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-57.2°c aujourd'hui à Verkhoïansk, avec une tx de -55.0°c, plus basses t° de cet hiver. Egalement -57.2°c à Eyuchchkyu et quelques autres -56°c en république de Sakha (dont Oïmiakon), une zone actuellement à son paroxysme hivernal.

En décembre 1990 j'avais mesuré 61cms à St Romain de Jalionas (38, 10kms à l'est de l'aéroport de Lyon St Exupéry). La couche maxi dans le nord Isère était de 1.15m dans le secteur de la Tour du Pin. Donc les 74cms de St Geoirs ne sont pas si énormes que cela.

Il ne faut pas oublier novembre, qui a jusqu'à présent enregistré les "plus grand froids" : -6.6°c de tn le 24/11 (tx de -4.2°c la veille !), ou même -6.1°c le 8/11.

Moi cette nuit j'ai rêvé que j'étais en randonnée avec David Douillet et Teddy Riner, mais les bougres ils n'y connaissent rien en météo donc on n'est pas plus avancés pour la fin de cet hiver

Ah, la fameuse marde blanche des québécois.... Ben non en fait on dirais juste de la marde ! Plus sérieusement je lis avec respect et souvent amusement vos contributions sur ce sujet, et franchement j'admire ceux qui espèrent encore quelque chose pour cet hiver (voire même pour les prochains) tant la situation est désespérante à une échelle qui dépasse même notre continent. Perso je ne vois pas la situation se débloquer avant une dislocation du VP en mars, avec un risque de gelées tardives potentiellement catastrophiques sur une végétation qui aura pris bien trop d'avance (mon voisin a déjà un arbre qui bourgeonne).

J'ai la même attitude que toi. Je trouve que l'été est devenu bien plus intéressant à suivre et à vivre que "l'hiver". Et je ne mise même plus sur les hivers à venir, ils seront peut-être encore pires que cette année, on a clairement basculé dans un autre climat depuis 5 ans et je ne vois aucune raison pour qu'un retour en arrière ne s'opère.

Oui, le 09085G//KT du METAR signifie vent moyen de secteur 90° à 85 noeuds, rafales non mesurées. Mais dans la section remarque du METAR on a WND ESTD, soit "wind estimated", donc non mesuré suite probable indisponibilité de l'anémo, ou alors mesuré avec des moyens de fortune. C'est vraiment énorme car si l'estimation des observateurs est bonne cela suppose des rafales de 95 à 100 noeuds (100 noeud = 185 km/h). EDIT: j'ai ré-additionné les quantités de neige fraiche reportées dans les METARs, on a cumulé 75cms depuis le début de la tempête il y a 25h. CYYT 172200Z 09085G//KT 1/8SM +SN BLSN VV002 M04/M05 A2864 RMK SN8 /S11/ WND ESTD SLP706

Enorme blizzard à St Jean de Terre neuve (St John's) avec des vents moyens de 157 km/h estimés à 22h TU (l’anémomètre semble avoir lâché) !!! Au moins 43cms de neige cumulée au sol ces 12 dernières heures. CYYT 180000Z 36058G//KT 1/8SM +SN BLSN VV002 M05/M06 A2864 RMK SN8 /S19/ WND ESTD SLP707 CYYT 172300Z 09058G//KT 1/8SM +SN BLSN VV003 M05/M06 A2863 RMK SN8 /S15/ WND ESTD SLP705 CYYT 172200Z 09085G//KT 1/8SM +SN BLSN VV002 M04/M05 A2864 RMK SN8 /S11/ WND ESTD SLP706 CYYT 172110Z 05065G//KT 1/4SM +SN BLSN VV003 M04/M04 A2864 RMK FG8 WND ESTD SLP707 CYYT 172100Z 05055G//KT 1/4SM SN BLSN VV003 M04/M04 A2864 RMK SN8 /SO8/ WND ESTD SLP705 https://watchers.news/2020/01/17/powerful-blizzard-epic-snowfall-rates-hit-newfoundland-and-labrador-st-johns-declares-a-state-emergency/

-44.2°c ce matin à Prince George, la baisse continue !

-40.1°c de tn à Prince George aujourd'hui, -6.6°c de tx à Vancouver, plus basses valeurs depuis au moins 2000. https://www.huffingtonpost.fr/entry/froid-canada-insolite-calgary_fr_5e1dfc51c5b6640ec3dc4f67

Pas tout à fait, il y a encore quelques -50°c en Sibérie attribués à la journée du 14/01, et au plus bas -51.3°c à Iema.

Tn de -39.5°c à Prince George aujourd'hui, dans l'intérieur de la Colombie Britannique. C'est 2°c plus bas que les précédentes tnn depuis 2000. Cette vague de froid ne s'annonce par remarquable uniquement dans les Prairies, mais aussi pour toute la Colombie Britannique, y compris les zones côtières: à Vancouver la tx d'aujourd'hui ne devrait pas dépasser les -5°c.

Sur 2008 - novembre 2019 j'ai une moyenne de 16.5km/h, donc par rapport à 2008-2014 on peut affirmer que c'est la même chose.

Gros blizzard ce soir à l'aéroport de Keflavik: BIKF 122100Z 03039G51KT 0200 R01///// SN BLSN OVC002 M02/M03 Q0969 BIKF 122030Z 04036G52KT 0300 R01///// +SN OVC002 M02/M03 Q0968 BIKF 122000Z 04044G56KT 0300 +SN OVC002 M02/M02 Q0968 BIKF 121930Z 03042G55KT 0300 +SN OVC002 M02/M02 Q0967 BIKF 121900Z 03040G55KT 0300 R01///// +SN OVC002 M02/M02 Q0967 Tout les vols au départ sont annulés depuis 17h locale, et les 8 derniers avions posés sont bloqués entre la piste et le terminal, certains depuis bientôt 3 heures ! (lien temporaire qui expirera quand ce vol sera vraiment arrivé à son parking).

Non, rien ne m'a choqué. Le vent moyen a baissé de 0.5 km/h, j'ai vu bien pire.

#614. Marseille. Bonne année à tous. On continue le voyage avec aujourd'hui un retour sur le continent: Marseille est la 2e ville de France (860 000h) et la 3e agglomération (1 750 000h). Montélimar est à 135 kms, Nice 160 kms, Perpignan 205 kms, Toulouse 310 kms, Ajaccio 335 kms, Lyon 255 kms et Paris 625 kms. Nous sommes à l'est du delta du Rhône, ici les vents dominants de la vallée du Rhône (nord/sud) sont déviés par les différents massifs provençaux (Lubéron, Ste Victoire, Ste Baume) et prennent une orientation NO/SE. La station étudiée est sur l'aéroport de Marignane, à 20kms du centre ville et 10kms de la mer. Un cordon de collines mesurant environ 250m d'altitude se dresse entre l'aéroport et la ville / la mer, on le devine sur cette vue vers le sud est. L'étang de Berre est lui très proche (920 de la station), et l'une de piste de Marignane a d'ailleurs été prolongée sur l'étang. C'est l'une des zone les moins arrosée de France, avec sur ma période d'étude 512mm annuels (contre 554mm à Perpignan, 560mm à Clermont Fd ou 622mm à Paris Orly). La sécheresse estivale justifie pleinement la classification en climat méditerranéen, d'autant plus que le vent (mistral surtout) dessèche régulièrement la zone. J'avais déjà donné des indications en présentant la fiche de Bastia: Marignane est jusqu'à présent la synoptique française que j'ai étudié qui a la plus forte valeur de vent moyen annuel, avec 16.9km/h. Perpignan est juste derrière (16.7 km/h), Brest n'est qu'à 15.6 km/h. Ce mistral est bien connu pour dégager les nuages, et Marseille se distingue donc aussi par le plus fort ensoleillement annuel de mon panel de stations françaises: 2954 h ! L'emprise du mistral est forte sur les roses des vents, à part en automne où les tempêtes d'est à sud est apportent le pic pluviométrique annuel. Voici l'hiver 2003-2004, au bilan normal mais finalement bien sec: la majorité des pluies est tombée tout début décembre, dans le contexte du pic pluviométrique d'automne. Cet hiver là a été ensuite comme souvent rythmé par les forts coups de mistral secs, et quelques périodes faiblement perturbées (à l'exception de la tempête de levant des 20 et 21/02). Voici un printemps normal, avec une période de mistral particulièrement longue du 25/03 au 5/04. Le mois de mai est bien agréable. Voici un été normal en tout points, notamment l'insolation avec le plein de journées au taquet du maximum potentiel. La chaleur est bien présente et très constante, souvent agréable lorsque le mistral maintient le Td bien bas. Le mois d'aout fut plus pénible avec une forte chaleur persistante, cependant les tx dépassent très peu la barre des 35°c. Voici l'automne 2012, au bilan normal mais avec un mois d'octobre particulièrement contrasté: le coup de froid du 28/10 a donné une tempête de mistral très violente (pour rappel il était tombé 25 ou 30cms de neige à Grenoble ce jour là). Cette saison est marquée par les plus grosses précipitations annuelles, mais vous le voyez on reste assez loin des excès de pluviométrie violente souvent observés ailleurs autour de la Méditerranée en cette saison. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

L'air frais et sec a atteint l'Atlantique équatorial, avec par exemple une tn de 17.4°c ce matin dans la ville côtière de Tabou en Côte d'Ivoire.

Oui, précision très importante, on retrouve le même mécanisme à l’œuvre à l'échelle du micro-climat où de régions entières, et c'est toujours pareil: le froid s'accumule au fond du relief, que ce soit une dépression de 200m² au fond de votre jardin où une plaine fluviale entière. Mais c'est aux grandes échelles que le phénomène est le plus intense: En Yakoutie République de Sakha, et notamment à Verkhoïansk, au cœur de l'hiver l'inversion de t° moyenne entre le sol et 850hPa est de plus de 20°c (la T850 est entre -20°c et -25°c en moyenne en janvier si ma mémoire est bonne). C'est une moyenne, on peut excéder 30°c ponctuellement (cf. le suivi détaillé du temps à Dawson, où lalaskan enregistre chaque hiver des t° autour de -35°c par des T850 de -5°c; même chose dans les villages les plus bas du Finnmark).

Les lacs d'air froids se forment dans tous les bassins continentaux suffisamment hauts en latitude lors de bonnes conditions radiatives (ciel peu nuageux, vent faible ou nul). Cela exclu en effet l'Antarctique, mais aussi le Groenland où les vents catabatiques qui descendent de l'inlandsis empêchent la formation d'inversion de t° près des côtes.

En effet beaucoup de conneries dans cet article, la plus grave étant la mention des perturbations d'ouest (western disturbances): - elles n'apportent pas vraiment le froid, elles laissent plutôt derrière elles une ambiance encore plus humide qui favorise la persistance de grisaille en basses couche. Ce sont ces grisailles qui engendrent des t° (tx surtout) vraiment froides. - elle ne surviennent pas "une fois en quatre à cinq décennies", mais plusieurs fois par hiver (et également au printemps jusqu'en mai), je vous laisse reparcourir les exemple de saisons de mes fiches climato sur l'Inde du Nord ou le Pakistan.

Petit passage en revue de quelques villes Australiennes en décembre 2019: L'alternance très rapide entre chaleur intense et fraicheur océanique est toujours surprenante dans les zones côtières, ici à Melbourne: Ou à Sydney: Pour ces deux dernières villes notez quand même la complète démission des précipitations ! La chaleur est un peu moins éphémère à Adelaide, cependant les contrastes restent importants entre les tx fraiches du début du mois et la chaleur qui s'ensuivit: Dans le bush la chaleur l'a très largement emporté sur la durée, en plus des conditions inhabituellement sèches: ici à la base de Woomera Dans le centre du pays à Alice Springs: l'anomalie de t° est énorme pour un lieu situé sur le tropique du Capricorne. L'anomalie de Td est également énorme, dans une région où normalement en décembre l'humidité tropicale commence à être présente de façon épisodique. Cette anomalie sèche dure depuis au moins octobre, et c'est de là que vient l'air sec qui attise les incendies en étant drainé vers les côtes du sud-est australien.

Quelqu'un d'autre que moi ici se souvient de ce bel épisode d'isothermie le dimanche 28/01/1990 ? 14°c à 8h du mat, 5cms de neige au sol dans l'aprem avec des grondements de tonnerre...

Bilan de ce mois de décembre très froid à New Delhi: tout allait bien jusqu'au 12/12, où une perturbation d'ouest (western disturbance) a laissé derrière elle un surplus d'humidité de basse couche que le pale soleil d'hiver du nord de l'inde n'a pour l'instant jamais vraiment pu dissiper. Encore un mois assez froid à Srinagar, dans la vallée du Cashemire. L'année 2019 est la deuxième plus froide de ma période d'étude, depuis 2000. C'est probablement l'une des seule zone de la planète - avec le Québec - a connaitre une année fraiche en 2019.

Bilan pour Lyon Bron: un mois doux, pluvieux, dépressionnaire et parfois tempétueux. Seuls 2 petits épisodes de "faux froid" anticyclonique nous ont gratifié d'une poignée de jours de gel, en début de mois et en fin de mois (à cheval sur ce début janvier 2020). La période douce et perturbée du milieu de mois résonne avec celle de mi-décembre 1989, tant pour les t° proches de records que pour la vigueur du vent (décembre 1989 détient toujours le record de txx avec 20.2°c le 18/12/1989, et détenait aussi le record de plus forte rafale - battu depuis par la tempête de noël 2013).

C'est sa trajectoire hivernale normale, à savoir en suivant le 30e parallèle depuis le Caire jusqu'à Shanghai (puis en s'incurvant au nord vers le Japon ensuite).