mike Posté(e) 19 novembre 2020 Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m ) Partager Posté(e) 19 novembre 2020 Il y a 2 heures, faycal a dit : Voici tous les hivers en forte LaNina (anomalie moyenne sur 3 mois inférieur à -1,5°). Sauf l'exception décembre 2010, on trouve des hivers marquées par un vortex polaire plutôt costauds. Les SSW n'ont pas grand effet sur l'AO. Mise à part décembre 2010, pas de vague de froid, seul quelques petites offensives hivernales de quelques jours . Dans le lot, on a de quoi provoquer des suicides chez les hivernophiles 😄 comme cet hiver 88/89 après c'est à relativiser car nous étions en pic d'activité solaire , ce qui favorise un vortex polaire en bonne forme . Voici les hivers avec Nina modéré (anomalie moyenne sur 3 mois entre -1 et -1,5°) Sur tous ces exemples , on voit que souvent le début voire la veille de l'hiver est déterminant . Lorsque le vortex polaire se met trop fort en route entre le mois de novembre et le mois de décembre , c'est difficile d'inverser la tendance par la suite . Et surtout ce qui est remarquable c'est le rôle de la MJO qui est souvent très fortement corrélée avec l'AO . Autre remarque , la stratosphère est souvent froide voire très froide, la stratosphère se remet souvent très rapidement des réchauffement stratosphérique . On observe sur ces trois cartes , la trace très nette de la Nina avec cette anomalie de géopotentiels dans le pacifique nord. Cela a pour conséquence de concentrer le vortex polaire entre le Canada et le Groenland . Cependant en fonction de l'activité ondulatoire, le vortex polaire va soit : - se scinder en deux, une partie en sibérie et l'autre en Amérique du nord , avec une récurrence très importante de dorsale atlantique et de blocage sibérien (décembre 2010, hiver 95, janvier 85 , février 2012) . - s'étaler vers l'Islande et le nord de l'Atlantique avec souvent un puissant zonal à la clé . Ces deux configurations sont modulés par la MJO, les modes ondulatoires apparaissent souvent lors d'un passage de la MJO entre les phases 5 et 8, ces parviennent ou pas à scinder le vortex polaire . Si celui ci se scinde , c'est souvent l'escalade avec une chute de l'AO . Sinon si le VP est trop costauds , les ondulations ne sont que des pétards mouillés et ça se termine souvent en AF pour nous. Les cartes sont très parlantes car pour décembre et février nous avons le cas 1 et pour janvier le cas 2. sauf que pour l'instant, on est encore loin d'une NINA forte et je pense que les modèles ont exagéré sur les fortes anomalies négatives. La Nina actuelle est une Nina faible à modéré Fait intéressant, depuis quelques jours, les plus fortes anomalies négatives ont eu tendance à se redéplacer vers l'est, vers la zone EP alors que les modèles sont pourtant claires sur un classique CP. Mais pour le moment, ca ne fonctionne pas. Par conséquent, il est possible que l'hiver 2020/2021 ne soit pas aussi bloqué que les modèles saisonniers pourraient le laisser penser et un réchauffement de la stratosphère plus tot que d'habitude dans la saison pourrait bien rapidement déstabiliser le vortex polaire en deuxième partie de l'hiver. Pour infos, plus un vortex polaire est compact plus celui-ci sera vulnérable au réchauffement. Le cas de janvier 2009 est un parfait exemple où le vortex polaire s'est fait bousculé dans chaque endroit du pôle nord avec des répercussions qui s'étaient rapidement déplacés vers les latitudes moyennes. Mais l'AO du mois de février n'avait pas chuté aussi bas, la raison vient du QBO trop positif à ce moment la qui avait empêché les anomalies chaudes de se propager davantage vers la haute stratosphère. Les plus fortes SSW se sont d'ailleurs produit par le passé lors des phases La Nina. Les phases El Nino ne sont pas propices au puissant réchauffement stratosphérique car la stratosphère en elle même n'est pas aussi froide et parfois même chaude durablement comme lors de l'hiver 2009/2010 où les vents zonaux étaient deja bien bas dès le mois de novembre. 5 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronflex Posté(e) 19 novembre 2020 Valence - Drôme - Moyenne Vallée du Rhône Partager Posté(e) 19 novembre 2020 Je comprends pas pourquoi vous vous entêtez à vouloir prédire l'hiver en Europe à l'aide de statistiques sur la Nina. Déjà parce que les stats ont toujours montré une forte variabilité des régimes de temps en Europe lors d'épisode la Nina. Et aussi parce que c'est complètement biaisé de vouloir comparer un épisode la Nina des moyennes 1981-2010 avec un épisode la Nina en 2020. Le climat n'est pas stable. 13 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 19 novembre 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 19 novembre 2020 +1 @Ronflex D'autant que si la Nina a des effets directs et mesurables sur les pays riverains du Pacifique équatorial, pour nous, c'est un effet « boule de neige ». Son effet interagit avec d'autres ce qui en fait un ... indice . Le français négocie bien la sémantique : un indice n'est jamais un fait. Après, effectivement, on discute, on confronte et on se trompe ! Pour moi, le jeu reste ouvert jusque vers la mi-décembre où chaque configuration (automnale-douce à hivernale courte) a ses chances à l'heure actuelle. 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 19 novembre 2020 Partager Posté(e) 19 novembre 2020 (modifié) il y a 59 minutes, LuckyFrenchy117 a dit : Oui je suis d'accord, c'est un abus de langage, les effets du réchauffement climatique sont "noyés" dans les variations climatiques se produisant à des échelles de temps plus courtes [...] Néanmoins, sans vouloir remettre en question tes propos hein, je trouve que ces dernières années le réchauffement climatique subit une telle accélération que ses effets commencent à "écraser" les variations à échelle plus réduite, à tel point que même dans les situations météorologiques propices aux temps frais, on finit souvent au-dessus des normales saisonnières... J'ai dû mal m'exprimer 🙄 Le réchauffement climatique est là, on le mesure, c'est indéniable. Quand les hivers deviennent plus doux sur une période donnée, on observe bien un réchauffement climatique. Mais le changement climatique ne se fait pas sur la planète de manière homogène. En particulier certaines zones sur Terre se réchauffent bien plus vite que d'autres. Il me semble difficile de répondre à la question de savoir quelle part de ce réchauffement peut-on attribuer directement aux émissions de GES sur une région donnée comme l'Europe (et non à l'échelle globale, j'insiste), qui serait soumise à un réchauffement prononcé. Ou dit autrement, quels sont les mécanismes impliqués régionalement dans le changement climatique, les teleconnetions, rétroactions, les effets sur la circulation atmosphérique, les régimes de temps, influençant en retour le mouvement des masses d'air et la température sur de larges échelles de temps ? Il y a de la recherche, des études, mais ce ne sont pas des sujets simples. Quelques études ont déjà fourni par exemple des éléments d'explications, des hypothèses, quant à la récurrence de situations météorologiques estivales en Europe, apportant canicule et sécheresse. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Modifié 19 novembre 2020 par Cers 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
RidersOnTheStorm Posté(e) 19 novembre 2020 Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m Partager Posté(e) 19 novembre 2020 il y a 9 minutes, Cers a dit : Mais le changement climatique ne se fait pas sur la planète de manière hétérogène Salut, je pense que tu veux dire l'inverse, comme le prouve la suite de ton explication à laquelle j'adhère bien entendu. Au choix: Mais le changement climatique se fait sur la planète de manière hétérogène. ou bien: Mais le changement climatique ne se fait pas sur la planète de manière homogène. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
cédric du Lot Posté(e) 19 novembre 2020 Moncoutié 13kms au nord de Cahors(46)-350m Partager Posté(e) 19 novembre 2020 Il y a 2 heures, Ronflex a dit : Je comprends pas pourquoi vous vous entêtez à vouloir prédire l'hiver en Europe à l'aide de statistiques sur la Nina. Tout simplement parceque la nina elle porte un string (au contraire d'el nino) et forcément ça donne des envies puisque l'essentiel est caché... 14 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 19 novembre 2020 Partager Posté(e) 19 novembre 2020 il y a 19 minutes, LuckyFrenchy117 a dit : Tu veux tout simplement insister sur [...] son implication dans notre petite météo du coin ? 😁 Non, pas exactement.Très simplement, le forçage radiatif dû aux GES induit un réchauffement global lequel a ensuite des répercussions sur le fonctionnement de la machine atmosphérique et océanique. Il y a tout un tas d'interactions entre différentes régions du globe, des rétroactions positives et négatives, des modifications de la circulation qui peuvent aller dans le sens d'une accentuation du réchauffement dans certaines régions ou au contraire d'une atténuation à d'autres endroits du globe. L'Europe est sans doute du "mauvais côté". Mais bon, revenons plutôt au sujet, qui concerne les prévisions pour cet hiver. 1 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. lolman123 Posté(e) 23 novembre 2020 C’est un message populaire. Partager Posté(e) 23 novembre 2020 (modifié) Deuxième mise à jour - Hiver 2021 : De fortes incertitudes Bonjour, je vous présente ici ma seconde mise à jour pour l'hiver à venir, quelque peu retardé en raison de mon rapport sur le lien thermosphère-troposphère en cours de réalisation. Au cours du mois de novembre, nous avons assisté à un flop relativement important des tendances saisonnières, qui en lien avec la Nina dans le pacifique voyait un régime AR marqué en novembre, décembre. Ceci rappelle que les tendances saisonnières ne sont pas une science exacte et que tout le monde peut se tromper, je n'ai pas les réponses au flop de novembre mais il est possible qu'un facteur mondial ait interféré avec les influences de la Nina, cela corroboré avec une MJO quasi neutre, n'allant pas en faveur d'un régime AR marqué. Ce facteur est le suivant, l'AAM, qui fonctionne avec la MJO, la rotation terrestre, le vent ... Ce dernier a connu un pic vers fin octobre coïncidant avec la réduction brutale des dorsales atlantiques, réduites à néants, ainsi que les divers potentiels liés à la Nina. Nous sommes alors sortis de l'état atmosphérique Nina, passant en état atmosphérique Nino n'étant pas favorable en novembre-décembre, alors que nous étions en état Nina de l'été à fin octobre... Les modèles saisonniers et tendances n'ayant pas anticipé cela, ces dernières se sont révélées fausses. Notons cependant que CFS monthly avait parfaitement anticipé la situation de novembre, mais aussi de septembre et octobre (voir partie modèle) avec une remarquable justesse. Ce dernier suggère une domination d'AR plus ou moins marquée au cours du mois de décembre. Les indices ont quelque peu évolué entre les deux mises à jour, mais l’incertitude reste forte, voire plus forte que la dernière fois. Au cours de cette tendance, nous présenterons un nouvel "indice", qui est la conjonction d'indices, basés sur les 9 indices suivants : PDO, ENSO, QBO, Sea-Ice, TNA, SST Spg, TCI, Enneigement (Eurasie), Activité Solaire. Remontant à 1980, que nous verrons plus tard. Les indices présentés au cours de la présente tendance seront les suivants ; - NAO/AO - Enneigement eurasie - SST atlantique nord - Glace de mer arctique et SST Arctiques - Circulation océanique, MOC - Activité solaire - TNA - PNA - MJO - Stratosphère - Thermosphère - QBO - ENSO - SOI - PDO - IOBW - Vortex polaire - Conjonction des indices - Modèles NAO/AO Au cours de ces dernières semaines, la NAO a été particulièrement positive, défiant les tendances saisonnières du mois de novembre, celle-ci devrait encore rester positive au moins jusqu'à début décembre sur les dernières modélisations. Les modèles saisonniers voient un fort AR en décembre associé d'autre part à un NAO- moins direct, la MJO n'étant pour le moment pas favorable, restant dans la neutralité jusqu'à début décembre, la suite étant plus incertaine avec une possibilité de sortie en phase 6 plus favorable. CFS envisage un régime AR au cours du mois de décembre, divers indices allant en faveur d'un NAO+ au cours de l'hiver (QBO+, Nina, bulle froide atlantique, enneigement globalement plus faible sur l'ensemble de l'Eurasie). Le tripôle de mai 2020 particulièrement marqué ne devrait pas avoir d'impacts spécifiques cet hiver, au vu des indices principaux. D'autres indices vont cependant dans le sens de la neutralité, ou favorisant un NAO-, nous y reviendrons au cours de leurs analyses. Enneigement Eurasie L'enneigement en Eurasie a été plutôt bon au cours du mois d'octobre, mais plus déficitaire au cours du mois de novembre, les anomalies de température sur la zone en question étant constamment positives. L'enneigement d'octobre va avoir tendance à favoriser des perturbations au sein du VPS au cours de l'hiver, cependant l'enneigement de novembre y est moins favorable. Regardons cela en détails avec une carte de l'anomalie d'épaisseur de la neige dans l'hémisphère nord : (Fig.1 - Enneigement dans l’hémisphère nord - 16 novembre) Que nous redéfinissons en 2 zones distinctes (utilisés au sein de mon rapport sur la thermosphère) : (Fig.2 - Enneigement en Eurasie (Zones) - 16 novembre) Nous trouvons un déficit au sein de la zone 1, tandis que la zone 2 présente un faible excédent. Ceci est un pattern qui peut être particulièrement favorable à la perturbation du VPS, étant donné qu'il est plus ou moins lié par la synoptique atmosphérique, comme nous pouvons le remarquer sur la carte suivante : (Fig.3 - Pression atmosphérique (Z500) durant les 15 premiers jours de novembre) Le pattern n'étant pas parfait à 200km près, nous retrouvons : - Un blocage en Europe - Des basses pressions sur la zone 1 Ceci étant particulièrement favorable à un bon enneigement sur la zone 1, c'est à n'y rien comprendre, nous trouvons l'inverse... Le pattern en général est favorable pour perturber le VPS avec des basses pressions au Groenland et des hautes pressions en Europe, Scandinavie. Conclusion : l'enneigement est plutôt favorable à une perturbation du VPS si nous regardons séparément par zone, mais défavorable si nous regardons le déficit global. Nous trouvons une anti-corrélation de l'enneigement à la pression atmosphérique.. *Note: L'enneigement est récemment remonté en Eurasie et a rejoint la norme des dernières années, devenant plus favorable si cela se poursuit. SST Atlantique Nord Du côté de l'Atlantique nord, les choses ont quelque peu bougé depuis la dernière mise à jour, la bulle froide récurrente depuis 7 ans est revenue, favorisant le zonal. Un tripôle se met en place et est prévu par l'ensemble des modèles saisonniers, ainsi qu'une TNA neutre. Une étude a néanmoins mis en avant que le PDO et les SST du gyre nord atlantique sont liés avec un certain décalage (quelques années), et ce dernier peut-être couplé avec l'atlantique auto-renforçant le processus. Un PDO- va donc forcer avec un décalage un réchauffement de l'atlantique nord forçant à son tour un NAO-. Ceci est particulièrement flagrant avec 6-9 mois de décalage à partir de l'hiver. à la fin de l'hiver dernier, nous sommes passés en PDO-, ce dernier devrait être plus fort cet hiver, favorisant un régime AR dans le cadre de la Nina. Ce dernier devrait encore se renforcer l'année prochaine, étant encore plus favorable lors du prochain hiver 2021-2022. Voici la dernière carte des SST nord-atlantiques : (Fig.4 - SSTA Nord-Atlantique) Nous voyons particulièrement bien la piscine froide ainsi qu'une bande fraîche formant un tripôle. Ceci va réduire la durée des blocages et forcer la NAO+. Cet indice va donc en défaveur d'un bon hiver. Glace de mer arctique et SST Arctiques De nombreuses études ont démontré que l'englacement arctique peut forcer certains régimes, dont une en particulier, qui se base sur des seuils d'englacement en djf, la suivante. Ils fixent les seuils les plus favorables (au NAO- et froid) à 20% d'englacement en décembre et janvier (100% le meilleur, mais 20% est bien aussi), tandis que février est entre 20 et 40%. Les résultats sont particulièrement significatifs, février 2005, 2008, 2009, 2012, 2013, 2016, 2017, 2018 ayant été dans les seuils cités précédemment, et 2005, 2009, 2012, 2013, 2018 ont été froids. La non-réponse (ou bien le froid qui est passé à côté) en 2008, 2016, 2017 peuvent s'expliquer par la nina de 2008 ainsi que le QBO+ des hivers 2016-2017 couplés au Super niño. Il conviendra donc de surveiller attentivement ces seuils au cours de l'hiver, le déficit étant particulièrement marqué actuellement : (Fig.5 - Anomalie de la concentration de glace de mer - SIC) Les flux de chaleur entrant en stratosphère peuvent donc être particulièrement importants au cours de la saison à venir si la synoptique troposphérique s'y prête (Basses pressions Groenland/blocage Oural, avec supplément éventuel de basses pressions aléoutiennes) et perturber plus tard le VPS. La surchauffe de l'Arctique est particulièrement forte cette année, il conviendra donc d'en suivre la réponse atmosphérique car une Nina couplé à un faible englacement favorise des hautes pressions sur les mers de B-K ainsi que des AS et du froid sec (flux d'est) en Europe comme le montre l'image suivante : (Fig.6 - Anomalie de la pression atmosphérique (Z500) au cours des hivers SIC- + Nina) Le flux entrant en stratosphère n'est pas prévu très fort pour le moment est la stratosphère est relativement froide, mais l'indice est favorable à plus long terme. Circulation océanique, MOC La circulation océanique est également un facteur important, celle-ci étant assez perturbé depuis 2015. En effet, cela fait environ 7 ans que nous avons une bulle froide récurrente en hiver sur l'Atlantique nord, corroborant avec la récurrence de NAO+ ainsi que les hivers doux. Plusieurs pistes sont possibles pour expliquer cette anomalie, la première étant un fort transfert air-mer lors des hivers 2014-2015 et 2015-2016, ce qui a considérablement réduit le contenu de chaleur ainsi que la convection au sein du spg. Ceci aurait entraîné des événements en chaîne à la suite de l'événement (qui a pu être forcé par le PDO+/Super nino de 2015) qui aurait renforcé le MOC et/ou fait perdurer la bulle froide, nous commençons néanmoins à récupérer lentement. L'autre piste possible est une réaction à long-terme de l'événement de 2010, qui aurait bousculer la circulation océanique au sein de l'Atlantique nord, cet événement étant relativement fréquent selon la reconstitution suivante : (Fig.7 - MOC (Sv) reconstitué de 1993 à 2013) Sur la base des événements de 1969, 1979, nous pouvons supposer que l'événement en question a entraîné une bulle froide 2 à 3 années plus tard. Diverses études ont reliés cet événement au froid extrême de l'hiver 2009-2010 au travers l'hémisphère, plus particulièrement en Europe occidental, ainsi qu'au mois de décembre record (-4.7 de NAO) [(1),(2),(3)] Ces événements sont donc susceptibles de se reproduire dans le futur. Concernant notre hiver, le contenu de chaleur dans l'Atlantique nord devrait être (encore) sous les normes, formant une bulle froide ainsi qu'un tripôle. Les réanalyses d’ECMWF montrent qu'il s'est passé un événement étrange au cours de l'année 2019, comme le montre les cartes suivantes ou nous voyons une faiblesse plus ou moins importante du transfert de chaleur entre 10 et 30°N et du transfert méridien : (Fig.8 - Transfert méridien de chaleur en 2019 - Atlantique) (Fig.9 - Circulation méridienne atlantique en 2019 - Atlantique) En le replaçant dans le contexte historique, il s'agit du deuxième événement le plus fort derrière 2010 en terme de transfert de chaleur à 20°N : (Fig.10 - Transport de chaleur méridien dans l’atlantique - 1975-2019) Tandis que cela semble être plus habituel aux latitudes plus élevées. Cependant, ce court événement ne semble pas s'être répercuté en surface et pourrait-être la conséquence de la longue séquence de NAO- à partir du printemps 2019, il conviendra néanmoins de suivre cela avec les données de 2020. En conclusion, la circulation océanique semble défavorable pour cet hiver... Activité solaire L'activité solaire a passé son pic bas et semble actuellement remonter, doucement mais sûrement. Il faut savoir que durant les périodes où l'activité diminue, les hivers ont tendance à être sous NAO+ (de 2014 à 2020), tandis que lorsque l'activité augmente les hivers ont tendance à être sous NAO- comme le montre la figure suivante : (Fig.11 - Réponse atmosphérique au cycle solaire de 11 ans) L'activité solaire ayant passé son pic et commençant à augmenter, la période 2021-2024 voir 2025 devrait devenir plus favorable aux hivers froids. Cette année, nous serons entre le lag+7 et +8 (lag+0 en 2013), particulièrement favorable aux blocages hivernaux. (Fig.12 - Réponse atmosphérique au cycle solaire de 11 ans - lags+7 à +8) Cependant en raison du réchauffement en cours, l'influence semble incertaine. En conclusion, l'activité solaire est favorable à un hiver relativement bloqué, sous NAO-. TNA La TNA peut favoriser une NAO+ ou - en fonction de sa variance, celle-ci étant prévue neutre cet hiver, il n'y a pas de réels influences à attendre de cet indice. (Fig.13 - Prévision de la TNA par le met-office) PNA Le pattern nord américain est important car il peut forcer la NAO plus ou moins directement via les ondulations au sein du pacifique, celui-ci était jusqu'à présent négatif (favorisant NAO+), mais va passer positif au cours des prochaines semaines. Cependant, comme nous l'avons mis au sein de l'introduction, nous ne sommes pas en mode atmosphérique "Nina" en cette fin novembre, mais en mode "Nino" en raison d'une AAM positive en particulier. Ceci a eu pour effet de détruire les dorsales dans le Pacifique depuis fin octobre/début novembre, entraînant le flop des tendances pour le mois de novembre, et il en sera probablement de même pour début décembre. La fiabilité est par conséquent médiocre, mais le PNA devrait devenir positif au moins en décembre associé à un blocage dans l'Oural favorisant des perturbations au sein du VPS, avant que ce dernier (Pna) ne redevienne négatif au cours du mois de janvier. L'impact de la Nina reste incertain, l'indice est donc indéterminé. MJO Concernant la MJO, elle devrait rester neutre au cours des 45 prochains jours, sous réserve d'incertitudes. Pas de réels forçages possibles pour perturber le VP jusqu'à fin décembre, si les prévisions restent exactes. Un indice neutre, par conséquent. Stratosphère Côté stratosphère, il faut surveiller un éventuel ralentissement du VPS qui serait envisageable (comme lors de la première mise à jour) au cours du mois de janvier en raison de basses pressions dans le pacifique couplé à un blocage simultané dans l'Oural prévu par CFS durant une grosse partie du mois de décembre ainsi que la thermosphère qui est favorable à une perturbation importante du VPS. gefs voit également ce pattern fin novembre/début décembre, il faudra donc suivre cela de près. L'arctique qui est surchauffé actuellement et le déficit d'englacement sur B-K peut également entraîner des perturbations au sein du VPS. CFS voit une chute linéaire à partir du 10 décembre : (Fig.14 - Prévision du vent zonal en stratosphère (10hpa) pour le mois prochain) Stratosphère Tandis que gefs reste plus mesuré : (Fig.15 - Prévision du vent zonal en stratosphère (10hpa) pour le mois prochain - gefs) Thermosphère La thermosphère est particulièrement favorable cette année, tant sur le plan stratosphérique de troposphérique avec un point de rupture potentiellement atteint (basculement état "actif" à "inactif") se répercutant sur les 4 prochaines années. Nous devrions donc avoir un SSW en janvier sur la base de cet indice, où je rappelle qu'une statistique de 100% de SSW avait été trouvé ainsi qu'une majorité de propagations correctes (voir img) (Fig.16 - Tableau montrant l’occurrence de SSW en fonction des lags+yr sur la période 1950-2020) Nous sommes cette année en lag+6 où 100% d'hivers froids (à dominante NAO-) ont été trouvés avec +/- 1 an de décalage. Les modèles ne vont pas en faveur d'une dominance à NAO- au cours de l'hiver à venir laissant suggérer que ceci se produira lors de l'hiver 2021-2022 qui présente déjà des signaux (mais les indices sont très incertain pour l’hiver à venir) En conclusion, un indice favorable pour cet hiver à l'état brut. QBO Le qbo, oscillation quasi-biennal à l'équateur est toujours en phase positive mais les choses ont quelques peu bougé et le QBO- se renforce de 1 à 20 hpa comme le montre les 2 images suivantes : (Fig.17 - Vent zonal actuel autour de la planète, nous remarquons le QBO- en stratosphère aux tropiques) (Fig.18 - Vent zonal dans 10j autour de la planète, nous remarquons le QBO- se renforcer) Ceci suggère que la bulle de vent d'ouest à 30hpa va peu à peu se réduire, l'hiver sera quoi qu'il arrive sous l'influence du QBO+ mais si ça force peut-être réduite, c'est toujours à prendre. La phase ouest devrait donc faiblir mais pourrait tout de même interrompre la propagation d'un éventuel SSW ou la réduire. ENSO L'ENSO (Nina, niño) est actuellement en phase Nina modérée et devrait atteindre son pic au cours des prochains mois (vers janvier) avant de faiblir. Alors quelle influence de la Nina sur l'Europe ? Une étude particulièrement complète a mis en évidence l'impact des 2 types de la Nina (EP et CP) en fonction du PDO sur l'Europe. L'image ci-dessous met en évidence l'influence sur la NAO : (Fig.19 - Impact des différents type de la nina couplé au PDO sur la NAO, période 1950-2012) Nous voyons en rouge, l'impact sur la NAO d'une CP couplé au PDO-, en noir EP + PDO+, et en bleu le plus favorable pour nous EP + PDO-. Alors cette année, nous ne sommes ni vraiment en EP ou CP mais entre les deux, formant une sorte de mixte associé au PDO-, il est donc difficile de faire ressortir une tendance tant ces événements sont rares. Comme nous pouvons le voir sur la contenance thermique souterraine dans le pacifique équatorial, l'anomalie la plus forte est centré entre 138 et environ 115°W, ce rapprochant de la variante EP sans vraiment l'atteindre (nous nous sommes rapproché un peu de ce dernier au cours des 2 dernières semaines) Il faut donc s'attendre à ne pas avoir d'impacts de Nina pure CP mais un mixte entre les deux tendant EP. (Fig.20 - Contenu de chaleur au sein du pacifique équatorial - 14 novembre 2020) Ceci peut passer par des perturbations en stratosphère, certains mois plus hivernaux que d'autres... Sous Nina mixte, les mois les plus favorables sont décembre, février et mars il me semble. 2018 était dominé par une Nina EP / PDO+ comme le montre l'image suivante : (Fig.21 - SSTA de l’hiver 2018 - OISST) Et conformément aux impacts attendues, nous avons obtenu des mois de novembre et décembre sous forte dominance d'un régime AR, puis plus zonal en janvier avant un SSW fin janvier/début février entraînant un froid particulièrement marqué lors de fin février, le mois finissant 2.4°c sous les normes avec mars qui lui était plus modéré (-0.5°c) Seul le mois de janvier n'a pas répondu aux impacts attendues. Côté arctique, nous avons enchainé 3-4 mois sous AO-. Pour que cela se reproduise lors de notre hiver, il faudrait que le contenu de chaleur ainsi que les anomalies de SST se déplacent plus à l'est, des impacts plus forts que 2018 seraient alors envisageables car nous sommes sous PDO- contrairement à 2018. Cependant, nous sommes actuellement bloqués en configuration atmosphérique niño, plutôt que Nina. CFS tend à modéliser une EP notamment durant les mois de décembre et février, mars. Il ne faudrait pas que cela dure (le mode atmosphérique niño) si nous venions à passer dans une Nina plus favorable. En conclusion l'indice est plutôt indéterminé mais tend vers le favorable. SOI Le SOI qui détermine/donne une indication de la variance de l'ENSO (Positif = Nina, et inversement) est actuellement positif, comme le montre l'image suivante : (Fig.22 - SOI moyenné sur 30 jours) Ce dernier devrait rester positif jusqu'à la fin de la Nina. PDO Pour la première fois depuis 2014, le PDO devrait être durablement négatif avec une intensité modérée au cours de l'hiver (-1.5 à -2 prévu par cfs). Ceci va dans la poursuite du changement de cycle entamé depuis l'hiver 2019-2020, et ne sera pas sans conséquence sur notre futur hiver, selon l'image suivante où on devine un régime de dorsale lors des Ninas associés au PDO- ainsi qu'un blocage sur B-K pouvant perturber le VPS : (Fig.23 - Impact de l’ENSO couplé au PDO) (Fig.24 - Prévision du PDO par CFS - MAJ de novembre) Par ailleurs, il sera intéressant de voir les répercussions sur les températures mondiales. IOBW L'IOBW est un autre facteur dont j'avais détaillé les impacts au sein du analyse réalisé en 2019, mais celui-ci est prévu neutre pour l'hiver à venir. (Fig.25 - Prévision de l’IOBW par jaxa-jma pour l’hiver à venir) Vortex polaire Le vortex polaire (stratosphérique) est actuellement fort avec des températures largement sous les normes à 30hpa, et devrait le rester jusqu'à mi décembre avant de faiblir. Le vortex troposphérique en revanche n'est que partiellement connecté au vortex stratosphérique, les effets sont donc limités. Les modèles saisonniers vont dans le sens d'un VP plus fort cet hiver. Conjonction des indices Prenons du recul. Ici, je présenterais la rétrospective depuis 1980 des indices en octobre et novembre et leur tendance sur l'hiver, sur la base de 9 indices observés et prévu au cours de ces mois, les suivants : - TCI - PDO - ENSO - QBO - Englacement - TNA - SST spg - Enneigement - Activité solaire Le tableau suivant résume la conjonction des indices (excellente, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise) ainsi que les attentes : (Fig.26 - Conjonction des indices - Période 1980-2005) (Fig.27 - Conjonction des indices - Période 2006-2020) Nous remarquons une majorité de conjonctions moyenne, ainsi qu'une minorité de conjonctions bonnes en particulier sur la période 1980-2005. Sur la période 1980-2020, nous trouvons 3 conjonctions excellente (1992, 2009, 2010) qui ont toutes donné les résultats attendus. Il semble par ailleurs que certains hivers soient plus prévisibles que d'autres, mais nous ne trouvons pas de cycles clairs, la conjonction s'est tout de même améliorée à partir de 2009. Nous remarquons que nous sommes dans le flou depuis 3 ans où rien ne ressort au cours des différents mois de novembre (sur ces indices). Il apparaît d'autre part qu'il existe des périodes où la vérification est bonne/mauvaise, durant environ 4 à 5 ans. La période des hivers froids 2009-2012 a été très bien anticipée, hormis 2011-2012. Globalement, nous trouvons un taux de réussite de 50%, donc une année sur deux possède une erreur en moyenne, cependant nous avons vu que cela fonctionne par périodes. Plus le signal est fort, plus le taux de réussite est fort. Notons néanmoins que les hivers 2007-2008, 2011-2012, 2017-2018 ont vu l'inverse des attentes malgré une bonne conjonction (2018, nous étions en bordure, pas vraiment dans le flux zonal, le meilleur hiver depuis 2013 sur le plan du nombre de mois "froids") Et enfin, nous pouvons constater que certaines années possèdent des renversements de situation d'un mois à l'autre. Ces résultats nous rappellent que le taux d'erreur reste élevé et que les tendances saisonnières ne sont pas une science exacte. 60% des NAO+ ont été correctement prévus, 43.75% pour les NAO-, mettant en évidence que la NAO- est moins prévisible et peut nous surprendre. Modèles Les modèles saisonniers de novembre sont divisés en deux camps et montrent une moyenne tendant à l'AR pour notre hiver, un camp AR et un camp zonal, Le premier comprend CMCC, DWD, ECMWF, JMA (blocage massif et nina EP) et le second Met-office, meteo-france (AF), NCEP. Le camp majoritaire ressortant est donc le camp AR avec possibilités hivernales sur le trimestre DJF relativement présente, le second camp n'est cependant pas loin et le met-office porte un lourd poids dans la tendance. Par ailleurs, l’image suivante met en évidence le fort taux de réussite de CFS au cours des deux derniers mois où il a correctement prévu la synoptique globale ; (Fig.28 - Prévisions de CFS (haut) vs réalité (bas)) Au cours du mois d’octobre, ce dernier a correctement prévu la récurrence de dorsale au sein de l’Atlantique ainsi que l’Anticyclone en Eurasie et l’AO-, tandis qu’il a correctement prévu le blocage européen en bout de course du zonal en novembre. J’accorde donc une bonne crédibilité à ce modèle pour le mois à venir. Indices ressortant Indices favorables : - Thermosphère - Enneigement Eurasie (marginal) - SST Arctiques et Englacement - Activité solaire - Stratosphère (vers janvier) - PDO + Nina - Modèles Indices défavorables : - SST Atlantique - Circulation océanique, MOC - QBO & QBO + Nina - SOI - Vortex polaire Indices neutres ou indéterminé : - TNA - PNA (on ne sait pas comment elle va réagir à terme, si le couplage atmosphérique va durablement ce faire ou non...) - MJO - ENSO (Ni EP ni CP, mixte ce rapprochant d'EP) - IOBW - Conjonction des indices (4 favorables à NAO- et 4 défavorables) Les indices portant le plus lourd poids étant le QBO, PDO, ENSO, SST Atlantique, Thermosphère principalement, il conviendra de surveiller attentivement ceux-ci. Dans ce camp d'indice, nous retrouvons : - QBO défavorable - SST Atlantique défavorables - PDO favorable - Thermosphère favorable - ENSO indéterminé mais tendant EP Au total, nous trouvons 7 indices favorables, 5 défavorables, et 6 indéterminés ou neutres. Nous ne sommes pas très avancé, la marge favorable étant très faible. Avec toute la réserve qu'il faut accorder à ces tendances (il est possible de se tromper), voici mes tendances ; Tendances Décembre Anomalie T°C : +0.5° Le mois de décembre est incertain mais pourrait être doux, avec un fort vortex polaire (VPS & VPT) durant la première décade avant de possibles ouvertures hivernales au cours de la deuxième et/ou troisième décade. La plus grosse incertitude réside au sein du pacifique où l'atmosphère est bloquée en mode Nino en raison d'un AAM positif depuis fin octobre et possiblement d'autres facteurs, résultat nous avons l'inverse de ce que La Nina devrait forcer. L'AAM devrait passer négatif vers le 5-10 décembre mais les impacts ne se reflètent pas ou peu sur les modèles, rendant incertain la prévision. La seconde incertitude réside au sein de l'Atlantique, du fait que nous n'avons pas connu un seul mois de décembre sous les normes/en NAO- depuis 2010, soit 9 ans, et la bulle froide actuelle ne va pas arranger les choses. Nous pourrions avoir un pattern favorable à l'affaiblissement du VPS en décembre (Blocage oural et/ou AS + Basses pressions dans le pacifique) précurseur d'un potentiel mois de janvier plus hivernal, nous sommes néanmoins en QBO ouest qui pourrait sérieusement limité la propagation d'un SSW fin décembre/début janvier comme cela c'est vu en 2019. Les SSW début janvier ont eu lieu relativement "souvent" ces dernières années ; - SSW majeur début janvier 2004, 2006, 2013 qui se sont tout les trois correctement répercuter (pendant 2 à 3 mois) - SSW majeur début janvier 2019 qui ne s'est pas répercuter (QBO ouest) - SSW avec de courts impacts (15j dans l'arctique) en février 2012 - Un SSW mineur avec peu/pas d'impacts en 2015 Sur l'ensemble de ces cas, nous apprenons que la phase du QBO est cruciale, l'intégralité des bonnes propagations de SSW majeur se sont produites pendant des phases QBO est d'intensités diverses. Lorsque cela aboutit, cela peut modifier en profondeur le reste de l'hiver comme nous l'avons vu en 2004, 2006, et plus particulièrement 2013, et par conséquent déjoué les tendances saisonnières. Nous avons d'ores-et-déjà des indices allant en faveur d'un SSW fin décembre/début janvier mais le QBO ouest pourrait sérieusement compliquer toute propagation. Cependant, j'ai envie d'y croire car la thermosphère qui a l'air d'être un facteur lourd au vu de mon rapport en cours de réalisation peut considérablement forcer la propagation et/ou amplifier la force du SSW. Cet hiver y sera particulièrement propice, alors si nous devions avoir un SSW, sous réserve de toute l'incertitude possible, ce dernier se propagerait probablement mieux que dans toute autre situation. Mais, ce n'est pas automatique et il est tout à fait possible que nous n'obtenons pas les effets attendus. Je pense qu'un SSW est ce qui peut faire ressortir le plus une tendance pour notre hiver au vu de l'incertitude générale. C'est pour ces raisons que je vais maintenir ma tendance sur un mois de Janvier plus froid, nous trouvons par ailleurs 100% de SSW en janvier lors du lag+6, et une majorité se sont correctement propagés. Janvier Anomalie T°C : -0.8 Le mois de janvier pourrait être plus hivernal à la suite d'un SSW dont la probabilité augmente ces derniers jours, comme expliqué ci-dessus. Les potentiels hivernaux pourraient survenir dès la première décade, mais plus franchement à partir de la deuxième. Il n'est pas exclu que le mois de février soit dans une moindre mesure relativement frais ou froid, mais compte-tenu de la bulle froide atlantique, cela rend un peu plus aléatoire les tendances, il est possible que nous passions au travers des potentiels ou que leur durée soit écourtée. Il conviendra de suivre la MJO pour savoir si les impacts seraient réduits ou amplifiés. Des tournures principalement en AR/AS ou NAO- sont possibles. Les précipitations seraient proches des normes. Nous avons connu de sérieuses tournures hivernales lors de bonnes propagations de SSW en janvier/février (18 janvier 2004, 29 janvier, 20 février, 26 février (masterclass), 28 février ou encore 28 janvier 2006, 5 février, 20 février, 26 février, début mars 2006 ainsi que janvier février mars 2013....) (Fig.29 - Anomalie des géopentiels à 500hpa lors du 27 février 2004) Février Anomalie T°C : +0.1 Dans la continuité de janvier, le mois de février pourrait rester hivernal mais plus doux, avec l'activité solaire de favorable, la thermosphère, le PDO+Nina, ou encore le VPS potentiellement affaiblis. Les tournures hivernales pourraient alors continuer jusqu'à la deuxième décade de février avant de connaître un net redoux, mais tout cela est loin et changera probablement. Il est compliqué d'établir une tendance pour le 3ème mois de la saison compte-tenu de l'énorme incertitude auquel nous sommes confrontés. - En bref, je vois l'ensemble de l'hiver dans les normes, sous réserve de fortes incertitudes. Rien n'est acté, il conviendra de suivre tout cela, car si le SSW se produit/ où ne se produit et ne se propage pas bien, ou ne se produit pas/ est trop mineur, l'ensemble de ces tendances se retrouveront affectés. Sources Enneigement en eurasie Pression atmosphérique SST Atlantiques Glace de mer arctique Reconstitution MOC Transfert méridien de chaleur Circulation méridienne atlantique Réponse atmosphérique à l’activité solaire Prévisions TNA Prévisions PNA Prévisions MJO Stratosphère Thermosphère (TCI) QBO Etude type Nina+PDO et impacts en europe Contenance thermique ENSO Archives SSTA SOI Impact PDO & ENSO Prévisions PDO Prévisions IOBW Modèles Merci d’avoir lu jusqu’ici et à bientôt pour une mise à jour ! Lolman123 Modifié 23 novembre 2020 par lolman123 Fig.29 qui ne s'affiche pas correctement 45 21 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
THEVALENCIENNOIS Posté(e) 23 novembre 2020 Valenciennes Partager Posté(e) 23 novembre 2020 Analyse très intéressante à lire Merci 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gaël13 Posté(e) 23 novembre 2020 Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m) Partager Posté(e) 23 novembre 2020 Le 19/11/2020 à 11:54, faycal a dit : C'est ce que je me suis dis au départ mais regardez par vous même. https://www.meteociel.fr/modeles/archives/archives.php?day=28&month=11&hour=0&map=5&mode=1&type=ncep®ion= L'état du vortex polaire Arctique de ce début d'hiver 2020 , c'est du jamais vu , le pire c'est que nous sommes en AO+ ... . 1996 est similaire à cette année il me semble . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lolman123 Posté(e) 24 novembre 2020 Partager Posté(e) 24 novembre 2020 Vers un réchauffement stratosphérique fin décembre ? Au sein de ce post, je vais revenir plus en profondeur sur l'évolution de ces derniers jours concernant la stratosphère. En effet, nous commençons à apercevoir une synoptique qui est souvent précurseur de SSW. Ici, il existe deux types principaux de SSW : Sibérien et nord-atlantique. Ce soir, MJ ventrice a publié sur twitter la synoptique de la semaine prochaine comparé à celle qui précède ces deux types de SSW, nous trouvons une synoptique très similaire à celui du réchauffement stratosphérique "Sibérien" qui ce produit 7j après la synoptique. Comme nous pouvons le voir, les deux sont très proches. Concernant les autres modèles, CEP voit une augmentation de l'onde 2 début décembre (2 anticyclones perturbant le VPS - Favorable aux splits) ainsi que l'ensemble des modèles : Où nous voyons l'onde 1 diminuée en même temps (1 anticyclone). Concernant l'onde 2, celle-ci est vue relativement forte mais ce n'est que le début. L'augmentation va probablement ce faire par vagues successives avant de casser le VPS. Le flux de chaleur entrant devrait également augmenter : Tandis que CEP voit un split du VPS début décembre (anomalie de pression) : L'évolution est très encourageante, tandis que CFS modélise également ce SSW en janvier (qui semble sibérien) ainsi que la synoptique précédant ce dernier au cours de l'ensemble du mois de décembre : GEFS commence également à réagir fin décembre. Parmi les derniers SSW, 2018 fût nord-atlantique, 2019 sibérien. Alors, quels impacts d'un SSW sibérien ? Les cartes ci-dessous montrent les impacts moyennées des semaines 1, 2 et 3 : Au cours de la présente semaine (J+7 après l'événement), nous trouvons une réponse atmosphérique moins robuste dans l'Atlantique sur le SSW sibérien (à droite) que sur le SSW nord-atlantique. De fait, le premier (Sibérien) favorise un froid sec continental (potentiellement important), tandis que le second favorise un temps plus humide et froid avec un blocage groenlandais. à court terme, le SSW nord-atlantique semble donc plus favorable pour nous que l'autre, mais il n'en est pas de même à long terme. Ci-dessous, la semaine 2 : Nous trouvons un schéma très similaire, humide et froid. Cependant, la réponse est moindre avec un blocage plus étendu sur l'atlantique lors du SSW sibérien, mais reste proche de l'autre. La deuxième semaine semble donc plus favorable au froid humide que la première. Et enfin, la troisième : Nous trouvons une réponse atlantique nettement plus robuste sur le second que le premier, avec un fort blocage groenlandais sur le second, nettement mieux que le SSW nord-atlantique. globalement, le SSW nord-atlantique provoque une réponse soutenu de NAO- au cours des deuxième première semaines, mais s'affaiblit ensuite (NAO- durant moins longtemps), tandis que le SSW sibérien provoque une réponse NAO- intermittente mais forte à partir de la deuxième semaine, pouvant durer entre 20 et 40 jours. Les cartes sont issues de https://ams.confex.com/ams/2019Annual/webprogram/Paper352055.html Quand le SSW pourrait t'il survenir ? Dès fin décembre, CEP montrant déjà le signal avec sa mise à jour de 45j d'un ralentissement du zonal, n'étant pour l'instant que marginal mais présente de fortes incertitudes, montrant un certain changement. Le temps de réponse étant de 7 à 14j, cette date autour de fin décembre/début janvier semble raisonnable. Il conviendra de suivre l'évolution de la MJO pouvant aider l'évolution. Si je devais estimer le risque de SSW, ce jour, il serait aux environs de 70%. Mais ce n'est pas une raison pour s'enflammer, car ce n'est pas encore fait mais nous avons des signaux robustes à ce jour pouvant soutenir un mois de janvier plus hivernal, cependant ce n'est pas automatique et ce n'est pas parce que nous avons un SSW qu'il y aura forcément du froid ! (Nous l'avons vu en 2019) Ce pourrait d'autre part être une réponse partielle à pourquoi nous avons des basses pressions au sein du pacifique plutôt qu'un anticyclone. Merci d'avoir lu ! Lolman123 6 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Guillaume25 Posté(e) 25 novembre 2020 La Pesse - 1085 m Partager Posté(e) 25 novembre 2020 (modifié) http://www.meteofrance.fr/documents/10192/84596254/bulletin_gp_202012.pdf MAJ des prévisions saisonnières de MF pour le trimestre DJF. Pas de scénario privilégié sur notre secteur niveau température, au moins on est pas dans le rouge. MF précise tout de même qu’un scénario froid est peu probable (mais ça on le sait depuis longtemps). Idem pour les RR, mis à part sur le pourtour méditerranéen ou un temps plus sec est envisagé. Plutôt favorable à du NO? Modifié 25 novembre 2020 par Guillaume71 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine73 Posté(e) 25 novembre 2020 Cusy/PNR des Bauges 525M Partager Posté(e) 25 novembre 2020 Comme tu dis, au moins on n'est pas dans la zone chaude ou douce et c'est déjà pas mal. Après le flux de nord-ouest serait ,en tout cas il y a de sa dans les années 90, plutôt bien frais voir froid et humide(parfais pour les massifs sauf Alpes du sud). Nous devrions plutôt nous situer dans une zone "tampon" avec une langue bien radoucie en passant au dessus de l’océan et quelques brefs coup de fraîcheur en fin de perturbation provenant du Groenland.Selon leur dire, ça pourrait ressembler à ceci.Du grand classique plutôt zonal légèrement ondulant donc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Guillaume25 Posté(e) 25 novembre 2020 La Pesse - 1085 m Partager Posté(e) 25 novembre 2020 il y a 19 minutes, Antoine73 a dit : Comme tu dis, au moins on n'est pas dans la zone chaude ou douce et c'est déjà pas mal. Après le flux de nord-ouest serait ,en tout cas il y a de sa dans les années 90, plutôt bien frais voir froid et humide(parfais pour les massifs sauf Alpes du sud). Nous devrions plutôt nous situer dans une zone "tampon" avec une langue bien radoucie en passant au dessus de l’océan et quelques brefs coup de fraîcheur en fin de perturbation provenant du Groenland.Selon leur dire, ça pourrait ressembler à ceci.Du grand classique plutôt zonal légèrement ondulant donc. Un zonal légèrement ondulant c'est supérieur aux normes en plaine sans trop de problèmes. Un flux de nord ouest ça donnerait des températures +/- dans les normes en plaine (et encore pas partout) en fonction de la composante nordique. Après ce sont des projections sur 3 mois, c'est très lissé, on peut simplement supposer que ce serait plus favorable à tel ou tel type de flux mais bon...sans grande conviction. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine73 Posté(e) 25 novembre 2020 Cusy/PNR des Bauges 525M Partager Posté(e) 25 novembre 2020 bravo LOLMAN123 pour ton exposé, mais avec le peu de connaissance que j'ai, il me semble que pour que l'Europe de l'ouest soit hivernophilement parlant intéressant il faut un SSW soit au dessus du canada soit au dessus de la Scandinavie. Lorsque cela se produit coté Sibérie ou vers l'Alaska pour nous la réponse est zonal à fond donc je ne serais pas si enthousiaste. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
_sb Posté(e) 25 novembre 2020 Aubagne (13400) Partager Posté(e) 25 novembre 2020 (modifié) Il y a 4 heures, LuckyFrenchy117 a dit : La MJO semble faire son choix vers une Phase 5 : Ça, c'est la version de GEFS ! Voici la version d'IFS ENS : La version d'IFS ENS EXT : La version de CanSIPS (CMC) : La version d'ACCESS (BOM) : Dans tous les cas, soit la MJO est insignifiante (à l'intérieur du cercle) avec les IFS et ACCESS, soit elle reste faible en phase 5 ou 6. La faiblesse de la MJO en épisode NINA est régulière. Je ne pense pas que la MJO nous donne pour ce début d'hiver une information utile. Modifié 25 novembre 2020 par _sb 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mike Posté(e) 25 novembre 2020 Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m ) Partager Posté(e) 25 novembre 2020 il y a 3 minutes, _sb a dit : Ça, c'est la version de GEFS ! Voici la version d'IFS ENS : La version d'IFS ENS EXT : La version de CanSIPS (CMC) : La version d'ACCESS (BOM) : Dans tous les cas, soit la MJO est insignifiante (à l'intérieur du cercle) avec les IFS et ACCESS, soit elle reste faible en phase 5 ou 6. La faiblesse de la MJO en épisode NINA est régulière. Je ne pense pas que la MJO nous donne pour ce début d'hiver une information utile. je suis tout à fait d'accord avec cette analyse. D'ailleurs, la MJO s'est pas mal planté ces derniers mois, rien n'est juste par rapport à ce qui aurait du se passer donc en ce moment c'est un indice à laisser clairement de coté 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lolman123 Posté(e) 26 novembre 2020 Partager Posté(e) 26 novembre 2020 (modifié) Il y a 19 heures, Antoine73 a dit : bravo LOLMAN123 pour ton exposé, mais avec le peu de connaissance que j'ai, il me semble que pour que l'Europe de l'ouest soit hivernophilement parlant intéressant il faut un SSW soit au dessus du canada soit au dessus de la Scandinavie. Lorsque cela se produit coté Sibérie ou vers l'Alaska pour nous la réponse est zonal à fond donc je ne serais pas si enthousiaste. Concernant l'emplacement des SSW, leur noms caractérise ici leur emplacement de départ, mais ils finissent dans l'Arctique, la nuance est si tel ou tel SSW de tel type finis par split ou non. Il n'est pas obligé que le SSW en lui même sois au dessus de la Scandinavie ou du canada, ils finissent souvent par être centré au dessus de l'Arctique, la position des lobes froids est plus intéressant car ce sont eux qui peuvent déterminer où et comment la réponse va ce produire. Dans l'idéal, il faudrait des lobes froides en Europe et en Eurasie où USA avec réchauffement au dessus de l'Arctique. Un SSW sibérien ou en Alaska ne force pas nécessairement un NAO+ à fond car il ce déplace, ce qui pourrait favoriser un renforcement du VPT ou zonal, ce serait un displacement event (donc pas un SSW majeur, ni split) où encore un SSW mineur qui terminerais mal. Sur les cartes ci-dessous, l'emplacement des 2 SSW en question (au départ) : Nord-Atlantique, cas de 2018 Sibérien - cas de 2019 (issu de https://ams.confex.com/ams/2019Annual/videogateway.cgi/id/50319?recordingid=50319&uniqueid=Paper352055&entry_password=null) Nous voyons bien qu'ils ne ce forment pas au même endroit. Ce que je veut dire par là, c'est que ce que l'on entend par "Nord-Atlantique" ou "Sibérien", c'est leur endroit de formation au départ. Ils ce déplacent ensuite dans l'Arctique, position finale du nord-atlantique de 2018 : et celui de 2019 : Ils n'ont pas eu les mêmes impacts, mais ce n'est pas à cause de leur emplacement, plutôt le QBO et d'autres facteurs. Les caractéristiques des 2 événements diffèrent dans leur impacts, comme je l'ai montré dans mon post précédent. Conclusion ; il ne faut pas confondre leur emplacement de départ, leur propriétés avec leur emplacement final et impacts finaux. Je me suis peut-être mal fais comprendre lors de mon premier post. Les cartes que j'ai montré dans mon post précédent montrait clairement une réponse NAO- et non NAO+ zonal au SSW sibérien. Sinon, gefs commence à modélisé une amorce de SSW : Nous avons connu un événement +EAMT fort, qui devrait déclencher une série de processus perturbant le VPS d'après ce tweet : Tandis que divers indices s'alignent pour un schéma plus bloqué et une perturbation du VPS (AAM+, onde 2 entrant en stratosphère, +EAMT, blocage dans l'oural...). Lolman123 Modifié 26 novembre 2020 par lolman123 11 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 29 novembre 2020 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 29 novembre 2020 (modifié) Bonsoir, Sans se focaliser seulement sur cet indice, je trouve qu'il est intéressant de suivre les projections des anomalies de NAM depuis quelques jours maintenant, avec pour l'instant et hors changement radical à venir, une influence du VPS et une connexion avec la troposphère, bien laborieuse... : Hors erreur de ma part, cela semble corréler avec les projections de nos principaux pour le long et très long terme depuis pas mal de runs maintenant, avec un vortex troposphérique " vu " peu vigoureux, rétracté en partie vers le Pôle, avec un champ libre du continent US à l'Europe pour des élévations de dorsales, des propagations de hautes pressions, de l'AI potentiel, quelques tentatives de scissions parfois selon les maj et le maintien d'un Groenland nettement plus libéré que d'habitude. Bien entendu, on a déjà vu par le passé, souvent, ce genre de potentiel balayé d'un revers de main en très peu de temps, mais cette fois-ci, je trouve que ça semble plus " probable " et plus à surveiller. Alors, potentiel prometteur pour une partie de ce mois de décembre à venir ? Ou : Modifié 29 novembre 2020 par DoubleKnacki 19 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 2 décembre 2020 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 2 décembre 2020 (modifié) Bonjour, On continue encore et encore avec ces projections engageantes pour la suite du mois de décembre, au niveau des anomalies de NAM : Cela donne l'impression qu'il vient d'y avoir un gros SSW... alors que ce n'est pas du tout le cas. Les vents zonaux sont prévus faiblir, lentement mais sûrement que ce soit à 10 hpa et bien plus bas en stratosphère : Les échéances sont certes astronomiques, mais la redondance (au moins 2 runs sur 3) du côté de GFS, à systématiquement proposer un VP troposphérique plus ou moins visuellement malade, désorganisé et positionné plus au Nord que d'habitude à cette époque de l'année, semble totalement en corréler avec ces projections, pour l'instant, prometteuses, même si on sait que l'emballage cadeau ne réserve pas toujours au final, ce que l'on convoite le plus 🤭. Il va pas falloir cependant que ça traîne sur la longueur dans le temps, car on sait fort bien que la troposphère peut très vite se réorganiser sous une (mauvaise) impulsion... A suivre... Modifié 2 décembre 2020 par DoubleKnacki 16 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 2 décembre 2020 Chambéry (Savoie, 73), 270m Partager Posté(e) 2 décembre 2020 (modifié) Bonsoir @DoubleKnacki, Je resterai très prudent sur la tournure de la strato, certes les conditions sont bien avec une bonne situation favorable comme l'évoquait lolman (même si à LT certaines pourrait bouger...). Mais quand on regarde dans le détail le déterministe est assez sympa en perspective, mais quand on regarde GEFS ça l'est déjà beaucoup moins : Et ne parlons pas de la dernière maj de ECMWF ...: Du vent? Peut être pas non plus, mais clairement là on se dirige pour l'instant vers un simple SSW mineur qui comme on le sait très bien n'est aucunement avantageux pour notre côté de l'hémisphère dans le cas où les VPS se déplacerait vers l'Europe (si répercussion ça pourrait favoriser un zozo assez net, on l'a vu certaine fois ces derniers hivers). Et c'est ce qui est prévu.... A suivre donc mais je ne suis pas si sûr que ce soit une si bonne nouvelle toute cette histoire Gugo Modifié 2 décembre 2020 par gugo 1 1 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
DoubleKnacki Posté(e) 2 décembre 2020 Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40) Partager Posté(e) 2 décembre 2020 (modifié) il y a 25 minutes, gugo a dit : Bonsoir @DoubleKnacki, Je resterai très prudent sur la tournure de la strato, certes les conditions sont bien avec une bonne situation favorable comme l'évoquait lolman (même si à LT certaines pourrait bouger...). Mais quand on regarde dans le détail le déterministe est assez sympa en perspective, mais quand on regarde GEFS ça l'est déjà beaucoup moins : Et ne parlons pas de la dernière maj de ECMWF ...: Du vent? Peut être pas non plus, mais clairement là on se dirige pour l'instant vers un simple SSW mineur qui comme on le sait très bien n'est aucunement avantageux pour notre côté de l'hémisphère dans le cas où les VPS se déplacerait vers l'Europe (si répercussion ça pourrait favoriser un zozo assez net, on l'a vu certaine fois ces derniers hivers). Et c'est ce qui est prévu.... A suivre donc mais je ne suis pas si sûr que ce soit une si bonne nouvelle toute cette histoire Gugo Pour le moment, je ne me préoccupe pas trop de la stratosphère, dans la mesure ou le VPS n'a pas subit et ne devrait pas encore subir d'attaque majeure, au niveau d'un éventuel réchauffement, du moins, si on se réfère strictement aux modélisations à 10 hpa jusqu'en seconde quinzaine de décembre, si ce n'est effectivement, l'émergence de quelques brides de réchauffements tout à fait " mineurs " pour le moment. Par contre, nous sommes d'accord sur le fait, qu'un SSW mineur avec déplacement du VPS peut parfois (souvent) influencer par la suite, la réorganisation du VP en troposphère (comme là déjà expliqué et mentionné, maintes fois Cirus, hors erreur de ma part et comme ce qu'il s'est passé durant certains hivers). En fait, je me préoccupe surtout de cette " déconnexion " entre la troposphère et la stratosphère que je trouve très particulière et peu commune, très visible via cette propagation possible d'anomalies de NAM- en se rapprochant de la mi-décembre et hors changement défavorable à venir. Puisque l'on sait aussi, que la tropo peut " parfois " se débrouiller toute seule pour faire le boulot, sagement, sans subir l'influence de sa grande sœur, située juste au-dessus. Donc en résumé, je ne parlais absolument pas de SSW, car là-haut, c'est compact, bien froid et à tous moments, une connexion peut s'établir et là, cela pourrait être la fin des haricots... 😀 La question est : " l'aspect désorganisé du VP en troposphère et les nombreuses ouvertures qui semblent possibles pour le moment, avec une vaste zone allant du continent US à l'Europe de l'Ouest tout en passant par le Groenland, beaucoup plus dégagée qu'en temps normal (il suffit de comparer avec l'an dernier à la même époque), vont-ils être un vecteur dans l'occurrence de la mise en place d'une synoptique hivernale et cet espace encore bien disponible, va-t-il être bien utilisé comme il le faudrait ? 🙄 Ce qu'il semble manquait actuellement et dans les jours à venir, c'est un véritable train d'ondes (et un coup de boost supplémentaire) si je peux me permettre de le nommer ainsi, suffisamment actif, permettant à des pulsions de s'élever à des latitudes plus élever, puisqu'à preuve du contraire, il y a de la place aux latitudes clefs, ce qui pourrait être encore le cas durant quelques temps, hors évolution rapidement défavorable. Peut-être ainsi une MJO pas encore suffisamment favorable et trop proche du rond central ? Je me pose des questions, sans aucunes certitudes et affirmations. Je chercher à comprendre. A ce propos, j'ai solliciter sur FB Cirus, on verra s'il a le temps de venir faire une petite analyse 😁 Mais en " aucun cas " je ne suis optimiste, affirmatif ou je me fais des plans sur la comète. J'estime juste qu'il a matière à suivre cette évolution. Modifié 2 décembre 2020 par DoubleKnacki 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gugo Posté(e) 2 décembre 2020 Chambéry (Savoie, 73), 270m Partager Posté(e) 2 décembre 2020 (modifié) Il y a 2 heures, DoubleKnacki a dit : En fait, je me préoccupe surtout de cette " déconnexion " entre la troposphère et la stratosphère que je trouve très particulière et peu commune, très visible via cette propagation possible d'anomalies de NAM- en se rapprochant de la mi-décembre et hors changement défavorable à venir. Puisque l'on sait aussi, que la tropo peut " parfois " se débrouiller toute seule pour faire le boulot, sagement, sans subir l'influence de sa grande sœur, située juste au-dessus. Donc en résumé, je ne parlais absolument pas de SSW, car là-haut, c'est compact, bien froid et à tous moments, une connexion peut s'établir et là, cela pourrait être la fin des haricots... 😀 Peu commune? C'est arrivé plus souvent qu'on le pense par le passé une tropo qui se débrouille toute seule, il faudrait prendre le temps de regarder, mais plusieurs anciens ont toujours dit qu'elle sait se débrouiller seule et que la liaison strato-tropo n'est pas un automatisme mais plutôt l'inverse un phénomène spécial. Citation La question est : " l'aspect désorganisé du VP en troposphère et les nombreuses ouvertures qui semblent possibles pour le moment, avec une vaste zone allant du continent US à l'Europe de l'Ouest tout en passant par le Groenland, beaucoup plus dégagée qu'en temps normal (il suffit de comparer avec l'an dernier à la même époque), vont-ils être un vecteur dans l'occurrence de la mise en place d'une synoptique hivernale et cet espace encore bien disponible, va-t-il être bien utilisé comme il le faudrait ? Tout à fait d'accord oui oui Citation Ce qu'il semble manquait actuellement et dans les jours à venir, c'est un véritable train d'ondes (et un coup de boost supplémentaire) si je peux me permettre de le nommer ainsi, suffisamment actif, permettant à des pulsions de s'élever à des latitudes plus élever, puisqu'à preuve du contraire, il y a de la place aux latitudes clefs, ce qui pourrait être encore le cas durant quelques temps, hors évolution rapidement défavorable. Peut-être ainsi une MJO pas encore suffisamment favorable et trop proche du rond central ? Je me pose des questions, sans aucunes certitudes et affirmations. Je chercher à comprendre. A ce propos, j'ai solliciter sur FB Cirus, on verra s'il a le temps de venir faire une petite analyse Le MJO est évidemment bien central et n'influence que très peu la situation. Je pense personnellement que c'est surtout la situation SST dans le pacifique qui dicte notre machine hémisphérique. Alors certains diront qu'on a d'autres aspects qui peuvent influencer comme le solaire (et bien justement la situation devrait aller dans le sens de ce que je vais avancer), mais à mes yeux le reste est très à la marge face au couplage ENSO-PDO qui dicte plus qu'on ne le pense la machine atmosphérique, surtout quand on a une strato déco et une MJO neutre. Alors on peut encore faire l'éternel débat qu'il y a eu cet automne que j'ai suivi ici ou sur les RS entre Nina modoki, Nina classique, Nina mixte... surtout quand on compare pour l'instant les impacts NAO, car normalement ce n'est pas en décembre que la différence ce fait avec un impact assez neutre en général : (Pour rappel on est dans une phase PDO- (malgré un léger recul en octobre à voir en novembre) et CP=modoki er EP=classique) Et pourtant un léger NAO- (-1 d'indice c'est même pas mal) pointe son nez: Vous allez donc me dire c'est de l'arnaque, le couple PDO-/Nina influence rien. Et bien je ne suis pas si sûr. SI on compare les tendances synoptiques sur l'hiver de entre CP/EP on constate que c'est la stricte opposition NAO+ vs NAO- à l'image du graphique plus haut. Donc en soit toujours pas de réponse pour le mois de décembre et il faudrait attendre le mois de janvier pour savoir à quelle sauce l'hiver va être. Ceci serait synonyme d'un mois de décembre ouvert avec un NAO statistiquement neutre, au gré des situations, des trains d'ondes et bien ça tournerait plus ou moins sympathiquement. Ce n'est pas l'idée que je soutiens personnellement. Je reconnais avoir été assez sceptique sur le fameux "Nina mixte", certains du tchat pourront en témoigner notamment la fois où j'en avais débattu avec lolman. Mais en définitif je crois bien que c'est la bonne analyse de la Nina actuelle. Car quand on prend l'ensemble des Nina (peu importe la sorte), voilà ce qu'on obtient en anomalie z500 sur l'hiver selon une étude sur le sujet: Alors oui la carte est difficilement lisible et tire les yeux j'en suis désolé, mais quand on la décortique elle représente beaucoup la situation actuelle nord hémisphérique. On a bien : le large bloc anticyclonique sibérien l'anti au large de l'Amérique (bien plus développé mais ça reste une carte brute ci dessous) et aussi un anti a proximité de l'Alaska Les zones de BP sont à peu près similaire (notamment bloc sur l'Europe de l'ouest), sauf sur le pacifique, c'est ici qu'il y a la grosse coquille, là où on devrait avoir un bel anti vers l'Alaska il est repoussé plus sur l'Amérique à cause d'un large bloc de BP . Mais la différence reste à relativiser, ci dessus nous avons une carte lissée sur 3 mois, ci dessous, une carte brut d'un jour. Tout ça pour dire quoi? Et bien qu'il est possible que l'on s'oriente vers ce schéma durant une bonne partie de l'hiver. Maintenant pas tout l'hiver sera dans ce sens, mais il est fort possible que l'AA pilote beaucoup notre hiver et que des élévations plus ou moins massives vers le Groenland se mettent en place, en fonction des trains d'onde du fort AR et de l'anti Alaska (actuellement sur l'ouest USA). Il y aura probablement des phases plus dépressionnaire douce que d'autres et des phases plus éclatés avec élévation en haute latitude (en fonction du mJO? De la strato?), mais il est clair qu'on s'oriente vers un hiver où l'AF ne sera que peu présent et de même pour le NAO+ bien dynamique (même si je laisse une réserve sur février personnellement...). Cet hiver semble s'orienter surtout vers la logique AR voir NAO- selon les effets d'ondes. Le BL je suis assez sceptique, contrairement aux signes de novembre, le schéma hémisphérique pour décembre ne se prête plus du tout à des BL scandinave. Après BL nord atlantique pourquoi pas si circonstance favorable mais c'est souvent du NAO- les BL nord atlantique indirectement . On surveillera en janvier la tournure, peut être qu'en définitif, le mixte sera une fabulation et on aura un NAO bien distinct (et donc une nina distincte). Mais quand je vois les cartes d'anomalies actuels et des jours à venir je pense bien que le potentiel Nina mixte s'impose. De ce fait avec un hiver sous AR et par petite période NAO-, vers quoi on s'orienterait? Un temps en général frais / de saison, sauf en cas de dépression qui favorise des flux de SO à l'avant, par période le temps pourrait être plus froid, si les élévations sur l'atlantique se font plus forte (pas de grand froid non plus car le flux serait en général maritime, sauf évolution favorable à continentalisation mais j'y crois peu). Le temps serait bien humide en général, possible gradient ouest/est si on a un anti des açores en mode toboggan favorisant plus de PP à l'est, si on a des phases plus NAO- il pourrait faire un temps plus sec, pour autant des nuances humides (neigeuse) seraient encore possibles en cas de flux de N/NE. Citation Mais en " aucun cas " je ne suis optimiste, affirmatif ou je me fais des plans sur la comète. J'estime juste qu'il a matière à suivre cette évolution. Je le conçois, je voulais une bonne excuse pour apporter la précision Modifié 2 décembre 2020 par gugo 9 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
PJet Posté(e) 4 décembre 2020 Partager Posté(e) 4 décembre 2020 Je me pose une question sur l'AR assez remarquable cette année, qui vient bouleverser la récurrence de ces derniers mois. Ne pourrait-il venir d'un enneigement très particulier cette année durant l'automne ? Octobre 2020: L'enneigement était très faible et fort porté à l'est. Le rôle de la neige au sol et donc de l'albédo sur une zone très (plus qu'à la normale) localisée n'aurait-il pas pu jouer un rôle ? A-t-on des analogies possibles avec certains hivers ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sastrugis Posté(e) 4 décembre 2020 Partager Posté(e) 4 décembre 2020 (modifié) Il y a 7 heures, PJet a dit : L'enneigement était très faible et fort porté à l'est. Le rôle de la neige au sol et donc de l'albédo sur une zone très (plus qu'à la normale) localisée n'aurait-il pas pu jouer un rôle ? Je me demande si à cette saison l'albedo est vraiment de la partie ? En effet, comme il s'agit de l'énergie solaire réfléchie (en gros entre 300 et 3000 nm, donc le visible et l'IR proche), à ces latitudes le jour est très court ou même inexistant, et si le soleil est présent il est très bas au-dessus de l'horizon... (aujourd'hui par exemple à 60°N il est tangent à l'horizon avec un passage au zénith à moins de 5° d'élévation !) Si en plus de cela on applique les lois physiques de déperdition de l'énergie avec la traversée oblique de l'atmosphère : il ne reste plus grand-chose comme énergie au niveau du sol à réfléchir ! Donc la réflexion solaire ne vient probablement pas modifier le bilan radiatif et le bilan d'énergie en ce moment et à ces latitudes (?) J'ai ressorti dans le tableur les équations de la durée du jour et appliqué pour 4 latitudes actuellement enneigées (de 60 à 75°N), voilà ce que cela donne. Au-delà du cercle polaire (66°) c'est déjà la nuit continuelle depuis un moment et un peu en dessous on n'a plus que quelques heures de jour... Modifié 4 décembre 2020 par sastrugis 6 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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