boubou07 Posté(e) 16 juillet 2019 Aubenas en Ardèche méridionale Partager Posté(e) 16 juillet 2019 en Ardèche, l'arrété préfectoral limitant l'usage de l'eau à été pris le 4 juillet dernier et depuis il n'a pas plu une goutte... et il y a 3 jours, premier gros incendie de la saison avec 130 hectares de végétation brulés justement à coté de l'aérodrome où se trouve la station MF d'Aubenas. pour l'instant on en est à 1 mois tout rond sans précipitations, avec les grosses chaleurs que l'on sait. les prés sont bien jaunes, la récolte de foin a été minable et certains arbres commencent à souffrir. le niveau des rivières est celui qu'on a normalement mi-aout, quand c'est une année sèche... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
slo Posté(e) 16 juillet 2019 Perpignan Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Il y a 13 heures, Fil67 a dit : Nous ne sommes peut-être qu'au tout début des ennuis en matière de sécheresse. Il ne s'agit pas de l'an dernier, de cette année, ou de l'année prochaine. Ni même dans 5 ans. Mais si le changement du climat, tel qu'il se manifeste depuis quelques années maintenant, est simplement un avant-goût de ce qui nous attend par la suite, dans 10/20/30 ans, les mentalités auront bien le temps de changer d'ici là. Il va falloir acquérir cette "culture" de l'économie de l'eau, que ce soit dans le monde professionnel ou chez les particuliers. On ne peut raisonnablement pas attendre de plusieurs dizaines de millions de personnes de se comporter du jour au lendemain de manière adéquate et intelligente face à un problème qui jusque là ne les a jamais réellement concernées, en l'absence de toute éducation en tout cas. Personne n'est à blâmer au jour J, pas même les contrevenants passés et à venir (...et ils doivent être très nombreux en effet..). Il va juste falloir laisser le temps au temps, et inculquer petit à petit cette notion d'économie de l'eau, qui n'a jamais vraiment fait partie de notre quotidien à ce jour. Mais ça viendra, tôt ou tard. Complètement d'accord. Et je rajouterais plutôt tôt que tard. Pour aller dans ton sens, et au delà de la diminution des précipitations, il faudra prendre un soin particulier pour conserver et pouvoir exploiter chaque goûte d'eau qui voudra bien tomber du ciel. Pour illustrer mon propos, dans ma petite commune de 220 âmes à quelques kilomètres à l'ouest de Perpignan, il n'y a plus une goûte d'eau potable dans les nappes. Même un captage à plus de 200m (!!!) de profondeur ne fait que remonter de l'eau chargée de résidus de produits phytosanitaires... L'eau de mon robinet fait 5 km et +150m par rapport au réservoir où elle est stockée... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paul1305 Posté(e) 16 juillet 2019 Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Le 12/07/2019 à 10:11, Iefan a dit : En effet. +2 départements en restriction et + 4 arrêtés au 12 Juillet. Pour un total de 51 départements pour 102 arrêtés. Au 13 Juillet : 55 départements concernés pour 105 arrêtés. À voir dans les prochains jours... 16 Juillet : La situation ne s'améliore pas bien au contraire : 61 départements en restriction pour 118 arrêtés. Avec le retour des fortes chaleurs possiblement caniculaires par le Sud la semaine prochaine ça n'augure rien de bon. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 16 juillet 2019 Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Oui, la situation commence maintenant à devenir compliquée dans de nombreuses régions. Après, "le vent peut tourner", on peut très avoir un mois d'août bien arrosé , au moins dans la France non-méditerranéenne (très peu de chances que ça arrive par contre dans la zone de climat méditerranéen...) Mais en tout cas, effectivement, il va falloir rapidement arrêter de subventionner certaines cultures qui sont une aberration en France (je pense en particulier au maïs) je pense que c'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Isère est en vigilance orange, bien que l'humidité des sols y soit normale pour la saison. (la culture du maïs est bien répandue dans l'Isère, et il est clair qu'elle va souffrir si les conditions météo actuelles persistent ...) Les étés chauds, secs et ensoleillés vont devenir la norme (si ce n'est pas déjà le cas...), il va falloir s'y adapter (je ne dis pas que c'est forcément simple mais les agriculteurs n'auront pas le choix...) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Montilien26 Posté(e) 16 juillet 2019 Donzère (Tricastin sud 26) alt. 65m Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a 52 minutes, boubou07 a dit : en Ardèche, l'arrété préfectoral limitant l'usage de l'eau à été pris le 4 juillet dernier et depuis il n'a pas plu une goutte... et il y a 3 jours, premier gros incendie de la saison avec 130 hectares de végétation brulés justement à coté de l'aérodrome où se trouve la station MF d'Aubenas. pour l'instant on en est à 1 mois tout rond sans précipitations, avec les grosses chaleurs que l'on sait. les prés sont bien jaunes, la récolte de foin a été minable et certains arbres commencent à souffrir. le niveau des rivières est celui qu'on a normalement mi-aout, quand c'est une année sèche... Oui c'est très sec, la descente de l'Ardèche se fait presque en marchant par endroit... La végétation commence effectivement à souffrir j'ai dû arroser mes oliviers plantés il y à 2 ans, qui commençaient à flétrir. Les lauriers rose aussi mais ça c'est gourmand en eau. Enfin l'herbe est comme un paillasson depuis déjà 1 mois. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
slo Posté(e) 16 juillet 2019 Perpignan Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a 25 minutes, Dionysos a dit : Mais en tout cas, effectivement, il va falloir rapidement arrêter de subventionner certaines cultures qui sont une aberration en France (je pense en particulier au maïs) Merci!!!! Mais le soucis est que nous ne sommes plus dans une agriculture vivrière et que, même pour les "petites" fermes, ce qui compte est le marché mondial et la PAC. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 16 juillet 2019 Brest Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Je pense que la cause majeure de cette sécheresse vient de l'été chaud de 2018 et du manque de pluie depuis. C'est une cause épisodique. Le signal climatique est d'avoir de plus en plus de pluie au nord du Massif Central, surtout en hiver. On a pris 1°C de réchauffement estival depuis les années 1970. Modifié 16 juillet 2019 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yannick64 Posté(e) 16 juillet 2019 Soumoulou (64) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Bonjour à tous Il y a 1 heure, Cotissois 31 a dit : Je pense que la cause majeure de cette sécheresse vient de l'été chaud de 2018 et du manque de pluie depuis. C'est une cause épisodique. Effectivement depuis l'été 2018, il y a un manque de pluie. Dans le cadre de mon travail, j'effectue la programmation de petite centrale hydroélectrique en rivière au fil de l'eau. Donc rien à voir avec les centrales en montagne, avec leurs réservoirs.Elles sont dépendantes de la pluviométrie. Depuis approximativement le 20 juillet 2018, la ressources en eau est beaucoup plus faible, après une début de saison 2018 plutôt bon,plusieurs installations que je suis, avait battu leurs records de production fin juin 2018. Par contre cette année c'est pas la même chose, à cette date seulement 1/3 de la production a été effectuer par rapport à l'année dernière à la même date. Actuellement, l'irrigation prélève la majorité de l'eau, mais c'est pas aussi critique que durant l'été 2017 où sur un site ,avec les pompages, le niveau de la rivière avait baissé 30cm en dessous du niveau légal, bien sûr centrale arrêtée ,et ceux malgré la réalimentation de la rivière par une retenue (Réalimentée à environ 2m3/s, il restait 150l/s au niveau de la centrale). Heureusement que ça faisait réserve d'eau dans le canal, les passes et derrière le seuil, sinon les pauvres poissons auraient crevés la bouche ouverte. Niveau contrôle par la police de l'eau (AFB), je peux vous assuré qu'il y en a.Ils font souvent des rapports avec des photos à l'appui, au moins un fois par an, mais ils passent souvent pour des contrôles visuelles du niveau. De toute façon,c'est moi qui programme les régulations et j'attache une grande importance au débit réservé pour la rivière, je dors tranquille 😅 par contre certains irrigants n'ont pas la même vision... 🤐 Amicalement Yannick 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 16 juillet 2019 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Il y a 2 heures, Cotissois 31 a dit : Je pense que la cause majeure de cette sécheresse vient de l'été chaud de 2018 et du manque de pluie depuis. C'est une cause épisodique. Euh le manque de pluie, c'est récurrent quasiment à chaque saison depuis 4 ans maintenant dans certaines régions! J'aurais même tendance à dire qu'on était parfois en 2018 sur de meilleures bases qu'en 2019 ( hiver 2017/2018 et printemps 2018 sans déficits marqués). Je persiste à penser que soit on est dans un cycle "sec" en ce moment, avec des vraies sécheresses qui s'étalent comme il se doit sur plusieurs années et sur plusieurs régions simultanément, puis retour vers une plus grande régularité des précipitations ensuite, une fois le cycle passé, soit on aborde un tournant climatique majeur, auquel cas on ne raisonnera pas simplement en terme de 5/10 ans, quels que soient les phénomènes météo. Ete 2015 / Automne 2015 Hiver 2015/2016 / printemps 2016 Ete 2016 / automne 2016 Hiver 2016 /2017 / printemps 2017 Ete 2017 / automne 2017 Hiver 2017/2018 / printemps 2018 Ete 2018 / automne 2018 Hiver 2018/2019 / printemps 2019 Modifié 16 juillet 2019 par Fil67 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sebb Posté(e) 16 juillet 2019 Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Il y a 13 heures, Cotissois 31 a dit : Je ne sais pas ce qui se passe sur la végétation dans les Vosges parce qu'il n'y a aucun signal de manque de pluie récurrent. "En Lorraine, les précipitations annuelles présentent une augmentation des cumuls depuis 1959. Elles sont caractérisées par une grande variabilité d’une année sur l’autre. " Par contre, le rendu annuel ne rend pas compte de la dispersion, je ne connais pas la nature des sols vosgiens, mais je suppose que la couche de terre y est faible sur les pans de montagne, et que les arbres ont ainsi un besoin de régularité en matière de précipitations Pour le maïs, le problème est plus important qu'il n'y parait, beaucoup de revers de la main, peu de solutions, ici comme ailleurs. Sans solutions, on va rester sur de nouvelles autorisations de retenues d'eau./ Modifié 16 juillet 2019 par sebb Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 16 juillet 2019 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) il y a 18 minutes, sebb a dit : Par contre, le rendu annuel ne rend pas compte de la dispersion, je ne connais pas la nature des sols vosgiens, mais je suppose que la couche de terre y est faible, et que les arbres ont ainsi un besoin de régularité en matière de précipitations Je tâche de poster ces prochains jours quelques graphs ou données concernant le secteur de la Schlucht. Il est évident que le souci majeur n'est pas la quantité d'eau qui tombe sur une année ( on est effectivement sur des valeurs similaires au fil des années), mais bien sur leur répartition. Et surtout, n'oublions pas qu'un écosystème, ça ne réagit pas comme un climat: nul besoin d'attendre 30 ans pour avoir suffisamment de recul et pouvoir s'appuyer sur des données fiables. Non, au bout de 3/4 ans de rude mise à l'épreuve, les déséquilibres en milieu naturel s'installent, et une fois installés, difficile parfois de faire marche arrière ensuite ( ça n'a pas de sens d'ailleurs). De fait, je pense que se pencher sur les 10 dernières années permettra déjà de pouvoir comprendre beaucoup de choses, et de trouver quelques éléments de réponse à certaines questions. On pourra aussi sans doute se rendre compte que la situation actuelle, et ses conséquences, semblent tout à fait logique si l'on considères les seules 4/5 dernières années, qui ont été très difficiles. En préambule en tout cas, il faudra que je revérifie, mais quasiment 4°c de pris sur la moyenne des maximas de juin entre le début des années 1980 et le milieu de années 2010, ici dans les Vosges, à 1200m. 4°c! Dans le même temps, pluviométrie mensuelle de juin en baisse d'un bon tiers entre le début des 1980 et le début des années 2010. Bref, un moyen radical d'aborder les saisons chaudes, qui n'a plus rien à voir avec ce qui se faisait il y a 30/40 ans. Et oui sinon, la forêt vosgienne est gourmande en eau, et a le plus souvent été copieusement arrosée dans le passé, sur des sols il est vrai souvent très rocheux ( comme souvent en montagne d'ailleurs). Le manque d'eau des dernières saisons chaudes + l'augmentation implacable des températures, ( et de l'ensoleillement !! Où sont les journées d'été grises où la hêtraie sapinière d'altitude se retrouvait plongée dans un brouillard indispensable à son maintien bien-être ?), font/feront le reste. Modifié 16 juillet 2019 par Fil67 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Martini Posté(e) 16 juillet 2019 Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a 26 minutes, sebb a dit : Par contre, le rendu annuel ne rend pas compte de la dispersion, je ne connais pas la nature des sols vosgiens, mais je suppose que la couche de terre y est faible sur les pans de montagne, et que les arbres ont ainsi un besoin de régularité en matière de précipitations Pour le maïs, le problème est plus important qu'il n'y parait, beaucoup de revers de la main, peu de solutions, ici comme ailleurs. Sans solutions, on va rester sur de nouvelles autorisations de retenues d'eau./ Peut-être plus rapidement que l'on pense. https://www.rtl.fr/actu/politique/secheresse-pas-de-mesures-ponctuelles-pour-les-agriculteurs-declare-didier-guillaume-7798044322?fbclid=IwAR27mOtV-iBclBBeKSifunKpb3j5ymYlMDQcIQFOnvH6YfMWYFfrdeclJjg Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 16 juillet 2019 Brest Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Citation Où sont les journées d'été grises Sur le nord de la France, la majorité des étés depuis 2005 est probablement en anomalie de forte nébulosité. Non seulement il suffit de compter le nombre de dépêches médiatiques d'été pourri mais en plus on a des statistiques d'un pic de flux d'ouest estival autour de 2010. Les étés entre 1980 et 2005 étaient probablement bien ensoleillés à répétition. PS: j'espère que des climatologues prendront mon relais, car il y a vraiment énormément de pédagogie à faire sur la partie climatique, je ne suis même pas climatologue. Modifié 16 juillet 2019 par Cotissois 31 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 16 juillet 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Il y a 1 heure, Cotissois 31 a dit : Sur le nord de la France, la majorité des étés depuis 2005 est probablement en anomalie de forte nébulosité. Non seulement il suffit de compter le nombre de dépêches médiatiques d'été pourri mais en plus on a des statistiques d'un pic de flux d'ouest estival autour de 2010. Les étés entre 1980 et 2005 étaient probablement bien ensoleillés à répétition. PS: j'espère que des climatologues prendront mon relais, car il y a vraiment énormément de pédagogie à faire sur la partie climatique, je ne suis même pas climatologue. Excuses-moi , mais j'aimerai bien quand même avoir des preuves effectivement de climatologues sur ce que tu avances et suis étonné que tu attaches de l'importance aux dépêches médiatiques d' été pourri qui n'ont pour moi aucune valeur ! Et puis démarrer à partir de 1980 !!!!!! Quand on est assez vieux pour avoir connu les fameux étés 80 81 82 pour parler d'étés bien ensoleillés à répétition, ça surprend quand même ! 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lolox Posté(e) 16 juillet 2019 Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Il y a 3 heures, Yannick64 a dit : Bonjour à tous [...] Niveau contrôle par la police de l'eau (AFB), je peux vous assuré qu'il y en a.Ils font souvent des rapports avec des photos à l'appui, au moins un fois par an, mais ils passent souvent pour des contrôles visuelles du niveau. De toute façon,c'est moi qui programme les régulations et j'attache une grande importance au débit réservé pour la rivière, je dors tranquille 😅 par contre certains irrigants n'ont pas la même vision... 🤐 Amicalement Yannick Bonjour Yannick, Il y a les gens de la Police de l'Eau, relevant directement du Préfet du Département, et affectés à la DDT(M) (Direction Départementale des Territoires (et de la Mer)), et les gens de l'AFB (Agence Française pour la Biodiversité) qui relèvent directement du Ministère de l'Environnement. La DDT s'occupe généralement plus de l'aspect morphologique des cours d'eau (curages impromptus, travaux en lit mineur ne respectant pas la réglementation, pose d'enrochements, remblaiement de zones humides, etc.), tandis que l'AFB s'occupe plutôt de l'aspect "Biologie" du cours d'eau ou de la zone humide (pollutions domestiques, industrielles, ou agricoles ; aménagements des ouvrages ex :vérification de la franchissabilité piscicole et sédimentaire ; mortalité piscicole ; non respect des débits réservés ; surveillance des peuplements piscicoles ; etc.). Il arrive que sur des missions particulières les services coopèrent pour parvenir à mobiliser suffisamment d'agents mais en général chacun a des missions bien définies, l'AFB faisant plutôt office d'ingénierie en validant l'aspect technique de pas mal de projets tandis que la DDT est plus sur l'aspect réglementaire (respect de la Loi sur l'Eau). Bref, si tu veux que je complète mon dénombrement d'hier, on ajoute aux 4 agents de la DDT, 3 agents de l'AFB pour mon département. Je sais ben que lorsque l'on travaille auprès des turbiniers, comme avec les agriculteurs, on aurait tendance à penser qu'il y a toujours trop de ces gens pour faire respecter les réglementations en vigueur, mais 7 agents (sans prendre en compte les congés, maladies, etc.) pour couvrir tout un département (qui constitue un "château d'eau pour le Nord-Est du Pays) ce n'est pas bien nombreux lorsque l'on a idée de la quantité de dossiers dont ils ont la charge. Au final, ils n'interviennent, la plupart du temps que sur dénonciation (pêcheurs, promeneurs, élus locaux) pour venir constater les infractions et infliger un "lochon" de temps à autre. Après, c'est réconfortant de savoir que parmi ceux qui travaillent dans ces domaines, il existe des gens qui voient la rivière comme un milieu naturel avant d'être une plache à billets ;) 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lolox Posté(e) 16 juillet 2019 Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Il y a 3 heures, sebb a dit : Par contre, le rendu annuel ne rend pas compte de la dispersion, je ne connais pas la nature des sols vosgiens, mais je suppose que la couche de terre y est faible sur les pans de montagne, et que les arbres ont ainsi un besoin de régularité en matière de précipitations Pour le maïs, le problème est plus important qu'il n'y parait, beaucoup de revers de la main, peu de solutions, ici comme ailleurs. Sans solutions, on va rester sur de nouvelles autorisations de retenues d'eau./ C'est signer l'arrêt de mort d'une bonne partie de la richesse biologique des milieux aquatiques de nos climats jadis tempérés. Échauffement des masses d'eau à l'excès du fait de l'aspect stagnant des retenues d'eau, et il est fort probable qu'en matière de gestion ces réservoirs ne servent aucunement au soutien des débits. Les petits affluents sur lesquels les retenues colinéaires seraient installés, au lieu d'amener parfois un "pipi de chat" aux affluents un peu plus gros qui forment les grandes rivières, n'apporteront plus rien puisque le contenu de la retenue serait entièrement affecté à l'irrigation. Sans parler de la concentration en polluants phytosanitaires du peu d'eau qui parviendrait à gagner les cours d'eau. On a un Ministre de l'Ecologie aux ordres, il est prêt à faire table rase des grand principes de gestion des espaces naturels (Convention de RAMSAR signée en 1971 pour assurer la protection des zones humides, dont plus de 60% ont disparu en France depuis cette date), plutôt que d'impulser une réflexion autour des difficultés posées par le dérèglement climatique sur l'agriculture en France voire au niveau Européen. Le principe de multiplication des retenues colinéaires est une aberration écologique mais ce n'est pas grave ça permettra de poursuivre la culture du Maïs comme si de rien n'était plutôt que de chercher des cultures plus adaptées comme la betterave fourragère moins gourmande en eau. Bref, vive les solutions simplistes à des problèmes complexes ! 8 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 16 juillet 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a 3 minutes, Lolox a dit : C'est signer l'arrêt de mort d'une bonne partie de la richesse biologique des milieux aquatiques de nos climats jadis tempérés. Échauffement des masses d'eau à l'excès du fait de l'aspect stagnant des retenues d'eau, et il est fort probable qu'en matière de gestion ces réservoirs ne servent aucunement au soutien des débits. Les petits affluents sur lesquels les retenues colinéaires seraient installés, au lieu d'amener parfois un "pipi de chat" aux affluents un peu plus gros qui forment les grandes rivières, n'apporteront plus rien puisque le contenu de la retenue serait entièrement affecté à l'irrigation. Sans parler de la concentration en polluants phytosanitaires du peu d'eau qui parviendrait à gagner les cours d'eau. On a un Ministre de l'Ecologie aux ordres, il est prêt à faire table rase des grand principes de gestion des espaces naturels (Convention de RAMSAR signée en 1971 pour assurer la protection des zones humides, dont plus de 60% ont disparu en France depuis cette date), plutôt que d'impulser une réflexion autour des difficultés posées par le dérèglement climatique sur l'agriculture en France voire au niveau Européen. Le principe de multiplication des retenues colinéaires est une aberration écologique mais ce n'est pas grave ça permettra de poursuivre la culture du Maïs comme si de rien n'était plutôt que de chercher des cultures plus adaptées comme la betterave fourragère moins gourmande en eau. Bref, vive les solutions simplistes à des problèmes complexes ! On avait !!! Ok je sors 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 16 juillet 2019 Brest Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Bernardt60 : Le réchauffement climatique est une affaire mondiale sérieuse mais il y a des régions plus privilégiées que d'autres. Il n'y a aucun signal dans le passé, le présent ou le futur qui annonce moins de pluie dans le nord de la France. Tous les signaux actuels sont en fait à plus de pluie (si !) En pays méditerranéen, c'est autre chose. Qu'il y ait des sécheresses saisonnières ou des modèles agricoles incapables de tolérer le moindre déficit de pluie sans devoir irriguer, c'est autre chose. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alex25 Posté(e) 16 juillet 2019 Lomont sur Crête (25) 550m / Ouest du massif du Lomont Partager Posté(e) 16 juillet 2019 C'est évident que le modèle agricole est à revoir. Quand bien même on serait pas en sécheresse, il faut arrêter de gaspiller l'eau à tout va. Même les mesures prises sont aberrantes, et montrent que personne (ou trop peu) n'ont le bon sens de rigueur : le niveau 1 préconise de ne plus arroser entre 8h et 20h ! Mais ça c'est une évidence, et ça devrait être permanent ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yannick64 Posté(e) 16 juillet 2019 Soumoulou (64) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Re Merci @Lolox pour le rappel des différents acteurs DDT et AFB et le rappel des désignations. Je voulais pas rentrer dans les détails car j'aurais été incapable de le résumé aussi vite et bien que toi. il y a une heure, Lolox a dit : Je sais ben que lorsque l'on travaille auprès des turbiniers, comme avec les agriculteurs, on aurait tendance à penser qu'il y a toujours trop de ces gens pour faire respecter les réglementations en vigueur Avec les gens avec qui je travaille, se sont des indépendants ayant des petites unités (de 30kw à 250kw),et ils sont responsables. Certains ont une réunion téléphoniques avec l'administration pour faire le point sur l'évolution des débits chaque semaine.Actuellement certains sites pourraient "tourner", mais ils le font pas, car ils subissent des coupures de réseau, faisant déconnecter les centrales en urgences à cause des défauts de certaines stations de pompages->variation des niveaux -> arrêtés préfectoraux interdisant de tourner alors que les centrales y sont pour rien. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des gens de la DDT et de l' AFB, les discussions ont été plutôt sympathiques et constructives sur comment je régule la rivière pour éviter tout marnage, changement rapide niveau, bref essayer d'être le plus transparent possible vis à vis de la rivière .La vie piscicole autour de ces petites installations est vraiment bonne, déjà au vue du nombre de pécheurs (c'est un bon facteur de mesures 😅), du nombre de poissons que j'ai vu "mouché" dans les canaux ou en aval,du nombres de hérons et parfois de cormorans (Lui par contre,il fait des dégâts sur le nombre de poissons qu'il mange). Mais on voit tout de même que tout cela est fragile, il suffit d'un gros orages qui lessives les sols, et le nombre de poissons morts arrivant contre les grilles est impressionnant. il y a une heure, Lolox a dit : Après, c'est réconfortant de savoir que parmi ceux qui travaillent dans ces domaines, il existe des gens qui voient la rivière comme un milieu naturel avant d'être une plache à billets Pour ces sites, la planche à billet ont repassera (c'est pas de grosses installations),il faut tous être raisonnables. Par contre sa participe à la vie et l'entretien de la rivière (ils sortent je ne sais combien de stère de bois et de de plastiques hors de la rivière). Tous ces petits sites sont connectés. On peut arrêter, démarrer, régler les installations , et préviennent en cas de problèmes graves.On enregistre les niveaux,production, pluie pour certains sites etc ...Quand ces sites sont bien équipés sa produit de l'énergie renouvelable 24h/24h sans émission de CO².Comme je dis souvent 1 litre d'eau empruntée 1 litre d'eau rendue . il y a une heure, Lolox a dit : C'est signer l'arrêt de mort d'une bonne partie de la richesse biologique des milieux aquatiques de nos climats jadis tempérés. Échauffement des masses d'eau à l'excès du fait de l'aspect stagnant des retenues d'eau, et il est fort probable qu'en matière de gestion ces réservoirs ne servent aucunement au soutien des débits Sur un site, je me suis amusé à mettre une sonde de température dans l'eau avec un pluvio Davis, et je te peux te confirmer que lorsque il lâche de l'eau des retenues, j'observe une élévation de la température de l'eau et l'apparition rapide d'algues sur le fond et nénuphars. Pour en revenir sur la sécheresse, ici l'irrigation bas sont plein, malgré les orages de la semaine dernière, qui sur certains secteur ont lâché 50mm. Les maïs sont au stade de la fleur, c'est maintenant que les besoins en eau sont importants. On va voir combien de temps on va tenir à ce régime là en terme de réalimentation des rivières. Mais s' il fait chaud la semaine prochaine comme le laisse suggéré les modèles, même si c'est loin d'être caler, je pense que les arrêtés préfectoraux vont pleuvoir. Encore que on est loin d'être le secteur le plus sec, il faut vraiment pas se plaindre. Amicalement Yannick Modifié 16 juillet 2019 par Yannick64 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
adriano50 Posté(e) 16 juillet 2019 Vaux sur Seulles (Calvados) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 22 jours sans pluie ici dans le bessin c'est rare 😊 ! 0 mm en juillet La sécheresse de surface est bien présente maintenant malgré un mois de juin bien arrosé. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fil67 Posté(e) 16 juillet 2019 Le Valtin, 750m Partager Posté(e) 16 juillet 2019 (modifié) Il y a 4 heures, Cotissois 31 a dit : Sur le nord de la France, la majorité des étés depuis 2005 est probablement en anomalie de forte nébulosité. Non seulement il suffit de compter le nombre de dépêches médiatiques d'été pourri mais en plus on a des statistiques d'un pic de flux d'ouest estival autour de 2010. Les étés entre 1980 et 2005 étaient probablement bien ensoleillés à répétition. PS: j'espère que des climatologues prendront mon relais, car il y a vraiment énormément de pédagogie à faire sur la partie climatique, je ne suis même pas climatologue. Bitte sehr: Moyenne glissante sur 30 ans de l'ensoleillement en heures en Allemagne durant les 3 mois d'été ( chiffres émanant de l'institut météorologique officiel allemand, DWD) Certes, c'est l'Allemagne et c'est une moyenne sur le pays entier, mais je doute fort que si l'ensoleillement moyen augmente aussi clairement depuis 10 ans là bas le nord de la France puisse se retrouver sous une grisaille de plus en plus présente...La moitié sud de l'Allemagne, en gros ça correspond en superficie à la moitié nord de la France, à quelques degrés de longitude près évidemment. Pour un climat somme toute assez similaire ( frange maritime/océanique, influence continentale plus forte vers l'est ou le sud suivant le cas). Si on a ce type de graphique pour le nord de la France, je suis curieux de voir ce que ça donne. Quoiqu'il en soit, je peux t'assurer que pour avoir travaillé dehors ces 20 derniers étés dans les Vosges à plus de 1000mètres, les journées avec brouillard sont en net recul, et si on en compte une dizaine par trimestre estival désormais, c'est bien. Y'a toujours de ci de là des périodes pourries évidemment : cette année, c'était la première quinzaine de mai, depuis plus rien. Comme toujours, c'est par tranches très claires désormais. Quant aux orages d'évolution diurne, comme l'an dernier, comme l'année d'avant, et comme encore l'année d'avant, aux abonnés absents quasiment, et ça, c'est vraiment très étrange... Modifié 16 juillet 2019 par Fil67 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bernardt60 Posté(e) 16 juillet 2019 56800 Taupont Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a une heure, Cotissois 31 a dit : Bernardt60 : Le réchauffement climatique est une affaire mondiale sérieuse mais il y a des régions plus privilégiées que d'autres. Il n'y a aucun signal dans le passé, le présent ou le futur qui annonce moins de pluie dans le nord de la France. Tous les signaux actuels sont en fait à plus de pluie (si !) En pays méditerranéen, c'est autre chose. Qu'il y ait des sécheresses saisonnières ou des modèles agricoles incapables de tolérer le moindre déficit de pluie sans devoir irriguer, c'est autre chose. Il était surtout question de nébulosité plutôt que de précipitations, une plus forte nébulosité n'entraîne pas forcément il me semble une plus forte pluviométrie . Je n'ai jamais dit qu'il y avait moins de précipitations actuellement que dans les années auxquelles tu fais référence, le signal que je crois quand même discerner c'est que les précipitations actuelles sont plus irrégulières et plus mal réparties avec l'augmentation de la circulation générale méridienne, alors que dans les années 70 à 2000 il me semble qu'on avait beaucoup plus de circulation zonale et des passages de la chaleur au régime océanique plus frais avec des dégradations pluvio-orageuses plus généralisées plus bénéfiques et généralement moins dévastatrices que celles plus localisées de cette dernière décennie ( les compagnies d'assurances le savent bien) Quant au modèle agricole et ce fameux maïs ça revient sur le tapis tous les étés , donc je ne vais pas recommencer sur l'histoire d'avoir supprimé par des remembrements toutes les haies et tout ce qui étaient retenues d'eau dans des régions plutôt vouées à l'élevage que la culture du maïs . Et puis quant on voit le feuilleton à rebondissement des autorisations de prélèvement d'eau dans le Marais Poitevin, il y en a aujourd'hui qui doivent se sentir démunis en ne pouvant plus faire de lobbyng auprès d'un certain ministre . 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
tao Posté(e) 16 juillet 2019 Naillat, 360m, 23 Partager Posté(e) 16 juillet 2019 il y a 32 minutes, bernardt60 a dit : il y en a aujourd'hui qui doivent se sentir démunis en ne pouvant plus faire de lobbyng auprès d'un certain ministre . Ils pourraient tenter le lobster . 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
tuefeli Posté(e) 16 juillet 2019 Ecromagny (plateau des 1000 étangs, 420m) Partager Posté(e) 16 juillet 2019 Je me permet cette petite insertion qui n'a rien de scientifique, mais quand j'étais jeune, à Metz, j'ai le souvenir que nous démarrions souvent la cheminée pendant les grandes vacances, pour chasser l'humidité. Bien sûr, ce n'était que 2 ou 3 soirées par-ci par-là, mais aujourd'hui ça paraît fou... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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