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EURO4 possède un biais systématique connu au niveau des RR. Il ne faut pas regarder les valeurs brutes au-delà d'un ordre de grandeur (comme pour tous les modèles !). Il convient également replacer la carte dans la modélisation des paramètres de « base » pour évaluer non pas le cumul exact ou l'intensité exacte mais le potentiel. EURO4 modélise par exemple une convergence beaucoup plus franche et intense que d'autres modèles sur le sud-est du massif des Maures associée à une langue un peu plus chaude et humide (visible en theta-e) sur l'ensemble de PACA. D'autres données seraient intéressantes mais le Met'Off n'est malheureusement pas réputé pour l'open data de ses forecast. Vent à 100 m d'après EURO4 pour dimanche 9h et les zones où intensités et cumuls seront probablement les plus élevés : E30, 84, W13, S13, S83, E83 et, un peu plus tard, 06. À noter la vigueur du flux à l'avant du front. OK, EURO4 modélise une pointe à 273 mm (en cumul brut) qui est, j'espère !! hors de propos. La PE d'ARPEGE modélise tout de même entre 150 et 200 mm sur son quantile 90% (ci-dessous). 90% c'est dans la partie très haute (le scénario max est entre 200 et 300 mm) de l'ensemble, EURO4 avec son biais, en prenant une valeur de 75%, on tombe à 200 mm localisés, ce n'est pas déconnant après analyse bien que ce soit une valeur dans la fourchette haute. De plus, des modèles comme MOLOCH, en valeurs brutes, envoient des valeurs comparables à EURO4 sur ce même secteur et imitent les axes de convergences de surface. Sans être alarmiste en terme de cumuls, il y a des signaux de fortes pluies localisées sur des sols et un réseau hydrologiques saturés. Il faudrait espérer (même si l'espoir n'a rien à voir dans la réalisation) que les secteurs à hautes intensités soient les plus limitées possibles. Sans oublier quelques noyaux convectifs noyés dans la masse ... Visible sur plusieurs modèles, les « irrégularités » de courbures du champ de pression en basses couches, ci avec le WRF de Keraunos, à 900 hPa : Sur 13, 83, 84 et 06, des crêtes sont modélisées, formant des sortes de rails de hautes pressions et basses pressions relatives (les courbes décrochent, deviennent anguleuses). Le vent y forcit considérablement par rapport aux autres secteurs (plages jaunes et orangés) et ces tubes canalisent aussi l'humidité dans des couloirs où les intensités risquent fortement d'être plus élevées. Débutant sur l'E30 vers minuit, ce phénomène se décalera lentement en s'atténuant vers le est / sud est au fur et à mesure du décalage de l'anomalie d'altitude. Il n'y a pas que SE83 même s'il me semble important de s'y attarder un peu. La basse vallée du Rhône est concernée aussi par des pluies fortes. En milieu de nuit, on note la belle ligne de convergence humide cette fois avec le WRF de meteonetwork (si j'ai le temps, je génèrerais une carte avec AROME demain, ce pourrait être intéressant). Cette convergence humide au niveau de la couche limite (PBL) remonte le long des littoraux de W-PACA (du littoral des Maures jusqu'au delta...), puis sur le Rhône avant de se diriger vers la Suisse. Elle matérialise l'axe des intensités les plus importantes. Ce qui peut rendre inquiet est la relative stationnarité de cette ligne près du Var. Pour ne pas trop alourdir le post, je ne mets que le lien vers l'espace de stockage d'IC de la probabilité de l'ensemble de ce WRF pour le cumul de l'épisode. Autre point, à mailles larges et domaine global, on a deux groupes : IFS, ARPEGE et ICON d'un côté qui modélisent un flux relativement rapide et qui le fait remonter jusqu'à la Bourgogne et la Franche-Comté. De l'autre, GFS opte pour un flux un poil moins humide mais moins pénétrant et un déplacement plus rapide (relativement). Cette différence est importante puisque toutes les mailles fines qu'on regarde dépendent, pour leurs conditions initiales, d'un de ces modèles globaux. Leurs modélisations s'en ressentent forcément. Enfin, pour terminer sur une note plus optimiste, à 36/48h, l'incertitude sur les cumuls est grande ! L'écart-type selon la PE d'ARPEGE est grande. IFS ne fait pas dans la dentelle avec un facteur 5 entre le scénario minimal et le scénario maximal ! Ceux-ci sont dans les secteurs cités : basse et moyenne vallée du Rhône et SE83. J'entends par là qu'il y a risques d'un épisode important mais que ce n'est pas encore jouer et on peut espérer encore un phasage moins prononcé ou un déplacement plus rapide de l'anomalie. Pour la suite, des pluies pourraient concerner W-LR mardi/mercredi, positif pour la région, alors que le reste du bassin serait sous un ciel plus ou moins densément voilé avec quelques averses sporadiques. Malheureusement, pas de vents asséchant prévus ces prochains jours, le flux de surface restant humide. Quant aux températures, la baisse envisagée pour le début de semaine est relative, 3 à 5°C en moins surtout le matin si les nuages ne sont pas trop envahissants. EDIT : +10 !

C'est gentil. Il y a encore beaucoup d'autres choses à dire et à raconter, n'hésitez pas, comme j'écrivais sur le forum LT, ce qui est intéressant, c'est la pluralité des approches et des regards. Pour ma part, toute participation est bienvenue ! 😊 Le WRF de MeteoNetwork.it est similaire au MOLOCH ci-dessus avec toutefois une remontée des convergences dans le proche intérieur provençal : À l'inverse, le WRF de KERAUNOS ne suit pas la même option avec un axe principale sur le 06 et les Cévennes au sens large nettement plus impactées et une vdR asséchées ! Quant à MOLOCH 12Z issu des conditions initiales de IFS, pour les 12 premières heures de dimanche, le constat est encore tout autre. À comparer avec le MOLOCH 12Z issu de GFS dans mon message précédent. Au passage, on voit comment les mailles fines à échéances encore lointaines (pour des mailles fines régionales) peuvent être trompeuses lorsque les mailles plus larges dont elles sont issues restent dispersées ...

ECMWF confirme la mise à la retraite du modèle océanique HRES-SAW le 7 janvier 2020 et recommande de transiter vers le modèle HRES-WAW, couplé océan et atmosphère, qui est mature. Pour les caractéristiques des deux modèles : https://www.ecmwf.int/en/forecasts/datasets/set-ii

Entre autres oui. Les échanges méridiens ne concernent pas que les températures mais aussi l'humidité (naturellement fortement lié) et le gradient humide influe sur l'intensité des creusements des BG. Ce we, je tâcherais de retrouver une étude bien illustrée à ce sujet. GFS modélise désormais une forte baisse d'intensité du flux humide subtropical pour la seconde partie de semaine introduisant un gradient de pression moins marqué. Accompagné par IFS. Je n'ai pas eu le temps de regarder les ensembles. En attendant, ça reste configuration à risque pour le bassin méditerranéen (de l'Espagne à l'Italie et à la Grèce en passant par notre sud-est). Cette récurrence locale n'est pas anodine à la récurrence sur l'hémisphère.

Récurrence, ce sont les mêmes zones qui sont visées bien que les « modalités » soient différentes. On a une advection chaude et humide (mais tout de même moins humide que le week-end dernier) : un front chaud aborde LR rapidement suivi du front froid. L'occlusion se ferait en arrivant sur PACA, déstabilisant la masse d'air dans un contexte relativement bien humide. Très visuelle, la carte isobarique « Bracknell » du Met'Off avec une dépression qui entre dans le golfe de Gascogne pilotant nos deux fronts et l'occlusion qui se rapproche rapidement. Un minimum de surface se créerait sur le Languedoc ou le golfe du Lion (ce qui modifierait les convergences), on voit l'enroulement frontal sur les theta-e et le front froid qui rattrape le front chaud. Dans un tel contexte, difficile pour W-LR d'avoir autre chose que quelques miettes, avec un flux de SSW à SW en altitude et W à NW en basses couches. Plus à l'est, avec la faible mobilité évoquée par d'autres intervenants, on aurait deux convergences majeures de surface distinctes. L'une en vallée du Rhône et le ENE-LR, l'autre sur les littoraux de PACA évoluant vers le proche-intérieur. Enfin, le relief alpin s'associerait à l'occlusion pour aider à la convection (jusqu'à quel point ?). Deux axes sur cette modélisation : la vallée du Rhône donc et la plaine intérieure du Var. Les convergences font partie des réglages fins, c'est pourquoi les zones d'intensités et de cumuls max diffèrent d'un modèle à un autre et d'une sortie à une autre. On ne peut pas cibler précisément. Cependant, les reliefs devraient une nouvelle fois jouer un rôle (aussi important, moins important sur le week-end dernier ?) et je pense entre autres aux Maures et à l'Estérel et, entre les deux, la vallée de l'Argens. D'ailleurs, sur la sortie d'ARPEGE ci-dessus, la convergence est « idéalement » (sic) placée. À cela s'ajoute la déstabilisation associée à la toute jeune occlusion sur PACA : la CAPE pourrait atteindre les 500 à 1000 J/kg sur SE Var, ce qui est pas mal du tout pour la saison. En prenant MOLOCH (modèle régional à mailles fines (2.5 km) dont celui-ci est issu de GFS) pour PACA, on remarque la « complexité » de la situation sur le sud du Var et donc la potentielle dangerosité de l'épisode au vu de la saturation des sols. Complexité avec la topologie des convergences de surface sur le Var (se déplaçant ensuite sur le 06). À l'ouest, en mer, air sec et frais sous flux d'W à NW. Cet afflux d'air sec est à surveiller à l'arrière immédiat. Au sud du Var, flux plein sud. À l'est, flux de NE, à l'intérieur, flux d'est à nord-est. À noter la puissante convergence au sud de Gênes encore une fois où cet épisode est prévu le plus sévère, convergence similaire à celle du dernier week-end. Fort heureusement, le potentiel précipitable est vu moins abondant mais c'est très relatif puisque la moindre pluie fait réagir les sols et les cours d'eau ! Comme souvent, ce sont les réglages fins qui vont être déterminant : - la vitesse d'occlusion ; - la position exacte du minimum secondaire de surface ; - les axes de convergences de surface. Les valeurs de CAPE y sont d'ailleurs dépendantes et l'écart-type s'en ressent : Pour l'illustration, les cumuls pour les douze premières heures de dimanches par le même MOLOCH 12Z : et le cumul total vu par ICON-EU 12Z : On peut y voir l'illustration des options encore proposées suivant la manière dont les réglages fins sont résolus. Peut-être convient-il de chercher dans une sorte de scénario moyen entre les deux ? Pour la suite, un mot : baisse des températures acquises. En revanche, des pluies concerneront le bassin occidental de notre Méditerranée. Remonteront-elles suffisamment au nord pour nous concerner ? ou pas ?

L'aspect méridien se remarque mieux en prenant l'approche du transfert méridien humide (je ne parle pas des précipitations mais des flux humides) sud > nord. GFS alterne la virulence de ceux-ci sur l'Atlantique : un premier le 29/30 qui provoque le coup de froid du début de semaine, puis c'est autour du 4/5 et ce dernier n'est pas modélisé de la même façon. Son interaction aux hautes latitudes me semble générer une synoptique différente : fort transfert humide => crête de HG plus haute / davantage vers le Groënland, un peu à la manière de GEM ce soir. Puis régénération de BG sur l'Europe du nord. Faible transfert humide => crête moins haute, pseudo dipôle assez bas en latitude (40/45°) et, in fine, ondulations faibles et plus molles. La majorité des scénarios tend vers la seconde option. La première option revient néanmoins à chaque sortie ou presque. La vigueur ou la faiblesse de la dépression qui devrait naître aux abords des côtes nord-américaines lundi me paraît déterminante pour quantifier ce flux humide. Pour ma part, la prévision gagne en intérêts et en fiabilité avec la pluralité des méthodes et des approches utilisées.

12,9 à Aubagne-MF, retour du Soleil, quelques nuages s'accrochent aux reliefs. Le petit Mistral de ces deux prochains jours permettra de sécher temporairement et en surface (pour moi, ceux qui ont subi des dégâts, c'est une autre affaire ).

12,5 mm à 8h à Aubagne-MF sous la forme de pluies généralement faibles à temporairement modérées. Un peu plus à Carnoux et Roquevaire. Jolies rafales cette nuit et faible amplitude thermique. L'Huveaune a malgré tout réagi, son débit est passé de 6,29 m3/s à 5h à 9,09 m3/s à 7h. Image sat + radar et analyse du Met'Off sont bien raccord, tous les éléments y sont. :)

C'est effectivement tentant, la rencontre et la vue ! 🤩 À voir aussi, je n'ai pas une telle visibilité.

L'essentiel a été écrit par les collègues. J'ajouterai ceci : Ci-dessus, la ligne du bas (carré coloré plein) indique l'indice effectif du jour considéré. La ligne au-dessus (carré coloré hachuré) indique l'indice calculé (« modélisé ») pour le jour considéré. Chaque couleur correspond à un régime (légende en haut). Le premier graphe part du 31 octobre, les allumettes colorées montrent le % de chaque indice entre les membres de l'ensemble. Le second graphe montre les modélisations du jour. Après une quinzaine de jour de NAO+ en seconde partie d'octobre, on voit que novembre a débuté en NAO- avant de s'orienter sous la forme d'un blocage jusqu'à hier (1er graphe). Le second graphe tend nettement à un AR pour le début de ce topic (couleur violette), ce qui ne surprendra personne je pense. Mais ce régime est néanmoins étendu jusqu'au milieu du topic suivant. Si on prend la l'avant dernière modélisation, celle du 18 novembre dernier, le régime NAO+ était clairement dominant sur une longue durée et, par ailleurs, conforme avec les dernières prévisions de SEA S5 pour le mois de décembre. Certes, la tendance est à une normalisation pré-hivernale comme signalé par les autres intervenants. Le VP qui se reconcentre sur l'Amérique du nord est un signal fort en ce sens. Toutefois, je n'enterrerai pas cette option AR, pas uniquement à cause de cet indice, ce serait un peu maigre, la circulation générale sur l'hémisphère reste explosive pour le VP. Il est probable en effet que seules des ondulations (ZO ondulant) concerneront notre quadrant pendant que l'Asie et le Pacifique connaîtraient des flux méridiens plus marqués. Pourtant, malgré l'emploi du conditionnel, je trouve les posts de ce soir trop affirmatif. Je trouve le jeu ouvert par une indétermination. Changement de régime (vers une NAO+ et un ZO reprenant la main) ou rémanence et poursuite de conflits méridiens (AR, voire NAO-) ? EDIT : d'accord avec le résumé de @Cers

Lancé durant l'été 2018, Wekeo [1], le service articulé entre ECMWF, EUMETSAT et Mercator-Ocean sous la maîtrise d'œuvre de la Commission Européenne, prend ses marques. ECMWF publie ainsi un article à ce sujet [2]. Les objectifs sont de centraliser un grand nombre de données concernant la Terre, d'en permettre l'accès à tous via une interface et une API unique, d'en maintenir l'intégrité et d'assurer les mises à jour et d'apporter l'expertise de ces institutions (traitements et suivis des données, supports, formations, ...). Un très large éventail de données est en accès libre et gratuit (après inscription) [3]. Avec l'offre payante, on pourra accéder à des traitements et des outils riches. [1] : https://www.wekeo.eu/ [2] : https://www.ecmwf.int/en/elibrary/19290-wekeo-dias-moves-towards-operational-release [3] : https://www.wekeo.eu/offer Une fois inscrit, il faudra activer l'offre « Essential » (gratuite) via le lien ad hoc.

Très sympa, ton journal de bord ! Il y a une photo où vous deviez traverser un ruisseau. Je me demandais s'il était profond ou non, rocheux ou sableux, ... et comment vous l'aviez franchie. La vidéo donne la réponse : le plus simplement du monde !

Cyclone Force 12 ! :D

Celui-là je connais mais comment vous faites pour en extraire les vigilances par département ?

Ce qui est clairement visible est le nombre d'architectes en hiver sur le forum ! Des plans, on en a un paquet mais bien peu ont des fondations ! Pas étonnant que la plupart ne forment que des gravas ! On reste sur une dynamique d'amples ondulations, sinon rien de changer depuis mon post d'hier : le contexte reste indéterminé donc chacun peut parvenir à (aper)cevoir ce qui l'intéresse.

Signaux pour un épisode de Soleil à toutes les altitudes autour de la matinée du 30/11. À suivre avec grande attention !

Le front froid lié à l'onde d'origine tropicale amenant un probable coup de vent sur l'Atlantique aura abordé l'Aquitaine dans l'après-midi. Celui-ci parviendra sur nos régions à partir du milieu de la nuit sur l'ouest jusqu'à la mi-journée de mercredi sur l'est de la région. A priori peu actif sur LR, un creusement de surface sur le golfe du Lion permettra un flux de sud humide et beaucoup de grisaille avec des ondées sporadiques. En se décalant vers PACA, et plus particulièrement E-PACA encore une fois, le front se réactive et déstabilise amenant des pluies à caractère convectif mais dont les cumuls et intensités seront très inférieurs à ceux du week-end dernier. Toutefois, sur ces sols encore saturés, les réactions hydrologiques sont bien sûr à surveiller. Avec ce flux de WSW en altitude, ce sera l'Italie, et plus particulièrement l'est de la Ligurie (vers La Spezia) et la Toscane, avec le barrage des Apennins, qui seront les plus exposées, un peu comme l'épisode du 3-4 novembre dernier.

En effet, difficile encore d'apprécier sa trajectoire finale bien que la probabilité la plus forte à cette heure soit un passage quelque part entre Cornouailles britannique et mer d'Irlande. L'activité du front froid associé impliquerait une amplification temporaire du vent dans le golfe de Gascogne, cependant cette intensité est toujours très discutée entre les modèles. Ensuite, le coup de vent devrait toucher Bretagne et Cotentin. Comme dit Meteodu37, le mieux est de patienter un peu. En attendant, l'onde tropicale arrive avec le fameux front froid bien délimité filant au sud-ouest et le front chaud qui fait une joli arc sur le sud de la péninsule ibérique. Et pour l'heure, loin d'une probable agitation, l'ouest du pays supporte de faibles averses dans un secteur froid de plus en plus réduit par l'avancée rapide de l'onde. À l'opposé, les intempéries méditerranéennes s'éloignent entre Italie, Grèce et Libye.

Images sat post-traitées du séisme du Teil : https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Images/2019/11/French_earthquake_interferogram

ICON se met à jour mercredi 27 novembre lors de la sortie 09Z. - Le DWD teste en opérationnel les mesures par radiosondage en phase de descente et non en phase de montée comme c'est généralement le cas. Le DWD et l'Institut Alfred Wegener (AWI) ont lancé l'expédition MOSAIC [1] en Arctique avec son navire scientifique brise-glace Polarstern [2] dont les premiers résultats sont positifs. Les biais sont en effet plus faibles sur les mesures en phases de descente que de montée pour le vent et la température [3]. - La prise en compte des mesures d'humidité dans les radiosondages jusqu'à 200 hPa au lieu de 275 hPa jusqu'à présent, grâce à un contrôle qualité satisfaisant. L'impact sur les sorties est faible mais positif. - La déconnexion de la base climatologique lors de l'assimilation des données d'humidité sous les 275 hPa. C'est en lien avec le point précédent où les sondes sont jugées fiables jusqu'à 200 hPa et que leurs valeurs peuvent être intégrées sans connexion avec la moulinette climato. L'impact est positif sur les sorties d'humidité, principalement aux hautes latitudes. Par ailleurs, une déconnexion est opérée au-dessus de l'Antarctique, entre 20 et 150 hPa pour éviter un biais froid sur ce même continent, surtout en fin d'hiver et printemps (assèchement de l'air par la formation des nuages polaires en stratosphère). - Révision du schéma des ondes de gravité d'origine non-orographique. Initialement, le schéma utilisé par ICON était calqué sur celui d'IFS. Le DWD l'avait modifié en relation avec la conception d'ICON. Depuis, les évolutions d'ICON ont montré que ces modifications devenaient contre-productives. Le schéma sera donc le même que celui d'IFS. L'impact opérationnel est positif essentiellement en haute et moyenne stratosphère [4]. - Environ 300 stations au sol rejoignent le système d'assimilation. L'impact sur les sorties opérationnelles est faiblement positif mais réel [5]. [1] : l'expédition MOSAIC : https://www.mosaic-expedition.org/ [2] : le Polarstern, de l'AWI : https://www.awi.de/expedition/schiffe/polarstern.html [3] : comparaison des mesures Vent et Température en montée (rouge) et en descente (bleu). Pour les températures, les données au-dessus de 70 hPa sont rejetées automatiquement du processus d'assimilation, les résultats n'étant pas pertinents (mesures en montée plus fiables qu'en descente) : https://www.infoclimat.fr/espace_stockage/16639/iconrsdesc.jpg [4] : résultats d'expériences au-dessus de l'Antarctique : https://www.infoclimat.fr/espace_stockage/16639/iconondesg.jpg. Résultats semblables à 5 hPa. [5] : répartition géographique des stations, essentiellement nord-américaines : https://www.infoclimat.fr/espace_stockage/16639/iconstationsplus.jpg

Salut, Je ne connais pas mais de ce que je vois, l'accès est payant pour ce que tu souhaites. Gratuit mais avec inscription : https://www.pleinchamp.com/pages-informatives/devenir-membre Avec abonnement (donc payant) : https://www.pleinchamp.com/faq (services expert) https://www.pleinchamp.com/pages-informatives/tarifs-services-experts

Exact. Et un paramètre clé dans ce type de configuration où la convection est faible, est l'IVT (en gros l'humidité du flux donc pas en statique mais en dynamique, sur une grande partie de la colonne troposphérique). La convection diminue son intérêt car elle concentre et perturbe l'écoulement du flux (modifications d'échelles, la convection est d'échelle fine sur des processus non-hydrostatiques alors que l'IVT se calcule à échelle (sous)synoptique dans un processus hydrostatique). Ici, l'IVT montre son intérêt dans la prévisions d'épisodes de pluies fortes et durables : c'est même son intérêt premier. Dans un contexte convectif, elle peut s'intégrer à la marge en ciblant des zones à risques de fortes intensités orageuses, c'est donc plus limité. Voici son schéma général pour la nuit de vendredi à samedi (analyse GFS), quantité (couleurs) et magnitude (flèches) :

ICON, GFS et IFS et leurs ENS respectifs sont raccords pour l'ouverture du topic avec une circulation générale sur l'hémisphère qui initie une série d'ondulations. C'est une évolution majeure vue par les modèles depuis jeudi soir/vendredi matin pour ce début de topic. Le vortex polaire qui se concentrait tant bien que mal côté asiatique se ferait bien malmener par des pulsions chaudes vitaminées. Illustration avec GFS, d'abord avec son analyse d’aujourd’hui 12Z, avec un VP en forme, puis à l'échéance de 204 heures (mardi 3 minuit) : ce qui, à une altitude moyenne du Z500 donnerait ceci (H0 et H204 aussi) : Ce n'est plus du tout le même type de circulation. Les ensembles ne contredisent pas cette version. IFS ENS s'accorde bien avec son déterministe et il en est de même avec GEFS (même si l'implémentation diffère, au niveau du Jet, c'est minime). Par ici, il est probable que la dorsale modélisée s'affaisse avec l'arrivée de la salve suivante. Bien difficile pour moi de faire une prévision un tant soit peu précise dans ce contexte, amplitudes et intensités sont indéterminées. L'indice du régime nord atlantique calculé par ECMWF oscille entre AR et NAO+, tandis que celui de la NOAA tend timidement vers la NAO+. L'hésitation tient au fait que la pérennisation de ces ondulations amples n'est pas définie : simple sursaut ou tendance sur le LT (poursuite de la récurrence) ? IFS ENS tend à sous-estimer les dorsales (plage verte sur l'Atlantique) mais les différents modèles tendent aussi pour ce début de semaine à un GASC (Anticyclone sur le Groënland vs dépression sur Sole) plus ou moins durable. Un GASC assez haut enverrait une masse froide maritime et, surtout, du gros temps quelque part sur l'Europe du sud-ouest, souvent en Méditerranée. Ce serait là encore une poursuite de la récurrence de ces dernières semaines, avec une isolation plus franche de BG en Méditerranée (une fois le GASC « affaissé »), avec alors une orientation plus continentale du flux sur l'Europe de l'ouest. Ce GASC verra-t-il le jour ? Si oui, s'affaissera-t-il ? Si oui, comment ? J'ignore si les modèles « rentrent dans le droit chemin » ni s'ils « s'améliorent » comme je lis sur ce forum (je crois qu'ils s'en foutent royalement du chemin et d'une quelconque amélioration ! ), toujours est-il que leurs dernières sorties esquissent cette configuration pour le début de semaine.

Le mètre en 3 semaines est dépassé sur certains postes : suivi Italie. Et c'est l'ensemble de la Ligurie qui est concerné, la zone frontalière faisant pâle figure avec des cumuls entre seulement 250 et 500 mm !

Cela reste une possibilité mais cela est ambigü même si les champs de RR réagissent (sur PACA).