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Pour mardi et mercredi, les reliefs vont accompagner les forçages dus aux convergences de surface, notamment (et pas que) sur PACA où la grêle peut faire son apparition et les courants de densité forcer à leur tour de nouvelles convections. La configuration d'altitude est favorable à plusieurs salves. Enfin, avec la quantité d'eau disponible, les précipitations ont un fort risque d'être intense. Dans cet environnement lent, les littoraux et les chaînons côtiers provençaux ont leurs chances. À l'inverse, les plaines côtières languedociennes ne sont pas exclues mais probablement moins bien loties. Mercredi et jeudi seront à préciser dans le risque orageux organisé ou pas. Les incertitudes sont nombreuses.

Sans douter de ce que vous écrivez, quel(s) paramètre(s) consultez-vous ? C'est pour savoir, aucun sous-entendu... On retrouve les options vues dimanche dernier avec deux thalwegs, l'un vers la péninsule ibérique, l'autre vers l'Adriatique. Ces deux options sont plus franches ce soir d'où, me semble-t-il ces différences.

De la pluie pour tout le monde en effet. Les quantités sont difficilement prévisibles. Synoptiquement, la Méditerranée garde son avantage initiale, avec des pluies entre Espagne et Grèce auxquelles on peut aisément ajouter le Sahara jusqu'aux côtes du Maghreb. La Méditerranée orientale bénéficierait aussi de pluies mais pour d'autres raisons. Voici les cumuls sur 8 jours par plusieurs déterministes (ICON, IFS, GFS, GEM, ACCESS-G) : Le « rail dépressionnaire zonal » est très au nord, de l'Islande à la Scandinavie comme l'illustre les cumuls supérieurs sur cet axe. Entre cet axe et l'Angleterre / Danemark, les cumuls sont moins hauts et hétérogènes, signe que ce sont des évènements hautes fréquences dans un environnement plutôt sec. L'Europe orientale et, c'est selon, l'Europe centrale, est globalement sèche, montrant aussi des conditions anticycloniques essentielles pour que les pluies perdurent sur l'Europe occidentale. La Méditerranée, Afrique du nord incluse, est soumise à un cumul significatif mais surtout hétérogène. Enfin, l'enroulement des précipitations indique clairement un complexe dépressionnaires / bas géopotentiels durable de notre pays, entre Irlande, golfe de Gascogne et Angleterre. En ce qui nous concerne, les cumuls sont potentiellement importants en toute zone hors domaine méditerranéen. Ils dépendront de nombreux facteurs encore variables à la vue du contexte. Cependant, il devrait effectivement bien pleuvoir. Sur notre domaine méditerranéen, c'est plus délicat. Il pleuvra, c'est une quasi-certitude désormais. On peut constater malgré tout deux éléments sur les cartes de précipitations : - sur la durée prévisible (plusieurs jours), les cumuls sont modérés. De tels cumuls modélisés sur une durée de 24h à 5 ou 7 jours d'échéances, ce serait significatif pour un épisode méditerranéen possiblement fort. Sur plusieurs jours, à partir de J4, c'est beaucoup moins intense. - la versatilité des cumuls déterministes selon les cycles et les modèles montrent dans le même temps des valeurs élevées sur certains secteurs. Il y a là la possibilité, à un moment ou à un autre, d'un épisode bref mais plus intense. Deux raisons à cela : - la position générale des BG (cf les spaghettis) avec une circulation non optimale pour les régions méditerranéennes, mais amplement suffisantes pour le reste du pays, avec une puissante advection humide. - les creusements de meso-échelles vers le golfe du Lion, dépendent étroitement de la configuration des BG sur le proche Atlantique (l'influence essentielle des Pyrénées et du Massif central dans ces creusements ne bougeant pas). Ceux-ci peuvent alors démultiplier les possibilités d'épisode méditerranéen en renforçant l'advection humide sur ces secteurs et en structurant une convergence de surface. En consultant les EFI (via IFS et GEFS) sur la période J2-J7 des cumuls, les valeurs les plus hautes restent sur le nord-ouest de l'Espagne. L'évolution des simulations montrent un très lent décalage vers l'est des plus hautes valeurs, peinant à franchir les Pyrénées. En parallèle, sur nos contrées méditerranéennes, l'EFI reste faible à modéré mais la présence de SOT positif illustre à sa façon les possibilités plus fortes et brèves. Les valeurs des EFI augmentent aussi légèrement au fil des cycles, ce qui, compte-tenu des échéances, ne me paraît pas significatif (la dispersion diminue théoriquement avec le rapprochement de l'échéance). Une variabilité de cet indice est perceptible également sur le reste du pays, de manière moins flagrante il me semble. Ce type de carte hebdomadaire est à relativiser sur les valeurs car forcément très lissées (ici probabilité de cumuls > 50 mm sur la semaine par GEFS 0z) mais est souvent pertinente sur les localisations des plus forts cumuls de précipitations.

Les Virgas étaient nombreuses, quelques gouttes ont dû parvenir jusqu'au sol. Ambiance lourde ici aussi

Aujourd'hui à 15h TU (17h)... - Une masse d'air subtropical humide remonte de l'archipel du Cap-Vert sur la péninsule ibérique (image de fond, bleu-vert). - Sur l'Atlantique-est et le nord-ouest de l'Espagne, les couleurs orangées témoignent ici d'une anomalie de tropopause. - La courbure est cyclonique à 500 hPa (lignes épaisses cyan), avec un resserrement en entrée du golfe de Gascogne. - En bleu fin se trouve les zones de divergence en haute altitude, principalement sur le nord de l'Espagne et le golfe de Gascogne - les vitesses verticales à 500 hPa (Omega, en rouge pour les valeurs négatives -> ascendances, en noir, neutre) montrent les fortes ascendances sur le nord-est de l'Espagne, associées à la forte divergence en haute troposphère -> secteur fortement orageux (+ couleur blanche intense, nuages épais en haute altitude). - enfin, les valeurs de CAPE sont (très) élevées sur l'ensemble de la façade atlantique au sud de la Loire, le Centre et le nord-est (lignes rouges fines). Les nuages y sont encore peu présents, on peut supposer, vu le contexte humide (remontée de l'air subtropical humide en aval de l'anomalie), que la CAPE n'est pas encore consumée (CIN peut-être relativement haute en surface ?). Sur la vignette en bas à gauche, pour un point situé en Charente-maritime, on a en effet une CAPE élevée pour un Oméga à peine ascendant, suggérant bien la réserve de CAPE libérable au moment opportun. Comme prévu, le risque d’orages forts à violents sur l'ouest est marqué. En surface, non montré, une convergence remonte dans l'écoulement de SW, libérant probablement la CAPE. Le cisaillement horaire est également favorable. Sur l'imagerie satellite en direct (https://www.meteo-temps-reel.fr/), la convection humide a débuté sur les Charentes.

Le n°11 d'articles scientifiques et techniques sur ICON, « Reports on ICON » non soumis à comité de lecture a été publié sur le site du DWD aujourd'hui. Vous trouverez à l'adresse ci-dessous l'ensemble des onze publications : https://www.dwd.de/EN/ourservices/reports_on_icon/archiv/archiv_reports_on_icon.html?nn=495490&lsbId=660820

Ne répondant évidemment pas pour les autres, pour ma part donc, l'environnement synoptique est favorable à des fortes pluies en Méditerranée, entre Espagne et Grèce. Cela n'a pas changé (cf 1er message). Pour ce qui est d'une échelle plus locale, des Pyrénées aux Alpes en passant par le Massif central et la Corse, c'est plus indécis. Des éléments basses fréquences sont défavorables mais pas incompatibles avec un événement d'une durée limitée. Pour le reste, un élément est déterminant : quelle sera la courbure de l'écoulement (cyclonique -> pluies, anticyclonique -> sur les reliefs au mieux) ? Autrement dit, la position de notre sud-est par rapport au thalweg à l'ouest et à la dorsale à l'est. Une fois la courbure définie et favorable, ce seront des réglages plus fins qui détermineront l'étendue et l'intensité de l'épisode. Ce n'est que mon avis d'après ce que j'ai vu jusqu'à hier soir. Je verrai la suite ce soir en rentrant.

Je n'avais pas indiqué mais pour celles et ceux que cela intéresse, je place quelques cartes d'IFS 49r1 (en phase de test actuellement) et des comparaisons avec la version opérationnelle actuelle. https://www.irizone.net/meteo/para/ifs/49r1/ L'interface est toujours spartiate, elle n'a jamais changé ! Il ne s'agit ici que des données WMO-Essentials auxquelles je peux ajouter quelques post-traitements (tels le calcul de la vorticité). ECMWF me permet d'accéder aux GRIB avec un différé variable de 24 à 48h. Ce n'est donc pas pour de la prévision opérationnelle.

J'ai vraiment du mal à voir 30% environ des membres de l'ensemble européen qui proposent un épisode méditerranéen. J'accepte volontiers me tromper donc n'hésite pas à illustrer. Lorsque le thalweg s'étire vers l'Espagne, soit l'amplitude reste insuffisante (la courbure cyclonique ne plonge pas assez sud, le thalweg reste trop au nord), soit sa longueur d'onde est insuffisante nous plaçant en courbure anticyclonique. Des orages localement forts sur les reliefs ok, de l'humidité en basses couches, peut-être quelques ondées ici ou là, ok, le risque d'épisodes méditerranéen me paraît très minoritaire sur ce 12z. Dans ce jeu étroit, un cévenol a la meilleure place. Comme précisé, l'échéance est lointaine et faire de la précision sur la courbure ou l'amplitude du thalweg peut paraître osée. Je l'admets. Ce n'est pas de la loterie pour autant et elle s'appuie davantage sur une vision basse fréquence défavorable que sur les simulations déjà peu enthousiaste sur ce point. Oui, il ne faudrait pas grand chose mais ce pas grand chose me semble encore peu accessible. Encore une fois, si je suis dans l'erreur, ce sera tout bénéf ! Pour le reste du pays, pas de changements en effet, cela reste indécis.

Force est de constater que l'évolution des simulations opte pour la mauvaise pente concernant la Méditerranée occidentale. Le champ de pression reste relativement mou sous un vent de à dominante SW en altitude mais la courbure de l'écoulement penche très nettement pour une courbure anticyclonique. Ainsi, malgré un courant de SW, le bassin continuerait à alimenter l'atmosphère en humidité sans dégradation. Pour notre sud-est, cette option implique un maintien de la chaleur (probablement > 30°C toute la semaine sur la plupart des secteurs) avec un Marin ou des brises établies apportant de la touffeur. Celles et ceux qui se rappellent les bulletins de Guy Plaut lieront cette prévision à son « Sirocco mou ». Les reliefs pourront encore espérer des évolutions orageuses diurnes. Tout espoir de pluies n'est pas perdu mais plus ça va, plus cet espoir s'apparenterait à : Dansons en scandant que les échéances sont lointaines. La méthode Coué ou les incantations fonctionnent parfois. Sur le reste du pays, la chaleur desserrerait lentement son étau par le nord et le nord-ouest. Les possibilités pluvio-orageuses existent sans être probantes. Les inconnues sont encore nombreuses en raison d'éléments sous-synoptiques changeants, comme l'indiquait @Nico 14 ou l'illustrait @petit âge glaciaire 11. Perso, j'ai tendance à rejoindre @Run999H et @thib91.

On repart grosso modo sur le même mode demain. AROME est optimiste jusqu'à l'E13. Je n'y crois pas plus davantage qu'hier même si ça simulation n'est pas idiote en prenant notamment appui sur les forçages orographiques grâce à la finesse de sa résolution. J'aimerais bien ... 😉

Un sondage ECMWF sur l'usage que vous faîtes des données en open data : https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/ECMWF-open-data-2024

Ça fait rêver la modération aussi, tu serais trop occupé par tout ce confort et ces activités pour poster des messages sur IC ! 😉 --> [ ]

Comme dit @Meteo78, l'amélioration de ta situation ne peut venir que de toi et, notamment, des choix que tu réalises. T'obliger ne résoudra rien, au contraire. Tu sembles écrire que la cause de ton trouble ne serait pas tant le temps lui-même que l'évolution perçue du temps (-> réchauffement climatique), c'est différent. Peut-être es-tu déjà pris en charge (je ne veux pas le savoir, cela ne m'intéresse pas). Il y a des associations dont le but n'est pas de résoudre mais simplement d'accueillir sans jugement ni diagnostic les personnes ressentant un trouble, puis éventuellement d'orienter le moment venu avec ton accord. C'est un pas extrêmement important. Être accompagné peut aider, mais seul ou accompagné, le chemin est long et sinueux, ton entourage doit être patient, ce qui devrait inclure les intervenants de ce topic. En revanche, IC n'ayant aucune vocation psychologique, ce serait contre-productif voire possiblement nocif d'aller sur ce terrain ici. Tu as sans doute une demande explicite ou implicite en venant sur ce topic mais tu ne peux pas l'imposer. C'est un cadre qui est posé sur lequel tu n'as aucune prise. IC permet l'échange comme le signale @Sebaas sur ce thème en respectant le cadre météorologique. Ce peut être une brique parmi d'autres pour te construire un chemin vers un aller-mieux.

Je n'ai pas le temps de regarder plus que ça mais il semble que les dernières simulations accentuent les possibilités orageuses demain jusqu'aux littoraux et l'E13 au lieu de rester cantonner aux reliefs alpins, pré-alpins et corses. Rien d'organiser, uniquement de la convection locale à la faveur d'une convergence de surface qui pousserait donc un peu plus loin vers l'ouest et, en altitude, un peu de divergence au sein d'une faible GF (courbure cyclonique, T500 de l'ordre de -15°C vers Corse/Sardaigne contre -5°C sur une bande centrale de la France). À voir, j'ai quelques doutes quand même. Dans l'intérieur, la convection serait plus aisée, tout comme aujourd'hui où les Cb étaient visibles depuis Marseille sur les reliefs intérieurs du Var et des Alpes-Maritimes (cf photo de @zagueb83 sur le topic de suivi).

Bonjour, Je n'avais plus ouvert un topic LT depuis quelques mois. Je reprends le travail demain, tel un condamné, je m’offre un dernier verre avant ... nan, je plaisante, j'aime beaucoup mon travail mais j'aurais moins de temps pour sortir un peu des sentiers battus de la prévision ! Résumé de cette première semaine de septembre ? -> Des températures globales encore chaudes, surtout en terme de Tx, peut-être moins sur les Tn ; -> Un temps plutôt calme et ensoleillé sur les deux-tiers nord du pays ; -> Des dégradations méditerranéennes possibles ou du Mistral / Tramontane possibles. Tout ceci au conditionnel, à la vue des échéances lointaines ! J'aurais pu m'appuyer sur l’observation des dernières semaines pour en tirer quelques lignes directrices possibles. Je me contenterai des simulations numériques des ensembles (IFS et GFS) mais aussi des solutions proposées par deux modèles ML/IA. => Les simulations évoluent vers une dorsale açorienne pointant entre le sud de l'Islande et la mer du Nord. Cela serait suffisant pour limiter l'influence océanique, tant au niveau des précipitations, prévues déficitaires au moins en terme de cumuls sinon de jours, qu'au niveau de la fraîcheur. Dans ce cadre, le temps serait souvent ensoleillé, avec des nébulosités par moments, possiblement quelques ondées près de la Manche et de la mer du Nord. Les après-midi seraient encore chaudes, avec des anomalies positives encore fortes. Les matinées, avec le solstice approchant, pourraient être de « saison », voire peut-être légèrement déficitaire. Côté vent, rien à préciser sous ces conditions anticycloniques. La modulation se ferait en fonction de l'axe (S->N, SW->NW) de la dorsale et de son amplitude (50°N, 55°N, 60°N...). => Ces mêmes simulations insistent pour des conditions dépressionnaires durables en Méditerranée. Entre Portugal et Grèce, ce qui est plutôt vaste et flou tant les pluies sur notre sud-est dépendent de réglages précis. Dans ce type de jeu de dupes où un décalage de 500 km renverse le match et les pronostics, quand ce n'est pas la carte dégradation pluvio-orageuse qui sort, c'est la carte Mistral / Tramontane qui se frotte les mains ! Moyennes sur la semaine par GEFS 0z : Une circulation océanique rejetée sur le nord de l'Europe et toute l’ambiguïté en Méditerranée. En points positifs en lecture brute pour une dégradation pluvio-orageuse, les décalages faibles pour y accéder, un vent en surface relativement marqué mais sans direction définie suggérant une alternance Marin/Mistral, de la divergence en altitude facilitant un épisode convectif. Le modèle européen étendu, toujours sur la moyenne hebdomadaire montre une vision très proche de celle de GEFS. Une dorsale açorienne peu prononcée et une zone méditerranéenne « molle » avec une faiblesse du champ de pression sur l'Espagne. Pour le premier jour du topic, à gauche l'ensemble d'IFS classique, à droite l'ensemble d'AIFS, le modèle « IA » d'ECMWF : moyenne et écarts-types. En-dessous, vue d'ensemble jusqu'à samedi entrevue par ces deux modèles. Enfin, pour ne pas s'éloigner trop loin en échéances, petit comparatif pour lundi entre les versions déterministes d'IFS, AIFS et Fuxi, un autre modèle « IA » qui obtient des scores supérieures aux autres. ==>Bref, au-delà de la vision hebdomadaire forcément lissée, la partie est en fait plutôt ouverte, avec un temps de saison : grande douceur et dégradations de faible ampleur sur une grande partie du pays et des possibilités de fortes pluies et/ou de Mistral sur un tiers sud-est. Voilà de quoi soutenir le suspense et permettre à chacun d'affûter ses prévisions !

0 mm, 9,3 mm en août, 473 mm depuis le 1er janvier, à la station Aubagne-MF.

La sécheresse reste encore et encore d'actualité malgré les pluies bienvenues de fin 2023 et début 2024. Depuis, bien peu d'eaux sont venues réconforter cours d'eau et nappes. Pour le 13 mais c'est similaire dans les autres départements. https://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/La-secheresse/Secheresse-2024 https://www.bouches-du-rhone.gouv.fr/contenu/telechargement/56896/407100/file/CP - SÉCHERESSE 2024 dans les Bouches-du-Rhône 23082024.pdf

Début d'incendie à 20h30 dans le Var en face de Toulon, sur la presqu'île de Saint-Mandrier, côté baie du Lazaret, après les premiers hectomètres de la route qui serpente vers St Mandrier, en pleine pinède. Environ une centaine, voire deux, de m2 à priori, avec quelques pins déjà embrasés, bien visibles depuis la corniche de Tamaris entre le RD des Rives d'or et le fort Balaguier. Les pompiers étaient en chemin. Il devrait être rapidement maîtrisé vu le coin.

Il y a aussi ce puissant foehn sur l'est des Pyrénées faisant grimper les températures au-dessus de 40°C localement et descendre l'humidité simulée sous les 30%. En élargissant la vue d'AROME 0.01° et en se plaçant avec ce dernier paramètre, on voit quelques petites choses, éventuellement utiles à Quentin : -> le pendant du foehn, sur les versants espagnols, bien plus humide -> l'abordage de l'humidité atlantique, en lien avec le front froid -> l'abordage de l'humidité méditerranéenne sur le Languedoc. Cette humidité sert de combustible convectif aux orages en fin de journée prévus par le modèle sur le 34 et le 30 -> la condensation plus forte sur les versants sud des Cévennes (altitude) -> la ligne de convergence sur l'Occitanie, entre le vent méditerranéen et celui océanique, initiant les forçages convectifs (vaincre la CIN pour libérer brusquement l'énergie potentielle accumulée ?) -> la vidange de la première cellule non loin de Toulouse avec l'humidité en surface qui explose et l'accroissement du vent (rafales descendantes dans le lot ?) en amont de la cellule -> l'air sec dans l'intérieur de la Provence.

À côté de note résidence, un parc communal « fouillis », sans entretien particulier, abritait nombre de familles du quartier : un petit terrain d'enfants, un terrain de pétanque et le reste avec des hautes herbes, quelques sentiers et bancs, des arbres de plusieurs essences dont de beaux figuiers, un puits. Aucun agencement particulier. Inconstructible depuis toujours, la mairie l'a classé en constructible en jurant que c'était pour un aménagement du parc avec quelques activités. Un an après, il a été vendu à un promoteur. Aujourd'hui, les grues sont en place, 3 bâtiments en RC+3 s'élèvent, tout en pur béton. La pub immobilière vantait « un écrin au cœur d'un parc paysager ». Ledit parc a été rasé, il reste 3 ou 4 arbres, il y a une promesse de 12 arbres plantés pour « rendre à la nature toute sa place dans votre environnement » alors qu'une 50aine au moins ont été misérablement déracinés à coups de bulldozer. Bref ... Je doute en effet que le bâti construit soit à la hauteur du défi ! Encore moins le respect de la nature. Auparavant, avec ma femme et mon fils, nous habitions au 4e et dernier étage d'un immeuble en béton. Traversant est-ouest avec double-vitrage, nous avions jusqu'à 34°C la nuit dans la chambre (pas de clim mais des ventilateurs et rafraîchisseur). Très mauvais sommeil évidemment. Aujourd'hui, nous sommes au second étage d'un immeuble qui en contient 4. Toujours en béton mais traversant sud-nord. Cet été nous avions 28-29°C la nuit dans notre chambre malgré l'exposition plein sud. Alors j'ai une question et peut-être saurez-vous m'indiquer des réponses : C'est un simple vitrage avec volet (persiennes). Le réflexe est de passer au double vitrage tant vanté. Il n'y a pas de bruit, il y a un petit bois au sud. Je me dis que le double vitrage s'il empêche le froid d'entrer basiquement, il empêche aussi le chaud de sortir. Or la région marseillaise n'est pas réputée pour son froid (et nous ne sommes pas frileux mais souffrons davantage de la chaleur). Donc, rester au simple vitrage ne serait-il pas une bien meilleure idée ?

Forte activité orageuse prévue pour demain samedi ... Que peut renseigner l'observation sur le temps de demain, prévu très pluvieux sur la Bretagne, très orageux sur une grande partie du pays ? L'imagerie satellitaire (ici à 12h TU) dite « airmass » permet de visualiser les différentes masses d'air, leur humidité global, leurs températures moyennes ... grâce aux couleurs. Sur le Sahara, sans surprise, c'est de l'air subtropical sec (atS) alors que sur l'Atlantique, au sud du Jet, c'est de l'air subtropical humide (atH) et qui atteint la France. À l'opposé entre Groenland et Scandinavie, on a vaste zone plus sèche, du moins en altitude car les nombreux nuages indiquent une humidité importante à des altitudes inférieures. Cette zone sèche correspond à de l'air en partie stratosphérique, signalant une anomalie négative de tropopause (anoT). Entre les deux, le Jet se matérialise et une bande nuageuse s'étend sur le centre de l'océan selon un axe WSW -> ENE en direction de la Manche. À ce niveau, il est fort probable qu'il s'agisse d'un front froid, séparant les deux masses d'air, dont le point d'origine devrait être quelque part entre Norvège, Suède et Danemark (voir l'enroulement nuageux sur le sud de la Norvège marquant une dépression de surface). Une autre dépression est visible au large de l'Irlande. Les couleurs violacées du Groenland aux Caraïbes sont surtout dues à des aberrations optiques de l'instrument embarqué sur le satellite, en limite de « son champ de vision ». En y superposant la simulation d'IFS (H+12), ces éléments coïncident. En vert, les lignes d'égales épaisseurs entre les niveaux 1000 et 500 hPa (en mètres), l'épaisseur étant directement liée à la température moyenne de cette couche. Le gradient se resserre fortement aux mêmes endroits que le gradient thermique horizontal et visualise aussi le Jet (une branche venant de la côte est, une autre de l'est du Groenland, se rejoignant en direction du nord-ouest de la France et de l'Angleterre. Le gradient serré suggère un fort courant Jet sur l'Atlantique. De par et d'autres, le gradient est plus lâche, les masses d'air sont nettement plus homogènes. Les lignes rouges et bleues montrent les zones des advections chaudes et froides à 850 hPa. On constate que l'advection froide s'étend sur toute une bande au sud de l'anomalie de tropopause. Basiquement, l'idée d'une baisse du champ de pression peut germer : les BG se décalerait vers le sud. Une forte advection chaude est présente au sud-est du Groenland, suggérant là aussi une hausse du champ de pression : la dorsale déjà visible sur le Labrador s'étendrait ainsi vers l'est (on s'aperçoit que l'advection précède le « déplacement » de la dorsale ...). Enfin, dans la circulation générale d'ouest, une composante sud et une composante est fournit finalement une trajectoire sud-est. Ce qui implique à terme une composante davantage méridienne du Jet sur l'est de l'Atlantique. L'imagerie satellitaire est ici sur le canal vapeur d'eau. Pour rappel, plus c'est noir, plus c'est sec, plus c'est blanc, plus c'est humide en altitude. Sont superposés la simulation d'IFS, en jaune, les isotachs, lignes de mêmes vitesses du vent, ici le Jet à 300 hPa et en bleu, le Thermal Front Parameter (TFP) qui permet de connaître schématiquement l'emplacement des fronts et leur activité théorique. Deux temps d'observations : la première en fin de nuit dernière, à 3h TU : le gradient humide est faiblard entre le Terre-Neuve et le Royaume-Uni et le Jet, plus étalé, est aussi un peu plus faible, le gradient thermique est donc un peu plus lâche. la seconde est à 12h TU, comme sur la carte airmass. On y retrouve naturellement les mêmes éléments et les mêmes orientations. Les gradients sont aussi nettement plus prononcés, on y décèle nettement l'inflexion vers le sud-est et l'air plus sec semble suggérer une intrusion d'air stratosphérique plus abondante ou une invasion d'air polaire plus sec. Toujours est-il que les gradients thermiques et humides se renforcent, ce qui accroît le dynamisme envisagé. Un autre point intéressant me paraît être le front froid qui va du Pays de Galles vers Terre-Neuve à 3h TU. Il est parallèle quasiment au gradient thermique (cf TFP + Jet ci-dessus ou carte airmass) : son activité est probablement faible. L'inflexion du Jet vers le sud qui se manifeste à 12TU associée à l'augmentation des valeurs simulées de TFP engage vers une réactivation du front froid. C'est ce qui se voit aussi sur les simulations Z+T850 : le gradient froid/chaud est quasi parallèle au Z850 la nuit dernière alors qu'il serait quasi perpendiculaire demain à la mi-journée. Selon une coupe prise au milieu de l'Atlantique de part et d'autre du Jet selon un axe NW->SE aujourd'hui à 12h TU. - peu d'advections thermiques à l'avant, elles sont chaudes et peu marquées. À l'arrière, on a une bande verticale d'advection froide (bleu) au centre de la coupe, de la surface jusqu'à la tropopause (~ 300 hPa), identique à celle de la carte airmass. En haut à gauche, une tout aussi forte advection froide, matérialisant l'air stratosphérique et le renforcement de l'anomalie de tropopause. Plus bas à gauche, ce sont les advections chaudes qui dominent dans la troposphère, indiquant la levée d'une dorsale. - l'advection cyclonique de vorticité (= tourbillon), autrement dit la CVA, en rouge, est déjà très présente à l'avant de l'advection froide. Elle favorise fortement les ascendances, donc un renforcement probable des manifestations pluvio-orageuses du front. On note aussi, à l'inverse, de l'advection anticyclonique dans le secteur de l'anomalie tropopause, ce qui est cohérent. - Enfin, les valeurs de PVU, en violet, illustrent cette anomalie de tropopause. Non montrée : l'évolution de la coupe par rapport à celle de 3h TU : très net renforcement des advections thermiques et de tourbillon, creusement de l'anomalie de tropopause, rapidité de l'air froid en altitude ce qui permet d'anticiper un gradient thermique vertical en hausse et très probablement une instabilité à grande échelle en hausse également. En résumé, on a à grande échelle, des éléments solides pour prévoir une forte agitation dans les 24h à 26h ! Sans besoin des simulations classiques. Cartes et coupes proviennent de ce site : http://resources.eumetrain.org/ePort_MapViewer/index.html -> dynamisme en hausse -> gradient important (ayant pour conséquence la carte proposée par @Coriolis75 plus haut par exemple) -> air froid en altitude -> air chaud en basses couches -> advection humide -> vorticité cyclonique À notre échelle, avec moins de détails, le temps tourne : Outre les éléments déjà cités, les simulations pour demain proposent des valeurs de lapse rate (~ gradient thermique vertical) entre 7 et 8 °C/km entre 700 et 500 hPa, très favorable à de la convection profonde, une CAPE supérieure à 1000/1500 J/kg, une DCAPE entre 500 et 1000 J/kg (-> forts risques de rafales descendantes), une CIN autour des 50 voire 100 J/kg localement, là encore favorable à l'éclosion d'une convection profonde (=> libération soudaine de l'énergie potentielle une fois le seuil de forçage de la CIN plutôt qu'une libération continue avec une CIN plus faible). Sur un autre plan, on a une forte divergence en altitude, boostant les ascendances vers la haute troposphère, et une convergence structurée en basses couches initiant un forçage efficace. Tous les éléments sont réunis sur le papier pour de forts/puissants orages du SW au Centre puis au Centre-est et NE. Je n'ai pas le temps de regarder pour les régions méditerranéennes ! Un comble ! MF a placé un certain nombre de départements en orange, en précisant que les départements en jaune limitrophes pourraient aussi basculer en orange. La Bretagne sera aussi un peu à part, avec probablement moins de convection (pas absente pour autant) mais des pluies fortes, grâce à des ascendances marquées dans un contexte plus frais. Simulation du risque de fortes rafales convectives, par IFS 0z, sur la journée de demain : Du risque de grêle > 2 cm pour la journée de demain : on notera un risque modélisé de grêle > 5 cm sur l'Occitanie évalué jusqu'à 5%.

@Oliv13

Je ne suis pas du SW. Effectivement, le 19/10 serait la seule date potentiellement accessible. En train depuis Marseille, il faudrait que je passe une nuit sur Toulouse, avant ou après. Voir aussi si rien d’autres ne viendrait se greffer ce jour là et enfin si le budget le permet. Mais je note la bienvenue, merci.

Pour l'heure, les probabilités vers une séquence chaude à très chaude sont majoritaires. Il subsiste cependant des inconnues qui ont leur importance : - l'amplitude (la profondeur) du thalweg atlantique : plus elle est importante, plus la chaleur sera forte, moins elle sera importante, plus l'humidité risque d'être présente ; - la position dudit thalweg (plus proche, mois la masse d'air sera durablement chaude mais aussi plus humide). Excuse-moi, je relève car je lis souvent ce type de raisonnement sur le forum. Ce type de raisonnement est erroné, en tout cas il n'a rien de météorologique. La dépression, l'anticyclone, le bloc de hauts géopotentiels ou n'importe quel centre d'action ne se déplacent pas tout seul parce qu'il y aurait un « vide » à remplir ou une « barrière » (le Jet ou une dorsale ou que sais-je d'autre) qui deviendrait inefficace pour le retenir. Ce ne sont pas des entités propres par eux-mêmes qui causeraient par leur présence la levée d'une masse d'air chaude (ou la descente d'une masse d'air froide), génèreraient des nuages et des précipitations, etc. Les centres d'actions sont totalement dépendants des processus météorologiques qui se déroulent dans l'atmosphère. Ils ne se déplacent pas, c'est simplement que le résultat de ces processus fait que, par exemple, le géopotentiel va s'élever ici et baisser là, donnant l'illusion que le centre d'action bouge. Pour prendre une analogie que tout le monde connaît : assis dans un train qui démarre, l'impression est que nous sommes immobiles et que le quai se déplace. Nous savons que c'est une illusion si on se place dans le référentiel terrestre. Si on se place dans notre référentiel personnel alors c'est la Terre qui se déplace et nous ne bougeons pas. Pour les centres d'action, ils existent en tant que résultants mouvants de processus météos. On peut parvenir à réaliser des prévisions ainsi (comme le train arrivera à destination quelque soit le référentiel choisi) mais on nie les véritables raisons météorologiques et je ne suis pas certain qu'on puisse comprendre vraiment ce qui se passe et qu'on dépend alors uniquement des cartes et donc des modèles. Comme nous sommes sur un forum météo, je me permets cet aparté. Chacun fait comme il veut ou peut, no souci. Comme tout fluide, l'atmosphère « aspire » à être en équilibre, au repos. Entre le différentiel de chauffage solaire, la rotation de la Terre (Coriolis), la succession des océans et continents, les chaînes montagneuses et calottes glacières, etc, sans compter tous les évènements à plus petites échelles, ce n'est jamais le cas. Toutes ces perturbations forcent l'atmosphère à réagir en s'écartant de son état théorique d'équilibre. Ce sont ces écarts qui génèrent in fine le déplacement apparent des centres d'action. Naturellement, l'atmosphère est un tout, une perturbation ici affecte une perturbation là qui elle-même affecte la première et ainsi de suite. Une advection chaude relativement à une autre va mécaniquement dilater la masse d'air et donc augmenter la hauteur du géopotentiel, et non l'inverse. D’autres processus pourront éventuellement contrecarrer. Un fort apport d'humidité au sein d'une advection chaude pourra accroître l'augmentation de la hauteur du géopotentiel par libération de chaleur latente (condensation). Convergence et divergence, confluence et diffluence du Jet par exemple, donc dû au gradient thermique, ou de l'écoulement de manière générale influent sur le tourbillon et donc la nature des mouvements verticaux de l'air. Puis les boucles de retro-actions. Toujours dans l'idée d'un retour à l'équilibre. D'autres seraient plus qualifié-e-s que moi pour cadrer précisément cette intervention. Mercredi 28, GFS simule une advection positive de tourbillon (rouge) tend à créer des ascendances et donc à diminuer la pression (respectivement négative, bleue, des subsidences, donc à augmenter la pression). Ainsi la pression baisserait à l'avant et augmenterait à l'arrière donnant l'illusion que c'est le thalweg lui-même qui se déplace vers l'est. 12h plus tard, les advections thermiques sur la moitié inférieure de la troposphère (épaisseur entre les niveaux 1000 et 500 hPa indiquant la température moyenne au sein de cette couche) montrent aussi les causes de ce déplacement apparent. Une advection chaude (rouge) tend à augmenter la hauteur du géopotentiel (dorsale relative), une advection froide (bleue) tend à diminuer la hauteur du géopotentiel (thalweg relatif, air plus froid occupe un volume moins grand), renforçant l'illusion que le thalweg se déplace vers le sud. C'est basique mais, me semble-t-il, plus proche de la météorologie. Tous ces processus se combinent pour se renforcer ou se neutraliser à chaque instant. Les simulations d'IFS sont par exemple différentes. Les personnes intéressées trouveront de nombreux documents sur les sites d'université, d'instituts, etc ou des ouvrages en librairies. Ou de commencer simplement à mieux comprendre en s'intéressant aussi à d'autres cartes que le Z500 et la T850 ou Total precipitation (voir pourquoi le Z500 change ou pourquoi il est prévu de la pluie ici et pas là...). Je suis certain que des lecteurs et des intervenants sont curieux et chercheront à se documenter davantage, chacun à sa mesure et à ses envies. Ce qui n'empêche nullement les autres à continuer de poster en toute bienveillance !