Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

lame2

Membres
  • Compteur de contenus

    1 825
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    4

Tout ce qui a été posté par lame2

  1. A noter ce matin que GEM est très décalé des autres déterministes: - d'abord il ne modélise pas l'anomalie qui évoluerait en coup de vent ou tempête sur les autres modèles. - ensuite il envisage une orientation très temporaire et modérée du flux au NO en 2ème partie de semaine alors que les autres modèles envisagent globalement une orientation plus nordique du flux et plus continue que le modèle Canadien. Il y a d'ailleurs peut-être un lien de cause à effet entre cette tempête éventuelle qui peut potentiellement favoriser un déferlement plus rapide du vortex Nord-Atlantique en favorisant sa mobilité et en permettant une distorsion du jet à l'arrière. Il faudra aussi regarder la sortie du continent nord-américain comme le soulignait Oliv hier soir car l'ampleur de la dorsale qui se déploiera (ou non) derrière le déferlement reste très dépendante du comportement du talweg américain. En tous cas, même si cette semaine ne s'annonce pas forcément pleinement hivernale, il est quand même probable que la neige fasse temporairement son apparition à plusieurs reprises à l'arrière des fronts et aux heures les plus froides. La toute fin de semaine reste très incertaine avec malgré tout une tendance majoritaire à la modélisation (temporaire?) d'un flux plus nordique .
  2. Jean Breton, je me rappelle de lui effectivement. Ses méthodes n'étaient pas toujours très scientifiques mais c'était un passionné et un amateur des phénomènes hivernaux! Je me souviens encore avoir écouté un de ses bulletins en plein milieu de la vague de froid de 1985. Il nous disait, sur les ondes de RTL, qu'il ne voyait pas le bout de la vague de froid et qu'elle s'étendait jusqu'au milieu de l'Atlantique. Dans mon esprit enfantin, c'était magique, nous avions -10°C, 10 cm de neige, des rivières glacées et une mur de froid qui s'élevait sur l''Océan pour contrer le retour de la douceur! Que c'était bon d'être dans l'inconnue et d'avoir l'impression que le blocage durait pour l'éternité.
  3. Comme cela a été dit à plusieurs reprises, nous assistons sur nos modèles à la modélisation du décrochage d'un morceau du vortex polaire à partir du continent Nord-Américain en direction de l'Atlantique pour la semaine prochaine. Ce décrochage devrait déferler en flux ONO en direction de l'Europe occidentale, la trajectoire de celui-ci se tendant en peu plus NO au fur et à mesure de l'échéance. Tout cela devrait nous valoir un temps très agité la semaine prochaine (humidité, fraicheur et vent), les températures devraient graduellement descendre en cours de semaine ce qui permettrait à la neige de devenir de plus en plus présente en plaine en fin de semaine sur les régions habituellement exposées (Centre-Est et NNE voire une partie de la Normandie). En toute fin d'échéance et début de la suivante, il y a une grande divergence sur les modèles, ceux-ci hésitant entre la modélisation d'un blocage ou d'une dorsale solide accentuant le refroidissement à toute altitude (scénario minoritaire) et l'affaissement de la dorsale au-dessus de nos têtes, nous soumettant finalement plus ou moins lentement la semaine suivante à un flux océanique doux voire très doux. (mais tout ça reste très loin donc incertain).
  4. UKMO est quand même impressionnant ce matin. On sent la bascule continentale toute proche sur ce run. Dans l'ensemble, on remarque que le blocage prend peu à peu de plus en plus de place sur les modèles. La situation n'est peut-être pas aussi calée que cela pour notre petit bout de France. D'ailleurs le 6z GFS en cours de sortie, envisage une 2nde pulsion un peu plus puissante que sur sa précédente sortie: de petits décalages qui pourraient à un moment ou un autre permettre la bascule?
  5. Oui c'est vrai, c'est d'ailleurs ce que j'ai toujours cru de mon côté. Ça se résume un peu comme ça : Peu importe la situation initiale, si la configuration synoptique est "favorable". l'air froid d'altitude peut arriver jusqu'à nous rapidement. Combien de fois ai-je défendu cet argument sur ce forum... Par contre, là où je nuancerai par rapport à mes convictions passées, c'est sur la notion de configuration synoptique favorable. Il faut aujourd'hui un alignement incroyable des planètes pour aboutir à une situation favorable (pour les configurations les plus hivernales types blocage Islandais ou en AS) sur notre bout de France. Ce qui me semblait moins être le cas par le passé. En gros, il faut plusieurs pulsions continues et très puissantes (2 ou 3 minimum) en provenance du proche Atlantique vers la Nouvelle Zemble et retombant en Sibérie. Dans ce cas, je suis sûr qu'on arrive à obtenir au-dessus de nos têtes des décrochages froids importants. Sur le CEP de ce soir, on n'y est pas encore tout à fait: d'ailleurs, les -5°C à 850 hpa ne dépassent pas l'Est de l'Allemagne. Pour autant on a 2 puissantes pulsions, dont la 1ère qui atteint la Nouvelle Zemble puis retombe en Sibérie et la 2nde atteint le Spitzberg (trop court et pourtant ça crève les plafonds!); le jet Atlantique n'est pas suffisamment longtemps détourné vers les hautes latitudes et la talweg Atlantique venant de l'ouest n'est pas freiné et finit par couper l'élan du talweg continental vers la France. Il reste en tous cas plus simple, d'un point de vue synoptique d'obtenir de l'air froid d'altitude au-dessus de la France lorsque les ondulations sont plus à l'ouest (vers le Groenland), le point de chute "naturel" des décrochages est alors l'Europe occidentale.
  6. Comme tu l'as dit toi même, il ne faut sans doute pas regarder vers l'Est. Malgré de belles pulsions subtropicales sur le proche Atlantique, il n'y a pas de "bascule continentale " qui s'opère sur les modèles. On voit bien que pour nous, le plus rapide pour obtenir des descentes polaires est qu'elles soient décrochées par l'ouest Atlantique, mais elles sont souvent d'origine très maritimes et donc favorables au NE et aux massifs montagneux (c'est sans doute ce type de configuration qui nous attend pour la fin de semaine.) Sinon, incroyable quand même que UKMO à 144h qui envisage la mise en place d'un flux de NE entre le Nord de la Laponie et la France ne génère que du -2°C à 850 hpa. A l'opposé, les modèles envisagent un flux temporaire venant du sud du Maghreb à partir de 48 h qui nous envoie du 6-8 °C à 850 hpa (ok ça foehn mais ça monte même à 10-12°C à 850 hpa sur l'Allemagne!).
  7. C'est dingue qu'avec de telles projections, on n'arrive pas à quelque chose de plus consistant pour l'Europe occidentale: Les poussées Atlantiques rejoignent les poussées pacifiques et "scindent" le VP mais il n'y a rien à advecter vers nous. Alors, ok, les pulsions sont sans doute trop proches de la France pour nous envoyer rapidement des décrochages, mais ce grand vide sur l'Europe occidentale interpelle: On continue à perdre nos repères.
  8. Finalement je m'attendais presqu'à pire ce matin vu la tournure des modèles hier soir. Effectivement GEM/UKMO suivent GFS. Mais GEFS fait un pas significatif du côté d'un blocage potentiellement capable de drainer l'air froid continental sur la France. 7 scénarios vont clairement dans ce sens: p2-p4-p8-p13-p16-p20 (ce qui n'était pas du tout le cas jusque là) Et le CEP reste globalement sur son scénario d'hier soir. Au carrefour des influences on disait... configuration difficile à cerner (on se rassure comme on peut.
  9. Ce pseudo blocage a quelque chose de.... comment dire..... pathétique.....
  10. On devrait créer un topic de l'inquiétude pour hivernophile fébrile en manque de sensations hivernales. Quand on voit les belles synoptiques proposées par CEP/GEM avec ce genre de potentiel à la clef: Mais quand on connaît la fragilité de ce genre de projections, on a de quoi s'inquiéter. Et on commence à gamberger D'ailleurs, même avec un isolement massif en mer de Norvège (CEP/GEM), le décrochage continental froid n'est même pas sûr de déborder largement jusqu'à nous. Le talweg continental est souvent envisagé rompre en goutte froide en coupant par conséquent l'alimentation froide. En plus ces projections me font un peu penser à celles de l'hiver dernier avec un petit blocage modélisé un temps en mer de Norvège puis vu de plus en plus bas en latitude générant un décrochage froid très temporaire et peu massif... Il y a aussi GFS...... qui ne voit rien ou presque à échéance raisonnable suivi par son ensemble qui nous dit "circulez, y a rien à voir"! Allez, retrouvons un peu d'objectivité,, même l'américain envisage en fait une circulation de plus en plus méridienne avec cette bulle chaude qui n'en finit pas de monter et qui finit par annihiler la circulation Atlantique! Et croisons les doigts, réjouissons nous déjà d'avoir un potentiel hivernal à porter de modèles en sachant que rien, mais alors vraiment rien n'est acquis d'un point de vue hivernal, ça permet d'éviter les déceptions.
  11. En tous cas pour la toute fin de semaine, GFS semble plus pertinent que CEP/GEM en modélisant systématiquement depuis plusieurs runs une rupture du talweg en cut-off plus prématurée que l'Européen et le Canadien. Les différents déterministes le rejoignent de ce point de vue. Les masses d'air froid continentales ne devraient donc pas nous concerner directement le we prochain. Pour le reste, on sait que les isolements de HG, dès lors qu'ils sont modélisés se positionner quelque part au nord des îles britanniques, donnent beaucoup de fil à retordre aux modèles. Ils ont beaucoup de difficultés à appréhender le comportement du jet Atlantique qui, par son orientation fait varier la position et le maintien ou non de la fameuse bulle chaude dans le couloir potentiellement "magique" (en gros: Islande, mer de Norvège, Scandinavie) pour nous d'un point de vue hivernal. Pour le moment, la situation semble encore très ouverte avec d'un côté CEP/GEM qui modélisent un pseudo blocage en mer de Norvège nous soumettant au moins temporairement à un flux continental.. Et, de l'autre côté un GFS majoritairement suivi par son ensemble qui envisage une isolement retombant rapidement sur l'Europe centrale trop peu solide pour nous soumettre à l'air froid continental d'altitude. UKMO, trop court en échéance semble plus proche de CEP/GEM que de GFS tout en projetant à priori une situation un peu intermédiaire. Il sera en tous cas intéressant de regarder le diagramme ENSCEP pour jauger de la solidité du déterministe.
  12. On a de plus en plus le sentiment qu'un blocage est en gestation entre Islande/Mer de Norvège/Scandinavie à partir du milieu de la semaine prochaine. D'ailleurs, plus globalement, on remarque que le vortex polaire aurait tendance à être attaqué de toute part en milieu de semaine: - à partir de l'Atlantique, - à nouveau sur l'est Pacifique, - vers les balkans, - sans compter les isolements préalables de "bulles chaudes" sur la Russie et la Mer de Norvège. Il en résulterait un éclatement du vortex polaire. Comme à chaque fois, la situation reste aléatoire pour nous qui sommes situés au carrefour des influences. En tous cas la prévisibilité se réduit pour la fin de semaine et le potentiel hivernal est à surveiller.
  13. Plusieurs éléments assez constants sur nos modèles militent pour la mise en place d'un séquence hivernale en 2 ème partie d'échéance: - le flux d'ouest rectiligne traversant l'Atlantique aurait pour effet de propager vers l'est jusqu'en Scandinavie au Nord et jusqu'au confins de l'est méditerranéen au sud, les anomalies basses qui le composent. - les HG continentales russes agiraient sur cette mécanique en tendant à bloquer une partie de ce vortex sur l'Europe du Nord et à canaliser l'autre partie très au sud-est de l'Europe. -Cet étalement des anomalies basses originaires d'Amérique du nord et leur course vers l'Est, laisserait la place à quelques soulèvements de tourbillon anticyclonique vers la mer de Norvège rendant ce vortex moins compact. - Enfin, dans ce contexte distendu du vortex Nord-Atlantique, une ondulation se mettrait en place sur l'Atlantique nous soumettant en fin de semaine à un flux à composante nordique. Ces différents éléments semblent assez clairs et sont très souvent repris par les déterministes et l'ensembliste américain depuis peu. L'étalement du vp, sa propension à gagner par le sud-est de l'Europe (à confirmer), les HG russes, sont des éléments favorables à la mise en place d'un potentiel blocage en cas de forte ondulation Atlantique. Pour autant nous n'en sommes pas là, il reste pas mal d'inconnues, dont notamment l'ampleur de l'ondulation Atlantique, qui dans ce contexte, aurait un caractère déterminant. Reste aussi, que le décrochage Arctique modélisé est encore une fois envisagé étroit et peu intense (au moins initialement), ce qui, un peu comme à chaque fois, rendrait la situation aléatoire notamment en terme de durée pour notre bout de continent, comme un peu à chaque fois.
  14. Dans le contexte de cette circulation zonale d'ONO, on surveillera bien entendu la position de la zone barocline qui, selon les modèles, descendrait régulièrement sur la France avec, un risque tempétueux à surveiller sur la semaine du topic. On gardera aussi un œil sur l'ampleur des déferlements dépressionnaires envisagés d'Ouest en Est à partir du continent nord-Américain vers le continent Européen. Dans ce contexte de "transfert par tranche" du vortex nord-Américain vers l'Europe, il est possible qu'à un moment donné, un déferlement plus marqué génère une distorsion du jet d'ouest sur l'Atlantique avec à la clef une reprise d'une tendance plus ondulatoire de la circulation. C'est ce que tend à proposer le CEP à TLT ainsi que plusieurs scénarios GEFS. Tandis que GFS déterministe dans ses dernières projections entretient à merveille la mécanique zonal à TLT avec une réalimentation systématique du moteur à dépressions entre Baffin/Groenland/Islande.
  15. Le CEP était jusqu'alors plus "timoré" que GFS dans sa modélisation de l'évolution de la dorsale Est Pacifique à LT. On remarque maintenant qu'au fur et à mesure des actualisations, il amplifie lui aussi maintenant cette dorsale et la modélise lui également se propager très haut en latitude au delà de Béring. Une telle dorsale aussi durable et s'amplifiant doit quasiment inévitablement avoir son pendant quelque part sur le cadran Atlantique en aval du vortex décroché. On voit qu'en début d'échéance, ce pendant Atlantique se retrouvera sur l'Europe occidentale. On remarque aussi que les modèles déterministes et ensemblistes commencent à envisager un mouvement rétrograde de la dorsale Atlantique vers l'ouest. A mon avis, l'amplification de la dorsale Pacifique sur le LT n'y est pas pour rien: elle oblige au fur et à mesure de son extension les talwegs Atlantiques issus du VP Nord Américain à plonger davantage vers le sud à l'approche de l'océan et à "piocher" du tourbillon subtropical plus à l'ouest, on le remarque ici à 168h sur le CEP: Evidemment c'est une vue assez schématique, voire simpliste de la situation. Et de nombreux autres paramètres sont à prendre en compte. En tous cas, les scénarios GEFS et ENSCEP réagissent à la réalimentation de la dorsale Atlantique vers le 21 Décembre en devenant maintenant très dispersés. Les scénarios isolés il y a 2 jours, qui envisageaient un repositionnement plus à l'ouest de la dorsale Atlantique, sont maintenant plus présents sur les panels. L'anomalie de pression sur le centre Atlantique met bien en évidence ce repositionnement majoritaire. Quant à la capacité à cette dorsale potentielle à s'élever en latitude, c'est une autre histoire et les modèles pataugent sur ce point au vu de l'échéance lointaine.
  16. A l'échelle hémisphérique à j+10, on continue à voir modélisé un blocage à l'ouest du continent Américain. Il est probable car visible très clairement sur les cartes médianes (lissées) de GEFS et CEP à 240 h: On le voit aussi bien sûr sur les cartes d'anomalies de pression NAEFS: I Il résulterait de cette situation un déséquilibre de positionnement du vortex polaire troposphérique qui se positionnerait majoritairement sur le continent Nord-Américain et qui s'étendrait largement sur l'Atlantique, du Labrador vers le Groenland et débordant jusque sur la Scandinavie. Tous ces centres d'action étant en mouvement, au fur et à mesure des différentes pulsions venant du Pacifique, le puissant vortex Nord-Américain débordant largement sur l'Atlantique, dans son mouvement de tourniquet, propulserait à son tour du tourbillon subtropical vers l'Europe occidentale sous la forme d'une dorsale offrant une sorte de pendant Atlantique (moins prononcé à priori) à son homologue Pacifique. Dans ce contexte général bien établi, Il est à noter depuis plusieurs runs que dans les échéances supérieure à 240 heures, l'ensembliste Américain envisage un renforcement des pulsions Pacifiques vers les hautes latitudes, c'est à nouveau très net sur le scénario médian GEFS et sur NAEFS à 300 h: Dans ce contexte, le pendant Atlantique pourrait être amené à se renforcer également. Il pourrait également avoir un mouvement rétrograde vers l'ouest comme le suggère GFS déterministe à long terme; Il paraît en effet envisageable que dans l'hypothèse (à confirmer) d'une amplification de l'ondulation Pacifique, le tourniquet vortical Nord-Américain pousse des anomalies basses davantage vers le sud sur l'océan que vers l'est à terme: ce phénomène favoriserait alors le mouvement rétrograde de l'ondulation Atlantique. Plusieurs scénarios GEFS tendent vers cette hypothèse à TLT. C'est à mon avis à surveiller dans ce schéma général (ondulation Est Pacifique/Vortex Nord Américain-Atlantique/ Ondulation Est Atlantique) qui paraît solide.
  17. Moi aussi je préfère la 2ème carte. Je vais a Caen demain à partir de la Sarthe. Si tout va bien, il neige côté conducteur et il pleut côté passager.
  18. Tu pourrais évoquer UKMO également proche du CEP à 144 h. On remarque que ça pousserait sur l'Atlantique en fin d'échéance avec un jet qui tendrait à s'orienter à l'ouest entre Groenland et Islande sur ces 2 modèles. GEFS suit majoritairement le scénario UKMO/CEP, on sent que la bascule entre les scénarios océaniques ou continentaux se joue à peu de chose et que parfois on se retrouve en bout de course des 2 influences comme sur l'Européen. Mais en synthèse, avantage au flux océanique je trouve ce matin.
  19. En tous cas, sur le cadran Atlantique, la mécanique parfaite peut être illustrée par cette carte ci-dessous: Les talwegs 1, 2 et 3 potentiellement soulevés par de puissantes pulsions doivent retomber vers la France en plongeant "de préférence" vers la méditerranée. Dans ce cas, le talweg ou cut-off généré sur le continent Européen est plus stable. D'ailleurs plus les anomalies plongent bas en latitude, plus le talweg ou cut-off reste potentiellement stationnaire car il génère lui-aussi une circulation méridienne en aval sur l'Europe centrale ou orientale empêchant son évacuation vers l'Est. Mais on en n'est pas là, je poste cette carte uniquement pou illustrer car la retombée du talweg 1 n'est elle-même pas encore calée.
  20. Le modèles envisagent depuis pas mal de temps la mise en place d'une forte ondulation à partir de l'ouest Atlantique vers le milieu de la semaine. Cette ondulation est en lien avec l'avancée vers l'océan de la partie la plus profonde du talweg Américain à l'origine de la VDF qui est en train de s’installer là-bas sur l'Est du continent. Cette ondulation se propagerait jusqu'au qu'au cœur du Groenland sur la modélisation majoritaire. Ce qui est assez remarquable par la suite, c'est de voir cette ondulation s'étendre lentement vers l'est tout en continuant à être portée par une branche du jet orientée nord-sud sur le centre Atlantique. Cette modélisation est reprise par GFS ce soir et assez systématiquement depuis plusieurs run. Le CEP y fait échos dans son 12z avec néanmoins une branche du jet un peu moins puissante à l'ouest immédiat de l'Islande à la même échéance que GFS et GEM va également dans le sens de l'américain. L'autre conséquence se situerait en aval et notamment sur la France, où le talweg ou cut-off continental serait maintenu sur la France porté par un flux de NE ramené par l'extension de HP en direction de la mer de Norvège. Il est d'ailleurs à noter également que la circulation, à l'arrière resterait méridienne sur l'Atlantique où le vortex américain enverrait d'autres salves sur l’Atlantique ensuite, soulevant à nouveau des HP vers les hautes latitudes. De ce point de vue, il est intéressant de noter que FIM qui est moins prompt que GFS/CEP/GEM à envisager une extension de la 1ère ondulation vers la Mer de Norvège, l'envisage finalement pour la suivante avec mise en place d'un AS à TLT. Toutes ces modélisations sont à prendre au sérieux car elles commencent à se répéter au fil des actualisations et comme il a été dit plus haut, à cette époque de l'année si le flux prend une orientation continentale, même s'il ne vient pas de très loin, il refroidit très vite et très sensiblement les basses couches. Pour autant en rapprochant ces scénarios des ensembles, on note qu'il faut nuancer le propos car on remarque une autre famille de scénarios qui tend à envisager une ondulation initiale moins puissante qui ne se déploie pas vers le nord à l'est de l'Islande et qui circule zonalement jusqu'à nous: le flux finit par s'orienter à l'ouest SO près de nous et le talweg américain se déploie ensuite sur l'Océan entre Baffin/Groenland et Islande réinstallant une circulation zonale sur l'Atlantique (P11 GEFS par ex.) C'est tout l'enjeu de cette "tentative" de redistribution de la circulation méridienne Atlantique un peu plus à l'est qui, si elle n'accroche pas suffisamment à un moment ou un autres les hautes latitudes, embarque finalement les troupes américaines sur l'Océan. La carte des t2m de Paris à longue échéance montre aussi ce combat possible entre circulation continentale ou Atlantique à LT. On voit que le scénario "continental" progresse peu à peu au fil des runs mais le chemin reste long et le passage d'un type de scénario à l'autre est ténu.
  21. Sur le GFS et Arpège, ce n'est pas le même: c'est le précédent qui arriverait la veille par les côtes de la Manche et qui tournicoterait sur lui même sur la France. Le minium modélisé par GEM/CEP est également présent sur GFS et Arpège à 96 h par exemple sur l'Atlantique mais il se comblerait en plongeant vers la péninsule ibérique contrairement à ce que modélisent GEM/CEP où il se creuse et explose sur la France.
  22. La petite bèbète est effectivement à suivre de près. Par contre elle n'existe pas sur GFS du fait d'un mauvais phasage entre l'anomalie de surface et l'anomalie d'altitude dans un contexte pourtant favorable avec une zone barocline marquée sur l'Atlantique et un jet d'ONO puissant. Le mauvais phasage est peut-être lié à un jet Atlantique modélisé plongeant trop vers la péninsule Ibérique sur l'Américain qui donnerait une courbure trop verticale à l'anomalie de basse tropopause pour qu'elle interagisse? Sur le CEP, la courbure du jet se fait en direction de la France et l'anomalie d'altitude suit la courbe du jet, elle a alors une position beaucoup plus favorable pour se phaser avec l'anomalie de surface et pour que la dépression explose en sortie gauche du jet. Dans cette circulation ONO, on remarque que GFS a souvent tendance à envisager initialement une trajectoire plus méridionale à la circulation Atlantique puis à rectifier peu à peu le tire par la suite (cf la précédent anomalie: celle de dimanche). La projection du CEP est donc à prendre au sérieux même si l'échéance est lointaine et que la modélisation ne fait que commencer à projeter le phénomène et qu'il demande donc à être confirmé.
  23. En faisant un rapide tour d'horizon des modèles on remarque que sur GEM/UKMO/NAVGEM l'anomalie aborderait la France par le Nord des côtes de la Manche et balaierait l'air froid positionné en aval réduisant les risques d'épisode neigeux en plaine au quart NE de façon temporaire. GFS continue à envisager une trajectoire plus méridionale avec un risque de neige de la Normandie jusqu'au NE mais il semble de plus en plus isolé même si FIM 12z d'hier soir est proche avec un risque de neige un peu plus étendu.
  24. Dans un contexte initial (dimanche matin) refroidi dans toutes les couches de l'atmosphère sur une bonne partie de la France suite au décrochage Arctique de jeudi/vendredi, c'est la trajectoire de cette anomalie sur l'Atlantique (ci-dessous entourée en rouge) qui donne des difficultés à nos modèles depuis quelques runs, on l'a tous compris. En fonction de sa trajectoire, pas encore bien appréhendée, une partie de la France pourrait être soumise à un épisode de neige conséquent ou à une bonne dose de flotte voire aux 2 phénomènes qui se succéderaient. C'est encore assez loin, mais notons quand même que l'hésitation est grande quant à la capacité de cette anomalie à advecter de l'air doux Atlantique dans sa trajectoire: entre le 10 et le 11 on a près de 10 à 15 °C d'écart entre les scénarios les plus doux et les scénarios les plus froid sur Paris par exemple. En tous cas, on remarque que GFS déterministe, ce soir encore nous propose un des scénarios les plus favorables à une tempête de neige étendue. Sur la carte ci-dessous, j'ai représenté la trajectoire envisagée par GFS 0Z concernant cette fameuse anomalie dans sa sortie matinale. Elle atterrissait à l’extrême ouest de l'Espagne= elle soulevait donc moins d'air doux vers nous et était donc plus favorable à un épisode de neige étendu. On note que sur le GFS 12z, le déterministe Américain a revu un peu sa copie et envisage une trajectoire moins méridionale et fait atterrir l'anomalie sur la Bretagne (soulèvement d'air doux plus important dans notre direction: épisode neigeux étendu certes, mais moins que sur le 0z). En ce sens GFS tend à se rapprocher des autres modèles et du CEP notamment qui lui, envisage une trajectoire encore plus nord (exit alors l'épisode neigeux sur une grande partie du pays (seul le 1/4 NE semble concerné): il semble lui un peu excessif dans sa trajectoire Nord et sa capacité à soulever de l'air doux. La vérité se situe peut-être entre GFS et le CEP? Rassurons-nous également en regardant l'écart-type z 500: on constate que l'ensembliste américain n'est pas calé sur cette trajectoire:
×
×
  • Créer...