Cotissois 31

Ce serait sympa si c'était une phase de test pour de futures missions opérationnelles ! On verra les prochaines tempêtes ! Le coeur de Dennis était analysé à 925 hPa , ils l'ont loupé là !

Ca n'est pas trivial, si on regarde les graphiques de Arkus. Le bond principal était peut-être sur la transition 71-00 -> 81-10. Sur les tendances climatiques, il faut se rappeler que les années 60-70 étaient anormalement froides diurnes (Tx) et probablement nuageuses. Du coup, ça tend à justifier que sur un ensemble de paramètres (Tx, nuages), le bon principal était sur la transition précédente où d'un coup on a laissé de côté les années 70.

Je ne comprends pas trop pourquoi vous discutez de choses sur un topic GIEC. En tous cas, je crois qu'il faut bien séparer ce qui est la thématique climatique du GIEC et le reste qui a beaucoup plus de chances d'être politisé.

Comme toujours, j'attendrai l'avis du GIEC. Il parle tous les 5 ans, mais ce n'est pas un problème pour moi.

Je suis bien d'accord. Tout est intéressant. J'espère qu'il fera un briefing (et que ce n'est pas une erreur de calcul dans ses corrélations !).

Nous avons l'impression que les modèles ont réussi un joli coup, il sera intéressant de savoir quel a été le précurseur de cette bonne prévision. A côté, M Saunders avait fait des calculs pour montrer la très forte probabilité d'une NAO- et avait pris le risque d'en parler aux médias.... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais ça doit pas être évident à vivre.

Oui si on utilise un algorithme d'identification des zones à "colorier" et que cet algorithme se trompe. A vérifier mais pas du tout impossible.

La SST globale est dans le top 2 si on suit NCEP en décembre. Depuis 2015, le Pacifique Nord affiche une SST d'un "autre" niveau.

Je pense que l'ensoleillement est très sensible à l'été et les étés depuis 2000 ont une signature complexe. Du réchauffement climatique mais aussi une signature de NAO- d'explication obscure. Si on suit l'hypothèse "variabilité" pour cette NAO-, alors je ne vois pas ce qu'on peut tirer de l'ensoleillement depuis 2000. Seule la Méditerranée a des chances d'avoir un signal plus clair.

Je pense que tu aimes le modèle aléatoire mais je ne crois pas que ça corresponde à l'état actuel des recherches. La réflexion de sebb sous-entend une démarche bayésienne et je pense en phase avec ce que recherchent les statisticiens. Les physiciens se portent plus naturellement sur les modèles type CEP et n'ont pas pour habitude d'aimer l'aléatoire. De plus, je ne pense pas qu'un physicien irait contredire la réflexion de sebb.

Pour les gens intéressés, une remise en contexte de la tendance récente de la température globale : toute impressionnante soit-elle, elle est moins pire que prévue par les modèles de 2014 (CMIP5), c'est plutôt conforme à la prévision GIEC AR5 et cela a été analysé (Schmidt et al) comme plusieurs forçages "froids" que les modèles n'ont pas vu. Une correction des modèles avec forçages froids a été faite en pointillés (ici 2019 n'est pas visible).

Techniquement, Tamino n'utilise aucune condition aux bords, alors qu'il y en a au minimum une sur le bord gauche et il y a des estimations sur le bord droit. Un exercice intéressant aurait été de tester différentes conditions au bord pour vérifier la robustesse du fit convexe (exercice 1) S'il veut utiliser aucune condition aux bords, alors c'est le début et la fin de sa fenêtre qui doivent servir de condition latérales, de telle sorte que son fit se valide uniquement au centre de la fenêtre (exercice 2). L'exercice tournerait donc à la détection d'une légère accélération temporaire passée, ce qui réduit la portée du résultat. Enfin, quand il teste d'autres séries temporelles, il montre explicitement que tout son exercice se base initialement sur la série la plus favorable au fit convexe. Pas idéal pour convaincre un relecteur. Si la seule manière d'envisager un fit convexe est de prendre la série la plus favorable, il était plus simple d'analyser un fit linéaire sur l'ensemble du calcul.

Christian P : vous avez le droit de proposer votre modèle linéaire mais merci de ne pas insulter les autres modèles ou les autres conseils. Je ne suis pas sûr que vous comprenez ce que recherchent les physiciens et les prévisionnistes du climat. Ils recherchent un signal de fond lié à des processus de fond, pas un fit optimal.

Sur le simple plan technique, je ne suis pas convaincu par la conclusion de Tamino. Il rame pour ne pas trop affirmer mais il évoque des choses orientées et peu convaincantes à mon avis (et j'imagine que tout reviewer lui dirait des choses également). Dans mes messages précédents, je disais surtout que sa démarche est bizarre, assez loin des priorités, parce que je n'ai pas trop le temps de discuter précisément la technique. Si la bizarrerie de la démarche vous échappe, que pour vous c'est logique d'analyser la dérivée seconde d'un signal quasi-linéaire, il faudrait discuter technique j'en suis conscient. Voilà pour moi.

Si on prend BerkeleyEarth, qui corrige l'effet urbain et utilise une série de qualité pour la mer, on obtient çà C'est une autre façon de montrer pourquoi la démarche de Tamino est bizarre : quel intérêt d'aller suggérer une accélération centrée vers 2000 alors même que l'accélération a été de façon évidente vers 1980 ? Je crois que Tamino est parfois plus passionné par l'exercice statistique que le sens des priorités. S'il avait testé sa méthode sur une autre fenêtre, il aurait compris que sa fenêtre d'étude avait proche de zéro intérêt.

Parce que le lecteur lambda comprend Christian P ? L'idée générale est qu'aucune méthode ne justifie de soutenir nettement une accélération donc aucun climatologue cadre ne soutient cela. Après, je trouve la façon de faire de Tamino assez bizarre, donc je dis pourquoi, désolé si tout le monde ne comprend pas. Tamino ne conclut pas formellement à une accélération, donc c'est conforme, mais il passe beaucoup de temps à imaginer que c'est possible, c'est là qu'il faut savoir répondre un peu.

Il faudrait que Tamino expose ses résultats en article ou conférence car sur le net il n'a pas de reviewer. De mon point de vue, je ne suis pas spécialiste absolu en analyse de séries temporelles mais ai l'habitude des signaux physiques multi-échelles, je pense que son approche est souvent à haut risque et il faudrait en conséquence éviter toute formulation ressemblant à une conclusion forte. De façon plus fondamentale, je ne comprends pas la démarche de Tamino à vouloir étudier un fit non-linéaire. Si on aime CMIP, alors CMIP3 encourage le fit linéaire. Si on n'aime pas CMIP, alors on doit être encouragé par l'humilité donc la méthode par défaut donc le fit linéaire. A quel moment quelque chose justifie un fit non-linéaire ? Une fois que Tamino s'est mis en tête de placer un fit non-linéaire, il pourra toujours en mettre un et se convaincre qu'il touche à un signal de fond réel. Mais j'aimerais qu'il réponde à ma question précédente. Pourquoi aller chercher un fit non-linéaire ?

Vu la signature à 850 hPa du jet sur le sud-ouest cette nuit, il faudra faire bien attention aux grains, notamment sur les côtes. La prévision (avec grains explicites) de AROME peut-être plus prioritaire que la prévision ARPEGE...

D'après ARPEGE, la dépression principale est "perturbée" en son coeur par des vortex secondaires. La conséquence est que la prévision de la tempête atlantique n'est pas forcément remise en cause malgré cet écart de pression local.

Je pense que ces vortex secondaires n'ont pas énormément d'importance pour la tempête principale en Atlantique, donc rien d'alarmant à mon avis. Par contre, ça peut augmenter un peu les rafales dans la moitié nord.

Le VOST du Portugal m'a corrigé sur Twitter pour que je place FMA_Elsa sur les événements portugais car ça facilite la communication en situation d'urgence. J'imagine mal en France qu'on n'ait pas le droit de mettre Elsa si c'est soutenu par les VOST. De toute façon, Fabien a été réquisitionné pour ce week-end, donc c'est Elsa ou rien

Depuis 08UTC, l'open data des bouées au large est vide. Je ne parle pas des bouées côtières et des bateaux. C'était déjà pareil hier et c'est dommage. Maintenant ça arrive sur le côtier de toute façon, donc les bouées côtières feront l'affaire.

Modèle GFS à 11UTC. (tracé sur mon ordinateur).

Les analyses de 00UTC sont bien confortées par des observations en mer, les analyses de 06UTC ça dépend surtout de passages satellites car il n'y a plus d'observation directe en mer avant la longitude 12°W.

Sur la base de l'exercice de Tamino, je veux bien être convaincu que le signal réel était concave (en accélération) sur 1990-2010, mais je ne crois pas qu'on peut accepter de voir les courbes extrapolées de façon concave sur 1980-1990 et 2010-2019. En tous cas, pas sans justification. Si on réfléchit bien, extrapoler une courbe temporelle sur le bord avant c'est... faire une prévision immédiate. C'est donc un pan entier de recherche scientifique à lui tout seul.