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C'est possible en effet. J'opte pour l'option fraîche et humide en raison de : - la dominance des BG au sud, c'est-à-dire que c'est l'élément qui apparaît le plus stable et robuste sur les simulations bien que son centre et son intensité évoluent. En surface nous devrions avoir des conditions dépressionnaires plus ou moins marquées, voire un marais barométrique. - la dominance des HG sur l'est de l'Atlantique, éventuellement avec un noyau sur l'Europe du nord. L'humidité atlantique serait rejetée vers de hautes latitudes. En surface, les conditions seraient anticycloniques, plus prononcées à l'ouest qu'à l'est (c'est mon hypothèse selon les raisons précitées), permettant à l'humidité d'origine maritime nordique de s’infiltrer sur une partie nord à définir du pays (nuages bas et/ou bruines). Comme tu dis, il est possible que le vent soit franchement continental au nord et dans ce cas, cela va dépendre des conditions sur le bassin méditerranéen : si Mistral, alors temps plutôt sec au nord avec de fortes amplitudes diurnes probables (réchauffement diurne encore important comme tu dis avec une nébulosité faible de nuit comme de jour). Si Marin et pluies, alors advection méditerranéenne probable par retour d'est et une relative douceur sous des nébulosités possiblement envahissantes. Les deux si (Mistral ou son antagoniste le Marin) dépendent de la conformation des BG sur le bassin. Naturellement, cela pourra évoluer vers une troisième trajectoire ; c'est, à mon avis, ce qui ressort pour le moment.

Bonsoir, Cette semaine du 16 au 22 se placerait sous le signe d'un blocage : - Des bas géopotentiels en Méditerranée, d'origine continentaux - Des hauts géopotentiels sur le nord de l'Europe, d'origine océaniques. Les modèles déterministes et leurs ensembles optent majoritairement pour cette configuration. Les placements et les gradients subissent encore des nuances importantes. Dans les grandes lignes, le temps resterait frais, voire très frais, surtout au sud, sous les BG alors que le nord du pays pourrait être dans des températures de saison, voire légèrement excédentaires (selon lesdits placements). Les précipitations pourraient être plus marquées près de la Méditerranée, entre Espagne et Balkans une nouvelle fois, là aussi dépendantes des placements finaux. Des phénomènes de basses couches, genre nuages bas et bruines, pourraient s'inviter sur le nord du pays, avec l'humidité de la mer du Nord advectée près de la surface. Ce vendredi 13, sur le nord-est des USA et le sud-est du Canada, une advection froide associée à du tourbillon positif renforce temporairement l'énergie disponible et génère un creusement quasi-explosif au sud de Terre-Neuve (ci-dessous). En aval, une forte advection chaude subtropicale s'effectue sur l'Atlantique allant jusqu'au blocage en ce début de topic. Sur l'animation au-dessus, la résultante est visible : une dépression virulente remonte vers le Groenland en se comblant tandis que les HG (apport d'air chaud -> plus épais -> épaisseur du géopotentiel plus haute) remonte vers la mer du Nord.

Le lien fonctionne

Le Pas-de-Calais pris dans la banquise nous guette, les amis !! La perfide Albion pourra nous envahir à pieds secs !!

C'est certes HS mais d'une part le topic n'a pas pour vocation de recevoir des pelletées de prévisions et, d'autre part, les questions sur les modèles de PNT restent importantes. Il est légitime de se poser des questions sur leurs fiabilités (au pluriel). D'autant que c'est récurrent. Déjà, il est nécessaire de distinguer les modèles du (très) court terme (jusqu'à J+2), de ceux du moyen terme (jusqu'à J+7 ou J+10) et, plus encore, du saisonnier (sans aller plus loin dans les échéances). Les trois ne sont pas conçus de la même façon et ne répondent pas aux mêmes objectifs. Ce n'est donc pas parce que le premier posséderait une fiabilité médiocre que le second doit être médiocre aussi et le troisième au fond des oubliettes. Je n'irai pas plus loin, la rubrique des Questions - Réponses autour de la météo est là pour ça. Vous trouverez à cette adresse un récapitulatif graphique de quelques modèles globaux de 2011 à aujourd'hui à J+7 pour l'Europe par rapport aux observations. Plus la valeur est basse, meilleure est la prévision, la valeur de 0 étant l'idéal (prévision parfaitement conforme à la virgule près). https://wmolcdnv.ecmwf.int/scores/time_series/500_z/score=rmsef|domain_name=europe|vstream=wmo2_ob|running_mean_window=1|step=168| On remarque la saisonnalité des scores, meilleurs en été qu'en hiver. Cela s'explique notamment par des énergies mises en jeu, et donc des gradients thermiques, supérieures en saison froide qu'en saison chaude. La valeur 40 du graphique peut paraître énorme, très loin de 0. C'est à relativiser : 40 mètres par rapport à des valeurs prévues comprises entre 5000 et 6000 mètres. Sur la durée et pour un observateur d'un lieu précis, ce n'est pas négligeable et donc cela reste perfectible. Est-ce pour autant que leurs fiabilités sont mauvaises ? Ensuite, IFS (ECMWF) a toujours été globalement en pole position et « progresse » ainsi plus lentement. À l'inverse, le modèle allemand GME (DWD) était à la traîne et même son score se dégradait au fil du temps (avant 2015). C'est pourquoi le DWD l'a abandonné et qu'a été conçu ICON en 2015-2016 qui aujourd'hui rivalise régulièrement avec IFS. Je n'en dis pas plus là encore mais la rubrique ad hoc reste présente ! Sur cet exemple du modèle saisonnier d'ECMWF (SEAS5) initié à juin pour la prévision d'octobre (réanalyses du modèles entre 1981 et 2016), on a un score moyen de 0.7 (ROC score). 1.0 serait un score parfait, 0.5 serait un score identique à la climatologie (= on pourrait prendre les probabilités de la climato pour effectuer les prévisions, les résultats seraient les mêmes). Sous 0.5, la climatologie ferait mieux. En abscisse, les « ratés » du modèle, en ordonnées, les « succès » du modèle. La diagonale entre 0,0 et 1,1 est la climatologie, la ligne rouge est la moyenne des résultats. À noter qu'en restreignant le domaine à l'Europe, le score est moins bon (0.560) sur juin pour octobre. Chaque mois d'initialisation et chaque échéance ont des scores différents. Vous trouverez d'autres graphiques de vérifications de SEAS5 ici : https://charts.ecmwf.int/catalogue/packages/opencharts/?facets={"Range"%3A["Long (Months)"]%2C"Parameters"%3A[]%2C"Type"%3A["Verification"]} Le lien que j'avais donné précédemment reste d'actualité : http://seasonal.meteo.fr/content/PS-scores?language=fr Ce que l'on mesure impacte aussi sur le « ressenti » qu'on peut avoir. Par exemple (c'est très lent pour avoir les graphes), pour un point situé dans le sud-ouest de l'Allemagne, les scores (en ordonnée) obtenus par 5 modèles (anglais, français, européen, allemand et japonais) sur l'été 2023 selon l'échéance (en abscisse) diffèrent selon le paramètre : la température à 2m, 2t, le vent à 10m, 10ff et la couverture nuageuse, tcc. Plus la valeurs sont basses « mieux » c'est. Pour la température, il y a une nette dégradation des prévisions avec l'éloignement des échéances. Pour le vent en surface, il n'y a pas de dégradation significative au-delà de 3 mois d'échéance. Pour la couverture nuageuse, les scores varient globalement peu quelque soit l'échéance considérée. Ce n'est donc pas simple. En conclusion, on peut aussi s'interroger sur sa propre fiabilité : qu'est-ce-que j'évalue ? Est-ce que ce que j'évalue est ce pourquoi le modèle a été conçu ? Est-ce que je connais suffisamment le modèle pour mieux interpréter ses simulations ? Quelles sont mes connaissances en météorologie ? Les modèles numériques saisonniers se trompent souvent, leurs scores sont au mieux passables, parfois identiques à la climatologie, parfois pires. Ce qui est gênant sont les jugements régulièrement rendus sur ces topics. Comme nous ne connaissons pas tout loin s'en faut, rester humble me paraît la meilleure approche et tenter de prévoir avec les éléments numériques et d'observations dont on dispose et les connaissances qu'on a acquises. Le reste nous dépasse complètement et juger le travail d'équipes pluri-disciplinaires de hauts niveaux durant des décennies (ce qui est opérationnel aujourd'hui a été conçu, repris, analysé, testé durant des années, souvent + de 10 ans en arrière) sur un simple ressenti est quelque part insultant, désolé c'est le mot paraît fort. On ne m'en voudra pas de faire part aussi de mon ressenti ! => Donc, place aux prévisions désormais, avec toute la bienveillance nécessaire pour un exercice difficile avec les maigres connaissances que nous avons. D'ailleurs, même si les données de départ sont fausses et que notre prévision se révèle fausse, on apprend beaucoup sur la météorologie, ce qui n'est pas accessoire sur notre intérêt commun à être ici. Comme dit le proverbe, c'est en forgeant qu'on devient forgeron, même si on a un tout petit niveau ! Pas en critiquant la forge, même si elle est mauvaise. Bises ! 😍

81 mm depuis le 1er septembre à Aubagne-MF, c'est cool

Difficile de placer ce post car il n'y a pas de rubrique destinée au Maghreb (étendu ou pas d'ailleurs). Je le mets ici puisque c'est le topic le plus récent. En milieu de semaine prochaine, une situation potentiellement explosive sur l'est algérien se propageant ensuite vers le sud tunisien et l'ouest libyen. En lien avec le déferlement sur l'Europe occidental, un thalweg à court longueur d'onde s'immiscerait sur l'Algérie, advectant un fort cyclonisme (CVA) dans un contexte humide (humidité méditerranéenne déboulant elle-aussi).

Merci Hugo J'ajouterai qu'il y a aussi une forte dépendance à ce que chacun entend par hiver froid. À lire les interventions depuis des années, certains évaluent un hiver froid par au moins une vague de froid de quelques jours avec neige au sol. D'autres l'estiment à l'aune des anomalies thermiques mensuelles inférieures à X °C, d'autres encore font des mix entre divers évènements. En revanche nombreux y vont de petites phrases sur la fiabilité des simulations numériques, souvent sans en connaître l'objectif. Pour celles et ceux que cela intéresse, vous trouverez sur ces pages quelques données objectives. Vous verrez quelles sont peu flatteuses pour les modèles concernés (celui de MF et celui de ECMWF) mais elles recentrent le sujet. http://seasonal.meteo.fr/content/PS-scores?language=fr Perso, pourquoi vouloir connaître la prévision numérique si dès le départ elle est évaluée comme inefficace ? 🤔

Effectivement, cela reste très frais pour la saison, voire froid par endroit, surtout si le vent se met à souffler... Un bon tiers central du pays serait au-dessus de 0.9 pour l'EFI moyenné sur la semaine. Le SOT > 1 déborde de l'EFI > 0.9 sur le nord-est et en PACA, indiquant des possibilités non négligeables d'être hors de la climatologie du modèle (M-Climate). Une question qu'on peut légitimement se poser est si ces fortes valeurs hebdomadaires cachent un froid* modéré mais durable ou un froid* extrême mais bref faisant chuter la moyenne ? * : pour la saison... L'EFI au jour le jour fournit un bon élément de réponse. Nous serions entre 3 et 4 jours de froid* vif, soit la moitié de la semaine. Ce froid est accentué par des conditions globalement dépressionnaires, avec un gradient de pression relâché, suggérant peu de vents et donc un brassage restreint de l'air. Excepté sur le sud-est, avec un gradient nettement plus serré, soumis à une longue séquence de Mistral et de Tramontane forts à violents, typique des déferlements en régime AR / BL- (-> creusement sous le vent de l'arc alpin dans le golfe de Gênes) avec peut-être des orages plus ou moins frontaliers. Sur ces régions, on peut aussi imaginer que les EFI et les SOT s'accentuent en raison d'une climatologie encore assez estivale en seconde décade de septembre. De quoi aérer après des semaines de chaleurs !

Les points de rosée demeure très élevés, de quoi bien alimenter la convection si elle se déclenche. Quant à la température, elle est souvent comprise entre 25 et 27°C sur les littoraux provençaux, entre 22 et 25°C dans l'intérieur. Tout comme les côtes espagnoles où le temps devrait rapidement se dégrader. Pour le moment, peu d'activités sur l'est de l'Espagne et les Baléares. Quelques cellules commencent à éclore au sud des Baléares, conformément aux prévisions. La ligne orageuse persiste de l'est-Montpelliérain à Montélimar.

La neutralité de cette partie de l'Atlantique nord aiderait-elle à parvenir à de telles seuils sur le continent ? Les anomalies sont nulles et les SST prévues sur la zone sont entre 10 et 14°C. Les T1000 d'IFS sont de l'ordre de 8 à 10°C, un delta plus réduit en cette saison qu'au cœur de l'hiver, d'où un réchauffement sans doute moindre des basses couches. Surtout que les basses couches sont simulées sèches en parallèle. L'été et la première moitié de l'automne peuvent encore taper relativement facilement de fortes anomalies négatives ! Probabilité d'être dans les 10% inférieurs de la climato d'ECMWF, lissée sur la semaine sachant que c'est une tendance qui s'accentue cycle après cycle sur les simulations du modèle depuis au moins le 23 août. Probabilité des Tn d'être dans les 15% inférieurs, par GEFS :

Belle advection humide observée depuis les côtes marocaines vers la Méditerranée (et les orages sur le NE de l'Afrique, la Sicile, la France...) tandis que les BG se décalent lentement vers selon un axe WSW -> ENE. En heure TU. États des convections, selon les algorithmes d'EuMetSat (18h30 TU) : Précipitations, toujours selon EuMetSat, à 18h30 TU (à gauche) et prévues dans une heure, à 19h30TU (à droite) toujours d'après EuMetSat (prévisions immédiates), à agrandir

C'est tardif il me semble et conforme à la nature méridienne en surface, favorisant 30 07 et SE48, la convergence principale dans le prolongement du Rhône et la convergence secondaire entre la Tramontane et le vent de sud sur l'W-Hérault (+ l'assèchement de l'air océanique sur l'Aude et les PO...).

Sur les simulations, deux tubes se proposent pour demain : - un premier tube avec GFS, GEM et ICON, en y incluant tous les modèles régionaux dont ils servent de forçage. Les orages sont essentiellement en mer et Corse (+/-). PACA est en marge, les littoraux de l'est ayant le plus de chances de récolter de bonnes précipitations. - un second tube avec IFS, UKMO et ARPEGE, en y incluant tous les modèles régionaux dont ils servent de forçage. Les orages sont décalés 100 à 150 km plus au nord, selon le même axe de trajectoire. PACA est mieux placée, surtout le sud de la région. Je note avec gourmandise ACCESS-G, modèle global mais basé sur le cœur d'UKMO, avec des valeurs > 100mm par chez moi ... 😉

Pas forcément. La probabilité la plus haute pour du froid sur notre bout d'Europe reste un régime de type NAO-. Le BL+ vient ensuite. Nous nous souvenons des grandes vagues de froid européennes durant des phases BL+ mais ce sont des évènements à la fois extrêmes et particuliers dans leur configuration. Rappelons-nous des déceptions récurrentes sur le forum alors que le régime était BL+ (je ne parle pas des changements dans les prévisions, genre le bleu qui devient moins bleu ...). Souvent, le bloc de HG en BL+ est « trop » nordique et/ou « trop » oriental pour générer une situation froide et neigeuse par chez nous. Nous dépendons alors des BG méditerranéens (ou atlantiques circulant sous le blocage) -> temps doux et pluvieux avec des possibilités de fonts +/- stationnaires et longitudinales entre les deux (appelés ici « conflits de masses d'air ») apportant de la neige sur une mince bande orientée W->E. Généralement ces fronts se situent quelque part entre le nord de la Seine et le sud du Danemark. Ci-dessous, climatologiquement, les points représentent des vagues de froid en fonction des régions concernées (en haut à gauche) et des régimes BL+/- et NAO-/+ (à droite). La NAO- domine. Anomalies de températures à 2m après au moins 5 jours de régimes : a -> NAO+, b -> NAO-, c -> BL+, d -> BL- EDIT : @Jack75 j'avais bien compris mais pour beaucoup, BL+ = « flux continental » = « vague de froid » d'où un petit rappel en effet pour initier la saison froide

En quoi est-il complètement à côté de la plaque en septembre ? À quelle initialisation ? Il me semble être conforme à la première semaine d'observation sur son dernier cycle. Pour rester avec le modèle canadien et ses derniers cycles de calculs, il y aurait de l'espoir pour les régions méditerranéennes et notamment le Roussillon, avec un courant continental (BG méditerranéens) qui permettrait de recharger les nappes et apporterait un répit sur le front de la sécheresse persistante. Un zonal (NAO+) aurait l'effet strictement inverse, à moins d'être très bas en latitude (NAO-). CanSIPS n'a pas évolué depuis ses trois derniers cycles, avec des HG sur le nord de l'Europe formant un blocage. Notons que la dernier cycle (septembre) du modèle MF est similaire à la projection canadienne (BL+). System 8 est un peu moins stable sur ses 3 derniers cycles mais simule globalement une configuration récurrente à blocage nordique.

La mise à jour d'IFS opérationnelle depuis la version 48r1 (actuelle) à la 49r1 est prévue pour le 12 novembre.

À croire que ce ne sont pas les mêmes personnes qui ont rédigé le bulletin ! J'avais lu comme @Jtomtom.

Faudrait regarder les observations depuis hier pour mieux calibrer la prévision. Peut-être aurais-je le temps ce soir, perso, il me faut a minima 2 à 3 heures pour observer puis analyser, c'est évidemment une disponibilité que j'ai rarement. J'avais fait cette capture ce matin où quelques éléments synoptiques sautent aux yeux : - La GF centrée sur le golfe de Gascogne, avec une trace au sol relativement faible typique et l'enroulement nuageux. Depuis, quelques pluies ont fait leur apparition sur le Languedoc, signe que l'advection humide s'accroît sur le golfe du Lion. - La vaste zone sans nuages, de la Scandinavie à l'Ukraine et à la Pologne, matérialisant des conditions pleinement anticycloniques, sans doute centrées vers le nord du continent, vue la courbure nuageuse tout au nord. Cela implique un courant d'E à ESE dominant sur l'Europe orientale et centrale (limite nuageuse au sud). - Les « barbulles » nuageuses de l'Autriche à l'Albanie, à la Roumanie jusqu'aux Carpates. Elles indiquent de faibles ondulations sur le flanc sud du bloc de HG (succession de faibles crêtes et creux d'altitude). Cela « complique » un peu les choses car la composante méridienne du vent en altitude ne se renforce pas ou peu et qu'il n'y a pas de guide synoptique (une dorsale sur l'Adriatique ou les Balkans) : l'advection chaude se trouve finalement restreinte. Après avoir rapidement consulté les 0z, la principale évolution que je perçois comme décisive concerne une nouvelle fois la divergence : elle est simulée moins forte et plus brève demain sur les régions citées hier soir. A contrario, la convergence s'accentue et s'étend. Comme c'est un élément sous-synoptique important pour de la convection profonde, la divergence est simulée affaiblie (la convergence en haute altitude tend à inhiber une telle convection en forçant une subsidence, à l'inverse de la divergence). De fait, les forçages orographiques et de surface sont limitées en extension verticale, les Cb sont moins hauts et les intensités moindres. Le passage bref des secteurs divergents limite aussi la durée des extensions verticales maximales. Dans ces simulations, c'est bien la composante convective qui est revue à la baisse. Avec la quantité d'eau disponible, il pleuvra mais effectivement en moindre quantité. Pour dimanche, c'est l'inverse sur les 0z : la divergence se renforce en mer jusqu'en Corse puis en Italie, tout en s'évacuant rapidement. PACA reste en marge et les côtes de l'est varois et maralpines demeurent les mieux placées. [ EDIT : le bulletin de MF est parfaitement cohérent avec ce qui précède, en modérant l'épisode ] D'où l'intérêt des observations, concrètes et mesurées, pour s'appuyer sur des éléments tangibles que des simulations numériques changeantes. Le fameux « live » s'appuie forcément sur les « lives » des 24 à 48 heures précédentes où il ne se passe pas grand chose au premier abord mais qui conditionne l'atmosphère. Me reste à gagner au loto pour avoir le temps, encore faudrait-il y jouer ! Peut-être certains d'entre vous ce soir s'essaieront à déterminer le scénario le plus probable en fonction des observations sans consulter les prévisions numériques ? Pas de gros lot à gagner mais surtout rien à perdre !!

Pour info, HARMONIE - DMI est un modèle calculé par la météorologie danoise, d'où le DMI, basé sur le « cœur » HIRLAM - ALADIN auquel participe, entre autres, MF et ECMWF (via ALADIN). C'est agréable de le voir citer positivement, les modèles basés sur HIRLAM et ALADIN ont longtemps été décriés, moqués sur IC. Il aura fallu l'open data et le choix judicieux du DMI de l'ouvrir à la communauté pour qu'il soit redécouvert ici. Autre info importante, les conditions initiales et aux limites du domaine sont forcés par IFS. Côté prévisions, il y a assez peu d'incertitudes en altitude : - le conditionnement progressif de l'atmosphère est positif pour un épisode à la fois cévenol et méditerranéen à mon avis (une partie est des Cévennes au sens large, vallée du Rhône ouest et est, puis Corse et SE-PACA). - le courant sera au secteur SW diffluent, avec un apport de cyclonisme, utile pour supporter des ascendances; - un thalweg s'isole sur le golfe de Gascogne en réduisant sa longueur d'onde; - un fort contenu en eau disponible. Ce sont des caractéristiques classiques. La différence géographique s'effectue de façon déterminante par la divergence. Samedi, elle est présente sur l'E-LR et la vallée du Rhône dans son ensemble, d'où des ascendances facilitées. Au même moment, l'W-LR est soumis à une convergence, défavorable à la convection profonde (tendance à la subsidence). Dimanche, la divergence serait importante sur PACA, davantage en mer jusqu'en Corse et Italie. En surface samedi , le champ de pression est plus ou moins relâché sur LR, impliquant un vent plus ou moins soutenu. Sur PACA, le gradient est serré, le Marin est soutenu, humidifiant LR et asséchant / réchauffant l'W-PACA. Les simulations suggèrent un gradient humide et thermique fort près du Rhône canalisant le vent. Une convergence de surface s'établirait ainsi sur l'axe rhodanien, forcée par les reliefs, en plus des forçages orographiques. De plus, le vent, sur LR, serait essentiellement orienté au S, voire SSE et non SE. Dans ces conditions, il est effectivement très probable, si cette configuration se maintient, que le Gard et l'Ardèche soient en première ligne, l'E-Hérault est plutôt bien placé aussi auxquels on peut rajouter sans difficultés la Drôme et une partie du Vaucluse pour rester dans notre domaine. Nous pourrions avoir des orages forts stationnaires et diluviens. Pour les plaines proches de la VdR, le vent sera important pour déterminer la quantité de précipitations ainsi que la présence de plages froides. Plus à l'ouest, il est probable que les pluies soient présentes, stratiformes, faibles à modérées. Près des Pyrénées et le Roussillon en général, le foehn n'engage rien de bon pour de la pluie significative malheureusement. Sur PACA, des averses localement fortes sont possibles sur l'E83 et W06 en lien avec les forçages orographiques (vent d'E à NE en surface). En surface pour dimanche, ce serait au tour de la Corse d'être impacté de plein fouet avec des cumuls très importants et du vent, localement fort. PACA est en marge, les secteurs proches de côtes à l'est de Toulon seraient les mieux placés pour « profiter » d'un peu de grabuge. Ailleurs sur PACA, beaucoup d'humidité et des averses sporadiques possibles avant le début d'une séquence mistraleuse qui s'annonce sur plusieurs jours. La Tramontane aura commencé la veille à se réveiller sur le Roussillon. L'arc des Apennins est particulièrement menacé.

54,2 mm depuis la nuit dernière mesurés par Aubagne-MF, avec une réaction modérée des cours d'eau, dont l'Huveaune, par ruissellement urbain, plus en amont la réaction est limitée.

Screenshot meteociel de la station MF d'Aubagne : 74 km/h mesuré en rafales peu avant 17h au moment où cela bourgeonnait fortement sur le massif de la Sainte Baume. S'il n'y a pas d'erreurs dans les mesures, il s'agit probablement d'une rafale convective, avec le courant descendant, froid, atteignant le sol.

Aucun modèle déterministe dans leurs derniers cycles n'avaient anticipé me semble-t-il le système convectif de l'après-midi et soirée, se déplaçant lentement depuis la Catalogne plein est. ICON et UKMO voyaient bien un petit quelque chose mais éloigné de l'observation. On a un très lent déplacement synoptique, le thalweg n'est pas fermé, il est évasé, avec deux coudes prononcés. Le Jet accélère en même temps que la CVA augmente et que des noyaux de divergence se déplacent lentement. En surface, l'humidité est très forte. À ces échelles, l'atmosphère se conditionne à une séquence orageuse potentiellement musclée. Je n'ai pas le temps de monter une séquence d'observations mais en ne prenant que l'observation de 12h TU et l'analyse numérique calculée par IFS, le système convectif actuellement en mer s'initiait sur la Catalogne. L'imagerie WV (vapeur d'eau) montre les advections subtropicales sèche à l'ouest immédiat de la Sardaigne (plus sombre) et humide (plus clair) sur les Baléares. À l'arrière et au nord, une poche nettement plus sèche est également présente sur les versants espagnols des Pyrénées. En surface, l'air est quasi-saturé (cf Td, observations SYNOP) alimentant la convection. L'analyse numérique calcule une divergence intense en haute altitude et la netteté du pli du thalweg est suffisante pour suggérer une advection de vorticité forte à ce niveau (ce pli est juste en amont du système convectif), très favorable aux ascendances. L'évolution des observations et analyses témoigne d'un lent déplacement vers l'est avec une lente transformation des conditions -> ce système peut perdurer plusieurs heures, a priori sans toucher les terres. Il devrait se combler lentement en s'éloignant progressivement des conditions optimales. On a ainsi tous les ingrédients, indépendamment des simulations, pour un joli système convectif autonome. Demain, le contexte aura un peu changé avec une longueur d'onde du thalweg bien plus courte et des conditions plus marquées. Outre le radar, il faudrait surveiller le contexte général et ses transformation ainsi que l'environnement de surface sur la façade est de l'Espagne où le déplacement ne serait plus d'ouest mais de sud-ouest à sud sud-ouest..

Ce qui correspondrait à un régime AL (ici climatologie pour septembre by MF)

Surtout que le courant océanique dominant correspond à la climatologie dominante, donc aux normales. Aux échelles de temps et d'espaces des prévisions saisonnières, il est difficile dans ces conditions d'avoir des anomalies négatives fortes (jusqu'à -2°C). A fortiori, comme le signale Serge, avec un océan plus chaud que la normale.