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Tout ce qui a été posté par _sb

  1. Suivant le positionnement de l'axe du thalweg d'altitude pilotant le flux sur notre pays, nous aurions pu avoir un temps plus frais généralisée (cf pots précédents). En se maintenant profond sur le proche-Atlantique, ce fut un flux de S à SW prononcé sur notre pays amenant sur une large partie du pays un temps lourd (plus de 35 °C sur le sud-ouest de la Corse, plus de 30 °C sur le sud-est) et instable et, sur une large moitié est, du sable saharien se déposant lors des averses ou donnant au ciel une teinte ocrée : Le Sahara qui se retrouve jusqu'au sud de la Suède et augure du début de la semaine 24 à forts échanges sud / nord.
  2. Les indices sont utiles pour tracer de grandes lignes au moins à l'échelle continentale mais reste, il est vrai, peu significatif pour le temps sensible à l'échelle d'un pays situé en zone tampon ... Le début de semaine est marqué par une dynamique très méridienne comme on peut le remarquer sur la modélisation d'IFS pour mardi 00H UTC (mardi, la nouvelle version d'IFS entrera en production opérationnelle, c'est donc l'antépénultième 00Z de ce sycle !) : La suite animerait des bulles froides sur l'Atlantique dont les velléités sud imprimeront le temps sensible chez nous. GFS qui prendra sa retraite méritée mercredi : Sur la semaine, sur notre seul quadrant, nous avons des ceintures de hauts géopotentiels s'engageant hauts en latitude, un thalweg sur le canada, une goutte froide au sud du Groenland, une autre bulle froide sur notre nord ouest et une goutte froide vieillissante sur la mer Noire. Ensuite, la synoptique évoluera mais sans changer fondamentalement cette dynamique, avec des gouttes froides qui se positionnerait plus sur l'AtlantiqueNous avons de gros échanges thermiques nord-sud. Notre pays se trouve en zone intermédiaire, alternant poussée chaude sur l'est et descente froide sur l'ouest, le décalage est ou ouest des centres d'action imposera la localisation précise de ces flux. GFS-FV3, qui succédera à GFS mercredi, pour les anomalies de T850 pour la semaine : IFS, même paramètre sur la semaine : Mardi, une bulle froide s'isolera donc sur le NW de notre pays. Ce positionnement générera une instabilité généralisée sur notre pays, avec un pivotement sympathique d'anomalies basses de tropopause pilotant des noyaux convectifs autour d'un minimum de pression (ici à 700 hPa qui se retrouve au sol) centré sur la Bretagne mardi : Avec ce positionnement, les températures ne sont pas bien élevées, le midi méditerranéen gardant une chaleur plus modérée tout en gagnant un risque orageux plus étendu. À suivre dans les topics régionaux. Le milieu de la semaine pourrait voir cette goutte froide stagner sur le nord de la France maintenant un temps orageux au nord de la Loire, comme sur le sud ouest bien que la dynamique devrait y être différente. La fin du week end pourrait voir davantage de chaleur avec l'éloignement vers le large de l'Irlande de la goutte froide principale. Selon l'intensité et la direction que prendront des minima secondaires sur l'Atlantique, cette poussée chaude intéresserait tout le pays ou une partie (est), le sud-est restant en ligne de mire de pulsions chaudes apportées par un sirocco bien établi (à l'instar d'aujourd'hui et demain sur la Corse). Ce flux de SW, s'il n'est pas anticyclonique ce qui ,n'est pas le cas actuel des modélisations, pourrait s'accompagner de vagues orageuses dont l'axe dépendra là encore du positionnement de la descente sud des bulles froides. Dans 72H, l'apport de sable par le Sirocco commence à être modélisé et devrait traverser la méditerranée les jours suivants et le sable d'aujourdhui est bien visible sur l'animation comme dans notre ciel sur moitié sud-est du pays :
  3. Le site est cool et clair, bien ciblé, navigation claire et facile
  4. Et il fait particulièrement chaud et lourd ici, avec ciel laiteux ... (message particulièrement instructif !)
  5. Oui il y a des différences entre les deux indices et celui du CPC (proposé par Nico41) n'a pas les mêmes bases de détermination. L'interprétation en période estivale n'est plus aussi affirmée qu'en saison hivernale avec un gradient de températures (et donc de pressions) plus lâche. Les régimes d'été qui sont alors dérivés, sont plus représentatifs. Avec un AL (Atlantic Low), la tendance est davantage axée sur une dynamique d'assèchement et de chaleur, si on suit l'indice à la lettre. Ce serait davantage le cas si ce régime perdure avec un décalage plus ouest des deux centres d'action actuels. Tu as raison (bien évidemment ! ) sur le fait que l'approché statisticienne s'étale sur une temporalité plus longue ce qui impacte forcément sur l'échelle observée de fréquence de la variabilité des Z500. La variabilité estivale rend l'interprétation de l'indice dynamique du CPC moins affirmatif. Cependant, il fournit un moyen de connaître la configuration des centres d'action mais je doute (me trompe-je ?) que la valeur atteinte elle-même soit aussi descriptive qu'en hiver. Interrogation aussi sur l'aspect apparemment volatile (haute fréquence) de ces dernières semaines qui se trouve lissée par l'approche statistique... PS : merci pour tes interventions toujours pertinentes Pascal !
  6. Les surprises ont l'air sympathiques ce matin
  7. _sb

    Suivi de la secheresse

    Situation à la première décade de mai de l'humidité des sols : Situation à la dernière décade de mai, l'Italie s'est bien humidifée, l'Espagne s'est asséchée, la France est globalement dans les clous, en exceptant les Alpes du sud frontalières : Légende : Perspectives à 3 mois (ECMWF) : (https://emergency.copernicus.eu/)
  8. Aucune idée en effet !! Je n'avais mis que le RS de 14h ... pas celui de 20h. Bha, j'espère que ton optimisme paiera et que ça s'instabilisera suffisamment en altitude (en BC c'est niet).
  9. La NAO n'est pas forcément la même en hiver et en été. Je dirais même qu'elle diffère bien que certains éléments se retrouvent lors des deux saisons. Nous sommes clairement en régime AL, régime qui semble vouloir continuer durant l'ensemble de ce topic : HG sur l'Europe, BG sur l'Atlantique, HG entre Canada et Groenland : Un dégradé ouest-est plus ou moins tranché et situation orageuse plus ou moins franche suivant la position en longitude des centres d'action. Petit rappel estival, toujours du Cerfacs de Cassou (lien au-dessus) :
  10. Au sol, hautes pressions sur l'Italie, basses pressions en Méditerranée apportant un vent d'est à nord-est sur le continent, de sud-est sur la Corse avec sa façade occidentale légèrement foehnée. À 850 hPa, flux de SW cyclonique sur le continent, de S légèrement anticyclonique sur la Corse (la Sardaigne et l'Italie centrale) en provenance direct du Sahara comme précisé par Cyclone30. Plus haut en altitude, le flux se redresse au SW en toutes zones en gagnant en vitesse. Pour la Corse, on a ces phénomènes classiques dus aux reliefs, accrus par ce flux de sud d'altitude, avec une façade occidentale sèche et foehnée (+ températures du post précédent), contrastant avec la façade orientale, au vent. : Sur PACA, comme le signale kin84, davantage de nébulosités et la possibilité de petites ondées dès le littoral en matinée, probabilités allant croissant en se dirigeant vers les Alpes. Léger thalweg de surface sur sud-PACA associé à un faible minimum de T500 offrant une possibilité d'averses faibles.C'est néanmoins largement la couverture nuageuse qui primera puisque le voile est vu épais, le plafond variant. La sensation devrait être assez proche de ce que nos amis languedociens ont connu hier. Hyères (83) : (la sauvegarde du RS ne fonctionne pas)
  11. 123 km/h à la balise FFVL du Petit Ballon (68), très supérieure aux valeurs de la StatIC du Grand Ballon 87 km/h au cap Blanc Nez (62), 81.4 km/h à celle de Gris Nez MF
  12. Décalage ouest que son ensemble suit et précède même, avec un écart-type qui se réduit nettement sur l'Atlantique par rapport au 12Z d'hier : Cependant, les 20 pertus made in GFS 12Z sont très éclatées, avec 2 voire 3 scénarios qui rejoignent IFS, les autres proposent de nombreuses options entre un thalweg sur la France, une GF dans le golfe de Gascogne, une dorsale Méditerranée - Irlande et j'en passe.
  13. Un temps de novembre en juin ? Alors je souhaite un janvier 2020 avec un déficit au moins équivalent sinon plus ! Pas de raison qu'on se bouffe toujours de l’excédent !!
  14. Balise FFVL, valeurs max atteintes depuis ce matin 6h : Morbihan : 118 km/h (balise Penestin Mine d’or, 0m) Gironde : 92 km/h (balise Pyla Pilat, 55m) Pyrénées-Atlantique : 139 km/h (balise Baigura, 865m)
  15. Marin sensible, assez régulier par ici, chaud, 26,1°C. Contraste sous les nauges
  16. Génial et impressionnant !! Autant Thundik81 que mes principes sur le respect de la vie privée !
  17. Vent moyen puis rafales, à 00H UTC, puis les deux cartes d'EFI pour aujourd'hui et demain, je ne crois pas les avoir vu sur le topic avec des valeurs très proches de 1 sur de larges zones :
  18. La date du 12 juin pour le run du 12Z est plus que confirmée pour la mise à niveau de GFS de la version 14.0 à 15.1. HYSPLIT est également concerné. De même que NAM ou HIRESW qui nous concerne moins a priori. Des updates matériels et logiciels sur les supercalculateurs sont engagés cette même semaine. Ceux qui ont des scripts d'accès aux données brutes sur les serveurs de la NOAA devront les mettre à jour, l'arborescence des fichiers sera modifiée et la taille des fichiers sera augmentée (cf post précédent) ! EDIT : Il est grand temps que ce vénérable GFS 14.0 se repose paisiblement en une retraite bien méritée. Je n'ai rarement vu autant de biais que ces dernières semaines sur les creusements cycloniques intempestifs. Encore une fois, durant toute la semaine prochaine, cette bête se creuse et se balade dans le nord ouest de l'océan indien. La dernière fois, j'avais cru à une modélisation réaliste car il fut suivi temporairement par d'autres modèles mais aujourd'hui il se trouve seul une dernière fois :
  19. Oui Sebaas, j'en ai marre d'être pisté, traqué, analysé ... J'ai conscience que c'est une solution partielle mais elle me permet d'être plus en phase avec mes engagements, donc je bloque par défaut depuis des années et autorise à la mano. (j'ai reprogrammé mes scripts récemment) Pour Fred, j'avais autorisé archives.wrf-static.infoclimat.ne le t avait été mangé, d'où le rejet des requêtes. L'image sat Vapeur d'eau ne s'affiche pas en revanche (c'est celle qui m'intéresse le plus ! ) Mais quel plaisir de retrouver cartes et images !! Thanks !
  20. Depuis quelques temps (je l'avais signalé), les cartes de tous les modèles et les images satellites (excepté visible et IR) me sont inaccessibles. or, de temps à autres, Bernatdt60 ou Sebaas en postent. Dernièrement ici. Sont-ils privilégiés (bientôt le 4 août ! 😛 ) ou est-ce ma config qui bloque quelque part ?
  21. Pour demain vendredi, passage d'un léger thalweg générant des averses en cours d'après-midi sur E-LR, s'affaiblissant en progressant vers l'est. Peut-être quelques gouttes résiduelles sur l'extrême W-PACA mais plus probablement un ciel ennuagé en fin d'après-midi, début de soirée. Avec ces nuages, l'est Languedoc ne brillera pas par sa chaleur, il fera plutôt frais, une vingtaine de degré sera déjà bien. Davantage sur le Roussillon où l'emprise nuageuse sera moindre. Encore plus sur PACA, au soleil au moins une grande partie de la journée (bien que des nuages d'altitude puissent être présent par moment). Vent sensible qui limitera la hausse. RR sur 6h (12h-18h) :
  22. Convection et drain humide, conforme aux prévisions pour l'instant. 15H loc.
  23. Je continue mon post d'hier soir ... Un modèle a une résolution, il a aussi un domaine. Ce domaine peut être « global » (exemple : GFS) car il couvre la totalité de la surface terrestre ; il peut être « régional » (exemple : AROME) car il ne couvre qu'une partie de la surface terrestre (un continent, un pays, une ville). Plus le domaine augmente, plus les terrains (sols) et les comportements de l'atmosphère changent d'un lieu à un autre au sein du même domaine. Bien sur, au niveau de la conception du modèle, c'est pris en compte ... jusqu'à un certain point. Ce point va dépendre essentiellement de la résolution, des physiques utilisées et des données disponibles. On connaît la résolution en terme de maillage du modèle. À considérer aussi, la résolution du terrain qui est normalement inférieure à la résolution de grille. Une résolution de terrain de 5 km va lisser les reliefs locaux (leur surface, leur hauteur, leurs pentes, etc), l'impact d'une ville, la découpe d'une côte, etc. À échelle locale, le lissage d'une petite colline, d'un cours d'eau, d'une « cuvette » aura un impact sur le ressenti prévision/réalité de l'observateur. D'ailleurs, beaucoup prennent en compte ces aspects pour relativiser les données brutes des modèles. Je m'étais « amusé » (je suis curieux) à créer un domaine très petit (Aubagne-centre) pour le modèle Meso-NH. Je l'avais configuré sur une résolution de 20 mètres seulement (le modèle peut descendre à moins de 5 mètres). Le résultat fut mauvais. Naturellement, je n'avais pas à ma disposition une résolution de terrain suffisamment fine par rapport à ma résolution de grille (20 m) ! D'où le résultat. Je précise aussi que Meso-NH n'est pas primairement conçu pour ce type d'application. Entrent également en scène les physiques, c'est-à-dire toutes les équations simplifiées et les algorithmes qui essaient à la fois d'être au plus près des équations générales, de l'objectif (convection, convergence humide, etc) et de la réalité des terrains rencontrés. Chacun de ces physiques excelle dans un secteur et comporte des biais dans un autre qui impacteront le comportement d'autres éléments. Alors, des correctifs sont développées pour là encore tenter d'amoindrir ces impacts en générant le moins possible d'effets de bord. Et puis il y a l'état de l'art : les avancées et les lacunes mathématiques et technologiques. Conceptuellement, un modèle numérique de prévision du temps (NWP) est à la fois très simple et d'une complexité infinie. Tout dépend de ce qu'on regarde. Les données, des stations au sol ou en mer, des satellites, etc sont elles absolument fiables ? Couvrent-elles uniformément et avec la même précision l'ensemble de la surface ? Sachant que le comportement de l'atmosphère est global (c'est un Tout). Le documentaire « L'aventure météo » diffusée dernièrement sur France 5 évoque plusieurs de ces points. - un grand nombre de données sont manquantes. le doc l'illustre par les recherches sur les vagues et les courants marins qui tentent de combler une partie de ces lacunes. - des inconnues sur le développement orageux et prise en compte de mesures jusqu'alors ignorées. - l'ambition de multiplier le nombre de sources d'observations via des capteurs sur les véhicules. - des défis mathématiques et technologiques lors de la visite des supercalculateurs chez ECMWF. - etc Cela a un impact direct sur les sorties des modèles. Le gros morceau actuel est la modélisation océan / atmosphère et, plus généralement, surface d'eau / atmosphère ce qui implique aussi les lacs et les rivières. D'un autre point de vue, comment peut-on évaluer la fiabilité / l'efficacité d'un modèle ? - par le ressenti. On le fait tous et on a un feeling envers les modèles et les situations rencontrées. Ce n'est sûrement pas très scientifique mais ce n'est pas inintéressant : ça a ses avantages et ses inconvénients. Comme dit par d'autres intervenants, l'expertise humaine a son importance. Peu importe le niveau d'expertise. - par des comparaisons entre valeurs prévues et valeurs mesurées. C'est nettement plus scientifique mais cela a aussi ses avantages et ses inconvénients. Ces comparaisons doivent être cohérentes avec le domaine et les résolutions de grille et de terrain du modèle (entre autres choses). Le domaine car on va comparer sur l'ensemble du domaine et ques les résultats sont moyennées sur cet ensemble. Les résolutions pour le même type de raisons. Les résultats sont donc lissés (meilleurs dans une zone que sur une autre, meilleurs sur certains niveaux que sur d'autres, etc). Finalement, les deux méthodes d'évaluations sont utiles. Évaluer un modèle est aussi sur quoi porte l'évaluation. La méthode « scientifique » cadre généralement bien l'objet de l'éval'. La méthode du « ressenti » l'est généralement moins. Dans le cas 1, la lecture des résultats doit se faire à l'aune de l'objet de la recherche. Dans le cas 2, c'est du coup plus flou. Pour le ressenti, quelle est la part d'erreurs du modèle et la part d'erreurs de l'observation ? Dans la part d'erreurs du modèle, quelle sous-part a pour origine des limitations connues du modèle (basiquement, sa résolution, et, je l'ai montré précédemment, tous les éléments plus fins générateurs de biais connus qui entrent dans la formulation de la prévision) et la sous-part de « plantages » (problèmes de conception ou d'implémentation) ? Peut-on reprocher à un modèle 4°C d'écart parce qu'une colline pentue créée une subsidence locale lorsd'un flux particulier alors que le modèle ne « connaît » pas l'existence de cette colline (sa résolution est inadaptée) ? À mon avis, non. Peut-on reprocher à un modèle 4°C d'écart alors qu'aucun élément perturbant sur la zone d'influence est présent ? À mon avis, oui. Quelles sont les origines des erreurs constatées ? Qu'est-ce-qui est imputable au modèle (sa conception, son implémentation) ? Qu'est-ce-qui est imputable aux limitations techniques ? Qu'est-ce qui est imputable aux connaissances mathématiques ? Qu'est-ce-qui est imputable aux manques de données d'observations ? Qu'est-ce-qui est imputable aux observations erronées ? Qu'est-ce-qui est imputable à la subjectivité du ressenti ? Qu'est-ce-qui est imputable à la demande inadaptée de l'observateur pour la prévision ? Les modèles progressent. C'est un fait indéniable. En suivant les mises à jour des modèles pour s'en rendre compte. En lisant des papiers (pas tous tellement il y en a) de chercheurs qui collaborent avec les équipes des modèles et dont les idées et résultats sont implémentées et testées dans les modèles. Nous savons plus de choses sur l'avenir proche de l'atmosphère. En revanche, là où on peut se demander si le progrès est de même nature, ce sont les interactions entre ces données prévues. Plus le système chaotique étudié se complexifie, plus son évolution est difficile à prévoir. Et plus l'aspect chaotique (au sens physique) prend le dessus. Ne sommes-nous pas, à l'instar de bien d'autres domaines hors météo, trop gourmands par rapport à nos ressources ? N'exigeons-nous pas des résultats toujours plus fiables sur des modélisations éminemment plus complexes qu'autrefois ? Je ne défends pas les modèles. Je n'accuse pas les observateurs. Quasiment chaque jour, je passe entre deux et trois sur les modèles. Ce n'est pas énorme mais c'est déjà pas mal (et parfois trop ! ). Comme vous, je constate les erreurs « grossières » à parfois très courtes échéances. Mais je suis bien incapable de porter un jugement sur les modèles. Quand il est annoncé 50 mm et que la journée se déroule sous le soleil sur toute la région, je me dis : il y a flop du modèle ! Quand il est annoncé 50 mm et que la journée se passe chez moi sous le soleil mais sous la flotte à 50 km, je peux pas imputer la totalité de la responsabilité au modèle. Quand il est annoncé 30°C et que je relève que 25°C et des relevés variants fortement d'une station à l'autre de ma région, je ne me dis pas que c'est un flop du modèle. L'erreur est à prendre en compte autant que les paramètres « concrets » (T, RH, etc). Enfin, je souhaiterais aborder un dernier point plus subjectif. Je lis souvent que la prévision n'est pas intéressante car non fiable. L'observation est-elle fiable ? Entre une station à 200 € et une autre à 1500 € au même lieu précisément, les relevés sont-ils identiques ? On sait que telle station sous-mesure les Tn, telle autre surchauffe. On pourrait se dire que mesurer une quantité de pluies est fiable. Après tout, naïvement, on se dit qu'on récupère ce qui tombe dans un pluvio et on mesure. Ben en fait non. Sans même parler de la qualité de l'installation, tous les pluvios ne vont pas mesurer la même quantité ... C'est pire encore pour un anémo alors que la vision naïve paraît toute bête. On le sait et on le prend en compte, on crée des normes, des grilles d'évaluations, des stations, on les catégorise etc. Pour entrer dans le réseau StatIC, il faut respecter une « norme » minimale de l'installation et des composantes de la station. Cela paraît évident et naturel à tout le monde. Personne ne dit que l'observation est nul et non fiable et qu'il se désintéresse. Si on trouve évident et naturel les erreurs et les biais dans les observations, qui sont donc des mesures concrètes en temps réel, pourquoi ne trouve-t-on pas encore plus naturels et évidents les erreurs et les biais dans les prévisions ? En climato, les biais et erreurs des observations sont pris en compte, autant que possible. La prévision ferait bande à part ?? J'ai essayé de rester simple et de ne pas trop entrer dans le détail (que je ne maîtrise pas de toutes façons). Le sujet est intéressant car trop méconnu (alors que trop souvent abordé !) 😉 . PS : j'avais posté un lien d'ECMWF présentant les étapes de modélisations et expliquant les raisons des erreurs de prévisions. C'était sous forme de schéma et de diagrammes simples. Je ne le retrouve plus dans mes marque-pages ni le topic dans lequel je l'avais inséré. Si quelqu'un s'en rappelle ... Les papiers sont malheureusement souvent jargonneux et font appel à de nombreuses références.
  24. Il est possible qu'il y ait en effet pas mal d'eau en plus du vent. La rencontre de la dépression de surface avec un flux fortement humide fait exploser la cyclogénèse à 700 hPa. Bien sur, ce n'est pas le seul paramètre qui entre en jeu ! L'anim s'articule autour de l'IVT qui est un paramètre difficile à appréhender par la création d'une boucle de retro-actions (on l'a vu lors du dernier coup de vent dans le golfe de Gascogne qui avait mis en échec la prévision des RR sur le sud-ouest). La première image de l'animation est la modélisation à 06Z demain, lors de la rencontre entre la dépression de surface et le flux étroit fortement humide en jaune orangé, les autres sont à H+6.
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