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Tendance Hiver 2018-19


Clement89

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Bien sûr que les prévisions saisonnières existent mais elles sont encore au stade expérimental et il ne faut pas en attendre une fiabilité supérieure à celle que les organismes qui les produisent, annoncent.

On ne peut les critiquer sans avoir cela en tête et donc s'étonner qu'elles ne soient pas justes.

C'est pourtant un message simple à comprendre...

 

 

 

 

 

 

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Prévision saisonnière de l’hiver 2018-2019      Bon… Je me lance .  C’est parti pour la prévision saisonnière de l’hiver 2018-2019, qui j’espère sera riche en émotions...  

Tendance saisonnière hiver 2018-2019 mise à jour     Introduction : Tout d’abord je tiens à vous remercier pour vos nombreux retours très positifs par rapport à la première tendance que

Tendance saisonnière hiver 2018-2019 mise à jour     Malgré un emploi du temps chargé (ça va se calmer à partir de cette semaine jusqu'au 1 février c'est parfait ) je vais essayer de vous

Images postées

Ceci dit, contrairement à ce que je disais plus haut et sans doute parce que les choses ont évolué par rapport à l'époque où je consultais MF plus assidument, les prévisions mensuelles semaine par semaine existent.

Par exemple, pour le mois prochain, si on considère que la semaine qui vient est pliée, MF nous annonce:

 

"Pour la semaine du lundi 25/02/2019 au dimanche 03/03/2019 :

Un temps plutôt clément et doux pour la saison nous attend cette semaine, avec des températures toujours supérieures aux normales de saison.

 

Tendance des températures pour la période du lundi 04/03/2019 au dimanche 17/03/2019 :

 

Les températures devraient rester globalement supérieures aux normales de saison.

 

Dernière mise à jour le 16/02/2019, prochain bulletin prévu le 17/02/2019."

 

On notera toutefois que pour la deuxième quinzaine, il s'agit de tendance, avec tout ce que cela implique et on notera aussi que les précipitations, au delà de 15 jours ne font pas l'objet de ce genre de prévisions.

Citons encore MF:

" pour les 2 semaines suivantes: la tendance la plus probable, uniquement pour les températures sur la France et seulement lorsqu'un scénario dominant émerge des simulations numériques. La fiabilité des prévisions pour les précipitations est insuffisante à cette échéance."

 

Modifié par meteor
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Ce n'est que mon avis mais des prévisions saisonnières indiquant de vagues tendances autour de la moyenne, me semblent avoir peut d'intérêt. L'intérêt des prévisions saisonnières serait au contraire de pouvoir anticiper à l'avance de fortes anomalies sur des périodes de 3 semaine, 1 mois voir plus, anticiper ce genre de phénomène serait un vrai progrès pour la société.

Pour l'instant c'est un échec, depuis 10 ans aucune prévision saisonnière n'a réussi à anticiper ou prévoir les périodes exceptionnellement chaudes/douces qui se sont produites ou encore des épisodes humides ou hivernaux d'ampleur. La période actuel et à venir en est un exemple, les étés derniers très chauds, décembre 2015 exceptionnellement doux...la fin de printemps très humide de 2016,etc. 

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Il y a 7 heures, thib91 a dit :

Ce n'est que mon avis mais des prévisions saisonnières indiquant de vagues tendances autour de la moyenne, me semblent avoir peut d'intérêt. L'intérêt des prévisions saisonnières serait au contraire de pouvoir anticiper à l'avance de fortes anomalies sur des périodes de 3 semaine, 1 mois voir plus, anticiper ce genre de phénomène serait un vrai progrès pour la société.

Pour l'instant c'est un échec, depuis 10 ans aucune prévision saisonnière n'a réussi à anticiper ou prévoir les périodes exceptionnellement chaudes/douces qui se sont produites ou encore des épisodes humides ou hivernaux d'ampleur. La période actuel et à venir en est un exemple, les étés derniers très chauds, décembre 2015 exceptionnellement doux...la fin de printemps très humide de 2016,etc. 

Et on pourrait prendre en exemple l'été 2013 qui ne pouvait pas être caniculaire après un printemps 2013 très frais et très humide surtout avec juin qui démarrait mal  ( rappelez-vous des superbes démonstrations " scientifiques" faites par certains dans les médias) !

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il y a une heure, bernardt60 a dit :

Et on pourrait prendre en exemple l'été 2013 qui ne pouvait pas être caniculaire après un printemps 2013 très frais et très humide surtout avec juin qui démarrait mal  ( rappelez-vous des superbes démonstrations " scientifiques" faites pas certains dans les médias) !

 

Mais puisqu'on te dit que c'est simple comme un four Bernard 😉

 

 

 

Modifié par TreizeVents
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A ce jour, l'hiver n'est toujours pas dans le top 10 des hivers les plus doux.

 

Février avec 1.6°C d'excédent pour l'instant ne décolle pas tant que ça.

Il faut dire qu'avec un ciel clair et un flux mou, les Tn sont très proches des normales.

Ce sont les derniers jours du mois, avec un flux de sud plus vigoureux, que les Tn devraient prêter main forte aux Tx pour faire basculer cet hiver dans la catégorie des hivers"très doux"

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Le 10/02/2019 à 16:56, cédric du Lot a dit :

J'ai presque envie de dire que les modèles saisonniers avaient plutôt vu juste sur ces géopotentiels anormalement bas sur l'ouest européen, le problème vient de l'interprétation que l'on a put en faire corrélé aux "indices" a priori favorables, dans notre monde réchauffé il va falloir sérieusement revoir la méthodologie de la prévision hivernale, ou ne plus en faire, mais bon ça...

 

J'ai presque envie de dire le contraire... A moins que tu aies fait uniquement allusion à la seconde quinzaine du mois de janvier où là je suis totalement d'accord avec toi. Au regard de la configuration moyenne depuis le 1er décembre 2018, ce sont des anomalies hautes de géopotentiels qui ont concerné l'Europe de l'ouest. Certes, l'hiver météorologique n'est pas encore tout à fait terminé, mais au vu de l'invasion de hauts géopotentiels projetée par les modèles pour la fin février sur l'Europe occidentale, il est très difficile d'imaginer une atténuation de ces anomalies moyennées sur la période hivernale. Quant aux modèles saisonniers, le constat est à nuancer sérieusement. Vis-à-vis de la période décembre-janvier-décembre, ces derniers ont bien anticipé (pour la plupart, à l'exception de CFS et de CEP à certains moments) la présence d'anomalies positives de géopotentiels au-dessus des latitudes nordiques, bien qu'aucun blocage groenlandais ne soit survenu cet hiver. Ces anomalies sont plutôt à mettre sur le compte d'une relative faiblesse assez récurrente des conditions dépressionnaires dans cette région. Pour le reste et dans les détails, l'échec est plutôt au RDV même si ce constat est à relativiser selon le modèle considéré. Sur de nombreuses réactualisations et notamment celles que j'avais posté en novembre/décembre, le mois de février devait être le mois le plus "explosif" (mois avec les anomalies anticycloniques les plus intenses autour du Groenland et avec les anomalies dépressionnaires les plus intenses sur l'Europe de l'ouest) . Aujourd'hui, on peut s'apercevoir qu'on est très loin d'une telle configuration atmosphérique et c'est franchement frustrant.

 

DJF.png.e09a033a77cec46f1710d252daea0406.png

 

Quant aux impacts du SSW, la situation au-dessus de l'Europe s'est tout de même décantée au cours de la seconde quinzaine du mois de Janvier. On aurait été effectivement en droit d'en attendre bien plus (blocage groenlandais, scandinave...) mais on se sera malheureusement contenté d'un régime de dorsales atlantiques. Une partie de la France a pu profiter de quelques épisodes neigeux en plaine et je suis content pour eux, mais une autre partie n'en a pas profité (et j'en fais partie :D).

 

La faiblesse des effets du SSW (en termes de régimes de temps), coté secteur "euro-atlantique", n'est pas non plus à mettre forcément sur le compte du réchauffement climatique, hein! (bien que ce dernier s'insinue partout). Au passage, pour ceux qui en douteraient, je suis "climato-alarmiste", je préfère le préciser si certains se poseraient des questions sur ma précédente phrase. Sans enlever le caractère très dramatique du RC, il ne faut pas TOUT mettre sur le compte de celui-ci... En tout cas, il n'y a rien d'inédit dans le fait que ce SSW a été peu impactant pour nous. Le dernier SSW majeur qui a un peu "capoté" remonte à fin janvier2009 et il y en a eu bien d'autres par le passé (cf le dernier post que j'avais publié sur ce même topic). De mémoire, en fin janvier et février 2009, les anglais s'étaient quand même gavés de neige à un moment (mais pas très longtemps), mais je ne sais plus exactement, il faudrait vérifier... toutefois, en France, c'était bien pourri par contre :D.

 

 

Modifié par Cirus
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Le 17/02/2019 à 13:40, thib91 a dit :

Ce n'est que mon avis mais des prévisions saisonnières indiquant de vagues tendances autour de la moyenne, me semblent avoir peut d'intérêt. L'intérêt des prévisions saisonnières serait au contraire de pouvoir anticiper à l'avance de fortes anomalies sur des périodes de 3 semaine, 1 mois voir plus, anticiper ce genre de phénomène serait un vrai progrès pour la société.

Pour l'instant c'est un échec, depuis 10 ans aucune prévision saisonnière n'a réussi à anticiper ou prévoir les périodes exceptionnellement chaudes/douces qui se sont produites ou encore des épisodes humides ou hivernaux d'ampleur. La période actuel et à venir en est un exemple, les étés derniers très chauds, décembre 2015 exceptionnellement doux...la fin de printemps très humide de 2016,etc. 

 

Ton avis est légitime. Aux échelles sub-saisonnières, il est possible d'avoir une meilleure visibilité sur le risque de survenue de phénomènes remarquables à certaines occasions. Toutefois, de façon générale, l’exercice est particulièrement périlleux et il s'avère souvent très difficile, voire "impossible" de dresser une tendance claire et objective, quant à ce genre d'événements. Des avancées/percées importantes sont nécessaires afin d'améliorer la qualité des tendances dans le sens où tu l'entends.

 

D'ailleurs, à ce titre, une offre de stage avait été proposée au CNRM pour le semestre actuel, ayant pour sujet  la "prévisibilité d'événements extrêmes au échelles sub-saisonnières":

https://www.cnrm.meteo.fr/IMG/pdf/m2soac-1819-proposition-stage-cnrm-batte-ardilouze-girardot.pdf

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Franck, parce que je sais qui tu es, je vais partir du principe que tu te poses sincèrement la question (je t'assure qu'à te lire, il est possible pour certain lecteur d'imaginer que tu es sarcastique). La réponse à ta question se trouve dans le très bon post de cirus: le SSW (stratosphéric Sudden Warming) ou destructuration du vortex polaire a bien eu un impact sur notre hiver, notamment dans la deuxième quinzaine de janvier. Cependant cet impact s'est soldé pour nous par un régime dit de "dorsales atlantiques", c'est à dire une situation où l'anticyclone des açores s'étend fréquemment vers le Nord (Groenland, Islande) sans pour autant se bloquer aux hautes latitudes. Dans ce genre de situation, Villard de Lans ou tu résides se retrouve dans un flux modérément frai et assez humide de Nord-Ouest, sans que le froid ou les précipitations ne soient véritablement exceptionnelles.

Depuis le vortex stratosphérique s'est reconstitué et il n'y a pas grand chose d'autre à attendre qu'un régime de giboulée tout ce qu'il y a de plus classique pour le début mois de mars, faisant suite à un régime d'anticyclone centré sur le France lui-aussi tout à fait classique (peut être un poil plus tardif et un poil plus long qu'à l'accoutumée) au mois de février.

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Le 17/02/2019 à 13:40, thib91 a dit :

Ce n'est que mon avis mais des prévisions saisonnières indiquant de vagues tendances autour de la moyenne, me semblent avoir peut d'intérêt.

 

Il faut réaliser les progrès de modélisation et de phénoménologie, mais il faut aussi (et surtout) étudier la manière dont on peut en tirer un profit.

Un assureur euro-américain sur "le froid" peut potentiellement tirer un bénéfice de l'actualité des SSW car la probabilité que ça touche l'Europe ou l'Amérique du nord est significative, même si on ne sait pas quelle région va être touchée.  Je réfléchis théoriquement mais on sait que le public des prévisions météo à long terme adore ce genre d'approches.

 

Après, il y a bien un autre intérêt évident à ces progrès, qui n'était pas forcément prévu au départ...

Modifié par Cotissois 31
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Posté(e)
Les Ormes (25km à l'ouest d'Auxerre)
Le 25/02/2019 à 14:07, Iconoclaste a dit :

 il est possible pour certain lecteur d'imaginer que tu es sarcastique

 

1) Ce n'est pas un défaut, à mon avis...

2) Par nature, les gens du Vercors sont portés à être sarkarstiques 🔦🦇

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Le 25/02/2019 à 14:07, Iconoclaste a dit :

faisant suite à un régime d'anticyclone centré sur le France lui-aussi tout à fait classique (peut être un poil plus tardif et un poil plus long qu'à l'accoutumée) au mois de février.

 

Classique ?? En tout cas pas pour les masses d'air qu'il a pu drainer...avec 1 semaine de Tx > +17°C sur une bonne partie du nord de la France et même des +20°C dans certains coins avec de nombreux records parfois très anciens qui sont tombés, ce n'est pas si classique !

Modifié par math92
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Le 27/02/2019 à 13:02, dourts a dit :

 

1) Ce n'est pas un défaut, à mon avis...

2) Par nature, les gens du Vercors sont portés à être sarkarstiques 🔦🦇

 

desole ca n'etait pas sarcastique dans tous les cas 

 

surtout que j'aime bien tous les types de temps ( a part la pluie et le vent )  

 

donc je suis assez neutre en fait ( autant j'aime bien avoir une semaine de grand soleil et douceur comme on en a eu ces derniers jours mais je suis bien content que ca se termine par un bel episode neigeux donc j'aime bien tous les types de temps  je suis ni hivernophiles ni douceurophile en fait lol ) je n'ai aucun parti pris 

 

 

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Il y a 8 heures, math92 a dit :

 

Classique ?? En tout cas pas pour les masses d'air qu'il a pu drainer...avec 1 semaine de Tx > +17°C sur une bonne partie du nord de la France et même des +20°C dans certains coins avec de nombreux records parfois très anciens qui sont tombés, ce n'est pas si classique !

 

ce régime, avec les HP un poil plus à l'ouest, est relativement classique mais plutot mi-fin janvier à début février (période des froids secs). Un poil plus à l'ouest et avec des jours plus courts, ce régime donne du froid au sol avec de belles inversions.

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Le 28/02/2019 à 15:16, math92 a dit :

 

Classique ?? En tout cas pas pour les masses d'air qu'il a pu drainer...avec 1 semaine de Tx > +17°C sur une bonne partie du nord de la France et même des +20°C dans certains coins avec de nombreux records parfois très anciens qui sont tombés, ce n'est pas si classique !

Pour le Nord et "certains coins", je ne sais pas. Pour le Centre-Est, on a vu pire ou équivalent plus tôt dans l'hiver il n'y a pas si longtemps. Et en terme de masse d'air, je pense que les tn sont bien plus représentatives que les tx qui dépendent beaucoup de l'ensoleillement.

 

CaptureExcep.JPG

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Il y a 3 heures, Iconoclaste a dit :

Pour le Nord et "certains coins", je ne sais pas. Pour le Centre-Est, on a vu pire ou équivalent plus tôt dans l'hiver il n'y a pas si longtemps. Et en terme de masse d'air, je pense que les tn sont bien plus représentatives que les tx qui dépendent beaucoup de l'ensoleillement.

 

 

 

Je ne suis franchement pas convaincu que les Tn soient plus représentatives de la masse d'air. On peut taper -2° à Bourg en Bresse par inversion alors qu'il fait +10° à 850 hPa tout comme dans un flux de nord-ouest dynamique avec -10° à 850 hPa. Si on veut avoir des températures représentatives de la masse d'air, ce qu'il faut regarder ce sont les stations d'altitude, et la réponse se trouve rapidement.

 

Après, on sait que le centre-est "maximise" sur le thermomètre quand il est en flux de sud dynamique, ce qui se produit en général quand on a une dépression sur le proche Atlantique avec souvent d'ailleurs l'air plus frais qui a déjà pointé son nez sur la pointe bretonne. Sur la situation de 2019, la dorsale est restée durablement orientée Espagne - Mer du Nord, ce qui fait que le dynamisme se trouvait sur l'ouest pendant que le CE était dans le ventre mou, voire était parfois carrément en flux de N/NE en basses couches. Résultat, aucune Tx >= 19° à Amberieu avec 6 jours de vent nul, contre respectivement 3 et 0 à Nantes. 

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Posté(e)
Saint-Anthème(63) : 1135m alt

Bonsoir, nouvelle théorie sur l'apparition du mini-age glacière me laisse perplexe...:

 

https://www.facebook.com/weffrancais/videos/2343573722587670/

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Moi ce qui me laisse perplexe c'est le lien avec le sujet du topic...

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  • 3 months later...
Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

Retour sur l'échec des prévisions saisonnières de l'hiver

 

Bonjour à tous,

 

               4 mois après cet hiver plus ou moins un échec total dans les prévisions saisonnières, je souhaiterai revenir sur le sujet avec un certain recul (d’où le fait que je ne post ceci qu’en juin) pour bien prendre en compte chaque facteur d’explication. Mais aussi tout simplement car hormis le LT en mars et 2-3 fois en avril et plus ou moins sur le tchat (et encore) je n’ai pas eu très souvent la tête dans la météo jusqu’en mai, un besoin de recul évident mais aussi pris par les études, autres passions (hand, vélo…) bref... :) 

 

 

Contrairement à ce qui a pu être dit par certains à chaud durant l’hiver.

 

Non ce n’est pas que le dérèglement climatique (DC) qui est en cause d’un échec assez flagrant des tendances. Tomber dans une paranoïa du DC pour tout et partout n’est pas une bonne chose et apporte une perte de crédibilité je trouve à force, loin de là mon envie de remettre en cause le DC  (surtout par ces temps-ci) bien évidement et je fais partie d’une bien large partie d’entre vous qui s’alarment de la situation. Mais comme je le redis, le mettre à toutes les sauces partout comme ça, ce n’est pas forcément la meilleure des choses à mon humble avis.

Non ce n’est pas que une histoire de « on voit ce que l’on souhaite », on va le voir après quand on rassemble un ensemble de facteurs qui tendent vers une chose mais que cette chose ne se réalise pas pour diverses raisons (DC, tournure mauvaise des facteurs etc.) forcément ça influe. Bien qu’avec un certain recul on peut se dire que c’est plus facile de dire « oui ça va être plutôt « hivernophile » au vu des indices janvier-février » que l’inverse probablement.

Non ce n’est pas du tout une histoire de pile ou face comme certains se sont permis de dire. C’est surtout une histoire d’analyser les choses, les comprendre puis d’assumer ces erreurs, les voir en face et les reconnaitre.

Non et non, la chaîne météo n’a pas été plus malin que qui qu’onques cet hiver dans leurs prévisions saisonnières. Certes dans un premier temps tout début janvier ils semblaient avoir le bon scénario, mais bon beaucoup ont oubliés que vers le 10 ils ont subitement changé leurs prévisions en rejoignant la majeur partie des divers spécialistes (et dont MF qui voyait également février froid) en voyant la seconde partie de mois et février froid et neigeux également.
 

               Alors c’est quoi ? Et bien c’est un tout. Reprenons par le commencement…

 

I/Rappel des tendances des indices et modèles saisonniers

 

 Sans aller dans les détails (si vous voulez la justification il suffit d’aller voir les diverses premières pages de prévisions sur ce topic)

 

               L’indice solaire se décompose en deux parties pour rappel. Une première par rapport à la réception de particules. Une seconde par rapport aux années qui suivent le pic solaire.

Pour ce qui est de la réception de particule nous étions au plus bas en termes d’envoi de particules (car faible quantité de tache solaire). Cependant, le décalage est de 4-5 ans entre l’envoi et la réception des particules (dû à différents facteurs) de ce fait quand on regardait il y a 4-5 ans on constate que nous étions en cours de déclin du nombre de tâches et donc d’envoi de particules. De ce fait l’indice était neutre.

Pour ce qui est des années suivant le pic du nombre de tâche solaire, nous étions dans la 6ème année suivant le dernier pic. Les études ont dégagés une année ou la situation où les blocages prédominaient.

Donc une partie l’indice neutre et l’autre favorisait les blocages (froid).

 

               Le QBO- passant au QBO+, lui aussi semblait bel et bien favorable en amont à l’hiver. En effet nous avions vu qu’un passage du QBO- au QBO+ durant l’hiver était réellement favorable à des dynamiques en stratosphère de réchauffement qui logiquement par la suite impacteraient la troposphère. Ces mouvements stratosphériques ont bel et bien eu lieu.

 

               Le PDO- dans le cadre d’un El Nino, diverses études avaient prouvé qu’un PDO- durant un épisode Nino (qui plus est était léger) favorisait une situation de blocage nord atlantique-groenlandais assez marqué. El Nino seul pour sa part n’avait rien de favorable et favorisait au contraire la douceur et l’humidité mais sur le papier combiné au PDO les choses allaient bien plus favorablement vers des situations de type hivernal.

 

               La TNA elle aussi était légèrement positive dans ces prévisions début novembre ce qui favorisait également des dynamiques NAO-.

 

               L’indice Sibérien, en novembre il semblait assez bien partir bien qu’on le sait cet indice montre certaines limitent (on va y revenir après), certes il favorise le développement d’anticyclone Russe qui peuvent favoriser des blocages massifs en se liant aux blocages nord atlantiques (s’il y en a), mais il peut aussi favoriser des situations totalement bloqué en NAO+ en étant une rampe à la dynamique NAO+.

 

               Les modèles saisonniers eux semblaient dans la logique des indices quand on regarde ce qu’ils prévoyaient (https://forums.infoclimat.fr/f/topic/53312-tendance-hiver-2018-19/?do=findComment&comment=3016226)

 

 

               Mais si tout semblait à première vue si bien se passer, comment peut-on expliquer une telle erreur de l’ensemble de la communauté météo notamment en janvier-février (décembre ayant été assez maîtrisé, malgré sa difficulté de prévision) bien que tous les éléments semblaient si bien converger vers des tendances assez froides ?

 

II/Une convergences de facteurs qui donnent quelque chose de bien morose

 

               1) Une Nina déguisé en El Nino

 

             Au cours du mois de décembre, on a pu constater des divergences imprévues sur ce qui était du potentiel Nino qui devait avoir lieu. En effet, tous les voyants étaient au vert pour avoir un El Nino (défavorable sur le papier à des régimes de blocages froids ou dorsales atlantiques) combiné à un PDO- (qui lui a bien eu lieu, un Nino combiné au PDO- favorise des blocages nord atlantiques favorable aux intempéries hivernaux (neige, froid…)). Mais fin décembre @TreizeVents a mis en avant l’absence de dynamique atmosphérique de type Nino au contraire c’était une dynamique atmosphérique de type Nina qui se pointait. Je remets ici les constatations qu’il avait mises en avant.

 

yw9d.png

 

 

        La NOAA aura assez vite reconnu cette sortie de route de l’indice ENSO, le BOM aura mis un peu plus de temps. Par la suite à partir de la dernière décade de janvier nous avions bien eu un épisode El Nino qui s’est mis en place, ce qui est tout à fait anormal compte tenu qu’un épisode Nino se met en place à l’automne ou fin été. Donc le temps que la dynamique Nino ait vraiment lieu nous étions déjà au mois de février. De plus dans son compte rendu de l’hiver la NOAA met quelques pincettes sur cet épisode Nino qui était à la limite du neutre, en était-ce vraiment un… ?

Le compte rendu :

https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/enso_advisory/ensodisc.pdf

 

         Donc nous nous sommes retrouvés avec deux mois sans Nino et un dont nous ne sommes pas vraiment sûrs. Sur le papier une situation Nina semble plus favorable à des conditions hivernales en France, mais premièrement à l’image d’El Nino elle était faible. Deuxièmement c’est surtout que le PDO- lui pour sa part était bien là. Et cette fois ci la combinaison QBO-/Nina c’est tout autre chose que la PDO-/Nino. Effectivement dans le cas d’un Nino combiné au QBO- on avait une situation favorable hivernophilement parlant, gros anticyclone groenlandais ou Islandais en blocage, amenant du froid par chez nous (pas forcément tout l’hiver, mais des épisodes favorables auraient pu avoir lieu). Dans le cas Nina on voit par la seconde carte, ci dessous, que les choses sont bien différentes, les blocages sont surtout très présent sur le nord du Pacifique et sur le nord de la Sibérie, par chez nous de très légers blocages qui ne veulent pas prendre au sud du Groenland et une grosse circulation dépressionnaire autour :

 

5znm.png so4p.png

 

 

Et quand on regarde les anomalies z500 de notre hiver 2018-2019 on se rend bien compte de l’énorme coup de Trafalgar que nous a fait l’ENSO car sur l’hémisphère nord, les anomalies ressemblent quasiment comme deux gouttes d’eaux (un peu supérieur aux prévis en Europe mais dans la logique de circulation dépressionnaire) à la combinaison Nino/PDO- que les recherches ont dégagé :

 

87tp.jpg

 

C’est là tout le paradoxe et tout le dégoût que peut avoir les adeptes du froid et de la neige car si nous aurions eu un épisode El Nino, peut-être (car ce n’est pas totomatique :D ) nous aurions bien eu ce que dégageaient les études d’une combinaison PDO-/Nino (soit un hiver bien hivernal…)

 

 

Mais à qui l’erreur ? Sur ce cas-là c’est autant au dérèglement climatique que nous les humains qui avons un peu analysé bêtement les choses au début. En effet, le dérèglement climatique nous a piégé pour ce qui est des anomalies de température de l’océan pacifique au niveau de l’équateur, là où l’ENSO entre compte. Car en décembre quand on regarde notamment en fin de mois, on constate bien un réchauffement au niveau de l’équateur qui se met en place et donc un Nino sur le papier.

 

gj20.jpg

 

    Mais non comme dit plus haut les dynamiques atmosphériques finiront par montrer qu’en fait c’est une dynamique Nina qui était en place, cette dynamique était caché sur ce qui est des SST probablement à cause du dérèglement climatique qui augmentait la température des eaux et cachait la réalité. Morale de l’histoire bien surveiller les dynamiques atmosphérique et ne pas toujours regarder que les SST comme beaucoup (dont moi le premier) l’ont fait, l’erreur est donc aussi humaine, même si sans le dérèglement climatique elle n’aurait pas eu lieu.

 

 

               2) Une stratosphère qui nous a joué des tours dans tous les sens


               Autre facteur majeur qui nous l’aura fortement fait à l’envers c’est la stratosphère. Oui le passage QBO- au QBO+ durant l’hiver aura bien favorisé des mouvements comme prévu. Sauf que le souci c’est que ces mouvements stratosphériques ils ont eu dans un premier temps du mal à aboutir tout là-haut et encore plus en troposphère. Ceci rappel une fois de plus que la stratosphère n’est pas une chose automatique, ce n’est pas parce qu’il y a réchauffement (surtout quand c’est mineur) que l’on aura forcément derrière des conditions hivernales, surtout sur un pays à l’échelle de la France. Car les impacts stratosphériques en troposphère sont des impacts à échelle très large. 
 

               Reprenons depuis le début, nous sommes mi-décembre, comme prévu rien de trenscendant jusqu’ici en stratosphère et même en troposphère où le mois de décembre se passe comme prévu avec des alternances de temps (seul bon mois en général des tendances saisonières). Mais les choses bougent et on observe une chute de la vitesse des vents zonaux pour aller vers un inversement de ceci en stratosphère. C’est bon l’action stratosphérique semble être mis en marche pour fin décembre et début janvier :

 

9nao.png

 

 

Des modélisations de GFS// (nouveau GFS actuellement) mettent en avant des mouvements split, situation finale d’un réchauffement stratosphérique, c’est de même pour l’ancien GFS ou même CEP.

 

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Mais le souci c’est que ce réchauffement en stratosphère (zone bleu bien visible sur les hautes altitudes en latitude 75) peinent) se faire ressentir, on semble voir quelques ralentissements en troposphère (500hPa qui nous intéresse le plus) avec un arrêt des vents zonaux mais ça reste très faible comme propagation :

 

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Ca suffira quand même à obtenir une bonne dorsale du côté Européen (et léger du côté de l’Alaska), mais qu’un faible impact, logique compte tenu de l’absence de gros ralentissement en troposphère :

 

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Malgré de beaux épisodes neigeux sur certaines régions du pays au final par rapport à ce qui était attendu initialement ça reste très moyen :

 

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Et pour arranger le tout c’est que ça ne prend toujours pas dans la seconde décade, ni la troisième… Combiné ceci à un indice ENSO/QBO- faussé et on obtient aucune situation hivernale contrairement à ce qui était attendu :

 

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Fin janvier on observe enfin un potentiel de vrai impact en troposphère des réchauffements stratosphériques qui auront déjà perdu en intensité en cette fin de mois… elle a même déjà repris ces droits

 

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       En soit ce n’est pas un problème que ça se réactive tout là-haut si le ralentissement de vent est entrain de descendre en troposphère. Mais le « hic » c’est qu’au final les modélisations pour mi janvier n’ont pas vraiment eu lieu, donc pas de phase terminal du réchauffement (pas favorable pour des conséquences plus bas) et de plus c’est qu’il ne faudra plus trop attendre de la stratosphère en février, hormis de ce qu’il reste du ralentissement de début janvier. Et ce reste du ralentissement n’aura pas été très favorable par chez nous, on sent la tentative de mise en place de haute pression vers le Groenland et l’Islande, mais le souci c’est que pendant près de 15 jours on la sentira mais à la fin on aura rien eu ! :D

 

Dans le monde ça pulse fort du côté de l’Alaska et par moment du côté de la Sibérie

 

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Et les jours passent et se ressemblent et l’hiver finira en trombe avec une chaleur précoce pour la saison en France…

 

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A qui la faute ? Pour le coup le dérèglement climatique n’a rien à voir là-dedans, c’est juste l’erreur humaine. Certes statistiquement une situation QBO- au QBO+ aboutit à des réchauffements sérieux (ce qui a été le cas malgré la difficulté à aboutir) et à des impacts sérieux en troposphère, mais ce n’est pas automatique. On a eu certes quelques impacts mais bien loin de ce qui était attendue car le ralentissement des vents ne s’est pas bien propagé. Nous avions environ 3 chances sur 10 que ça arrive dans le cas d’une année ou l’on passait du QBO- au QBO+ durant l’hiver (voir post de septembre page 1) et bien ça s’est produit ! Preuve qu’il faut toujours garder un certain recul face à la stratosphère et voir si les prévisions aboutissent bien (car au début ça devait être vers la fin décembre au final le plus gros du réchauffement était le 10) et que la propagation est bien lieu (très souvent repoussée également dans les prévisions).

               On sait que l’on peut se permettre de regarder les mouvements stratosphériques à des échéances très très lointaines sachant que c’est quelque chose de très générale, mais on l’a vu cet hiver que ce n’est pas tout le temps aussi fiable avec des échéances souvent repoussés. Peut être à l’avenir il vaudra mieux attendre 300h et moins que s’extasier dès 300h et plus, prendre plus de recul. Car tout le monde y a cru un peu trop vite.

 

 

               3) Un basculement du noyau principal du vortex polaire du mauvais côté du globe puis impossibilité d’un nouveau basculement

              

               C’est clairement la dernière chose qui nous a achevé l’hiver dernier. En effet on avait évoqué fin décembre-début janvier l’importance du basculement du noyau principal des basses pressions du vortex polaire (VP) d’un côté ou de l’autre de l’hémisphère, les modèles notamment CEP-GFS n’étaient pas forcément en accord sur le sujet. CEP aura fini par avoir raison, bien sûr ça aura basculé du côté Américain peu favorable. Comment en est-on arrivée à la mauvaise tournure? 

 

               En décembre le détroit de Béring est fermé par une forte activité dépressionnaire et un noyau de basse pression froid bien centré sur cette zone de l’arctique :

 

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En dernière décade on sent la mise en place d’un mouvement de ce noyau, il n’est plus vraiment distinct, le VP est consistant notamment du côté est de la Russie et du Canada mais c’est assez flou.

 

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Les choses se reconstituent à Noël avec un noyau intense qui est en choc avec la pulsion anticyclonique qui concerne l’Europe de l’ouest. C’est aussi ici que l’hiver se joue en partie (en plus des deux précédents facteurs très peu favorables) selon moi. En effet, si le noyau bascule du côté Américain, il risque d’avoir une forte activité dépressionnaire en sortie de continent et un remake de janvier 2018 etc. A l’opposée un basculement du coté Scandinave aurait incité les pulsions sur l’ouest Atlantique permettant de sérieuse advection froide avec des basses pressions en masse venant de la mer du nord, Scandinavie… La grande majorité de nos « supers mois d’hiver » dans l’histoire ont une base solide avec un vrai noyau froid placé dans ce secteur en général. S’il n’y a pas de réserve froide dans cette zone c’est déjà plus compliqué….

 

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Le 30 on observe un partage en deux zones (voir trois avec le système dépressionnaire de Bering), mais le plus gros semble du côté nord Sibérie tout proche de la Scandinavie, ça semble bien partie. Mais l’anticyclone Français (AF) en plus de nous donner un temps crasseux empêche la bonne mise en plus d’un noyau fort en Scandinavie :

 

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Et le développement de cet AF en sérieuse pulsion va nous être fatal, car tout va basculer au nord de l’Amérique ou à l’est de la Russie, seulement quelques résidus donnant un bon coup de froid de Europe de l’est. Voilà comment un AF a réussi à être doublement plus chi*** pour les hivernophiles :D

 

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On aurait pu quand même y croire quand nous avons eu notre bon coup hivernal en seconde décade de janvier. Tout le noyau semblait vouloir basculer du bon côté. Et ça aurait pu être le cas si la dorsale se serait mieux développé à l’arrière de la grosse dépression, c’était même régulièrement modélisé par les modèles à un moment avec une jonction des hautes pressions arctiques. Ceci aurait eu lieu on aurait eu un épisode bien plus beau et surtout une suite d’hiver peut être bien radicalement différent. Mais avec des « si » on refait le monde :D

 

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Le petit talweg ouest atlantique ci-dessus signera l’arrêt de mort de la dorsale et de toute évolution en blocage et de basculement des BPs vers la Scandinavie (c’était bien parti pourtant…) :

 

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La dorsale déborde sur l’Europe, elle provoque un stagnation des BPs vers la Scandinavie et nord Sibérie, développement de l’activité dépressionnaire, au lieu de ralentir vu que l’impact stratosphérique n’a pas bien lieu au contraire après les 15 on aura eu une légère ré-accélération en troposphère avant le ralentissement final début février qui nous a rien donné avec cet énorme système dépressionnaire nord-est Américain qui nettoyait tout sur son passage… 

 

 

 

A qui la faute ? Et bien à personne à première vue c’est juste la faute à pas de chance… Mais comme on peut le faire ci-dessus en reliant à l’absence d’impact de la stratosphère pour la mauvaise tournure de février, on peut remettre l’indice ENSO/PDO qui n’a pas été comme prévu favorisant une genre de dynamique zonal anticyclonique par chez nous avec de forts noyaux dépressionnaires sur le nord de l’Amérique et une partie de la Sibérie… Et donc comme dit dans le 1), sa c’est la faute au dérèglement climatique (montrant un Nino au lieu d’une Nina en SST) et aussi un peu humaine à ne pas voir trop regardé les dynamiques atmosphérique. 

 

 

              4) Une TNA en définitif neutre, une PNA + faussé par El Nino caché en Nina …

 

              En bonus, la TNA aurait dû être positive (favorisant le NAO- normalement) au final n’aura été rien du tout en étant neutre à 0.3°C ou à peine 0.4°C en février comme on le voit ci-dessous:

 

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Juste une histoire de pas de chance… Même si on savait que si elle aurait été positive elle l’aurait été très légèrement. Il y avait donc une absence de TNA+ possible à prendre en compte, qui pour ma part n’avait pas forcément été pris.

 

 

La PNA elle a été positive en décembre et janvier puis négative en février :

 

2018   0.40  -1.03  -0.89  -0.91  -1.34   0.51  -0.37   1.27   1.44   0.21   0.24   0.86

2019   0.83  -1.08   0.25  -0.61  -0.29

 

         Sur le papier, une PNA+ combiné à une El Nino favorisait largement un NAO-, mais comme expliqué plus haut on a été durant ces deux mois en Nina ou un peu de neutre fin janvier. Hors une Nina avec PNA+… Sa favorise un NAO+ , soit la dynamique dépressionnaire. Février n’aura pas eu d’impact car on a eu un très léger Nino mais en PNA-.

 

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Comme quoi cette erreur de prévision et d’interprétation de l’ENSO aura coûté chère sur tous les fronts… !

 

 

 

Conclusion :

          Ce que l’on constate c’est l’on a eu une accumulation de mauvais coups qui sont en plus tous un peu lié.

En effet, l’absence du Nino aura empêché l’influence de plusieurs facteurs tel que le PDO, la PNA. Ceci est combiné au fait qu’au contraire on a une Nina qui a eu une conséquence inverse au PDO (pareil pour la PNA) et qui a favorisé probablement l’absence de prise de blocage et de basculement de bon côté du noyau central du vortex polaire début janvier. Combinons à ça l’absence de réelle influence de la stratosphère qui peine à impacter la troposphère, empêchant toute montée anticyclonique réelle (en plus de la forte activité dépressionnaire du basculement sur l’Amérique) en haute latitude de notre côté du globe….

              

              Tout est un peu lié quand on récapitule et ça tourne encore plus particulièrement autour de cette période du 1er au 10 janvier (sachant que décembre a été comme prévu pas très hivernal, pas très doux, un peu alternant) ou tous les facteurs favorisant un très grand potentiel hivernal évoluent mal. Tout ceci auditionné on se rend compte que notre seul épisode hivernal vers le 10 en réalité est peut-être bien celui aurait tout fait basculé. Si l’ENSO avait bien été en Nino, la dorsale aurait peut-être un peu plus prise vers le Groenland (comme le favorise un PDO-/Nino), si l’impact stratosphérique avait été plus fort, les hautes pressions de l’arctique auraient peut-être été un peu plus forte et en additionnant une dorsale plus haute et plus de hautes pressions sur l’arctique on aurait pu avoir une très grosse dorsale et la mise en place d’un gros blocage (ça c'est joué à peu car ça avait été modélisé au début). Avec en bonus un basculement du noyau fort de basse pression par chez nous en Europe… Donc tout c’est joué en l’espace de 10 jours, ça n’a pas pris à cause des mauvaises tournures des indices et forcément la suite n’aura pas été belle (dans l’autre cas ça aurait pu ^^).

               En bref « Erreur humaine et réchauffement climatique, comment foirer la prévisions d'un des plus gros potentiel hivernaux des dernières années en Europe de l’ouest en 10 jours ». C’est un peu ça le cru 2018-2019 je trouve. xD

 

 

Merci de m’avoir lu, j’espère vous avoir éclairé sur l’échec de ces tendances saisonnières cet hiver. C’est comme ça, ç😱a ne peut pas réussir à chaque fois, mais au moins on a des explications et des interprétations qui seront à prendre en compte les prochains hivers. L’interprétation que tout se joue pour la suite de notre hiver sur le seul épisode que l’on a eu d’hivernal (celui du 10) ne tient qu’à moi pour le coup. ;)   

 

Retour aux choses un peu plus chaudes!

Gugo ;) 

Modifié par gugo
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