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Higurashi

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Tout ce qui a été posté par Higurashi

  1. Je comprends le raisonnement, mais les proxys de circulation océanique ne sont pas comparables aux archives naturelles de GES (information quasi directe via les glaces) et de température (thermomètre isotopique). De plus, pour le lien GES / climat, les bases théoriques étaient déjà là (cf. Syukuro Manabe qui a récemment reçu le prix Nobel, le rapport Charney sorti en 1979, ...). La circulation océanique, c'est plus délicat.
  2. Une étude qui illustre toute l'importance de considérer les années 40 dans les analyses climatologiques. The 2021 heatwave was less rare in Western Canada than previously thought
  3. Les observations modernes sont aussi compatibles avec les modèles qui montrent à l'inverse une tendance au renforcement de l'AMOC depuis le 19e jusqu'aux années 1980. Or, il n'y a pas à l'heure actuelle de mécanismes clairs qui permettraient de justifier les choses. Certaines études pointent la faiblesse des proxys, d'autres celle des modèles... Cet écart entre modèles et proxys montre bien que la question est loin d'être simple.
  4. Cet article est quand même très excessif. Ils ensemencent régulièrement pour augmenter les pluies (en théorie), ce n'est pas nouveau. Ici, la convection était suffisamment intense (euphémisme!) pour que l'effet d'ensemencement soit saturé (il n'y a pas de déficit en noyaux de glaciation).
  5. Pour l'évolution de l'AMOC depuis 1980, un contact m'a signalé cette récente review : https://www.nature.com/articles/s43017-022-00263-2 Cela confirme bien qu'en termes d'observations directes, on est encore dans le bruit de la variabilité. Although a long-term weakening of AMOC has previously been suggested, there is no evidence for such changes in the subpolar or subtropical AMOC from 1980 to the present day, in agreement with modelling results. However, a gradual long-term weakening could be obscured by the large interannual and decadal variability. Hence, these changes are not inconsistent with a weakening over a much longer period, such as that expected from anthropogenic warming. https://archimer.ifremer.fr/doc/00753/86518/95863.pdf
  6. Là vous parlez du vortex polaire troposphérique (à distinguer du vortex polaire stratosphérique). Oui, globalement on observe un pic d'échanges méridiens en avril / mai correspondant au passage du régime d'hiver au régime d'été. Mais c'est toute la circulation qui se réorganise à l'échelle de l'hémisphère, pas l'effet d'un flux régional en particulier. Pour la dernière question, oui bien sûr, les SSW peuvent avoir une influence considérable sur le vortex troposphérique. Il y a de nombreux exemples bien documentés maintenant.
  7. Selon le MCCIP, qui est le rapport d'experts le plus récent que je connaisse, il n'y a pas de tendance claire depuis que l'on dispose d'observations directes (~1980). Par rapport aux derniers siècles, l'état récent de l'AMOC est probablement sans précédent, mais l'attribution et les mécanismes restent incertains. Cela dit, les modèles projettent bien un ralentissement, mais les séries d'observations in situ sont encore un peu courtes pour voir ce signal émerger de la variabilité. Il me semble que l'impact le plus clair sur l'Europe est une circulation d'hiver plus zonale (avec une extension du jet vers l'Est du bassin nord-atlantique).
  8. Bonjour, L'apparition et la disparition du vortex polaire sont rythmées par le forçage saisonnier. Avec la nuit polaire, la stratosphère des hautes latitudes se refroidit ce qui induit la formation d'une dépression de grande échelle (l'air froid se contracte, les pressions chutent en altitude). L'été c'est l'inverse avec un chauffage maximal aux hautes latitudes et une circulation plutôt anticyclonique (l'air chaud gonfle, les pressions augmentent en altitude). En troposphère, le forçage saisonnier n'est pas suffisant pour gommer complètement les basses pressions polaires car il y a beaucoup plus d'inertie qu'en stratosphère (en raison de l'océan notamment).
  9. Oui, et il y a aussi des débats toujours en cours pour savoir à quel point les indicateurs indirects, permettant de remonter sur plusieurs siècles, sont représentatifs du système AMOC. Il existe donc toujours un certain flou sur la mobilité naturelle de l'AMOC au-delà de quelques décennies. Je pense qui si on avait un réseau de type RAPID depuis quelques siècles, on verrait des choses inattendues !
  10. Je comprends, mais la recherche demande également du temps. Avant de connaître la valeur ajoutée des nouvelles études, il faut parfois attendre de nombreuses années. Un recul est donc nécessaire avant d'avoir une vision éclairée des choses. Les rapports du GIEC ont cet avantage.
  11. Pour appuyer ce qui a été dit plus haut, l'OMM note : Extensively practiced glaciogenic seeding technologies have been used operationally in many parts of the world to reduce hail damage. Scientific evidence to date is inconclusive and evaluation of the results has proved difficult and the effectiveness remains controversial. Anti-hail activities using cannons to produce loud noises (acoustic waves) have neither scientific basis nor credible physical hypotheses. WMO DOCUMENTS ON WEATHER MODIFICATION.pdf
  12. Pour le réchauffement passé, l'étude indique un rôle primordial de la variabilité (en termes d'écart modèles / observations). C'est une conclusion assez générale qui vaut pour les RCMs, comme pour les GCMs. Pour les aérosols, c'est plus spécifique aux RCMs CORDEX, et surtout valide pour l'Europe centrale et de l'Est (voir figure 4).
  13. Une nouvelle étude sur le réchauffement d'été en Europe. https://www.nature.com/articles/s43247-024-01332-8 Il est de plus en plus probable que la variabilité naturelle ait joué un rôle important dans le réchauffement des vingt dernières années au moins. On peut raisonnablement imaginer une phase de stabilisation en cas de retour d'une variabilité moins favorable.
  14. À titre indicatif pourquoi pas, mais il me semble que c'est une approche risquée car des facteurs autres (économiques, politiques, ...) sont également en jeu.
  15. Le réchauffement a progressé, mais il n'y a pas de signal qui indique qu'on est sorti de la gamme de variabilité autorisant un été type 2014 à se reproduire. Ne pas hésiter à consulter les données modèles (avec la gamme de variabilité) par exemple sur https://atlas.climate.copernicus.eu/atlas ou https://climexp.knmi.nl/
  16. Sous quel(s) aspect(s) ?
  17. Il y a un modèle d'ondes de Rossby stationnaires quand la vitesse de phase des ondes est nulle, mais un blocage (au sens usuel) implique une condition supplémentaire qui est le déferlement. On a alors isolement d'une bulle chaude anticyclonique au nord d'une bulle froide cyclonique (symétrique dans un bloc REX comme illustré ci-dessous, asymétrique dans les autres). En faisant ça, on gomme le gradient latitudinal moyen qui permet aux systèmes météorologiques de se propager vers l'est.
  18. Il semble assez clair qu'il existe une tendance à la hausse des minimums atlantiques d'été, avec une contribution significative à l'intensification des chaleurs en Europe de l'Ouest. On peut expliquer chaque cas d'un point de vue météorologique, mais l'origine de cette tendance reste un sujet de recherche. Il peut s'agir de variabilité naturelle multi-décennale, d'un effet dû au changement climatique, d'une combinaison des deux... https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL104435 https://www.nature.com/articles/s43247-023-01096-7 https://www.nature.com/articles/s41467-023-42143-3 Pour la géographie, l'Est de l'Atlantique (comme l'Est du Pacifique) se situe en sortie diffluente de jet. Les ondes de Rossby tendent à déferler de façon préférentielle dans ces régions ce qui explique la fréquence élevée des blocages, cut-offs, etc.
  19. On peut d'ailleurs noter une tendance opposée dans le Midwest américain avec une composante de circulation qui amortit fortement l'augmentation des extrêmes chauds. https://www.nature.com/articles/s43247-023-01096-7
  20. À l'échelle climatique, les modèles sont bons sur l'évolution des SST mais ne parviennent pas à reproduire la tendance au renforcement du talweg atlantique, donc le lien n'est pas évident. Mais s'il y a une forte sensibilité à l'emplacement et à la structure des gradients...
  21. Inquiétante je ne sais pas, puisque l'origine de cette anomalie n'est pas claire S'il s'agit de variabilité interne, c'est une contribution réversible.
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