers aussi. Les plus vieux vergers sont ravagés en premier.

 

J'ai également remarqué, à mon grand étonnement, quelques jours après un arrosage conséquent (artificiel ou orage), certains arbres claquent comme touchés d'une crise d'apoplexie.

Chez la vigne, il y a l'esca qui provoque ces symptômes. Et c'est un champignon, qui profite de l'état de faiblesse de la plante pour attaquer le bois et les canaux de sève. Jusqu'à les boucher.

 

Possible que chez les arbres affaiblis, il y ait des maladies similaires.

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Posté(e)
Carnoux en Provence (13) 340m d'altitude

Merci pour ce reportage. Quelle tristesse. En espérant que vous puissiez avoir de l'eau rapidement pour redonner un semblant de vie à la faune et la flore.

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
il y a 6 minutes, Ericatalan a dit :

C'est fort possible.

 

Dans les zones cultivées, on a remarqué que les vieilles vignes sont les premières à crever.

Chez les abricotiers aussi. Les plus vieux vergers sont ravagés en premier.

 

J'ai également remarqué, à mon grand étonnement, quelques jours après un arrosage conséquent (artificiel ou orage), certains arbres claquent comme touchés d'une crise d'apoplexie.

Chez la vigne, il y a l'esca qui provoque ces symptômes. Et c'est un champignon, qui profite de l'état de faiblesse de la plante pour attaquer le bois et les canaux de sève. Jusqu'à les boucher.

 

Possible que chez les arbres affaiblis, il y ait des maladies similaires.

il me semble que dans les landes il y a quelques années les pins avaient été touchés par cette attaque d'insecte, qui se met sous l'ecorce. Tans que l'arbre est sain il arrive à lutter en noyant les insectes de seve, mais si il est affaiblit, il ne fait pas le poids.

Mais à confirmer par un forestier evidement

Modifié par serge26
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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a une heure, serge26 a dit :

il me semble que dans les landes il y a quelques années les pins avaient été touchés par cette attaque d'insecte, qui se met sous l'ecorce. Tans que l'arbre est sain il arrive à lutter en noyant les insectes de seve, mais si il est affaiblit, il ne fait pas le poids.

Mais à confirmer par un forestier evidement

Scolyte ?

Et si c est le cas c est exactement ça, les arbres que la sécheresse affaibli ne font que subir les attaques sans pouvoir se défendre 

L Allemagne est en train de perdre le tiers de sa forêt comme ça, par suite des canicules des années récentes (excepté peut être celle çi) les résineux deviennent faibles et la porte est grande ouverte pour le typographe c est l hécatombe 

 

Il y a 1 heure, Ericatalan a dit :

Bonsoir

 

Voilà, comme promis, j'ai pris un peu de temps cet après-midi pour photographier la basse vallée de l'Agly. Je suis resté proche de mon domicile, mais ça donne une idée de la gravité de la situation.

Pour rappel, on est bloqués dans ce cauchemar depuis l'été 2022.

 

J'ai commencé ma balade par le point le plus éloigné en amont :

Estagel, lieu dit "Mas de Jau". A proximité de la station hydrométrique qui porte le même nom :

C'est à partir de cet endroit que l'Agly est asséchée de manière quasiment continue depuis plus de deux ans.

Dans ce secteur l'Agly passe directement sur la roche mère. ça donne un aspect assez étonnant.

De part et d'autre, on a une ripisylve présentant un taux de mortalité important. Mais rien à voir avec ce que l'on peut observer plus en aval.

 

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Seconde zone visitée, plus en aval. C'est à Espira-de-l'Agly, au niveau du Relais routier.

Sur cette zone, la ripisylve est dans un état catastrophique. Et bien entendu, il n'y a plus aucune vie aquatique, excepté dans quelques gouffres isolés.

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Je quitte un peu le lit de l'Agly pour visiter l'arrière pays. Nous allons vers une pinède au niveau du lieu dit "La done morte"....traduction "La femme morte".

C'est une pinède de pin d'Alep. Une espèce sensée être très résistante à la sécheresse.

J'ai d'abord effectué une vue de loin pour apprécier le taux de mortalité des pins. Puis une petite promenade à l'intérieur du bois.

IMGP7610.thumb.JPG.5cb0dc13548a45deba0b78e9a5a5e797.JPG

 

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IMGP7630.thumb.JPG.0c4a76083c6bc5468bb0295684791115.JPG

 

Ce genre de paysage est devenu très commun dans le Roussillon. Un incendie dans un milieu comme ça, par forte tramontane, c'est tout simplement impossible à maitriser.

 

Sur cette dernière photo, on peut apprécier une plante typique du mois d'octobre : l'inule visqueuse.

C'est une plante très mellifère et qui semble se ficher royalement de la sécheresse. Elle possède également une très longue liste de vertus médicinales.

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La suite dans le prochain message

 

 

 

Merci pour ton reportage !

Et pour être venu suite à ta proposition (merci encore du temps que tu m as consacré 😊) je peux vous dire que c est impressionnant quand on est au milieu de la végétation arborée (et pas que) complètement décimée et que l on voit les piles d arbres morts broyés par la machine attendant d être évacués

Même pour moi qui était habitué chaque été dans les plaines gardoises à voir les cours d eau sec, là marcher dans le lit inerte du fleuve et se dire que ça fait 2 ans ça fait une drôle de sensation 

 

Tu m avais parlé aussi du reversac, à voir s il se produira mais impressionnant 

 

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Posté(e)
Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)
Il y a 8 heures, Matpo a dit :

Tu m avais parlé aussi du reversac, à voir s il se produira mais impressionnant

 

Inversac 😁 C'est quand l'eau de mer est aspirée dans le réseau karstique et pollue les nappes. Au niveau de l'étang de Salses-Leucate, il y a plusieurs résurgences karstiques qui pourraient être concernées.

En parallèle, on a l'intrusion saline dans les nappes proches du littoral (biseau salé), phénomène pratiquement irréversible....

 

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Posté(e)
Station netatmo : Saint-Lupicin (39) - 591m ; Grenoble Eaux Claires pour les études - 214m

Quand je vois ce qu'il se passe dans le Roussillon, ça me fait bien relativiser sur ce que l'on a eu dans le Jura jusqu'à l'automne 2023. Néanmoins, je me rends bien compte que cette année 2024 est une embellie inespérée dans une période qui, à terme, sera fatale à nos forêts, notamment.

 

La période plus sèche et chaude d'un petit mois entre juillet et août nous l'a bien montré ; malgré toutes les pluies tombées auparavant, la végétation et l'herbe avaient jauni assez rapidement... Si en 2025, on retourne dans des conditions un minimum sèches, ce sera reparti pour un tour de grillage dans la plupart des pessières jurassiennes...

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C est déprimant cette situation dans les PO et l Aude. 

Notre agriculture est agonisante, elle meurt lentement.

Le pire, c est que ça fait plus de 2 ans que ca dure et qu on ne voit toujours pas le bout du tunnel.

Vers Argelès, ce sont les chênes pubescents qui payent le plus lourd tribu, qu ils soient petits ou gros, parfois centenaires. 

Beaucoup de chênes qui ne sont pas morts ont à la base de leur tronc de la "sciure", indiquant qu ils sont parasites et malades.

Sur le massif des Alberes, les hêtres sont dans un sale état, entre mortalité élevée et feuillage clairsemé (descente de cimes, nombreuses branches séchées).

Le problème, c est que nous n avons plus de creusements depressionnaires entre catalogne espagnole et Baléares pour nous amener de bonnes pluies généralisées.

Quant aux talwegs, ils ne sont pas assez profonds et incisifs pour déclencher des pluies par chez nous.

Octobre, mois le plus pluvieux habituellement risque encore de faire triste mine à part l orage très localisé de la semaine dernière sur Perpignan,  le soler et une partie des aspres.

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il y a 18 minutes, Serge L a dit :

La situation en IDF par @fran39 :

 

 

 

Merci Serge !

En regardant la position des records mini/maxi, on voit que depuis 2000, les maxi sont plus nombreux...

Certainement une hausse des précipitations qui s'amorce et que les modèles prévoient pour la moitié Nord de la France...

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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt

Merci @Ericatalan pour ce reportage édifiant. Pour avoir étudié l'hydrologie et la gestion de l'eau, et avoir fait quelques mois dans un syndicat de rivières, je sais qu'une situation pareille qui s'étale depuis maintenant 2 ans est un désastre écologique. Si la situation ne change pas en 2025, je pense qu'on pourra commencer à considérer les PO comme un laboratoire à ciel ouvert concernant le changement climatique et les impacts sur les milieux et la biodiversité... et probablement à terme sur l'espèce humaine.

 

Presque 3 ans maintenant que Perpignan à la pluviométrie d'Almeria, je croise les doigts très fort pour que les précipitations reviennent sur le 66 et le 11. Je ne sais pas si le raisonnement tient la route, mais lorsque même tout le reste du pays sature de flotte et qu'une petite zone résiste à l'envahisseur depuis plusieurs années, ce n'est peut-être plus question de malchance ou de mauvais placement, mais plutôt de changement fondamentaux dans la synoptique et les dynamiques atmosphériques.

Modifié par MidiPy
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Posté(e)
Lausanne, Suisse (650 m)
Il y a 4 heures, Tim39 a dit :

Quand je vois ce qu'il se passe dans le Roussillon, ça me fait bien relativiser sur ce que l'on a eu dans le Jura jusqu'à l'automne 2023. Néanmoins, je me rends bien compte que cette année 2024 est une embellie inespérée dans une période qui, à terme, sera fatale à nos forêts, notamment.

 

La période plus sèche et chaude d'un petit mois entre juillet et août nous l'a bien montré ; malgré toutes les pluies tombées auparavant, la végétation et l'herbe avaient jauni assez rapidement... Si en 2025, on retourne dans des conditions un minimum sèches, ce sera reparti pour un tour de grillage dans la plupart des pessières jurassiennes...

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J'imagine que ce n'est pas qu'une question de sécheresse, mais vu qu'on parlait des arbres, je me suis dit que ça allait bien ici !

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Il y a 4 heures, Tim39 a dit :

Quand je vois ce qu'il se passe dans le Roussillon, ça me fait bien relativiser sur ce que l'on a eu dans le Jura jusqu'à l'automne 2023. Néanmoins, je me rends bien compte que cette année 2024 est une embellie inespérée dans une période qui, à terme, sera fatale à nos forêts, notamment.

 

La période plus sèche et chaude d'un petit mois entre juillet et août nous l'a bien montré ; malgré toutes les pluies tombées auparavant, la végétation et l'herbe avaient jauni assez rapidement... Si en 2025, on retourne dans des conditions un minimum sèches, ce sera reparti pour un tour de grillage dans la plupart des pessières jurassiennes...

Il y a un gros potentiel d'adaptation de nos forêts mais pour cela, il faudrait avoir les moyens pour sa gestion et aucune accélération du réchauffement...  je confirme c'est foutu du coup...

Presse & Médias - L’évolution suit le climat : les chênes se sont rapidement adaptés aux variations climatiques de l’Anthropocène (cea.fr)

 

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Il y a 22 heures, MidiPy a dit :

Merci @Ericatalan 

Je ne sais pas si le raisonnement tient la route, mais lorsque même tout le reste du pays sature de flotte et qu'une petite zone résiste à l'envahisseur depuis plusieurs années, ce n'est peut-être plus question de malchance ou de mauvais placement, mais plutôt de changement fondamentaux dans la synoptique et les dynamiques atmosphériques.

Désolé, mais 3 ans c'est rien à l'échelle climatique.

Dans les années 1930 il y a eu une intense et longue sécheresse d'une dizaine d'années dans le centre des États-Unis (donc une vaste zone), jamais expliquée, et qui n'a pas empêché la pluie de revenir au cours des décennies suivantes.

 

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Aubenas en Ardèche méridionale
Le 13/10/2024 à 21:49, Ericatalan a dit :

J'ai également remarqué, à mon grand étonnement, quelques jours après un arrosage conséquent (artificiel ou orage), certains arbres claquent comme touchés d'une crise d'apoplexie.

 

je me souviens qu'en 2019 (été hors-norme en terme de chaleur et de sécheresse, ici et pas que...) j'avais discuté avec un forestier qui bossai alors pour le parc naturel. il m'avait expliqué (désolé j'ai oublié les détails) qu'en gros, quand la sécheresse est si intense que la terre se rétracte, il se fait un mince vide entre elle et les racines des arbres. il peut alors y avoir des micro-organisme  qui s'y loge, ou des épèces de champignons en dormance je ne sais plus (des spores ?)

et quand l'eau revient d'un coup, le vide se remplit d'eau et ça déclenche une réaction en chaine très rapide qui pourrit et rend de suite inaptes les racines à nourrir l'arbre. il est ainsi tué par le retour de l'eau alors qu'il souffrait de la soif... 

il m'avait dit que ce scénario était très favorable à la maladie de l'encre des châtaigniers (beaucoup en souffre et en meurt ici) et aussi dangereux pour d'autres espèces.

 

par contre, je suis étonné de voir le frêne comme faisant partie des essences les plus touchées par la sécheresse. 

j'en ai chez moi qui poussent dans des endroits rocailleux avec un sol mince et drainant.

ils ont perdu leur feuillage en été à plusieurs reprises ces dernières années, à cause de la sécheresse, et avec ponctuellement des températures assez extrêmes (>40°C)  et ils sont toujours vivants et cette année (bien arrosée) ils ont bien poussé et fleurit. 

je les trouve increvables.

j'en ai tronçonné certains et ils repartent de la souche même en condition sèche, sur des adrets bien exposés et bien drainés.

 

d'une manière générale, je suis plutôt surpris de la capacité de la forêt à se remettre (en partie) de ces épisodes chauds et secs.

bien sûr il y a du dégât et certaines espèces sont mises hors-jeu, mais d'autres résistent au delà de ce qu'on pouvait espérer.

par exemple, j'ai des collègues apiculteurs (dans d'autres régions) qui envisageaient d'abandonner le métier après 2022, se disant que les forêts où ils travaillent étaient irrémédiablement foutues. 2 ans après, ils ont fait de magnifiques récoltes, avec des plantes qu'il croyaient condamnés (les robiniers faux-acacia et les bruyères qui sont repartis, de même que les ronciers, littéralement increvables) 

 

les conditions empirant, nos forêts vont se transformer, mais si on arrive à avoir par moment de bonnes pluies au bon moment ça peut permettre à certaines espèces de s'adapter et de survivre. évidemment beaucoup sont déjà condamnées... 

je note tout de même qu'alors que le RC bat son plein, et que les scénarios annoncent un assèchement des étés depuis plusieurs années, on a tout de même 

une année 2024 humide (un peu trop même, par endroit...) ça reste donc encore possible.

 

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Posté(e)
Poggio San Lorenzo (Latium) - 370m d'alt
Il y a 1 heure, anecdote a dit :

Désolé, mais 3 ans c'est rien à l'échelle climatique.

Dans les années 1930 il y a eu une intense et longue sécheresse d'une dizaine d'années dans le centre des États-Unis (donc une vaste zone), jamais expliquée, et qui n'a pas empêché la pluie de revenir au cours des décennies suivantes.

Bien évidemment, d'où la précision "je ne sais pas si le raisonnement tient la route". Cependant il est aussi quasi impossible selon moi de faire une analogie quelque chose survenu il y a maintenant quasi un siècle, sur une surface bien plus étendue, bien moins peuplée et sur un autre continent, et qui a été aggravé par un modèle agricole qui n'a là non plus rien à voir. Le problème au final c'est qu'on ne sait pas. La situation peut encore durer 3 ans de plus, ou bien se résorber dans les 6 prochains mois. Cependant si ça dure 2 ou 3 ans de plus, en terme d'impact ça sera déjà gravissime. Sur le plan humain, on est quand même sur une zone très urbanisée, habitée par un demi million d'habitants, et avec 4 millions de touristes par an.

Tout ce qu'on peut faire c'est observer, en revanche à l'échelle décisionnelle il serait quand même bienvenu de prendre des mesures un peu plus radicales plutôt que de laisser des processions religieuses appeler la pluie comme il y a un siècle 😅 Mais là on s'éloigne du sujet.

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Il y a 2 heures, boubou07 a dit :

 

par contre, je suis étonné de voir le frêne comme faisant partie des essences les plus touchées par la sécheresse. 

j'en ai chez moi qui poussent dans des endroits rocailleux avec un sol mince et drainant.

ils ont perdu leur feuillage en été à plusieurs reprises ces dernières années, à cause de la sécheresse, et avec ponctuellement des températures assez extrêmes (>40°C)  et ils sont toujours vivants et cette année (bien arrosée) ils ont bien poussé et fleurit. 

je les trouve increvables.

j'en ai tronçonné certains et ils repartent de la souche même en condition sèche, sur des adrets bien exposés et bien drainés.

 

 

Pour le Frène la menace vient d'un champignon, La chalarose du frêne (Hymenoscyphus fraxineus) qui est en train de décimer les peuplements en Belgique et "contamine" les forêts Française petit à petit depuis 15 ans. C'est un pathogène qui survit mal au dessus de 30/35°C, ce qui explique en partie pourquoi les peuplement de frêne plus nordiques sont les plus sévèrement touchés. La deuxième image que je joins est une prise dans un bois à l'ouest de Bruxelles en juin 2023. J'y vais régulièrement depuis quelques années et ça a changé à vue d'oeil. En général le constat est le même partout en Belgique. A lui tout ce seul ce pathogène est l'un des facteurs les plus défigurant des forêts belges où le frêne est souvent présent. La sécheresse n'y est pas forcément pour grand chose dans ce cas-ci. A la lecture de ton message, il semble même que le champignon soit plus fatal que de graves sécheresses (sans pathogène)

frène .jpg

Frène (wolfsput).jpg

Modifié par AntoineHabay
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