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  1. L’ensembliste CEP est impressionnant et sans appel ce soir à tel point qu'on dirait un déterministe. Il mène le bal depuis le début et se trouve en cohérence avec le déterministe encore une fois tout en enfonçant le clou avec un écart-type modéré à 850 et 500 hpa sur les zones sensibles.
  2. Effectivement les modèles sont clairement hivernaux ce matin et GFS a rejoint les scénarios apparentés au CEP. Dans ce contexte, il va falloir surveiller la fin de cette semaine avec la mise en place d'un courant de nord instable et des anomalies secondaires potentiellement neigeuses sur bon nombre de régions. Pour la suite, le flux devrait devenir clairement continental et particulièrement froid lorsque la dorsale va s'amplifier vers les hautes latitudes. Tout l'enjeu reste celui mis en lumière par l'ENSCEP d'hier soir, à savoir la position exacte de la dorsale plus ou moins à l'ouest immédiat de la France et sa capacité à s'étendre plus ou moins vers les hautes latitudes et donc à permettre de faire dégouliner plus ou moins fortement le bloc glacial continental vers l'ouest (mais même avec un scénario à la GFS, li ferait très froid partout avec beaucoup de régions sans dégel en cours de semaine).
  3. En tous cas ENSCEP reste cohérent dans son scénario médian depuis le 3ème run consécutif en repositionnant même la dorsale un peu plus à l'ouest. Il est également à nouveau moins dispersé que GEFS dans son appréhension des anomalies basses surplombants la crête d'altitude entre Terre-Neuve et le Groenland (cf. les écarts-type). Et il continue à faire un échos important à son déterministe qui donne une version exacerbée de la dorsale envisagée. Cette stabilité et cette cohérence militent en faveur d'un scénario type CEP, c'est-à-dire avec une dorsale solide à l'ouest immédiat de la France restant possitionnée sur ses bases sur la 1ère partie de la semaine prochaine. L'incertitude concerne sans doute davantage l'amplitude que prendra la crête d'altitude et par voie de conséquence l'ampleur du bloc continental engendré et sa capacité à gagner plus ou moins vers l'ouest. De son côté, on remarque que GEFS évolue doucement vers les scénarios type CEP (on est lentement passé de 3-4 scénarios apparentés hier matin à 9 scénarios ce soir). Il est enfin et malgré tout à noter que les ensemblistes GEM et NOGAPS restent aussi partagés que GEFS.
  4. Oui mais l'ensembliste européen semble "plus cohérent avec lui-même" notamment quant à son appréhension des anomalies basses Groenlandaises. On remarque sur l'ensembliste américain une zone d'incertitude plus marquée que sur l'ensembliste européen à échéance moyenne sur la zone clef entre Terre-Neuve et Groenland. Il est à noter que l'ensembliste européen est assez marqué d'un point de vue hivernal avec une zone à 192 heures à -5°C en moyenne recouvrant une bonne partie de la France à 850 hpa, ce qui est assez rare ces dernières années. Ensuite le diagramme est éclaté sans doute avec une dispersion des scénarios qui hésitent entre affaissement de la dorsale et extension vers la Scandinavie.
  5. Je nuancerai un peu Virgile. A 192 heures, nous avons 6 scénarios apparentés au CEP: le p4- p9-p11-p14-p17-p18. Sur ces scénarios, nous avons une extension de la dorsale Atlantique vers les îles Britanniques ou la Scandinavie à partir de l'ouest immédiat de la France avec mise en place d'un cut-off continental à l'Est de cette dorsale. Ces scénarios auraient pour effet de donner une orientation continentale au flux (plus ou moins temporaire). Je te rejoins, par contre, sur le fait qu'on a pas (plus) un scénario qui correspond exactement à la modélisation du CEP avec un blocage en AS et un bloc froid continental solide. L'entêtement du CEP étonne et on en saura sans doute beaucoup plus ce soir.
  6. Effectivement Oliv, les différences sont déjà flagrantes à 120 heures entre UKMO/CEP et GEM/GFS. Le jet à la sortie du continent américain et le comportement des anomalies au niveau de la crête d'altitude Atlantique sont encore une fois déterminants. A nouveau on constate que plus la dorsale s'élève, plus elle permet à la zone barocline de descendre vers la méditerranée et l'Afrique du nord, plus les chances sont importantes par la suite pour que la dorsale soit réalimentée pour s'amplifier en direction de la mer de Norvège. Dans un contexte un peu différent, ce sont les mêmes enjeux qui se sont joués en fin d'année 2016 pour aboutir à une descente glaciale sur l'Europe centrale débordant très temporairement jusqu'à l'Est de la France en cette fin de semaine. On voit dans ces situations à quel point les petits décalage peuvent changer complètement la donne. Il suffit de regarder l'aboutissement des runs GFS (dorsale sur la France) et CEP (blocage en AS) pour s'en convaincre. Le scénario CEP reste pour autant le plus improbable car le plus fragile, comme le dit Virgile, la moindre anomalie basse déséquilibre l'édifice. Il est présent mais de façon très minoritaire sur le panel GEFS et les scénarios apparentés aboutissent souvent au final à une dorsale très proche de la France (ça nous rappelle qqc). Malgré tout l'entêtement du déterministe CEP à nous sortir ce scénario extrême de façon répété depuis 4 runs interpelle tout de même.
  7. Tu parles de 2 choses différentes. Nous sommes globalement soumis depuis des semaines (avec quelques intermèdes) à des dorsales successives qui s’élèvent à partir du proche Atlantique et se déployant à même la France en opérant des décrochages polaires vers les Balkans (c'est ça que j'appelle AF - terme spécifiquement icéen d'ailleurs et qui n'a de signification en météorologie). Ce qui est nouveau (et peut-être uniquement une parenthèse) c'est de constater que les dorsales s'élèvent un peu plus à l'ouest sur l'Océan, là on n'est plus dans une situation d'AF (et sur le panel à J+10, j'ai beau regarder, je ne vois pas d'AF...S'il faut maintenant regarder à j+12 ou 13, on ne parle alors plus de la même chose). La prochaine ondulation, elle qui se déployer dans les prochaines heures (à partir de vendredi) sur l'ouest Atlantique, va opérer un décrochage Arctique qui va partiellement nous concerner lundi avec sans doute un épisode pluvio-neigeux à la clef dont l'ampleur n'est pas encore cernée. Cette ondulation devrait ensuite s'affaisser sur le pays (et non pas se déployer sur le pays, c'est le mouvement inverse d'un AF). En parallèle on constate un mouvement rétrograde de l'ondulation Atlantique suivantes, ce sont les signaux clairs que nous envoient les modèles à LT depuis plusieurs runs. Ce n'est pas une garantie de changement de configuration synoptique mais on voit bien que la dynamique atmosphérique tend à évoluer avec ces repositionnements. Maintenant il faut rester prudent, on a déjà remarqué il y a quelques semaines des signaux de changements (moins forts qu'actuellement car moins relayés par les ensembles) qui ne se sont pas concrétisés (il y avait une illustration intéressante de Treize vent à ce sujet qui montrait l'évolution des déterministes vers des conditions de plus en plus anticycloniques au fil des actualisations.) Alors peut-être que les modèles ont-ils dorénavant tendance à sous-estimer la persistance de gouttes froides au niveau des Açores ou plutôt à sous-estimer la capacité de ces anomalies négatives à soulever plus facilement qu'avant du tourbillon subtropical vers nous. C'est bien pour ça qu'il faut être prudent par rapport aux projections lointaines des modèles.
  8. Indique moi le scénario qui modélise un AF sur le panel ci-dessus, je ne le vois pas de mon côté. Les rares scénarios qui s'en rapprochent (P3-P4-P14 par exemple) envisagent un tourbillon anticyclonique à l'ouest ou au NO immédiat de la France qui a la caractéristique d'être mobile (affaissement suite à ondulation). On ne retrouve pas de configuration du type de l'AF (tourbillon anticyclonique avec des racines Africaines vissé sur la France) que nous connaissons actuellement sur ce panel. Je pense que les mouvements hémisphériques qui sont en cours (poussées méridiennes continues et conjuguées sur la Pacifique et L'Atlantique) vont finir par modifier la configuration synoptique.
  9. C’est vrai que les modèles évoluent majoritairement de façon défavorable à CT pour les amateurs de sensations hivernales (ça devient une habitude ces dernières années). Pour autant la situation n’est finalement toujours pas calée concernant l’interaction entre le talweg et les anomalies Açoriennes. On le remarque ici à l’échéance de 96h et on le remarque directement sur le diagramme de Paris qui propose toujours de gros écarts de températures à 850 hpa pour lundi prochain. Il est donc encore trop tôt pour savoir si la neige débordera du NE. (Le CEP de son côté est également plus indécis). Pour le reste, sur la fin d’échéance, après l’affaissement de la dorsale, la modélisation d’une nouvelle ondulation évoluant souvent en blocage devient solide. La persistance des déterministes et ensemblistes à la modéliser est maintenant frappante et la zone barocline est très majoritairement vue descendre jusqu’au sud du pays (les scénarios de type AF sont isolés voire inexistants à LT).
  10. Oui concernant la neige, on pourrait bien avoir des surprises au-delà du NE en début de semaine prochaine. Et pour la suite, l'affaissement de la dorsale est maintenant vue de façon très majoritaire mais il faudra suivre avec attention l’ondulation suivante (dont on parle depuis plusieurs jours). L'ensembliste GEFS continue de modéliser de façon très majoritaire avec une évolution en blocage toujours régulièrement projetée également.
  11. Il est encore trop tôt pour se lamenter ou se réjouir. GFS 18z nous le rappelle en proposant de nouveaux ajustements (jusqu'aux prochains)? Crête d'altitude plus ample= décrochage arctique plus massif= talweg généré se rompant moins vite en cut-off= soutien plus important à la dorsale Atlantique= dérochage se poursuivant ensuite= libérant un peu plus les hautes latitudes pour préparer une nouvelle poussée méridienne. Les petits décalages peuvent avoir des conséquences vertueuses ou vicieuses et les modèles ne sont toujours pas calés quant à l'ampleur exacte de la crête et quant au comportement du décrochage généré (encore + de 10°C d'écart à 850 hpa pour le 3 janvier à Paris sur GEFS par exemple même s'il y a un tube vers -5°C).
  12. GFS ce matin modélise une forte interaction entre le talweg et les anomalies basses Açoriennes pré existantes. Le talweg moins massif que dans les précédentes actualisations rompt rapidement en cut-off qui part vers le SO, il n’y a alors plus d’appui pour la dorsale Atlantique qui s’affaisse rapidement sur la France par la suite. Le comportement du talweg et sa rupture en cut-off ne sont pas du tout calés sur les modèles : UKMO (un peu court)envisage un talweg plus massif moins prompt à interagir avec les Açores et GEM envisage un cut-off plongeant vers la méditerranée le démontrent. Pourtant ce point est déterminant pour la suite : Lorsque la dorsale ne s’affaisse pas brutalement comme sur GFS, elle permet, par la suite, en restant positionnée plus haut en latitudes aux anomalies basses Groenlandaises de se décaler vers l’Est et de laisser la porte ouverte pour l’ondulation suivante (GFS 12z d’hier). On voit que le CEP n’envisage pas de rupture en cut-off rapide et modélise plutôt un talweg plongeant vers la méditerranée, la dorsale a tendance à s’affaisser mais plus lentement que sur GFS et plus à l’ouest que sur l’Américain, elle laisse la porte Atlantique entre-ouverte pour la suite car anomalies basses Groenlandaises continuent, dans son sillage, à être décrochées sur sa façade septentrionale et orientale. On retrouve à peu près toutes ces modélisations sur le panel GEFS même si l’ensembliste est globalement moins prompt que son déterministe à envisager un affaissement rapide de la dorsale. Il va falloir s’armer de patience et s’attendre encore à d’autres ajustements dans les prochaines sorties même si un affaissement de la dorsale plus ou moins rapide devient l'option majoritaire. Mais dans ce contexte, comme cela a déjà été dit, après une advection froide et potentiellement neigeuse au moins sur l'Est, le froid de basse couche pourrait rester présent une bonne partie de la semaine.
  13. Le dernier run GFS nous laisse effectivement à nouveau entrevoir le potentiel de la situation. On remarque sur ce run et sur le précédent d’ailleurs, que malgré le caractère peu spectaculaire de la dorsale dans son amplitude, elle parvient tout de même à décrocher une advection froide importante. (C'est un constat assez rare sur les modélisations de ces dernières années). On voit qu’en fait cette dorsale est diaboliquement efficace et bien positionnée pour décrocher des anomalies basses Groenlandaises. Il y a plusieurs raisons à cela : D’abord la crête d’altitude pilote de façon optimum le parcours des anomalies basses pour limiter au maximum le réchauffement de la masse d’air (parcours moins maritime que sur le cep 0z): sud Groenland, Mer de Norvège puis retour vers l’Europe de l’ouest via la Scandinavie en flux de NE. Du coup la masse d’air associée a peu l’occasion de se réchauffer dans son parcours (-8°C à 850 hpa sur une bonne moitié nord= mais gare aux petits décalages quand même...) Ensuite, la situation initiale est très favorable au niveau du Groenland pour un décrochage froid massif (conditions plus froides que la normale ce qui n'est pas si fréquent). Au-delà de ces éléments qui restent malgré tout à confirmer car tous les modèles n’envisagent pas la continentalisation du flux et parce que les petits décalages de quelques centaines de KM peuvent encore changer la donne, je trouve que le potentiel reste étonnamment présent sur la 2ème partie d’échéance. C’est très loin mais on remarque que GFS modélise maintenant systématiquement une tentative de blocage nord Atlantique sur les échéances lointaines et le panel GEFS envisage aussi très souvent une ouverture béante sur l’Atlantique à TLT. La poussée méridienne Pacifique n’est sans doute pas étrangère à cette situation. Tout ça n’est évidemment pas un gage de mise en place d’une VDF, gardons la tête froide (ça échoue beaucoup plus souvent que ça ne sourit) mais les ingrédients sont là.
  14. Les modèles restent intéressants ce matin car ils sont toujours enclin à envisager un changement de configuration synoptique. On remarque à l'échelle hémisphérique la conjonction de 2 pulsions douces puissantes sur l'Atlantique et sur le Pacifique déjà très visibles à 144h. Ces 2 poussées méridiennes simultanées peuvent rebattre les cartes de la circulation atmosphérique sur notre cadran pour la 1ère semaine de l'année 2017. La poussée méridienne Pacifique devrait faire se maintenir majoritairement le talweg Américain vers l'ouest du continent plutôt que vers l'Atlantique. De son côté, la poussée Atlantique aurait tout loisir pour se déployer en l'absence (temporaire) d'anomalies basses débordant massivement du Labrador. Concrètement, il est difficile de savoir qu'elles en seront les conséquences pour nous. Dans un 1er temps, le talweg décroché par la poussée Atlantique devrait nous soumettre à un flux majoritairement de NO. Ensuite, tout dépendra de la capacité de la dorsale à se renouveler sur l'Atlantique. Pour les raisons que j'indique plus haut et qu'on retrouve majoritairement sur le panel, la dorsale semble se renouveler sans s'affaisser sur nous et le scénario majoritaire est à la poursuite d'un courant de NO. Mais je serai très prudent sur cette tendance car les mouvements envisagés sont puissants et peuvent aboutir à un blocage Nord-Atlantique s'ils se conjuguent parfaitement (on voit des scénarios en ce sens sur le panel et le CEP n'en est pas loin). Ils peuvent aussi accoucher d'une souris si les petites anomalies périphériques viennent contre carrer les grands mouvements: comme à chaque fois, il faudra se méfier des anomalies circulant au-dessus du dôme vers le Groenland qui peuvent rabattre l'édifice et les anomalies circulant au sud de la dorsale sur l'Atlantique qui peuvent modifier le flux vers l’Europe occidentale.
  15. Oui les modèles ont meilleure allure pour le moyen/long terme avec une ondulation qui se produirait plus à l'ouest que les précédentes en fin de semaine prochaine et qui nous soumettrait au moins temporairement à un flux à composante un peu plus nordique. Il reste pour autant difficile de savoir si cette ondulation amorce un changement de configuration plus profond ou s'il s'agit d'un simple intermède avant un affaissement finale de l'ondulation sur nos têtes. GFS 12z est encourageant de ce point de vue avec un mouvement rétrograde des différentes advections de hautes tropopauses vers l'ouest au fur et à mesure de l'échéance. Une courte majorité des scénarios GEFS 6z suivaient ce schéma avec un océan de plus en plus occupé par les haut géopotentiels sur ces modélisations (en attendant de voir le 12z) Restons méfiant malgré tout car il faut une multitudes de facteurs favorables pour basculer vers autres choses (cyclo Labradorienne, jet ondulant allant gratter jusqu'au Groenland, talweg Atlantique plongeant profondément sur la méditerranée...). En tous cas, toujours pas de trace de vrai zonal bas en latitude sur les modélisations même à TLT, c'est très étonnant. Joyeux Noël à tous!
  16. Intéressant ce post de jt75 qui date d'hier soir....avec des cartes qui se sont réactualisées. On voit qu'à ce échéances lointaines, les projections restent volatiles. D'ailleurs jt avait pris la précaution de dire que "ça aura peut-être changé demain matin." Alors effectivement ça a changé et ça changera encore sûrement demain (on se rassure comme on peut). Du coup ce post peut peut-être servir de fil rouge pour la date charnière du 1er janvier. Pour le moment on peut juste se dire que cette nouvelle pulsion subtropicale Atlantique qui se profile à l'horizon de la fin de semaine est à surveiller et qu'elle se déploierait, pour le moment, un peu plus à l'ouest que les précédentes. Pour le reste, nous sommes dans la spéculation: simple ondulation qui s'affaisserait rapidement, amplification de l'ondulation vers les hautes latitudes, interaction entre le talweg descendant sur le flanc oriental de la poussée et les anomalies Atlantiques, décalage plus à l'est de l'ondulation?
  17. Quelle anomalie de pression modélisée au niveau de la Scandinavie en début de semaine prochaine: Avec une telle dorsale, il n'est pas étonnant de commencer à voir des scénarios envisageant la mise en place durable d'un flux d'ENE capable de drainer jusqu'à nous les anomalies basses continentales d'Europe de l'Est. Ce scénario reste minoritaire et la position de la crête d'altitude bien incertaine pour le moment. En fonction de cette position, la France peut soit, majoritairement rester sous l'alimentation douce de la dorsale, soit si la dorsale s'étend un peu plus au nord et à l'Est, nous soumettre à un petit flux d'ESE avec un air froid essentiellement de basse couche, voire à un flux d'ENE avec l'arrivée du cut-off continental si la dorsale s'étend durablement vers le nord de la Scandinavie (scénario qui reste pour le moment le moins probable).
  18. Difficile et prématuré de faire une projection sur le temps sensible de la semaine prochaine pour le moment, je trouve. Effectivement la configuration synoptique n’est pas encore calée et nous avons grosso modo 3 familles de scénarios : - Les scénarios qui envisagent des HP centrées entre le nord de la France et le RU avec, dans cette hypothèse, un flux orienté majoritairement à l’Est qui apporterait de l’air froid en basse couche - Les scénarios qui envisagent des HP un peu plus méridionales ou qui s’étaleraient davantage vers l’Allemagne : dans ce cas, le flux basculerait majoritairement de SO avec à la clef des températures douces en journée surtout en allant vers l’ouest et le sud - Les scénarios qui envisagent des HP s’élevant un peu plus à l’ouest et un peu plus nordiques que le scénario 1. Dans ce cas, l’advection froide serait présente à toute altitude et les basses couches seraient franchement froides. Les 2 1ers scénarios sont les plus présents ce soir sans qu’une majorité ne l’emporte vraiment sur l’autre. Le 3ème scénario est très minoritaire mais toujours présent, il ne faut donc pas l’exclure totalement pour le moment même s’il est le plus improbable. Rappelons aussi que les modalités de passage d’un scénario à l’autre sont très proches. Il suffit d’un décalage des centres d’action de quelques centaines de km sur l’océan pour que cela change la donne pour nous.
  19. GFS et le CEP continuent à explorer la piste Islandaise via les Açores ce matin. La PE ne suit pas complètement même si elle réagit plus qu'hier en ce sens. Les modalités de passage entre une dorsale s'étendant du centre Atlantique vers l'Islande et une dorsale finissant par circuler zonalement vers la France, ou se déployant plus à l'est sont très ténues. Tout se passe dans les environs des Açores, là où le jet se divise en 2 branches: une qui plonge vers la méditerranée et une qui s'élève vers les hautes latitudes. Si une de ces branches a une faiblesse, c'est le jet d'ouest qui finit par prendre le dessus et à empêcher le déploiement de la dorsale vers le nord à l'ouest de la France. Le scénario Islandais paraît quand même le moins probable tant le chemin est serré pour y parvenir.
  20. Et le CEP enfonce le clou avec une dorsale Atlantique qui est modélisée s'élever vers la pointe sud du Groenland dès 120 heures. Décidément cette dorsale est difficilement appréhendée, il n'y a qu'à regarder le panel GEFS pour s'en apercevoir. Il y a pas mal de divergences concernant sa capacité à plus ou moins s'élever et s'amplifier. On remarque d'ailleurs que l'extension entre Islande et Scandinavie prend un peu de poids ce matin.
  21. GFS 6z n’est pas très différent de CEP et GEM jusqu’à 120 heures. C’est après que les différences deviennent importantes. Elles se situent principalement à 2 niveaux à mon avis : - A la sortie du continent Nord-Américain où GFS envisage entre 120 et 144 h que le talweg Américain plonge vers le sud en rompant en cut-off tandis que les modèles Européens et Canadiens envisagent (avec des modalités différentes) qu’il reste constitué qu’il se déplace vers l’océan - Sur l’Atlantique, le talweg positionné en aval, est vu plonger vers la France alors que sur les 2 autres modèles il est vu plonger sur l’Atlantique. Ces différences apparaissent plus aiguës lorsqu’on compare le comportement du jet entre GFS et le CEP à 144h : Le jet rompt et s’élève durablement vers les hautes latitudes du GFS, il plonge en accompagnant le talweg Atlantique vers la France, c’est 2 conditions favorisent la mise en place d’un GA : Le jet reste orienté à l’ouest sur le CEP avec une petite branche qui plonge sur le centre Atlantique, les conditions ne sont alors pas favorable à l’ascension d’une dorsale vers le Groenland même si elle se dessine sur l’Océan, elle a tendance à s'étendre vers l'ouest : UKMO est finalement assez proche de GFS concernant la modélisation du talweg et du jet à la sortie du continent américain, il est par contre plus proche de CEP/GEM concernant le plongeon du talweg sur le centre Atlantique. GFS est minoritaire sur son panel (5-6 scénarios correspondants). Si le doute s’installe, il devrait le faire dans les prochaines sorties, mais gardons bien à l’esprit que le scénario majoritaire est bien celui décrit par Run.
  22. Ce n'est pas si risqué que ça. Je dirai même que cette prévision est assez solide puisqu'elle ressort très nettement sur la PE GEFS par exemple. Le flux basculerait en effet majoritairement à l'Est le we prochain en liaison, d'une part avec la position du cut-off positionné sur la France et d'autre part, avec la dorsale qui s'élèverait dans le même temps vers l'Islande (plutôt bien anticipée par GEFS à TLT au cours de cette semaine d'ailleurs). Pour autant, il n'est pas sûr que ce flux d'Est soit très froid. L'air froid d'altitude est pour le moment vu majoritairement rester plus à l'Est sur l'Europe continentale car les modèles envisagent un affaissement progressif de la dorsale. Les basses couches pourraient par contre se refroidir progressivement surtout si la dorsale se stabilise vers le RU. Tout l'enjeu du début de semaine suivante pourrait être de connaître le devenir de cette dorsale (affaissement: majoritaire pour le moment ou extension vers le nord: minoritaire).
  23. Je n'ai pas le temps de pousser l'analyse, mais il est assez rare de constater une telle ouverture répétée (pour les HG) de façon aussi systématique (quasi tous les scénarios GEFS) entre Groenland et Islande à échéance aussi lointaine (j+10).
  24. C'est sûr qu'à mettre des cartes de T2M à j+7 ou plus ou des cartes d'iso à ces mêmes échéances pour en tirer des enseignements peut vite s'avérer hasardeux. Peut-être que demain ce sera pire ou pas? Sachant par ailleurs, que le moins était sans doute de trop dans ton post....
  25. Les anomalies z500 sur le cadran Atlantique sont pour le moins impressionnantes à l’horizon de j+7 et finalement sur l’ensemble de l’échéance de 0h à 240h, phénomène qui se prolonge même largement au-delà de 240 h sur les modèles. Toujours sur ce cadran Atlantique, l’activité dépressionnaire est souvent réduite à des cut-off (talwegs taillés en lambeaux par les poussées méridiennes puissantes) disséminés sur l’océan d’ouest en est. Le vortex polaire troposphérique est principalement présent sur le cadran Pacifique et très déficitaire sur le continent américain. Les modèles envisagent même maintenant assez souvent une scission de ce vortex qui aurait fait couler beaucoup d’encre si elle avait été modélisée en décembre. Cette circulation méridienne exacerbée et assez exceptionnelle est très favorable à la mise en place de conditions hivernales sur l’Europe continentale. Pour autant, on constate sur nos modèles que seule une partie de l’Europe du nord et de l’Europe orientale sont réellement exposées à des conditions froides. On constate en fait que les pulsions chaudes ont tendance à se propager vers l’est et à repousser le talweg continental lui aussi vers l’Est. On ne peut également remarquer que le cut-off modélisé à j+7 au large de la péninsule ibérique gêne longtemps la progression du talweg continental vers l’ouest de l’Europe et rend également la prévision complexe pour la France et l’Europe de l’ouest en fin de semaine. Enfin, si cette circulation méridienne se prolongeait au-delà de l’échéance du topic, nous pourrions alors être plus clairement exposés à l’influence du talweg continental même si nous sommes encore tôt dans la saison. Nous regarderons également attentivement lors des prochaines actualisations des modèles le comportement du jet d’ouest à la sorite de terre-Neuve jusque vers le Groenland, car on sait qu'en cette saison, la moindre reprise du jet d'ouest peut nous conduire à retrouver une circulation atmosphérique plus classique (cf. les cartes d'hier matin).
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