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Suivi de la secheresse


Wilfried63

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Lausanne, Suisse (650 m)
Il y a 10 heures, gab75 a dit :

 

Il y a bien longtemps que la sécheresse de 1976 n'est plus la référence, sauf peut-être dans certaines régions de l'Ouest de la France où elle fut bien marquée et où les sécheresses de juillet 2016-juin 2017 et de 2018 sont moins virulentes qu'ailleurs (ex : la Normandie). 

oui je suis bien d'accord ! c'était plus pour souligner que ce qui était appelé grande sécheresse à l'époque, ne le serait peut-être plus maintenant.

Au même titre que les années "chaudes" d'il y a 50 ans sont des années froides dans le climat de maintenant...

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Vu les discussions du topic long terme, je pense qu'il est intéressant de faire un point un peu plus détaillé et avec un peu de recul sur la situation pluviométrique à l'échelle du pays.   S

Bonjour,   Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémo

Difficile de trouver les qualificatifs pour désigner la période des dernières semaines dans le NE. C'est comme si on avait pris les paramètres atmosphériques et qu'on avait mis quasiment tous les curs

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Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m)
Le 26/10/2018 à 08:35, gab75 a dit :

 

Il y a bien longtemps que la sécheresse de 1976 n'est plus la référence, sauf peut-être dans certaines régions de l'Ouest de la France où elle fut bien marquée et où les sécheresses de juillet 2016-juin 2017 et de 2018 sont moins virulentes qu'ailleurs (ex : la Normandie).

 

Toujours 3 mm pour le mois d'octobre qui se finit. Nous devrions avoir 5 à 10mm si tout va bien mardi prochain (mais c'est encore loin!). Et novembre commencerait aussi sous des auspices bien secs...

 

Les nappes sont encore d'un niveau satisfaisant (merci les pluies de l'hiver dernier) mais en très forte baisse. La situation pourrait devenir inquiétante en fin d'hiver côté nappes si il ne pleut pas sérieusement d'ici là.

 

Et quel drôle d'impression d'entendre météo-France nous chanter le vent de la pluie une bonne partie de ce mois d'octobre...

La semaine qui s'achève devait être pluvieuse = pas une seule goutte.

Alerte info (excusez du peu!!) ce matin : le week-end s'annonce humide et froid comme un mois de décembre (!!??!!). Très faible risque de pluie dimanche, pas une gelée. Mais des températures max qui passent en dessous des 10°, c'est frais, certes, mais on arrive en novembre...

 

Du coup les discussions de ce matin des collègues, c'est : "tu as vu, il va pleuvoir tout le week-end et faire froid comme en décembre"". Oui, j'ai vu, et "ils" nous bassinent avec la sécheresse et le réchauffement climatique".

 

Sur ce coup, Météo-France est en dessous de tout. Quelques jours en dessous des normes de saisons (ce qui n'était pas arrivé depuis 7 mois...) et c'est une alerte info !

Il y à mêmes le terme "vague de froid" qui est employé, c'est dire… 

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Le 25/10/2018 à 20:52, meteomettra a dit :

Sur les images d'archives visibles de 1976, l'herbe paraît vraiment bien verte par rapport à cette année !!!

Je me souviens qu'à Foncine le Haut  un éleveur m'avait dit qu'il avait traversé 1976 sans trop de problème et l'aide reçue (impôt sécheresse ) lui avait financé le gros hangar  flambant neuf juste derrière lui quand on en parlait.  Il était satisfait  du bilan 1976  ^_^ .

Mais ceci n'est qu'un exemple  très ponctuel .

La sécheresse de 76 avait été longue car lancée depuis décembre mais à partir de juillet c'était beaucoup plus frais que cette année donc ça avait moins séché les sols superficiels en altitude , qui restent quand même nettement plus verts qu'en plaine cette année aussi .

PS. Sur 6/7 mois le cumul en fin  juin 1976 était quand même très bas, à ce moment là et pour cette période il se détache nettement des années plus récentes pour les qq stations météo suisse romande que j'ai regardé .

Modifié par lothski
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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Bonjour,

 

Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémont côté Lorrain. La situation demeure assez critique malgré 1.3 mm de bruine tombé en milieu de semaine et 3 mm tombés cette nuit. Autant dire que ce n'est pas avec ça que la situation que je vous présente va s'arranger contrairement à ce que certains pensent... Au mieux ça permet de "sauver" la teinte verte des prairies, mais en cette période nous devrions avoir un vert intense sur ces prairies alluviales  ;) 

 

Premières images, liées à un étang situé sur les hauteurs de Remiremont, l’Étang de la Demoiselle. Il s'agit d'un plan d'eau s'inscrivant dans une ancienne dépression glaciaire, alimenté par les écoulements présents dans les champs (considérés comme des zones humides) qui entourent cette dépression dont la mise en eau repose sur la rehausse de la topographie à l'aide d'une digue. Bien que non alimenté par un cours d'eau, cette étang abrite habituellement une faune piscicole variée, et de nombreuses espèces inféodées à des zones humides fraîches qui lui valent un classement en E.N.S. (Espace Naturel Sensible), à 545 mètres d'altitude. 

A ce jour, il est quasiment à sec, chose inédite d'après les historiens locaux :

 

20181010.jpg

 

20181011.jpg

 

Une extrémité du plan d'eau, à la faveur d'un secteur un peu plus profond, parvient à conserver un peu d'eau où le poisson est parvenu à trouver refuge tant bien que mal. Heureusement que la société de pêche locale a mis en place des pêches de sauvetage pour éviter une catastrophe :

 

20181012.jpg

 

Et dire qu'au mois de Juin, le niveau était au maximum avec 2.20 m. de profondeur et les exutoires donnaient à plein !

 

Descendons un petit peu nous balader le long de la Moselle, une trentaine de kilomètres en aval de ses sources pratiquement à sec elles aussi ! Petite précision au passage : nous changeons en quelques kilomètres de distance de bassin versant. Le précédent étang s'inscrivant dans celui de la Saône (Méditerranée), tandis que la Moselle draine une partie de l'Est de la France en direction du Rhin  (530 km plus en aval du secteur où nous sommes) et de la Mer du Nord.

 

On commence par le secteur de Rupt sur Moselle, bien connu des passionnés du Nord-Est, et au delà d'ailleurs, pour sa pluviométrie régulière et ses intenses cumuls dès que le flux prend une tendance océanique (cf. la statIC de @Count et ses relevés démentiels !). Il s'agit du Ruisseau du Saut du Loup, dont les sources se situent à la limite entre le département des Vosges et celui de la Haute Saône, vers 750 mètres d'altitude. A quelques centaines de mètres de sa confluence avec la Moselle, ce ruisseau aux eaux abondantes d'habitude, se réduit à ça :

 

20181013.jpg

 

Le fond est pavé, car nous sommes au niveau d'un ancien pont de voie ferrée, mais le moins que l'on puisse dire c'est que les Truites Fario ont déserté l'endroit :cry:

La Moselle, quant à elle, est réduite à un mince filet d'eau claire, permettant d'alimenter des trous où Truites et Ombres Communs se disputent le peu de place qui leur reste.

 

Les versants surplombant le village de Rupt sur Moselle montrent un couvert forestier durement éprouvé en cet automne 2018. De nombreux arbres ont complètement défolié sans passer par l'étape des couleurs automnales. Ainsi, on voit certains arbres revêtus de leurs habits estivaux, tandis que d'autres sont déjà en mode "hiver", voire secs sur pied :

 

20181014.jpg

 

Descendons la vallée d'une quinzaine de kilomètres, en longeant la rivière, et voyons ce que cela donne à quelques centaines de mètres de la confluence entre la Moselle et l'un de ses principaux affluents Vosgien : la Moselotte.

 

Sur la première photo, on peut se dire que le niveau est bas, extrêmement bas... A cette endroit la rivière coure sur les bancs de galets, les Ombres Communs se logent dans les fosses où l'eau est plus profonde tandis que les Truites d'aventurent au sommet des radiers en attendant que de la nourriture se présente à leur appétit féroce. Il y a encore de la vie, à en juger par l'activité et les gobages en surface. Les blocs, sur la droite de l'image, enrochements posés par l'Homme pour protéger ses terres, attestent d'une zone où les courants sont habituellement dynamiques (en arrière plan, on aperçoit un relief dominant la vallée à l'endroit où nous étions sur les images précédentes) :

 

 

20181015.jpg

 

L'endroit s'appelle "le pont du Cheneau", il est connu pour les grandes quantités de poisson qu'il abrite d'habitude. Là, ce n'est pas évident de le reconnaître :

 

20181016.jpg

 

Ah oui, comme vous pouvez le voir, la rivière est complètement à sec... DU JAMAIS VU d'après les habitants du coin !!!

Adieux parties de pêche, bonjour tristesse !

 

Approchons nous des quelques poches d'eau qui subsistent tant bien que mal, mais en tout cas il n'y a plus le moindre filet d'eau courante :

 

20181017.jpg

 

 

20181020.jpg

 

 

A l'intérieur des poches d'eau, quelques survivants :

 

20181018.jpg

 

Voici une liste d'espèces identifiées rapidement : Chevesnes (ceux qui résistent le mieux à ces conditions), Goujons, Vandoises, Vairons, Spirlins, 2 Truites de belles taille, mais plus aucun Ombre Commun ceux-ci ayant été les premières victimes du réchauffement de l'eau et de la situation de survie en "vase clos". Si l'on réalisait un inventaire complet de ceux qui résistent tant bien que mal, on devrait également trouver des Chabots, quelques Loches de rivière, Épinoches, et Lamproies de Planer.

Cependant, sur ce tronçon propice à la présence des Salmonidés, les effectifs sont pratiquement réduits à néant... C'est un sale coup pour la faune piscicole dans son ensemble !

 

Quelques mètres plus bas, les eaux de la Moselotte, toute proche (à 200 mètres au fond de la photo) permettent de retrouver un peu d'eau, mais à peine de quoi améliorer la situation de survie précaire qu'endurent les habitants de nos rivières. Cet affluent de la Moselle draine un plus vaste bassin versant, et bénéficie de sources d'altitude (1250 m.) qui ont parfois pu bénéficier de quelques orages estivaux pour maintenir un très faible débit.

 

20181019.jpg

 

Pour se faire une idée de la situation, imaginez que 15 km plus bas, en aval de la confluence avec la Vologne, la Moselle qui fait habituellement entre 25 et 30 mètres de large, n'occupe aujourd'hui plus qu'une bande de 5 à 6 mètres de large dans un lit mineur laissé à l'état minéral.

 

Un peu plus bas, hors du massif et à l'entrée dans le relief de plaine appelé "plateau Lorrain", voici deux photos qui montrent d'une part l'inquiétante situation, mais surtout pour l'une d'entre-elle, les effets des sécheresses et canicules répétés ces dernières années, sur des peuplements arborés rivulaires (ripisylve en langage technique).

Encore un affluent de la Moselle à sec (40 km en aval de l'endroit où étaient prises les précédentes photos) :

 

20181021.jpg

 

Là, les poissons sont tous "mourus" !

 

20181022.jpg

 

C'est un secteur que je suis depuis 8 ans, et d'année en année je vois la ripisylve dépérir.

Bon, une maladie atteint les Aulnes (le Phytophtora de l'Aulne) mais elle prospère d'autant plus facilement que les arbres sont fragilisés. Les arbres secs sont ceux qui ont péri suite aux étés 2015 et 2017, et ceux qui paraissent en méforme étaient encore sains au printemps 2018, ils ne devraient pas repartir au printemps prochain vu leur état actuel. Au fond à droite de la dernière image, on aperçoit un bosquet d'Aulnes occupant une zone humide, lui aussi sans être touché par la maladie (en tout cas pas de signe clinique) montre des arbres qui ont dépéri au cours de la saison estivale 2018.

 

Au final, vous me direz (comme j'ai commencé à le percevoir dans quelques messages de ce topic ces derniers jours) que la pluie va revenir et qu'au printemps prochain tout redeviendra normal. 

 

Sauf que :

 

1 => Les peuplements piscicoles décimés sur de nombreux réservoirs de biodiversité ne se reconstitueront pas instantanément. Eh oui, les "poissons mourus" ne revivront pas dès les premières pluies !

 

2 =>Les milieux naturels inféodés aux zones humides et cours d'eau, mettent un certain temps à réagir et de nombreux dégâts ne se verront pas avant le printemps prochain. Lorsque vous avez l'ensemble d'une ripisylve (comme sur la dernière photo) qui se meurt, elle ne rempli plus ses fonctions initiales :

  • Maintien des berges par les systèmes racinaires (fortes érosions à prévoir lors des épisodes de crue, et dégradation des milieux aquatiques par surabondance de sédiments),
  • Ombrage des rivières (limitant l'échauffement des eaux en période estivale), abri pour de nombreuses espèces, etc...

 

Bref, vous l'aurez compris, de mon œil de Technicien, je vous décris la mise en place d'un cercle vicieux dont il faudrait une succession d'années "normales" pour s'en sortir. Et à mon humble avis de passionné de météo, on n'en prend pas le chemin !

En effet :

-> moins d'ombrage = une plus grande sensibilité aux épisodes de chaleur = plus d'évaporation = une fragilisation considérable de nos milieux naturels qui réagiront encore plus vite lors de prochains épisodes similaires, même de moindre ampleur.

-> plus d'érosion = déséquilibre de transport sédimentaire des cours d'eau et colmatage des zones frayères = zones de dépôt aux endroit où le courant ralenti (souvent au niveau des piles de pont en ville) = réduction des section d'écoulement = aggravation des risques d'inondation.

 

3 => Les forêts, telles que celle montrée sur la photo du relief surplombant le village de Rupt sur Moselle, laisseront apparaître les conséquences de cette année hors normes sur plusieurs saisons à venir (au moins 2 à 3 ans nécessaires avant de juger réellement des conséquences d'un tel épisode). Certes, les arbres dénudés montrent bien que quelque chose ne va pas... Certains repartiront probablement au printemps prochain, mais seront à la merci du moindre facteur de stress. De même, certains, comme les Conifères, ne laissent pas transparaître grand chose pour l'instant. Mais ces arbres ont une certaine inertie vis à vis des conditions anormales, et même si l'on parle des ravages du bostryche cette année, ils ne sont que la conséquence des étés 2015 et 2017. Il faut parfois plusieurs saisons pour que le parasite s'installe sur un individu fragilisé, de même que le phénomène de descente de cime (typique des conifères) aboutissant à la mort de l'arbre se produit sur plusieurs mois.

 

Bon, il va pleuvoir cet hiver, l'eau reviendra dans nos rivières, et pour beaucoup de gens tout redeviendra normal tant qu'il y a de l'eau au robinet, il n'y a pas péril en la demeure.

Enfin, j'espère que ce petit reportage vous aura permis de comprendre que les choses ne sont pas si simples. Merci à vous d'avoir pris le temps de lire ce pavé illustré :angel:

Modifié par Lolox
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il y a 3 minutes, Lolox a dit :

Bonjour,

 

Reprenons un peu le cours de ce topic dédié au suivi de la sécheresse, avec un petit point photo réalisé le week-end dernier et cette semaine sur le secteur des Vosges et du piémont côté Lorrain. La situation demeure assez critique malgré 1.3 mm de bruine tombé en milieu de semaine et 3 mm tombés cette nuit. Autant dire que ce n'est pas avec ça que la situation que je vous présente va s'arranger contrairement à ce que certains pensent... Au mieux ça permet de "sauver" la teinte verte des prairies, mais en cette période nous devrions avoir un vert intense sur ces prairies alluviales  ;) 

 

[reportage]

 

Bon, il va pleuvoir cet hiver, l'eau reviendra dans nos rivières, et pour beaucoup de gens tout redeviendra normal tant qu'il y a de l'eau au robinet, il n'y a pas péril en la demeure.

Enfin, j'espère que ce petit reportage vous aura permis de comprendre que les choses ne sont pas si simples. Merci à vous d'avoir pris le temps de lire ce pavé illustré :angel:

 

Un grand merci pour cet état des lieux !

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Chateauneuf du Rhône (26)

Un grand merci Lolox pour ce point sécheresse dans un coin que je connais bien. Quelle tristesse et que de dégâts!

L'état des rivières ressemble  à certains de nos cours d'eau méditerranéen après un été trés sec mais dans un milieu calcaire!

Assez surréaliste de voir ça chez vous dans votre région habituellement si arrosée.

Par chez nous c'était l'an dernier que la sécheresse était historique (350 mm sur l'année au lieu de 800 mm normalement)et les dégâts  de l'an dernier sont encore bien visibles notamment dans les garrigues pourtant habituées à  de telles conditions. Des dizaines d'arbres(pins notamment et chênes blancs, verts et même kermès) et d'arbustes(bruyères,genêts,filaires...) sont morts et ne sont pas repartis, je pense qu'i faudra un moment pour que la garrigue et les forêts retrouvent un aspect "normal".

Mais pour les conifères le mal est fait car ce qui est mort ce sont des arbres qui avait parfois plus de 50 ans la reconstitution sera lente et si ce type d'épisode se répète trop fréquemment on va vers un bouleversement rapides de nos écosystèmes.

A noter que une zone humide de notre région malgré un excédent pluvio annuel assez important est à nouveau dans une situation catastrophique à cause de la sécheresse de cet automne. On est quasi sur les niveaux de l'an dernier ce qui montre que malgré le retour des pluies la reconstitution est lente et difficile si on enchaîne pas de gros excédent pluvio et la moindre sécheresse "normale" a de grosses conséquences du aussi  une évaporation trés forte à cause des fortes chaleurs persistantes.

 

 

 

 

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 36 minutes, mat30 a dit :

Un grand merci Lolox pour ce point sécheresse dans un coin que je connais bien. Quelle tristesse et que de dégâts!

L'état des rivières ressemble  à certains de nos cours d'eau méditerranéen après un été trés sec mais dans un milieu calcaire!

Assez surréaliste de voir ça chez vous dans votre région habituellement si arrosée.

Par chez nous c'était l'an dernier que la sécheresse était historique (350 mm sur l'année au lieu de 800 mm normalement)et les dégâts  de l'an dernier sont encore bien visibles notamment dans les garrigues pourtant habituées à  de telles conditions. Des dizaines d'arbres(pins notamment et chênes blancs, verts et même kermès) et d'arbustes(bruyères,genêts,filaires...) sont morts et ne sont pas repartis, je pense qu'i faudra un moment pour que la garrigue et les forêts retrouvent un aspect "normal".

Mais pour les conifères le mal est fait car ce qui est mort ce sont des arbres qui avait parfois plus de 50 ans la reconstitution sera lente et si ce type d'épisode se répète trop fréquemment on va vers un bouleversement rapides de nos écosystèmes.

A noter que une zone humide de notre région malgré un excédent pluvio annuel assez important est à nouveau dans une situation catastrophique à cause de la sécheresse de cet automne. On est quasi sur les niveaux de l'an dernier ce qui montre que malgré le retour des pluies la reconstitution est lente et difficile si on enchaîne pas de gros excédent pluvio et la moindre sécheresse "normale" a de grosses conséquences du aussi  une évaporation trés forte à cause des fortes chaleurs persistantes.

 

Merci à toi pour ton commentaire  ;) 

Depuis 10 ans que je travaille sur le secteur, en contact direct avec le monde agricole, les forestiers et les pêcheurs, c'est la première fois que tout le monde s'accorde sur une situation alarmante et la nécessité de réagir pour ne plus autant subir.

Concernant le monde agricole, certains qui jusque là ne juraient que par le Maïs fourrage, drainaient à tour de bras les parcelles, en rebouchant accessoirement quelques zones humides (-70% de zones humides en 50 ans sur le secteur où je bosse), se mettent à changer leur fusil d'épaule et misent à présent sur la betterave fourragère pour mieux endurer les sécheresses estivales que l'on enchaîne ces dernières années.

 

J'ai quand même l'impression que les mentalités changent avec le coup dur que représente l'année 2018 où nous sommes passés d'excédents pluviométriques considérables en première partie d'année (des inondations historiques ont eu lieu en janvier), à un déficit marqué notamment sur la période estivale où on touche à de l'inédit.

Comme on dit chez nous : Il faut être pris pour être appris !

 

Espérons que l'avenir nous soit moins hostile :) 

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Saint-Nizier du Moucherotte (Vercors) - 1170m

Un grand merci Lolox pour ce reportage didactique. On est nombreux ici, a fortiori lorsque l'on est urbain, à ne voir cette sécheresse que par le prisme des statistiques.

Ton reportage permet de mettre des images sur les conséquences de ce phénomène qui nous concerne depuis plusieurs mois maintenant. J'aurais même pu mettre le pluriel car c'est aussi la récurrence de ces épisodes anormalement secs qui rend chaque épisode encore plus dévastateur. D'autant plus que ces sécheresses sont désormais associées à des températures anormalement douces et un ensoleillement fortement excédentaire ce qui n'était pas forcément le marqueur des épisodes du même type les décennies précédentes, notamment aux intersaisons.

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Il y a 1 heure, Lolox a dit :

 

Merci à toi pour ton commentaire  ;) 

Depuis 10 ans que je travaille sur le secteur, en contact direct avec le monde agricole, les forestiers et les pêcheurs, c'est la première fois que tout le monde s'accorde sur une situation alarmante et la nécessité de réagir pour ne plus autant subir.

Concernant le monde agricole, certains qui jusque là ne juraient que par le Maïs fourrage, drainaient à tour de bras les parcelles, en rebouchant accessoirement quelques zones humides (-70% de zones humides en 50 ans sur le secteur où je bosse), se mettent à changer leur fusil d'épaule et misent à présent sur la betterave fourragère pour mieux endurer les sécheresses estivales que l'on enchaîne ces dernières années.

 

J'ai quand même l'impression que les mentalités changent avec le coup dur que représente l'année 2018 où nous sommes passés d'excédents pluviométriques considérables en première partie d'année (des inondations historiques ont eu lieu en janvier), à un déficit marqué notamment sur la période estivale où on touche à de l'inédit.

Comme on dit chez nous : Il faut être pris pour être appris !

 

Espérons que l'avenir nous soit moins hostile :) 

 

Des signaux d'alerte, il y en a depuis plusieurs années déjà.  DIsons que là, c'est carrément l'escalator maintenant: on ne fait même plus d'effort pour aller plus haut, on se laisse littéralement emporter par le mouvement qui prend des proportions assez monumentales au moindre dérapage. On semble pouvoir faire pire d'une année sur l'autre sans  le moindre problème. Et si ça se trouve,  on reviendra peut-être de notre année 2018 en 2020 ou en 2021, qui sait?

Pour en revenir au déroulement de cette année 2018 justement, avec un premier semestre plutôt humide, voire très arrosé par endroits, et un second qui restera probablement archi-sec jusqu'au bout, pas besoin de revenir bien loin dans le temps pour retrouver exactement la même chose et le même signal d'alarme tout aussi préoccupant ( même si à des niveaux alors moins marqués )  juillet 2016 avait définitivement coupé les robinets qui étaient restés grands ouverts durant le premier semestre aussi.

Franchement, je pense qu'on est tout à fait dans le même schéma de fonctionnement niveau pluviométrie: des saisons sèches à archi sèches, des saisons fort humides voire exagérément arrosées. Sauf qu'une saison, ça n'est plus 3 mois, au sens météorologique du terme, mais ça peut en être 4, 5, 6 voire allègrement plus maintenant. Sauf qu'on ne peut plus non plus parler d'accident maintenant, ça ferait trop de hasards invraisemblables en si peu de temps.

Et si ça n'était que le début?

Modifié par Fil67
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Alès - St Hilaire de Brethmas (30)

En tout cas vaut mieux ne pas prendre la station de Strasbourg pour comprendre la douleur des gens.

Des années à 25mm 3 mois de suite on en trouve depuis toujours (prendre 1975 par exemple). Certes, octobre 2018 fait peut être figure d'OVNI avec pour le moment 2mm (Infoclimat) mais 1949 faisait OVNI aussi avec aucun mois à 100mm et une moyenne de 393mm... dans une période ou la norme tournait autour de 570mm ! La pluvio n'a cessé d'augmenter depuis. Les années 2010 sont autour de 624mm pour le moment. Le record de flotte date de 1987, ce n'est pas si vieux et seulement 17mm le sépare de l'année 2010.

 

Si 2018 fait apparaitre le Sahel aux portes de l'Alsace, y a-t-on vu Noé construire son arche en 1987 pour le même écart à la norme (22%) mais dans l'autre sens ?

Et quelle apocalypse pour l'année 1949 ?

 

Les moyennes se font sur 30 ans, il apparait dans cette ville qu'on devrait arriver à une norme de pluvio à la baisse mais semblable à celle de 71-00, soit bien au dessus des anciennes normes de 41-70 ; 51-80 ; 61-90. La dernière décennie est plus faible en moyenne que ce que l'on avait dernièrement mais avec 641mm (91-00) 649mm (01-10)  et 624mm (11-18-), ce n'est, je pense, pas encore le sable du désert à avaler.

 

Se plaindre de la sécheresse de surface, oui, peut être par place, sur quelques mois ; mais en faire déjà une tendance générale catastrophique pour les générations futures... je trouve le pas un peu trop vite franchi.

 

A Strasbourg, sur la dernière décennie et par rapport à la norme de pluvio qui est, je le rappelle, la plus élevée depuis les années 40, ce sont 5 années en dessous de la norme, mais tout de même 4 années au dessus. En prenant un raccourci sans doute malheureux et rapide, on pourrait en venir à penser qu'on se remet à avoir une pluvio normale sur ce petit microcosme qu'est l'aéroport de Strasbourg-Entzheim.

 

J'écris ça comme une simple réflexion, pas taper hein ! Je sais bien que Strasbourg n'est pas la représentation de ce qui se passe en France... j'ai juste pris cette ville car j'ai vu des pseudos du 67 ou nord-est dans les posts juste au dessus.

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Oui, vu du sud aride, le nord-est semble un oasis de verdure qui n'a rien à craindre d'une quelconque sécheresse, fut-elle de surface ou plus structurelle, évidemment...

Ceci dit, l'Alsace est une région sèche à la base, plus sèche que bien des stations du sud ou du sud-est de la FRance ( je cite le sud ou le sud-est parce que je vois une réflexion sur la sécheresse du nord-est de la part d'un sudiste pour le moins très subjectif aussi en la matière ;) )

Les écarts vers le bas niveau pluviométrie, il y en a toujours eu, régulièrement sans doute, mais plutôt ponctuellement ( vous savez, ce flux d'ouest que beaucoup de sudistes abhorrent aujourd'hui au plus haut point, tant et si bien qu'on ne le voit plus guère dans le nord non plus désormais, ben c'est lui qui dans le temps gardait généralement les pendules pluviométrique plus ou moins à l'heure durant une grande partie de l'année, ou savait le cas échéant rapidement remettre les compteurs à zéro en cas d'accident climatique notable...)

Comme toujours, il faut remettre les choses dans leur contexte. PLuviométries annuelles/saisonnières  précédant et suivant 1949? Anomalies thermiques durant les périodes sèches d'antan/vs anomalie des périodes sèches aujourd'hui?

As-tu conscience qu'en 2015, de la fin de l'hiver à la fin d'été, soit pendant 7 mois, on talonne ce record de sécheresse 1949 de très près, mais avec 3°C de température moyenne en plus sur la même période? Te rends-tu compte de ce que ces 3 petits degrés de plus en moyenne ont comme impact sur l'évaporation et les besoins en eau en général? Sais que tu la période allant de juillet 2016 à fin janvier 2017, soit 7 mois consécutifs de nouveau, est la seconde plus sèche jamais observée ici? Et que celle allant de juin à octobre 2018, soit 5 mois, compte elle aussi parmi les plus sèches?

Crois-tu que la hausse d'une pluviométrie annuelle moyenne puisse avoir en terme de compensation "un pour un" des  conséquences durables  sur la multiplication de ces périodes sèches hors norme pour ce qui est de l'utilisation des ressources en eau à l'instant T?  Faut croire que la modification du régime pluviométrique dans le nord-est ( et ailleurs dans une grande partie de la France, et même chez nos voisins européens proches), qui peut paraître si anodine à quelqu'un du sud, pose immanquablement et assez rapidement même des problèmes dans la gestion de l'eau. Vous ne semblez pas concernés du tout par ces soucis par chez vous, tant mieux, mais de là à chercher à  minimiser les conséquences de la sécheresse dans les régions les plus touchées actuellement, en s'appuyant simplement sur quelques chiffres statistiques issus d'une autre époque et d'un autre climat?

 

Et pour info, en effet, l'aéroport de Strasbourg-Entzheim n'est pas le seul coin de France à connaître quelques soucis de répartition temporelle pluviométrique "récurrents" ces derniers temps.

Parles-en aux collègues de Franche-Comté, ils sauront également t'expliquer que oui, il y a éventuellement du souci à se faire, et sérieusement, si après seulement 3 années un peu hors norme on en arrive déjà au point où on en est.

Comme dit, ce qui sauvera l'année 2019 d'emmerdements bien plus grands, c'est une saison froide très humide. Si ça n'est pas le cas, il faudra alors à défaut une saison chaude bien arrosée, mais le manque préalable de recharge hivernale se traduira alors rapidement par une baisse généralisée du niveau des eaux souterraines. Alors oui, si on n'opte pas de suite pour le scénario le plus optimiste, qui ne plairait pas à grand monde ( hiver 2018/2019 humide, printemps/été 2019 arrosés),  on peut déjà transposer les ennuis au-delà de 2019.

 

 

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Strasbourg-centre (soir&WE) / Gresswiller (jours ouvrés)
Il y a 10 heures, Euphydryas a dit :

En tout cas vaut mieux ne pas prendre la station de Strasbourg pour comprendre la douleur des gens.

Des années à 25mm 3 mois de suite on en trouve depuis toujours (prendre 1975 par exemple). Certes, octobre 2018 fait peut être figure d'OVNI avec pour le moment 2mm (Infoclimat) mais 1949 faisait OVNI aussi avec aucun mois à 100mm et une moyenne de 393mm... dans une période ou la norme tournait autour de 570mm ! La pluvio n'a cessé d'augmenter depuis. Les années 2010 sont autour de 624mm pour le moment. Le record de flotte date de 1987, ce n'est pas si vieux et seulement 17mm le sépare de l'année 2010.

 

Si 2018 fait apparaitre le Sahel aux portes de l'Alsace, y a-t-on vu Noé construire son arche en 1987 pour le même écart à la norme (22%) mais dans l'autre sens ?

Et quelle apocalypse pour l'année 1949 ?

 

Les moyennes se font sur 30 ans, il apparait dans cette ville qu'on devrait arriver à une norme de pluvio à la baisse mais semblable à celle de 71-00, soit bien au dessus des anciennes normes de 41-70 ; 51-80 ; 61-90. La dernière décennie est plus faible en moyenne que ce que l'on avait dernièrement mais avec 641mm (91-00) 649mm (01-10)  et 624mm (11-18-), ce n'est, je pense, pas encore le sable du désert à avaler.

 

Se plaindre de la sécheresse de surface, oui, peut être par place, sur quelques mois ; mais en faire déjà une tendance générale catastrophique pour les générations futures... je trouve le pas un peu trop vite franchi.

 

A Strasbourg, sur la dernière décennie et par rapport à la norme de pluvio qui est, je le rappelle, la plus élevée depuis les années 40, ce sont 5 années en dessous de la norme, mais tout de même 4 années au dessus. En prenant un raccourci sans doute malheureux et rapide, on pourrait en venir à penser qu'on se remet à avoir une pluvio normale sur ce petit microcosme qu'est l'aéroport de Strasbourg-Entzheim.

 

J'écris ça comme une simple réflexion, pas taper hein ! Je sais bien que Strasbourg n'est pas la représentation de ce qui se passe en France... j'ai juste pris cette ville car j'ai vu des pseudos du 67 ou nord-est dans les posts juste au dessus.

Strasbourg n'est absolument pas représentative du NE vu qu'avec le foehn les mois d'hiver normaux sont à 30 mm de moyenne. @Lolox parlait de Rupt dans son post, là on peut lire les mois secs ou humides. 

Le cumul est porté ici par les orages et donc par essence c'est localisé et inégal. Contrairement aux stations lorraines avec une répartition plus égale entre PP "hivernales" (dépressions atlantiques en gros) et orages estivaux. 

 Bref analyser la sécheresse dans le NE sur la base de Strasbourg n'est pas pertinent. De plus le cumul annuel lui même n'est pas pertinent. @Fil67 et @Lolox l'ont bien montré, rien que 2016 et 2018 ont eu une moitié d'année quasi record en pluviométrie ce qui n'empêche pas que 6 mois très sec en 2ème moitié d'année font des dégâts. 

 

Quant au cumul de 2018 à Strasbourg, il est boosté (faussé?) par deux orages à 50 mm, très localisés et pr la 1ère fois depuis le début des relevés.

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De toutes façons ça ne sert à rien d'épiloguer sans cesse en remettant en cause  la réalité de l'actuelle sécheresse  que subissent plusieurs régions ( il n'y a pas que le Nord-Est)

Même si on peut remettre en cause les pratiques agricoles , l'urbanisation, le déboisement etc ...qui peuvent dans certains cas accentuer les effets, la sécheresse il y en a qui la vive et qui la subisse au temps présent dans leur activité professionnelle ( Lolox vient d'en faire d'une belle démonstration, pourquoi minimiser son constat ?) et non dans leurs loisirs  , et ce n'est pas à leur rabâcher des statistiques , de référence à 1921 qui va les soulager, ça va leur faire une belle jambe de savoir qu'il y a peut-être eu pire que la sécheresse de cette année :P

 

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Vous avez bien du courage de répondre, tout est dit et argumenté depuis quelques pages et ce n'est pas la première fois que cela lui a été expliqué, mais bon...Vous donnez de la confiture aux cochons.

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il y a 13 minutes, thib91 a dit :

Vous avez bien du courage de répondre, tout est dit et argumenté depuis quelques pages et ce n'est pas la première fois que cela lui a été expliqué, mais bon...Vous donnez de la confiture aux cochons.

 

Les sudistes ne peuvent plus sortir maintenant avec l'arrivée de l'hiver. Après la réorientation rapide d'une fraction d'entre eux vers le topic lamentations pour plusieurs mois,  quelques autres viennent désormais ici pour meubler ces courtes mais interminables  journées que la météo hostile leur interdit désormais de passer dehors ;)

A modérer, désolé...

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Seltz (50km au nord de Strasbourg/125m) et parfois Niederbronn-les-Bains (Vosges du Nord/220m-581m)

Ici dans le nord du Bas-Rhin seulement 38,8mm depuis le 1er août soit 3 mois pour une normale de 233,9mm sur la même période!! 

D’accord ce n’est que 3 mois mais ça représente tout de même 1/4 de l’année. 

Et la normale annuelle pluviométrique n’est pas celle de Strasbourg-Entzheim (665mm) mais de 888,6mm comme nous sommes moins soumis au fœhn. 

Depuis le début de l’année le cumul n’est que de 452mm pour une normale à fin octobre de 725mm. Et encore, heureusement que la première moitié de l’année a été plutôt bien arrosée. 

Hier vient juste de mettre fin à 33 jours sans RR, mais avec tout juste 1,2mm pas de quoi mettre fin à la sécheresse. 

Le Rhin était à son 3ème niveau le plus bas depuis 1880 avec 2,10m dans la nuit de vendredi à samedi, ce qui montre bien le caractère exceptionnel de la situation, il est remonté depuis à 2,68m grâce aux pluies tombées en Suisse. 

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
Il y a 12 heures, Euphydryas a dit :

En tout cas vaut mieux ne pas prendre la station de Strasbourg pour comprendre la douleur des gens.

Des années à 25mm 3 mois de suite on en trouve depuis toujours (prendre 1975 par exemple). Certes, octobre 2018 fait peut être figure d'OVNI avec pour le moment 2mm (Infoclimat) mais 1949 faisait OVNI aussi avec aucun mois à 100mm et une moyenne de 393mm... dans une période ou la norme tournait autour de 570mm ! La pluvio n'a cessé d'augmenter depuis. Les années 2010 sont autour de 624mm pour le moment. Le record de flotte date de 1987, ce n'est pas si vieux et seulement 17mm le sépare de l'année 2010.

 

Si 2018 fait apparaitre le Sahel aux portes de l'Alsace, y a-t-on vu Noé construire son arche en 1987 pour le même écart à la norme (22%) mais dans l'autre sens ?

Et quelle apocalypse pour l'année 1949 ?

 

Les moyennes se font sur 30 ans, il apparait dans cette ville qu'on devrait arriver à une norme de pluvio à la baisse mais semblable à celle de 71-00, soit bien au dessus des anciennes normes de 41-70 ; 51-80 ; 61-90. La dernière décennie est plus faible en moyenne que ce que l'on avait dernièrement mais avec 641mm (91-00) 649mm (01-10)  et 624mm (11-18-), ce n'est, je pense, pas encore le sable du désert à avaler.

 

Se plaindre de la sécheresse de surface, oui, peut être par place, sur quelques mois ; mais en faire déjà une tendance générale catastrophique pour les générations futures... je trouve le pas un peu trop vite franchi.

 

A Strasbourg, sur la dernière décennie et par rapport à la norme de pluvio qui est, je le rappelle, la plus élevée depuis les années 40, ce sont 5 années en dessous de la norme, mais tout de même 4 années au dessus. En prenant un raccourci sans doute malheureux et rapide, on pourrait en venir à penser qu'on se remet à avoir une pluvio normale sur ce petit microcosme qu'est l'aéroport de Strasbourg-Entzheim.

 

J'écris ça comme une simple réflexion, pas taper hein ! Je sais bien que Strasbourg n'est pas la représentation de ce qui se passe en France... j'ai juste pris cette ville car j'ai vu des pseudos du 67 ou nord-est dans les posts juste au dessus.

 

En fait, le pire dans cette année 2018, c'est que dans quelques années lorsque l'on prendra les cumuls annuels en référence pour la climatologie, on devrait retrouver une année à peu près dans les normes (avec un faible excédent ou déficit selon ce que les 2 mois à venir pourraient nous proposer. Tout dépendra de la station météo prise ne référence).

Pour Rupt sur Moselle, ou Remiremont où je vis 15 km plus an aval, je ne me fais pas trop de souci, on a déjà vu des mois de Décembre à plus de 400 mm depuis la dizaine d'années que j'y vis, et il n'est pas rare que Novembre nous apporte presque autant de pluie  ;) 

 

Pour autant, ce que j'ai décrit dans mon post de suivi de la sécheresse 2018 c'est du factuel, et pas une projection à +10 ou 20 ans. Ce qui existera à cette période, je ne suis pas sûr de le voir, et je n'en sais rien parce que je ne suis pas devin.

 

Tout ce que je peux relever c'est que nous avons depuis quelques années, des périodes extrêmement humides de quelques mois d'affilés comme l'hiver 2017/2018 où sur les photos de la Moselle à sec que j'ai prise dimanche dernier, l'eau arrivait à lécher le tablier des ponts et toutes les prairies étaient noyées sous près d'un mètre d'eau.

Ainsi pour la station du Rupt, on a quand même eu 580 mm de PP sur le seul mois de janvier 2018 :

https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2018/rupt-sur-moselle/valeurs/000H2.html

(ça cause dans le poste quand même, non ?! Bon la moyenne doit être autour de 300 mm mais Quentin pourra rectifier si je dis une connerie 🤪 )

 

Ces excédents, sont systématiquement effacés par des déficits qui se cumulent sur plusieurs mois d'affilée, et notamment en période estivale.

De manière générale, c'est la distribution des pluies qui pose problème, pas forcément les cumuls finaux relevés en fin d'année.

 

Tu me diras qu'à Rupt sur Moselle il y a eu entre 40 et 50 mm de PP à chacun des mois de cet été 2018. Ce n'est pas si sec ! Sauf que c'est à mettre en rapport avec les moyennes mensuelles qui tournent autour de 150 mm lors de cette période, et en rapport avec des Tm largement excédentaires. La semaine dernière, pour octobre, @Count évoquait des Txm près de 10°C supérieures au moyennes habituelles... Rien que ça, ça doit aider à planter un peu le décor et à comprendre ce qui différencie ces dernières années de celles que nous avons connu jusque dans les 90's !

 

Les données pluviométriques ne veulent rien dire en tant que tel, si on ne les intègre pas à un diagnostic tenant compte des moyennes climatiques tant au niveau PP que thermiques.

30% de déficit pluviométrique avec des températures dans les "normes", ça n'a pas les mêmes conséquences qu'un même déficit avec des températures moyennes plus élevées de 2 ou 3°C comme c'est le cas ces dernières années : 2015 ; 2017 ; 2018. 

Lorsque sur un Été ton déficit atteint 60% avec des Txm à +5/+6°C tu aboutis à des catastrophes environnementales telles que ce qu'illustrent mes photos postées plus haut.

 

Pour quelqu'un qui, comme moi, travaille sur la gestion des milieux aquatiques et les risques d'inondation, je t'assure que l'on est dans de l’innovation totale et que ceux qui travaillaient dans ce domaine dans les 70/80's y perdraient leur latin aujourd'hui !

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Les Sables d'Olonne

Sécheresse bien installée également dans mon secteur du littoral vendéen.

Je ne relève que 33 mm depuis le 1er août.  Même cumul à la station radome proche de chez moi.

Le très fort ensoleillement a accentué le problème (sauf pour les touristes)  886 h de soleil sur juil-août-sept

Il s'agit certes de la plus faible pluviométrie de la façade atlantique, mais c'est habituel pour mon secteur,

qui n'est jamais touché par les orages à évolution diurne ne concernant que l'intérieur des terres.

pour l'anecdote, pas le moindre champignon en forêt.

 

Déficit pluie automne18.JPG

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Wahagnies / Lille Métropole

Je partage une photo de la Marque (59) pour montrer le peu d'eau qu'on a depuis début juin.

Il faut savoir que d'habitude, peu importe la période de l'année, il y a au moins 70/80cm d'eau dans cette rivière, sur les berges qu'on voit ici entièrement, elles sont normalement à moitié dans l'eau. 

 

C'est assez logique que la rivière soit très basse vu que depuis juin, mis à part Aout qui a été dans les normes, les autres mois sont en net déficit.

 

Néanmoins, avec la flotte qu'on a eu en Aout, les impacts sur la flore sont peu visible et tout est assez vert comparé à ce qu'on peut voir dans certaines régions françaises. 

 

 

 

IMG_5549.JPG

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Meuse Sud - Bar le duc

Et la sécheresse risque de continuer, encore bien longtemps !!

 

Énorme désillusion hier avec :

- des pluies beaucoup plus faibles que prévues hier mardi (6mm alors qu'il était attendus 20 à 25...)

- un asséchement surprenant et net des diagrammes à moyen et long terme

 

Ils sont donc loin les 50mm et plus modélisés par GFS à 240 heures !

 

Octobre se finit avec 9mm ce qui est très peu (9ième mois de déficit pluviométrique) et la première dizaine du mois de novembre commencerait de manière assez sèche, et douce.

 

Je dois planter des fruitiers cet automne entre novembre et décembre et franchement hier j'ai essayé de faire des trous... Entre une terre durcit à l'extrême sur une énorme profondeur et les cailloux, ça promet... De plus, pas certain qu'il soit judicieux de planter en ce moment si c'est pour arroser chaque semaine afin que les arbres ne crèvent pas...

Modifié par gab75
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Posté(e)
Seltz (50km au nord de Strasbourg/125m) et parfois Niederbronn-les-Bains (Vosges du Nord/220m-581m)

Seulement 49,8mm depuis le 1er août ici dans le NE du Bas-Rhin, pour une normale sur la période de 233,9mm! 

Et encore heureusement qu’il est tombé 12,8mm depuis samedi. 

Cumuls de 8mm en août (et avec la forte chaleur), 26,6mm en septembre et 15,2mm en octobre. 

C'est très peu et le cumul annuel est de seulement 463,2mm pour une moyenne de 720,2mm fin octobre (888,6mm annuels). 

Et vu les prévisions ça ne risque pas de changer...

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Posté(e)
Les Sables d'Olonne

La situation pour la Vendée demeure critique. 

Le Préfet a renforcé hier les mesures de limitation d'usage de l'eau.

Les retenues d'eau potable sont tombées à 34 % de remplissage.

Mon relevé personnel de pluviométrie est de 38 mm sur le dernier trimestre.

Voici un cliché que j'ai pris il y a quelques jours du cours d'eau d'alimentation du barrage qui contribue à alimenter

en eau potable l'agglomération des Sables d'Olonne

 

Finfarine.jpg

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Vraiment inquiétant...belle photo qui donne bien une idée de la situation critique dans certaines régions.

Espérons  que le zonal va finir par retrouver le chemin et remonter les nappes.

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Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m)

Quand on voit ce genre de cartes. On se dit qu'il faudra vraiment que ça bouge là haut pour que la sécheresse commence à s'estomper...

Cumuls à venir sur les 9 prochains jours.

 

240-777.thumb.GIF.5cd719d0b5b47d1ee142e466e2e03052.GIF

Modifié par Iefan
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il y a 56 minutes, Iefan a dit :

Quand on voit ce genre de cartes. On se dit qu'il faudra vraiment que ça bouge là haut pour que la sécheresse commence à s'estomper...

Cumuls à venir sur les 9 prochains jours.

 

240-777.thumb.GIF.5cd719d0b5b47d1ee142e466e2e03052.GIF

Oui, il y en a qui sont plus verni que d'autres.😁

Mais plus sérieusement, profitez de ses épisodes et par dessus le marché, la nature apprécie toujours...

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