lame2

Oui c'est loin, mais de plus en plus répété sur les modèles à LT (CEP 12z hier, CEP 0z, GFS 6z et le dernier 12z). Sans compter le GEFS 6z qui envisage majoritairement également une puissante remontée subtropicale vers le Groenland. Reste que les modalités et conséquences de cette remontée sont naturellement diverses sur les modèles. A suivre donc...

Zonal 45 J'ai du mal à comprendre ta démonstration zonal, d'autant que sur ta 1ère carte, le flux est au SO sur une majeure partie du pays.

Décidemment les anomalies basses Atlantiques sont les véritables stars de cet hiver. Elles recommencent à semer la pagaille sur nos modèles et on se rend compte que leur trajectoire et leur creusement seront très importants à suivre la semaine prochaine. En dehors de ces acteurs imprévisibles pour le moment, on a quelques constantes qui sont liées l'une à l'autre d'ailleurs: - Un AA haut perché qui donne des signaux de tentative de blocage à LT depuis quelques runs - de l'air froid Arctique positionné en embuscade sur les îles britanniques et près à déborder plus ou moins largement sur nous dans le sillage des anomalies basses Atlantiques. Sans entrer davantage dans le détail, on se rend compte que ces ingrédients présents sont quand même favorables à ce qu'à un moment ou un autre des conditions hivernales plus ou moins temporaires (les régions du nord étant privilégiées) se mettent en place sur le pays entre mardi et la fin de semaine.

Pas de bol , si le talweg se positionne 1000 km plus à l'est, toute la France est sous la neige le we prochain!

Pour modérer un peu le propos, je dirai que dans les projections de nos modèles, le flux n'est finalement quasiment jamais orienté plein nord sur la France et en tous cas, lorsqu'il devient plus nordique, ça ne dure jamais bien longtemps. Les anomalies basses Atlantiques sont souvent modélisées plonger à l'ouest immédiat de la France en faisant basculer à plusieurs reprise le flux à l'ouest voire au SO. Comme l'AA reste haut perché sur toute l'échéance et même au-delà, à l'arrière des fronts, le flux se redresse laissant possiblement et temporairement la place à des conditions plus hivernales. Il n'est par ailleurs pas exclu qu'en 2ème partie d'échéance, l'ondulation s'amplifie vers les hautes latitudes comme le suggère le CEP et plusieurs scénarios GEFS allant renforcer l'isolement déjà présent.

On remarque que notre dimanche (désolé, je suis hors topic) sera marqué très temporairement par une poussée d'air d'origine tropicale en flux de SO venant de très bas en latitude. C'est étonnant de voir cette facilité récurrente qu'ont les masses d'air chaud Atlantique (venant quasiment des Caraïbes) à être rapidement portées jusqu'à nous cet hiver dès que le flux s'oriente au SO. La masse d'air à 850 hpa sera temporairement très douce sur une bonne partie de la France. Les températures au sol seront très douces dimanche sur la France (hausse plus limitée sur la moitié nord à cause de la nébulosité liée à la présence d'un front). Le contraste serait donc assez saisissant dès lundi avec la (re)mise en place d'un flux de NO vigoureux accompagné d'une perturbation pourquoi pas possiblement neigeuse en fin de front sur quelques régions de la moitié nord (risque à surveiller). Pour le reste, la semaine semble être marquée par la poursuite d'une circulation de NO avec un toboggan Atlantique semble-t-il bien installé. On surveillera quand même la capacité qu'auront les poussées subtropicales Atlantiques à s'isoler plus ou moins massivement en latitude. On regardera particulièrement le devenir de celle du milieu de la semaine qui est de plus en plus envisagée s'amplifier vers la mer de Norvège dans un 1er temps puis pourquoi pas s'isoler vers la Scandinavie. Dans un contexte restant (a priori) méridien sur l'Atlantique ensuite (c'est loin et donc à prendre vec des réserves), l'ondulation suivante pourrait alors faire jonction avec l'isolement précédent pour favoriser la mise en place d'un cut-off continental dans un flux plus nordique. Ce n'est évidemment qu'une hypothèse déjà entrevue par GFS précédemment et reprise ce soir par le CEP à LT. On ne peut pour autant s'empêcher de remarquer que cette synoptique potentiellement très hivernale, la masse d'air resterait bien modérée. Le parallèle est alors tentant à faire entre la capacité qu'a le flux de SO à nous balancer de l'air très chaud comparativement à la difficulté du flux nordique à nous amener des masses d'air froid. Ceci dit, prenons quand même du recul avec les projections du LT qui s'affineront bien sûr au fil des réactualisations.

Oui mais il faut se contenter de regarder l'idée générale à l'échelle supra synoptique à ces échéances très lointaines et ne pas s'attarder sur des secteurs précis ou sur un timing identique. Il faut aussi rechercher si les runs modélisent à plusieurs reprises des scénarios voisins ou apparentés. Et de ce point de vue, il est incontestable depuis hier qu'une certaine tendance à la mise en place d'une puissante dorsale Atlantique se dessine sur nos déterministes. Peu importe pour le moment que tel ou tel secteur ne soit pas soumis aux mêmes conditions à un instant donné; vous demandez beaucoup trop aux modèles de ce point de vue.

Le scénario que propose GFS ce midi n'était pas absent de la modélisation, mais il devenait de plus en plus minoritaire. Le fait que le DET le modélise après que le // l'ait lui même envisagé sur ses 3 derniers runs consécutifs donne quelque crédit à cette version d'autant que l'ensembliste suit davantage que précédemment dans les grandes lignes (8-9 scénarios aparentés). D'un côté on a des éléments très favorables à la mise en place d'un blocage continental capable de drainer jusqu'à nous le cut-off froid= - la situation initiale: Air froid présent à toute altitude sur l'Europe continentale - circulation restant ostensiblement méridienne sur la cadran Atlantique De l'autre, on se rend compte que le passage est étroit et semé d'embuches pour que les pulsions successives qui constituent le blocage éventuel sur le 6z: - 4 pulsions successives puissantes sont nécessaires - avec un mouvement rétrograde vers l'ouest concernant l'élévation initiale de chacune d'entre elles, - on se rend compte aussi qu'elle atteignent des latitudes très élevées (Spitzberg, Kara, Nouvelle Zemble, mais pas trop haut quand même, ça peut jouer des tours). Chacun de ces éléments est évidemment très important (sachant que l'orientation du jet en amont pilote le tout) pour que le cut-off continental réussisse à coulisser jusqu'à nous. Bref un vrai travaille d'équilibriste....A suivre.

J'hésitais entre le topic des lamentations ou celui des souhaits . Mais je suis d'un naturel optimiste et j'ai fait mon choix . Les modélisations du soir sont sans saveur sauf le GFS// qui parvient à nous sortir finalement la mise en place d'un magnifique blocage AS/AR avec une splendide et assez longue gestation: Une sorte de jeu d'équilibriste très esthétique par renouvellement continu de la dorsale qui finirait par se repositionner très progressivement plus à l'ouest de la France en se faufilant par pulsions successives du proche Atlantique jusqu'à Kara, ramenant doucement mais sûrement sur son flanc oriental le massif cut-off continental glacial: Le scénario idéal imaginé par tous les cerveaux hivernophiles à partir de la situation initiale et modélisé par un modèle......actuellement en test . On s'accroche à ce qu'on peut

Il y a quelques années, si quelqu'un s'amusait à poster une carte T2M d'un modèle à J+7 sur le topic LT, il se faisait lyncher direct.. tout fout le camp!!

Oui GFS continue à évoluer dans sa modelisation du comportement de la bulle douce aux hautes latitudes par rapport à son 18 z. Elle redescendrait majoritairement du Groenland vers l'Islande puis vers le mer du Nord. Cela aurait 2 conséquences: - Le jet s'orienterait au NE de la Scandinavie au NE de la France. - Le talweg Atlantique s'etirerait jusqu'à se déliter pour favoriser une nouvelle ondulation à l'ouest immédiat de la France. Les autres modèles suivent plus ou moins cette évolution au moins sur la synoptique générale. Pour la France ça signifierait que le retour rapide à des conditions douces serait moins d'actualité (même si l'air doux gagnerait davantage vers l'est lundi en lien avec l'onde Atlantique: zone de conflit incertaine).. La France se situerait en zone de transition entre l'air doux Atlantique et l'air froid continental. A la moindre faiblesse du talweg Atlantique ensuite l'air froid gagnerait vers l'ouest et vice versa. En tous cas GEFS est moins unanime qu'hier soir. Incroyable quand même cette versatilité , le cyclone affole les modèles.

On voit que notre isolement de HTP aux hautes latitudes filerait moins vers le Canada sur le 18 z Du coup cet isolement serait plus dense et etirerait à nouveau le talweg Atlantique. Même si c'est insuffisant à réorienter le jet vers les hautes latitudes, on n'en est pas si loin sur ce run. Ça n'est peut-être pas encore complètement fixé là-haut. Concernant la couverture de neige, les modèles la prennent en compte dans leur modélisation.

En tous cas GEFS est cohérent sur la synoptique générale avec le DET à 2 ou 3 exceptions près...

On voit quand même rarement une telle colonne d'anomalies de tourbillon anticyclonique créée en aval d'une anomalie comme celle là juste au large de la France

Discuter de la valeur ou de la fiabilité des modèles sur un seul événement n'a pas de sens. Pour ça, il y a les stats comparées de fiabilité. Je crois que les modèles ont beaucoup de mal à appréhender le comportement du fort isolement de tourbillon anticyclonique du début d'échéance provoqué par notre incroyable anomalie Açorienne. La tendance est maintenant à une fuite d'une partie de celui-ci vers le Canada a partir du Groenland. Alors qu'il était vu précédemment s'amplifier sur la mer de Norvège. La tendance est donc maintenant à l'affaissement plus ou moins rapide de la dorsale entre lundi pour le plus rapide (GFS) et sans doute mercredi jeudi pour le plus lent (ARPet GEM tdès proches). En attendant GEFS.

Attention à ne pas focaliser sur une région ou sur les températures à 850 hpa concernant GFS qui est très hivernal Il l'est sans doute plus qu'UKMO d'ailleurs. On se rapproche en tous cas d'un renouvellement de la dorsale Atlantique évoluant en blocage sur les modèles et même GFS fait un pas en ce sens.

A la lecture littérale de GFS il n'y aurait pas de redoux lundi et l'air froid resterait très présent une bonne partie de la semaine avec cette petite dorsale modélisée s'élever sur les îles Britanniques, c'est un scénario très hivernal jusqu'à jeudi de la semaine prochaine. On voit d'ailleurs que GFS est tout près de nous sortir un renouvellement franc de la dorsale Atlantique sur ce run avec un isolement qui resterait massivement présent sur l'arc Atlantique et qui filerait beaucoup moins vers Baffin. Le jet Atlantique reprendrait dans un 2ème temps une orientation plus OSO pour provoquer l'affaissement de la dorsale, mais c'est loin.

Je ne partage pas complètement Treize vents. Je suis d'accord avec toi pour considérer que l'anomalies Açorienne joue un rôle majeur concernant notre configuration synoptique à venir. Par contre, ce n'est pas son absorption plus ou moins forte par le talweg Atlantique qui fait la différence. On s'en rend compte notamment en regardant les scénarios GEFS qui envisagent l'ondulation se renouveler ensuite à l'ouest immédiat de la France ou évoluer en blocage (scénario 6 ou 12 par exemple). Sur ces scénarios, l'anomalie est encore à l'Est du talweg et n'a pas encore été absorbée. Pourtant à l'arrière, la circulation méridienne se poursuivra. A mon avis, tout ce joue plutôt sur 2 points: 1- la capacité de l'action conjuguée du talweg et de l'anomalie à faire grimper vers les hautes latitudes le tourbillon anticyclonique se trouvant en aval (j'en ai déjà parlé). A 1.5 PVU on remarque une différence importante entre GFS et Arpège sur cet aspect avec une amplitude plus grande de la poussée méridienne sur le modèle français. 2- la capacité également de ce tourbillon anticyclonique a "garder" sa position sur l'Inlandsis ensuite Voir les différences à 1.5 pvu à nouveau à 120 h cette fois-ci entre GFS qui fait partir l'advection douce vers Baffin (ça rappelle des souvenirs récents et c'est le scénario majoritaire) et ARPEGE qui comme UKMO d'ailleurs maintient l'advection douce sur le Groenland. Du coup lorsque ce tourbillon anticyclonique est plus présent aux hautes latitudes, le talweg américain est davantage étiré par la suite sur l'Atlantique et le jet au lieu de virer OSO , vire à nouveau plus directement SSO pour consolider le blocage. Les différences restent encore minimes finalement à 96h, pour autant, le scénario du maintien de la dorsale à l'ouest de la France au delà de lundi ou mardi devient pour très minoritaire sur l'ensemble GEFS mais on continuera de le regarder de près tant qu'il n'a pas disparu et tant qu'il est soutenu par des déterministes. Par ailleurs, L'ENSCEP qui a l'air beaucoup plus partagé que GEFS maintient sans doute la dorsale dans davantage de scénarios.

Oui Sebb, je trouve que GFS a une propension à amplifier l'advection en aval de la dép Atlantique. Du coup le tourbillon anticyclonique généré est tel, que ses racines subtropicales finissent par s'etaler sur la France. Ce phénomène est beaucooup moins marqué sur les autres modèles. Maintenant,l'entêtement de l'Américain est à prendre au sérieux.

En tous cas GEFS, sans surprise ne tranche pas: 50% du côté du DET même s'il est, avec le contrôle, le plus prompt à modéliser l'affaissement rapide. 50% pour une dorsale qui ne s' affaisse pas en fin de wé prochain. Scénarios plus froids de plus en plus nombreux sur l'est car même en cas d'affaissement , en l'absence de mise en place rapide d'un flux vigoureux, l'air froid resterait présent longtemps.

Oui ça passe sur le CEP, à l'ouest immédiat de la France (dans un petit trou de souris), mais ça passe! Même s'il y a affaissement à LT, l'air très froid continental advecté pourrait rester présent longtemps.

Je pense vraiment que le tourbillon subtropical généré à l'avant par l'anomalie Açorienne pose de gros problèmes à nos modèles. GFS s'évertuait jusque là à ne pas la faire monter vers les hautes latitudes, il le fait maintenant (partiellement)= les racines retombent sur la France. Ca donne un scénario intermédiaire avec une ondulation plus forte mais qui s'affaisse malgré tout toujours partiellement sur le pays (sur le 18 z quasi tout le tourbillon anticyclonique partait vers le Groenland et ça changeait la donne). Sur le 0z le fort isolement créé par le tourbillon anticyclonique Açorien sur le Groenland donne pour autant des conditions favorables à ce que l'ondulation suivante s'élève aussi très haut en latitude. Les différences portées par GFS sont de toutes façons à prendre au sérieux, il représente un scénario du panel qui reste large sur les possibilités ce matin et fait malgré tout un pas vers les autres déterministes sortis. Ce scénario GFS est malgré tout hivernal si on le regarde littéralement avec juste 2 jours plus doux. Les scénarios hivernaux sont quand même plus nombreux sur le panel GEFS.

En tous cas un ENSCEP plus partagé que GEFS sur son scénario médian. Au regard des derniers revirements et des écarts encore marqués à courts et moyens terme sur les modèles, il est sans doute encore prudent d'attendre avant d'annoncer l'affaissement de la dorsale à l'horizon du début de la semaine suivante du topic. Regardez le diagramme de Paris ENSCEP, on voit que le déterministe est tout en haut!

Quand on regarde le diagramme T2M de Strasbourg, on remarque que ça bascule quand même du côté continental de la force avec un déterministe dans les courbes du haut. Entre les scénarios avec une dorsale à l'ouest immédiat de la France avec un flux d'altitude plus ou moins continental et ceux avec une dorsale sur la France avec un flux de basse couche continental débordant jusque sur l'Est du pays, ça fait une scénario froid majoritaire (pour l'extrême Est.)

Oui sur Arpège, la dorsale est mieux placée pour que le tourbillon anticyclonique en aval de l'anomalies Açorienne (encore elle!) consolide "la cheminée d'alimentation". Ca reste encore bien partagé sur le panel GEFS avec la France souvent au carrefour entre l'alimentation douce et froide de la dorsale.