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Petit aparté, il y a deux indices distincts : le SCE (de Snow Cover Index) qui prend en compte uniquement la surface brute enneigée, et le SAI (Snow Advance Index) qui prend en compte non pas la surfa

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il y a 35 minutes, sebinnis a dit :

Est-ce que vous avez des exemples d'hivers froids en Europe occidentale sous un el nino, marqué de surcroît ? 

Sinon si je raisonne en terme de probabilité, ma "logique" voudrait un hiver humide pour 2 raisons : compenser les précédents secs et s'accorder avec les prévisions des experts qui prévoient des hivers plus humides avec le réchauffement, pour le moment cette tendance ne se vérifie pas.

Il faut dissocier prévision et probabilité bien sûr mais à mon sens les deux doivent être considérées, d'autant que la prévision à très long terme reste très perfectible.

 

Depuis les années 1950, il y a un peu de tout concernant les hivers ayant eu lieu dans un contexte de fort el nino.

 

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1957-1958

Froid  sur la Scandinavie, frais autour de la Méditerranée occidentale, très doux vers Oural et Caspienne, assez neutre partout ailleurs, .

 

Pour la France, bilan global assez neutre en terme de température et de précipitations. Décembre très humide et agité sur le sud du pays, plus sec et frais au nord. Janvier humide et assez frais au nord, sans relief. Février fantasque entre douceur printanière et conflits neigeux exceptionnel sur le nord du pays, une vague de froid historique en mars.

 

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1965-1966

Très froid sur le nord de l'Europe, doux à très doux au sud d'une ligne Londres-Moscou, très humide de la péninsule ibérique aux Alpes.

 

En France, hiver fantasque. Novembre très agité, tempétueux et froid (épisodes neigeux en plaine), décembre très doux et très agité, quasi pas de gel en plaine, courant de SSW dépressionnaire continu et hyper humide. Vague de froid courte mais assez marquée en janvier, mois de février exceptionnellement doux (printanier), anomalie nationale mensuelle au delà des +4°!

 

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1972-1973

 Très doux sur le nord de l'Europe et globalement sec, + humide et frais vers le sud de la méditerranée.

 

En France, le "boring" hiver par excellence, très sec, l'un des + sec des 100 dernière année. Temps souvent calme complétement bloqué sous d'interminables séquences anticyclonique avec inversions thermiques. Séquence d'1 mois sans pluie sur la moitié nord de mi-décembre à mi-janvier, février lui aussi très sec à peine concerné par une séquence agité de quelques jours.

 

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1982-1983

Très doux de la Russie à l'Europe de l'est, plus frais en allant vers le sud de l'Europe, très froid sur le moyen orient.

En France, hiver assez neutre en terme de pluie et de température, un peu plus humide sur l'est du pays. Décembre dépressionnaire et bien humide sur le nord du pays (inondations vers Noël), janvier doux sans relief. Février + froid sans plus, un épisode neigeux assez significatif en milieu de mois sur l'ouest et le sud du pays.

 

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1986-1987

Hiver froid sur l'Europe, très froid en Europe orientale particulièrement de la Russie à la Scandinavie.

 

En France, froid et assez sec, en particulier sur l'ouest du Pays. Décembre neutre, janvier glacial et sec (anomalie -5° à l'échelle nationale), marqué par une VDF exceptionnelle.  Février encore hivernal mais sans rigueures particulières.

 

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1991-1992

 

Hiver globalement calme et sec, marqué par un temps durablement anticyclonique sous inversions thermiques. Deux exceptions, fin décembre avec un temps agité (tempêtes dans l'ouest et le sud, fortes pluies sur la façade est et neige dans les Alpes) et un épisode neigeux isolé mais important sur le Roussillon fin janvier.

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1997-1998

Hiver très doux sur l'Europe, neutre en terme d'humidité.

 

Idem sur la France, très doux et sans reliefs.  Décembre très humide et doux, janvier + sec et frais sous inversions, février printanier.

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2009-2010

Froid, notamment de la Russie à la Scandinavie, très humide de la péninsule ibérique au bassin méditerranéen.

 

En France, hiver assez froid, avec une multitudes d'épisodes hivernaux, en décembre, janvier et février, entrecoupés de séquences agités parfois tempétueuses. Une petite vague de froid fin décembre sur le NE du pays.

 

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2015-2016

Exceptionnellement doux.

 

Hiver exceptionnellement doux, mois de décembre printanier et sec, plus agité mais toujours très doux en janvier, février

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En conclusion je dirais qu'en El Nino fort les hivers peuvent avoir des caractéristiques totalement différentes. Hivers pouvant être très doux, très frois, neutre, constant, contrastés, secs, humides, calmes, agités, il y en a pour tous les goûts. Probable donc qu'El Nino ait très peu d'influence sur la trajectoire de nos hivers, qui répondent probablement à d'autres mécanismes.

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Les Lilas (93) ; Altitude : 120m
Il y a 2 heures, Artiopas a dit :

Tu compares cela à un dé, je trouve ta comparaison bien choisie mais justement, le fait d'obtenir un 6 en lançant le dé n'augmente pas la probabilité d'obtenir autre chose qu'un 6 le lancé suivant, la probabilité restera de 1/6 pour chaque numéro. 

 

Petite parenthèse statistique, les probas c'est très complexe et ça ne se résume pas à une simple proba de 1 sur 6.

En l'occurrence si tu avais bien 1 chance sur 6 d'obtenir un 6 sur le premier lancé, sur le 2eme la proba ne se limite pas une proba de 1 sur 6 pour obtenir de nouveau un 6.

Le résultat précédent entre en compte et le fait est que tu as une chance sur 6 de nouveau d'obtenir un 6 n'occulte pas le fait que tu as 5 chances sur 6 d'obtenir un résultat différent. Tu as donc 5 fois plus de chances que le résultat soit différent d'un 6.

Et je ne parle même pas d'une éventuelle suite qui rend les probas presque illisibles.

 

Si les probas étaient aussi simple, cela deviendrait trivial de gagner au loto 😅

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il y a 20 minutes, Kam93 a dit :

 

Petite parenthèse statistique, les probas c'est très complexe et ça ne se résume pas à une simple proba de 1 sur 6.

En l'occurrence si tu avais bien 1 chance sur 6 d'obtenir un 6 sur le premier lancé, sur le 2eme la proba ne se limite pas une proba de 1 sur 6 pour obtenir de nouveau un 6.

Le résultat précédent entre en compte et le fait est que tu as une chance sur 6 de nouveau d'obtenir un 6 n'occulte pas le fait que tu as 5 chances sur 6 d'obtenir un résultat différent. Tu as donc 5 fois plus de chances que le résultat soit différent d'un 6.

Et je ne parle même pas d'une éventuelle suite qui rend les probas presque illisibles.

 

Si les probas étaient aussi simple, cela deviendrait trivial de gagner au loto 😅

Si si, le 2 ème lancé aura exactement les mêmes probabilités que le 1 er si les conditions initiales ne sont pas changées. Si j'ai bien compris ton message, tu prends en compte le résultat d'ensemble, c'est à dire la probabilité d'avoir deux 6 d'affilés (P(6)∩P(6) qui est de 1/6*1/6=1/36), moi je parle de la probabilité d'avoir 6 en sachant qu'on a eut 6 au lancé précédent (P6(6)), qui est dans cette situation d'equiprobabilité de 1/6. Si tu n'es pas convaincu, reprenons la formule des probabilités conditionnelles : P6(6)=P(6∩6)/P(6)=(1/36)/(1/6)=1/6.

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Naillat, 360m, 23
Le 24/10/2023 à 16:29, Météovillages a dit :

El Nino pourraient favoriser un vortex polaire beaucoup plus décontracté que sur les 3 dernières années marquées par la Nina

Bonsoir,

 

en suivant les interventions ( et en y participant ) sur IC et en restant assez curieux de toutes sortes d'autres approches, il me semble que les trois derniers hivers sont plutôt marqués par un vortex déconcentré qui a du mal à se constituer de façon symétrique et classique au sens d'une climatologie passée de sorte que des coups de froid ponctuels voire marqués n'ont été relevés que sur les continents et durant des périodes limitées. A l'inverse, les côtes soumises aux influences océaniques auraient globalement  perdu en potentiel de froid dynamique, seules quelques exceptions seraient à l'origine de périodes vraiment en dessous des normes aux latitudes moyennes d'influence majoritairement maritime.

Modifié par tao
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L'impact d'ENSO est contreversé. La source est lointaine et les bruits potentiels nombreux. D'où des statistiques pas super robustes. Un certain nombre d'études suggèrent pourtant une césure début / seconde partie-fin d'hiver, avec une réponse projetant sur la NAO.

Et cette illustration du Met Office indique en effet un petit quelque chose, que l'on doit bien entendu critiquer...

 

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On voit toutefois que c'est surtout l'Europe du Nord qui enregistre des anomalies négalives.

Avec quelque chose de plus doux au sud ; en tous cas un contexte assez "conflictuel" et compatible

avec une phase < 0 de la NAO.

 

A une autre échelle, mais pas si éloignée, il a été montré une connexion MJO / Régime de temps sur l'Atlantique (Cassou).

Les phases 7 et 8 favorisant une phase < 0 de la NAO...

 

D'autres facteurs interviennent sans doute : la répartition des températures sur l'Atlantique par exemple, pourquoi pas la QBO etc...

D'ou un brouillage du signal ENSO en Europe.

 

Mais des statistiques molles ne signifient pas qu'il n'y a pas impact (?)

 

Il est des hivers doux où rien ne se passent et d'autres tout aussi doux mais plus en contraste. Peut-être sera t-il de ce bois ?

Il faudra attendre Mars afin de conclure.

 

 

 

 

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Merci pour cette analyse.

 

Il eut été intéressant aussi de travailler à l'échelle mensuelle de manière à éclairer ce clivage

parfois énoncé entre 1ère partie et 2nde partie d'hiver.

Par un traitement saisonnier, il n'est du coup peut-être pas étonnant de n'observer aucun signal "net"...

De plus, dans l'absolu, sans doute faudrait-il étendre l'analyse jusqu'en Mars, au moins pour une partie.

 

Mais l'absence d'un signal systèmatique n'implique pas absence d'effet...

On remarque qu'un El Nino n'exclut pas un hiver froid.

L'absence de systématisme pourraient suggérer des influences multifactorielles, parfois subtiles.

En tous cas, cela pourrait être un angle d'attaque que de procéder à une analyse croisée de

plusieurs ingrédients.

 

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Posté(e)
Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m

Les prévisions saisonnières pour DJF de la NOAA et de ECMWF font apparaître - sans grande surprise - un excédent thermique assez marqué avec peut-être l'hiver le plus doux depuis 4 ans.

 

Après, chacun est libre de croire avec + ou - de recul à ces prévisions.

 

Détails ici: https://www.meteo-paris.com/actualites/y-a-t-il-des-signes-d-un-hiver-froid-en-france

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Posté(e)
Genève (Suisse) 420m - Vacheresse (74) 800m
il y a une heure, RidersOnTheStorm a dit :

Les prévisions saisonnières pour DJF de la NOAA et de ECMWF font apparaître - sans grande surprise - un excédent thermique assez marqué avec peut-être l'hiver le plus doux depuis 4 ans.

 

Après, chacun est libre de croire avec + ou - de recul à ces prévisions.

 

Détails ici: https://www.meteo-paris.com/actualites/y-a-t-il-des-signes-d-un-hiver-froid-en-france

 

Avec un titre qui pourrait laisser songeur, qui se demande aujourd'hui encore si l'on va avoir un hiver froid ou non? En comptant sur la variabilité du climat, mais encore... Froid peut-être, plus froid que la norme peut-être pas.

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

L'enneigement Sibérien d'octobre est dans le bas actuellement. C'est à voir au final, mais ce n'est pas précurseur d'une AO- hivernale en général. Avec toutes les réserves liées à cet indice. ???

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Posté(e)
Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m
il y a 10 minutes, Mammatus56 a dit :

Avec un titre qui pourrait laisser songeur, qui se demande aujourd'hui encore si l'on va avoir un hiver froid ou non

 

Moi !

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8 minutes ago, Sky blue said:

L'enneigement Sibérien d'octobre est dans le bas actuellement. C'est à voir au final, mais ce n'est pas précurseur d'une AO- hivernale en général. Avec toutes les réserves liées à cet indice. ???

image4kkkm.png

 

 

Alors moi cet indice...

 

rien qu'a regarder on a Octobre 2014, 2015 et 2019 régulièrement parmi les plus enneiges en Eurasie. Tous suivis d'hivers cataclysmiques en Europe, notamment 2014/15 et 2019/20 (en 2016, au moins il avait froid 3 semaines en Europe de l'Est/ centrale)

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

C'est surtout la théorie de Cohen, pas bien solide en effet.!!!

D'ailleurs, il avoue lui même que pour l'Europe c'est bof bof.⬇️

"Plus la couverture neigeuse est étendue à travers l’Eurasie en octobre, et cela se limite principalement à la Sibérie, plus il est probable que le PV sera plus faible que la normale pendant les mois d’hiver, ce qui favorisera des températures plus froides généralisées dans l’hémisphère nord (NH), mais en particulier en Asie de l’Est et aux États-Unis à l’est des Rocheuses. Cela inclut également l’Europe du Nord, mais la relation est plus faible à travers l’Europe et, dans mes propres recherches, elle est rarement statistiquement significative."

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Modifié par Sky blue
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il y a 40 minutes, Mammatus56 a dit :

 

Avec un titre qui pourrait laisser songeur, qui se demande aujourd'hui encore si l'on va avoir un hiver froid ou non? En comptant sur la variabilité du climat, mais encore... Froid peut-être, plus froid que la norme peut-être pas.

 

Oui, mais Guillaume Séchet prend la norme 91/20, une norme qui nous court tout simplement après.

A ce tarif, fin de siècle il y aura encore des hivers plus froid que la norme (...2061/2090)

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Il y a 2 heures, th38 a dit :

 

Oui, mais Guillaume Séchet prend la norme 91/20, une norme qui nous court tout simplement après.

A ce tarif, fin de siècle il y aura encore des hivers plus froid que la norme (...2061/2090)

J'ai toujours eu du mal à cerner ses prévisions saisonnières; p. ex. à la mise à jour de ce 26/10, il parle d'un changement de temps à partir du... 14/10. Quand c'est récurrent, ça devient des prévisions... à posteriori.

Doc1.docx

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Le 26/10/2023 à 11:20, Sky blue a dit :

L'enneigement Sibérien d'octobre est dans le bas actuellement. C'est à voir au final, mais ce n'est pas précurseur d'une AO- hivernale en général. Avec toutes les réserves liées à cet indice. ???

 

 

 

Petit aparté, il y a deux indices distincts : le SCE (de Snow Cover Index) qui prend en compte uniquement la surface brute enneigée, et le SAI (Snow Advance Index) qui prend en compte non pas la surface brute mais la rapidité de progression de l'enneigement. Les deux ne sont pas forcément corrélés : sur un mois où on a démarré avec un enneigement exceptionnellement élevé mais qui a stagné pour finir un poil en dessous des moyennes de fin de mois, le SCE va être élevé et le SAI très faible.

 

A l'origine les premières recherches ont porté sur le SCE, car au début des années 2000 certaines études (comme ici) ont mis en avant l'existence d'une corrélation sur les années passées entre cette couverture neigeuse en octobre en Eurasie et le comportement du vortex polaire (via l'indice AO) sur l'hiver qui suivait. Des chercheurs ont commencé à travailler sur cette corrélation et ont cherché à la théoriser notamment via un jeu de refroidissement radiatif sibérien (schématiquement, plus de neige = refroidissement radiatif amplifié = constitution d'un anticyclone de surface sibérien plus massif = activation d'épisodes de réchauffements stratosphériques venant perturber le vortex arctique = indice AO négatif).

 

Le problème c'est que si ça marchait sur le passé, quand on a commencé à vouloir faire des prévisions chaque nouvel automne / hiver, ben les résultats n'ont pas spécialement été à la hauteur.

 

La plupart des chercheurs qui travaillaient sur le sujet ont commencé à douter, mais certains dont Cohen ont continué de creuser la piste et on remarqué que sur les quelques dernières années, on arrivait encore à sauver la corrélation si au lieu de considérer la surface brute d'enneigement on s'attachait davantage à considérer sa vitesse de progression : le SAI a alors remplacé en 2011 le SCE dans les tentatives de prévisions saisonnières hivernales élaborées par l'AER. Alors, pour rester léger : je ne dirais pas que c'est un échec, je dirais que ça n'a pas marché.

 

J'ai l'impression aujourd'hui que mis à part l'AER qui ne veut pas lâcher son "bébé" et quelques chercheurs isolés, peu de spécialistes accordent encore un certain intérêt à ce double indice.

 

 

Ce qui amène une remarque plus générale : des indices, des séries climatiques, des jeux de données, il en existe un nombre quasiment infini. Et dans cette masse de données, la probabilité que certains de ces indices soient parfaitement corrélés sur des périodes courtes (20/30 ans) tend vers 1 (dit autrement : c'est virtuellement impossible qu'il n'y en n'ai pas). Si ça se trouve, le nombre de jours de pluie en mars en Bretagne est parfaitement corrélé entre 1994 et 2016 à l'ensoleillement automnal en Mongolie, et la Tn moyenne des 5 jours les plus froids en septembre sur Hokkaïdo est parfaitement corrélée une année sur deux depuis 1992 à la pluviométrie en novembre dans le Roussillon. Cela ne signifie par pour autant qu'on peut de manière fiable prévoir l'ensoleillement de l'automne prochain à Oulan Bator en regardant combien de jours il a plu en mars à Brest, ou prévoir la pluie à Perpignan en regardant s'il a fait froid certains matins en septembre à Sapporo.

 

Beaucoup de chercheurs font des analyses inversées : ils prennent l'indice sur lequel ils s'efforcent de trouver des précurseurs, et ils moulinent des millions de données à la recherche de la corrélation parfaite. L'oscillation arctique étant l'un des mécanismes les plus importants en prévision saisonnière, c'est forcément celui qui est le plus concerné par ce type de recherches. Alors un coup on trouve que l'AO est parfaitement corrélé à l'enneigement en Asie centrale (et pas au Canada) en octobre (et pas en novembre) sur les 20 dernières années, donc on essaie de faire des prévisions à partir de cet élément. Cela ne marche pas ? C'est pas grave, on vient déjà pour tourner la page de trouver une nouvelle corrélation entre l'extension de la banquise en automne vers Barents / Kara (mais pas ailleurs) et l'oscillation arctique l'hiver suivant. La prochaine fois ce sera peut-être avec un indice côté Amérique ou océanique, histoire que la routourne puisse continuer de tourner.

 

 

Alors peut-être qu'un jour on trouvera effectivement la perle rare qui permettra de mieux comprendre au passage certains grands mécanismes climatiques, mais j'ai du mal à en être convaincu aujourd'hui. Soit c'est le début de la sagesse soit ça y est je deviens peu à peu un vieux boomer aigri (:D), mais sur tous ces indices le passionné enthousiaste que j'étais a glissé sur une posture bien plus pragmatique et attentiste.

 

 

Tiens, la preuve par l'exemple que des corrélations on en trouve presque tous les jours simplement en se baissant : relation entre la vitesse de recul de la banquise au printemps et les précipitations estivales au Tibet, étude publiée la semaine dernière. Pas sûr qu'on arrivera pour autant à bien prévoir la pluviométrie tibétaine les prochains étés...

Modifié par TreizeVents
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Posté(e)
Pays Viganais (NO Gard) et Carladez (N Aveyron limite Cantal)

Un peu de latin pour renforcer les propos de 13V...

En lisant les divers indices présents sur les topics des tendances saisonnières, je m'aperçois qu'on relie souvent de façon très simpliste deux mesures pour établir une prédiction, pardon, une prévision... C'est oublier l'infinie complexité de notre atmosphère.


Exemple : je tiens un resto sur la plage à la belle saison : mon chiffre d'affaire a toutes les chances d'être corrélé à la météo qu'il fait : plus élevé s’il fait beau et chaud que s'il fait frais ou s'il y a un orage. Mais la fin du mois (et la paye qui va avec) a aussi toutes les chances d'influer ce chiffre (info prévisible), tout comme le fait qu'un concurrent proche de moi fasse une soirée spéciale (moins prévisible à l'avance) ou qu'il y ait une finale de coupe du monde dans laquelle la France joue (rare et pas prévisible à l'avance).


Je pense qu'il est possible d'améliorer les tendances saisonnières dès lors qu'on aura groupé un nombre conséquent d'indices. Je suppose que ça s'étudie déjà mais encore faut-il trouver les indices qui pèsent lourd dans la balance et avoir de très bons calculateurs du fait des nombreuses combinaisons possibles.

Modifié par noctiluque
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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.
Il y a 3 heures, TreizeVents a dit :

 

Alors peut-être qu'un jour on trouvera effectivement la perle rare qui permettra de mieux comprendre au passage certains grands mécanismes climatiques, mais j'ai du mal à en être convaincu aujourd'hui. Soit c'est le début de la sagesse soit ça y est je deviens peu à peu un vieux boomer aigri (:D), mais sur tous ces indices le passionné enthousiaste que j'étais a glissé sur une posture bien plus pragmatique et attentiste.

 

Je suis entièrement d'accord avec toi. Encore plus vieux boomer aigri que toi. Trop d'indices tuent les indices. Je me contente du C3S pour faire de la tendance saisonnière chez les X mens. Parfois c'est correct, parfois moins. Mais au moins, ca ne me prend pas la tête. On peut maintenant faire du mois par mois, c'est un plus.👍

Peut être que l'IA fera avancer la prévision et sa fiabilité.???

Modifié par Sky blue
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Posté(e)
Arc-sous-Cicon (25), 850m (790-1140m)

Pas d'évolution majeur sur la réactualisation des tendances saisonnières de MF pour le trimestre NDJ. Doux et humide.

https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Tendances climatiques_3mois_nov2032_jan2024_V2red.pdf

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Par contre je ne pensais que le lien avec un El Niño marqué était communément admis sur la météo de notre zone en tendance doux humide:

 

"Pour le trimestre à venir, le scénario le plus probable favorise le passage de perturbations
atlantiques, plus fréquentes que la normale sur l’ouest de l’Europe. Ce scénario correspond
aux conséquences attendues sur l’Europe lors d’un phénomène El Niño marqué."

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Le 27/10/2023 à 22:23, noctiluque a dit :

Exemple : je tiens un resto sur la plage à la belle saison : mon chiffre d'affaire a toutes les chances d'être corrélé à la météo qu'il fait : plus élevé s’il fait beau et chaud que s'il fait frais ou s'il y a un orage. Mais la fin du mois (et la paye qui va avec) a aussi toutes les chances d'influer ce chiffre (info prévisible), tout comme le fait qu'un concurrent proche de moi fasse une soirée spéciale (moins prévisible à l'avance) ou qu'il y ait une finale de coupe du monde dans laquelle la France joue (rare et pas prévisible à l'avance).

Si ton resto est au bord de la Méditerranée, les prévisions saisonnières ont peut-être moins d'importance car il y a de très fortes probabilités que la "belle saison" porte bien son nom au final (très peu de risques de se tromper ... 😉 )

Si ton resto est sur la côte normande, les prévisions saisonnières ont plus d'importance, même pour l'été. Même si, bon, si on t'annonce un mois d'août "pourri" et que ça se vérifie, le fait de l'avoir su à l'avance ne t'aura pas permis pour autant d'y faire grand-chose ... 😉

 

Modifié par Dionysos
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Le 30/10/2023 à 08:40, sebb a dit :

Par contre je ne pensais que le lien avec un El Niño marqué était communément admis sur la météo de notre zone en tendance doux humide:

 

C'est justement le flou et grand flou vis à vis de l'interaction entre un épisode de fort el Nino et l'hiver dans nos contrées.

 

En règle générale cela se traduit par un renfoncement du jet stream au dessus de l'Atlantique mais existe t'il réellement une règle établie ?

 

D'ordinaire il est de coutume d'annoncer un hiver doux et humide et surtout perturbé en France lors d'une phase ENSO+.

 

Ce fut le pronostic pour l'hiver 2009/2010 et surprise... l'hiver au final a été long et plus froid que la normal mais surtout très neigeux. Et c'est durant cet hiver que nous avons découvert une spécificité d'El Nino : l'el nino modoki.

 

Peut on concrètement aujourd'hui affilier à un épisode el nino un hiver plus doux que la normal en Europe ?

Sans prendre en considération des phénomènes d'oscillation tels que la QBO ou la MJO etc.. ?

 

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Tulle (19) et parfois Gradignan (33)
il y a 30 minutes, VarOrageux83 a dit :

C'est justement le flou et grand flou vis à vis de l'interaction entre un épisode de fort el Nino et l'hiver dans nos contrées.

 

En règle générale cela se traduit par un renfoncement du jet stream au dessus de l'Atlantique mais existe t'il réellement une règle établie ?

 

D'ordinaire il est de coutume d'annoncer un hiver doux et humide et surtout perturbé en France lors d'une phase ENSO+.

 

Ce fut le pronostic pour l'hiver 2009/2010 et surprise... l'hiver au final a été long et plus froid que la normal mais surtout très neigeux. Et c'est durant cet hiver que nous avons découvert une spécificité d'El Nino : l'el nino modoki.

 

Peut on concrètement aujourd'hui affilier à un épisode el nino un hiver plus doux que la normal en Europe ?

Sans prendre en considération des phénomènes d'oscillation tels que la QBO ou la MJO etc.. ?

 

Effectivement je ne pense pas qu'on puisse réellement établir un lien entre El Nino et nos hivers ouest-européens, d'ailleurs cela a été fréquemment montré avec exemples à l'appui par beaucoup d'intervenants.

Je me demande cependant si depuis une dizaine d'années et l'emballement climatique que nous vivons, tous ces critères habituels ne seraient pas bouleversés, voire carrément dépassés ? Nino, Nina, QBO, PDO, enneigement eurasien, etc... tous ces indices et repères qui nous servaient (plus ou moins efficacement d'ailleurs !!) il y a encore 10-15 ans me semblent aujourd'hui bien peu fiables. Peut-être est-ce aussi une question de cycles ? De 1988 à 2004-2005 nous avons aussi connu une période d'hivers plutôt doux (mais humides), certes marquée par une accélération du RC. Mais entre 2005 et 2013 on a plutôt eu une phase où la chance était de notre côté (descentes polaires, blocages nordiques ou continentaux plutôt récurrents en hiver). Chance relative puisque le RC nous a, je pense, empêché d'avoir des hivers réellement mémorables et historiques (2009, 2010 ou février 2012). Maintenant nous pouvons tout à fait revivre ce genre d'hivers, mais au vu de la difficulté des masses d'air froides à se constituer et à nous atteindre, cela donnerait sûrement quelque chose de sympa... mais juste sympa ! (et encore pas pour tout le monde...).

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Il y a 3 heures, greghouse33 a dit :

Effectivement je ne pense pas qu'on puisse réellement établir un lien entre El Nino et nos hivers ouest-européens, d'ailleurs cela a été fréquemment montré avec exemples à l'appui par beaucoup d'intervenants.

Je me demande cependant si depuis une dizaine d'années et l'emballement climatique que nous vivons, tous ces critères habituels ne seraient pas bouleversés, voire carrément dépassés ? Nino, Nina, QBO, PDO, enneigement eurasien, etc... tous ces indices et repères qui nous servaient (plus ou moins efficacement d'ailleurs !!) il y a encore 10-15 ans me semblent aujourd'hui bien peu fiables. Peut-être est-ce aussi une question de cycles ? De 1988 à 2004-2005 nous avons aussi connu une période d'hivers plutôt doux (mais humides), certes marquée par une accélération du RC. Mais entre 2005 et 2013 on a plutôt eu une phase où la chance était de notre côté (descentes polaires, blocages nordiques ou continentaux plutôt récurrents en hiver). Chance relative puisque le RC nous a, je pense, empêché d'avoir des hivers réellement mémorables et historiques (2009, 2010 ou février 2012). Maintenant nous pouvons tout à fait revivre ce genre d'hivers, mais au vu de la difficulté des masses d'air froides à se constituer et à nous atteindre, cela donnerait sûrement quelque chose de sympa... mais juste sympa ! (et encore pas pour tout le monde...).

 

Ce n'est pas faux, remarques pertinentes de ta part.

 

Il était coutume, avant le légendaire février 2012 (ha ! ha ! la loi des nombres, 2012 aka 56 ans après février 1956 de voir des passionnés (et professionnels) se baser sur des oscillations relativements proches, exemple : AO - NAO ; ou bien s'attarder avec beaucoup de ferveurs sur l'étendue neigeux en Eurasie.

 

Pour autant y'avait il réellement un lien avec un possible hiver froid ? Ou doux ? 

Je ne sais pas.

 

Tout à basculer, je trouve, depuis le succès de "je-ne-sais-plus-comment-il-s'appellait" sur ce forum (ah oui, ayant perdu mes identifiants, je suis ici avec un nouveau profil, mon ancien étant Autre83 😄 ), qui avait (par chance ? coïncidence ?) anticiper l'impact à venir sur le flux zonal suite à un magnifique réchauffement stratosphérique (SSW) entrainant, de mémoire, un "displacement event". Et effectivement, alors que l'hiver 2011-2012 était remarquablement doux (et sec), tout à basculé, entrainant du coup une vague de froid très coriace. Malheureusement ce succès retentissant ne s'est pas franchement reproduit et des SSW nous en avons eu plein depuis février 2012 (hum hum j'ai souvenir d'amateurs du Languedoc-Roussillon dont je ne siterai pas les noms qui avaient, il n'y a pas longtemps, annoncer tambours battants, que les prochaines semaines en approche seraient glaciale... suite notamment à un ssw plutôt balaise !!! Au final rien ne s'est produit, il a même fait plutôt doux OUPS ! ).

 

Mais là je m'éloigne du sujet... veuillez m'en excuser. 

 

J'ai longuement étudié les cycles ENSO + et - ces 20 dernières années, notamment lors de mon passage en nouvelle calédonie (j'ai même effectué un stage à l'ORSTOM de Nouméa). 

Pure chance, j'étais à Noumea lors de l'incroyable el nino de  1997/1998.

 

De données factuelles, les impacts d'un el nino modéré à fort me paraissaient homogènes avant le 21ème siècle.

Ainsi nous pouvions retrouver les "mêmes marqueurs" entre le puissant Nino 82/83 et celui de 97/98.

 

Etrangement, depuis que la barre de l'année 2000 à été franchie, j'ai l'impression (c 'est peut-être une impression erronée de ma part mais totalement personnelle... je n'affirme donc rien 😉 ) que les marqueurs ont changés.

Des El Nino sans de gros cyclones en Polynésie, ou grosses sécheresse voir, plus étrange, des pluies pas si importantes dans des pays normalement fortement impactés par ce phénomène climatique et atmosphérique).

Nous avons eu d'ailleurs l'étrange el nino modoki de 2009/2010.

Arrêtez moi si je dis une bêtise mais jusqu'alors nous n'avions pas observé un tel phénomène (des el nino successifs oui, des mini el nino aussi et pas de modoki).

 

Réalité induite par le réchauffement climatique et ayant modifié ces "marqueurs" lors d'un el nino ? Je ne sais pas mais pourquoi pas ?

Il en va de même lors d'une forte phase Nina (ENSO -). 

 

De tête là comme ça, la puissante Nina de 88/89 (siècle dernier) avait été synonyme de très puissants (et nombreux) cyclones dans le pacifique Ouest.

Sur une Nina similaire du siècle actuel, pas les mêmes effets.

 

On connait les mécanismes de ces variations positives ou négatives au niveau de l'oscillation du pacifique mais pas réellement "qu'est ce qui le déclenche ?".

 

Veuillez encore m'excuser pour ce hors sujet puisqu'il s'agit du sujet "tendance de l'hiver 2023/2024" mais j'y arrive 🙂 

 

Sans rentrer dans les détails mais un puissant ENSO+ va chambouler l'ordre des choses, à commencer par l'océan pacifique => impact notable sur le puissant anticylone de l'île de Paques ; affaiblissement des alizés ; perturbation sur des champs de géopotentiels dans l'océan indien etc etc etc. avec en second lieu une modification du trajet, de l'intensité et des variations du courant Jet.

Nous retrouvons d'ailleurs ces prochains jours un des marqueurs souvent identifié lors d'un épisode de fort Nino => un JET STREAM en pleine forme. 

Décembre 1999 => conséquence rétroactive de l'el nino de 1997/1998 ?? 

Jet stream actuellement en forme, conséquence de l'El Ninon qui a débuté ? 

Je ne sais pas...

 

En tout cas c'est paradoxal => sur la distribution des flux (force de coriolis induite par la rotation de la terre), l'atlantique semble loin du pacifique (il faut faire quasiment le tour du globe) mais pour autant, d'un point de vue géographique, l'atlantique est séparé du pacifique uniquement par le continent américain.

 

A l'orstom, pour simplifier les choses, un des scientifiques disait ceci : pour se representer les effets d'un ENSO+ ou - il faut imaginer une baignoire avec un gros ventilateur, soit à droite de la baignoire, soit à gauche, et le mettre pleine puissance pour comprendre le sens de l'écoulement des eaux surfaces... mais il suffit qu'un enfant vienne jouer, bouger le ventilateur, dévier le flux, ou la grosse tante Janine venir se détendre dans l'eau chaude du bain en y créant de forts remous, et le sens de l'écoulement sera perturbé. Ici les enfants ou la grosse tante Janine se nomment QBO / MJO / PDO et biend'autres encore.

 

On en parle de la dipolarisation polaire ? 🙂

 

Il me semble très difficile en l'état actuel de nos connaissances de pouvoir anticiper sur l'hiver à venir (plus froid ? normal ? plus chaud ?).

Le réchauffement climatique est un perturbateur notable, notamment sur l'étendue glaciaire au travers des régions froides, sur la variation de courants océaniques et atmosphériques.

Les complotistes diront que je dis n'importe quoi... soit ! Je l'accepte.

 

 

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Dernier bilan du met office:

 

image.thumb.png.b1cacfb59580db378e9324abd9887ac6.png

 

Resume: 

 

El niño fort augmente les chances d'un zonal d'automne + debut d'hiver, temps humide, puis d'un temps plus froid et continental en 2e partie d'hiver

QBO phase Est, qui augmente le risque de vents d'ouest au RU

Phase positive du di-pole de l'Ocean Indien qui augmente les chances de vents d'ouest en hiver.

 

En gros le met office voit des anomalies de pressions negatives au large du sud ouest du RU, et positives en allant vers la mer du Nord: carrefour d'influences donc. Probabilites de conditions froides similaires a la normale, c'est a dire plus élevées que les hivers precedents.

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