edd Posted August 15, 2020 montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77, paris 7 parfois Share Posted August 15, 2020 M'étant un peu promené en France cet été le pire que j'ai pu voir est la région de Moulins (03). Le paysage est littéralement abimé, ça fait froid dans le dos (cumul sécheresse et maladies végétales sans doute). La zone est souvent en marge des orages et cumule les années exceptionnelles. Ça fait un choc. C'est très frappant aussi en Côte d'Or, notamment autour de Dijon avec des versants cramés (dont arbres). J'ai pas fait le haut Rhin et la FC mais vu les photos ci-dessus. Ici en Idf, je suis dans un coin très sec, en 77, qui cumule 13mm depuis le 13 juin !! Exceptionnel. Même si les nappes ont été rechargées en hiver (bon état de santé des arbres en vallons), on a une nette souffrance d'arbres matures en terrains de plateau ou pentus, qui ne bénéficient d'aucun apport depuis le printemps. Il faut probablement remonter à 2003 ici pour voir des dégâts forestiers équivalents. Ça sera aussi le coup de grace pour les résineux coniques (sapins épicéas et Douglas), déjà souvent mourants. En 4 ans de sécheresse et de canicules, on a des espèces qui vont disparaître d'une région, c'est impressionnant, et plus que visible... Probablement comme ailleurs le scolyte qui achève des arbres assoiffés. Ajoutons à cela la maladie du frêne qui calcine l'espèce, le marronnier qui grille et les processionnaires et vous obtenez un charmant tableau. Quelques photos (d'avant canicule (!)) , bouleaux cramés, incendies fréquents en bord de chaumes, bois de résineux morts. 4 3 8 Link to post Share on other sites
sebinnis Posted August 16, 2020 Frontonas (230 m) Share Posted August 16, 2020 (edited) c'est inédit : première fois que le nombre de départements concernés excède 70 sur deux années consécutives dans le détail : on retrouve sans surprise principalement les secteurs les plus secs du mois de juillet, à savoir ceux s'étendant du centre-ouest au nord-est Edited August 16, 2020 by sebinnis 1 1 Link to post Share on other sites
Oliv13 Posted August 16, 2020 Marseille (13) Share Posted August 16, 2020 Il y a 22 heures, MP13850 a dit : 0mm depuis le 13 juin par ici... Ça commence vraiment à piquer ! La végétation est très sèche, 257mm depuis le 1er janvier seulement à Pertuis. Et visiblement ça n’est pas prêt de s’améliorer.. Heureusement côté souterrain pas vraiment de problème pour le moment grâce à de grandes réserves durant l’automne dernier. Situation très similaire un peu plus au sud de Pertuis sur Marseille. A Marseille-Corniche, on remarque 0.4mm depuis le 13 juin, ces 2 basculements d'augets estivaux étant dus à une faible averse en juillet et une nuit humide par rosée maritime en août. On approche les 183mm annuels à la station. Bien sûr ici aussi la végétation est très sèche mais c'est plutôt normal en cette saison. Les brins d'herbe verts sur les pelouses et zones herbacées ont disparu depuis plusieurs semaines, et au niveau des arbres feuillus, certains perdent quelques feuilles par protection, surtout ceux qui sont moins en sol profond. Ce sont surtout les épisodes de Mistral de l'été qui font du mal par évapotranspiration accélérée, j'ai remarqué que l'enroulement et la perte des feuilles évolue beaucoup plus vite après ces épisodes. 1 Link to post Share on other sites
acrid vintaquatre Posted August 16, 2020 Siorac en Périgord (83 m), Périgord Noir <3, Le Buisson de Cadouin (65 m) pour le travail Share Posted August 16, 2020 (edited) Il y a 10 heures, sebinnis a dit : c'est inédit : première fois que le nombre de départements concernés excède 70 sur deux années consécutives dans le détail : on retrouve sans surprise principalement les secteurs les plus secs du mois de juillet, à savoir ceux s'étendant du centre-ouest au nord-est Et sans trop de surprise, on retrouve à peu près les mêmes secteurs chaque année... Je vois que nous ne sommes plus en rouge sur notre tronçon de Dordogne et d'aucune autre couleur soit dit en passant...Étrange sachant que son niveau n'a pas sensiblement évolué... Bon ça s'améliore un peu chez nous avec 18 nouveaux mm tombés sous orages hier soir et durant la nuit, amenant le cumul d'août à 34 mm, soit un peu plus de la moitié de la norme (64,2 mm), en espérant qu'on ne s'arrête pas en si bon chemin ! Un peu d'herbe verte a commencé à réapparaître depuis hier avec les orages de mercredi soir. Ça devrait être plus franc ces prochains jours ! Edited August 16, 2020 by acrid vintaquatre Link to post Share on other sites
meteo 01390 Posted August 17, 2020 Saint André de Corcy (01- Ain) 310m d'altitude au cœur des étangs de la Dombes Share Posted August 17, 2020 Bonjour, Après avoir mis à jour mes données pluviométriques suite à une absence de données partielles en mars, voici le bilan que je peux faire au 17 août. Depuis le premier août il est tombé 18.5mm et 91.2mm depuis le 1 juin. La sécheresse de surface s'est installée un peu plus tard que ces derniers étés grâce à des pluies assez régulières en juin. En revanche, après deux mois de chaleur et de faibles précipitations, la végétation souffre considérablement et les arbres en foret changent déjà de couleur. Le cumul annuel d'élève à 276.7mm au 17 août. Au vu des prévisions et sauf orages inespéré, il va être difficile de franchir les 300mm en août. Link to post Share on other sites
Fil67 Posted August 17, 2020 Massif du Hohneck, 1220m Share Posted August 17, 2020 Situation désastreuse sur le piémont vosgien côté alsacien, après des semaines sans pluie significative et les fortes chaleurs de ce mois d'août. C'est donc depuis 2015 au moins le 5ème été qui voit l'automne littéralement frapper à la porte dès début août pour certains des secteurs les plus endommagés. Les versants est/sud et ouest, sur des sols granitiques pauvres, sont littéralement desséchés par endroits. Le coin n'est certes pas réputé pour sa pluviométrie abondante, guère plus de 600 mm par an, ni pour la luxuriance de sa végétation, mais fortes anomalies thermiques, persistance de vents desséchants, ensoleillement excédentaire et pluviométrie souvent très largement déficitaire en saisons chaudes poursuivent l'oeuvre entamé en 2015 et transforment peu à peu le paysage en "savane". Sur quelques décennies, ce serait là un terrain de jeu idéal pour la sélection naturelle. Cependant, en l'espace de 5 ans à peine, c'est juste une destruction en règle. Du côté de l'Ortenbourg, à proximité de Sélestat. Grillés sur pied, il est peu probable que nombre de ces végétaux repartent réellement l'an prochain, et ce d'autant plus si les étés à venir continuent sur la même lancée. Les châtaigners font les frais de ces excès à répétition. De plus en plus d'entre eux meurent ou sèchent sur pied, alors que c'était jusque là par endroits une part importante du cortège forestiers, bien qu'introduits. Des exemplaires d'âge respectable bien enracinés en profondeur sèchent également par le haut, comme brûlés par le soleil. Contraste étrange alors en sous-bois entre les jeunes arbres encore non suffisamment implantés et décimés par la sécheresse, et la partie basse de la frondaison des sujets âgés plus résistants, encore verte car un peu protégée des ardeurs du soleil et du manque d'hygrométrie conjugués. Eglantiers, ronces, graminées, chèvrefeuilles, troènes, tout est logé à la même enseigne: grillé sur pied. Près du château, à plus de 400mètres d'altitude, en situation bien plus découverte, on passe encore un cran dans les dommages occasionnés par la sécheresse. Les quelques frênes poussant ici, bien feuillus, non touchés par le champignon, et qui au fil des décennies avaient fait preuve d'une faculté d'adaptation exceptionnelle pour avoir réussi à s'installer dans cet environnement caillouteux, loin des riches terres profondes et argileuses des plaines et vallées, semblent jeter l'éponge après plusieurs étés méditerranéens. Le chêne sessile, qui apprécie les apports réguliers en eau sur terrain acide, n'y trouve visiblement plus son compte non plus: nombre d'exemplaires sont grillés par le manque de pluie. Affleurement granitique. Ce genre d'endroits abrite quelques espèces particulières , notamment l'une ou l'autre pulsatille, protégée, mais après des semaines sans pluie, difficile de dire dans quel état elles ressortiront de cette traversée du désert, bien qu'habituées à des conditions sèches. Aucune pitié pour le reste en tout cas, on croirait qu'un incendie est passé par là. Le promontoire au-dessus du château. Très exposé, au soleil, à la chaleur, aux vents. Dans tous les cas, pas de végétation luxuriante ici, en temps normal, mais cet endroit était déjà bien plus accueillant et riant par le passé. Troène commun en voie de dessèchement sur pied. Les sureaux aventureux paient le prix fort de leur témérité. Là encore pas de pitié, bien qu'abrités dans un vallon plus frais et un peu plus humide en contrebas. Si la pluie vient à manquer, les sols légers et rocheux ne leur laisseront aucune chance. Fructification en cours, à voir si elle aboutira, tandis que le reste de l'arbuste s'est déjà débarrassé de l'intégralité de ses feuilles Sentier de garrigue provençale. Plein sud. Callune cramée, prête à s'enflammer, chênes déshydratés et parfois roussis. Les dégâts de plusieurs étés consécutifs hyper secs et/ou très ensoleillés et/ou anormalement chauds. Bois morts à tout va, plus de croissance annuelle, au contraire les ligneux régressent année après année maintenant. Vue sur la forêt en contrebas, versant sud-sud-est. On aperçoit clairement les dégats sur les frondaisons, essentiellement de chênes, mais aussi de charmes. Pour les merisiers, c'est game over, et de façon imminente. C'est par endroits littéralement l'hécatombe chez cet arbre ces derniers étés. Les plus beaux sujets sont en train de disparaître à petit feu, la relève, pas assez armée contre les excès climatiques, n'atteint souvent même plus l'âge adulte. La vigne s'en sort bien, elle. ( Le maïs en plaine aussi, pour d'autres raisons...) Chouette vision d'un plein été, arbres dénudés... Et finalement, après tout ça: Qui verra au premier coup d'oeil qu'il s'agit sur cette dernière photo d'un 31 décembre, à quelques kilomètres de là?....L',herbe est un peu plus verte en hiver, c'est vrai . 21 12 1 Link to post Share on other sites
Discolulu Posted August 21, 2020 Dijon, Bellefond Share Posted August 21, 2020 Quasi l'intégralité de la Saône-et-Loire est en situation de crise : Le secteur Loire est placé en alerte. - le secteur Saône, Doubs et côtes viticoles en alerte renforcée. - les secteurs Grosne, Arroux-Morvan, Arconce et Sornin, Bourbince, Dheune et Seille et Guyotte en crise. 1 Link to post Share on other sites
Discolulu Posted August 21, 2020 Dijon, Bellefond Share Posted August 21, 2020 Côte d'Or.. idem.. seuil de crise : Biètre, Serein-Romanée, Armançon-Brenne, Arroux, Seine, Ource-Aube, Vingeanne et Saône Link to post Share on other sites
thib91 Posted August 21, 2020 Nancy Share Posted August 21, 2020 En Meuse, sécheresse estivale exceptionnelle, inédite depuis 70 ans sur certaines stations. Par exemple Erneville-aux-bois (données deps 1949), 19,4mm précipités sur 2 mois glissant entre le 20 juin et le 20 août. La moyenne des pluies sur cette période calculée depuis 1949 est de 154mm sachant que le record bas date de 2018, 52,6mm. 2 Link to post Share on other sites
Toto74 Posted August 21, 2020 Strasbourg - Esplanade, Seythenex (74, 780m) Share Posted August 21, 2020 il y a 14 minutes, thib91 a dit : En Meuse, sécheresse estivale exceptionnelle, inédite depuis 70 ans sur certaines stations. Par exemple Erneville-aux-bois (données deps 1949), 19,4mm précipités sur 2 mois glissant entre le 20 juin et le 20 août. La moyenne des pluies sur cette période calculée depuis 1949 est de 154mm sachant que le record bas date de 2018, 52,6mm. 11.4mm sur 2 mois glissant à St-Dizier, c'est hallucinant ! En ayant fait le trajet Lyon-Strasbourg fin juillet, le pire était du côté de Dijon avec des prés entiers cramés on se croyait en pleine savane, et j'imagine que ça doit être encore pire en remontant vers la Champagne... 1 Link to post Share on other sites
ggdu19 Posted August 21, 2020 Troche - Altitude 410m / Montmorillon - Altitude 100m / Lagrand - Altitude 600m Share Posted August 21, 2020 Ce qui me tue avec la sécheresse actuelle, c'est que ça arrose plein pot les ronds points dont tout le monde ce fou alors qu'on manque d'eau .... L'herbe est bien jaune en Corrèze et même s'il reste de l'eau avec tout ce qui est tombé l'hiver dernier et au printemps, il ne faudrait pas que cela dure encore quelques semaines! 2 Link to post Share on other sites
LordRamstein Posted August 21, 2020 Share Posted August 21, 2020 Pareil pour le Haut-Rhin, on vient de passer en alerte sécheresse renforcée et pourtant ça continue d'arroser allègrement le gazon des stades de foot et chez les particuliers ! 1 Link to post Share on other sites
maxwell86 Posted August 21, 2020 Cagnes-sur-Mer Share Posted August 21, 2020 Il y a 5 heures, Discolulu a dit : Côte d'Or.. idem.. seuil de crise : Biètre, Serein-Romanée, Armançon-Brenne, Arroux, Seine, Ource-Aube, Vingeanne et Saône Crise : Arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité). Est-ce que les agriculteurs arretent vraiment d'arroser dans les faits? 1 Link to post Share on other sites
gotman42 Posted August 21, 2020 Valence centre (26) - Altitude 125 mètres Share Posted August 21, 2020 Bonjour, Ici à valence il est très probable que les 200 mm depuis le début de l’année ne soient pas atteints avant septembre. Ce n’est pas loin d’être catastrophique pour la végétation. Et aux cumuls de pluie il faut aussi prendre en compte les très fortes chaleurs et le mistral qui assèchent considérablement. En espérant qu’on ne se prenne pas des pluies diluviennes et tout aussi catastrophiques en octobre... Bonne fin de journée Link to post Share on other sites
mat30 Posted August 21, 2020 Chateauneuf du Rhône (26) Share Posted August 21, 2020 Il y a 4 heures, gotman42 a dit : Bonjour, Ici à valence il est très probable que les 200 mm depuis le début de l’année ne soient pas atteints avant septembre. Ce n’est pas loin d’être catastrophique pour la végétation. Et aux cumuls de pluie il faut aussi prendre en compte les très fortes chaleurs et le mistral qui assèchent considérablement. En espérant qu’on ne se prenne pas des pluies diluviennes et tout aussi catastrophiques en octobre... Bonne fin de journée A Montélimar c'était pire l'an dernier et il y a 2 ans. Pour autant la situation est tout sauf normale la faute surtout à des maxis bien trop élevés. Les orages assez fréquents cet été limitent la sécheresse dans certains endroits ce qui n'était pas le cas l'an dernier. Par exemple Privas et le Coiron ont encore des pelouses presques vertes à certains endroits de même que le piémont du Tanargue alors que la haute vallée de l'Eyrieux est particulièrement sèche (arbres en grande souffrance)... Link to post Share on other sites
Fil67 Posted August 22, 2020 Massif du Hohneck, 1220m Share Posted August 22, 2020 Changement de décor à quelques kilomètres de là, sur les contreforts du Haut-Koenigsbourg. Zone un peu plus arrosée que l'endroit précédent, sous-sols certes toujours rocheux, mais affleurements moins fréquents, et sols par endroits sensiblement plus profonds. On retrouve du coup beaucoup de hêtres, quasi totalement absents du lieu précédent, qui forment même de belles hêtraies mixtes ( hormis versants plein sud ou crêtes), hêtraies agrémentées de quelques sapins communs. Sinon, présence de bouleaux dans les endroits plus exposés, clairs, pas mal de charmes également, châtaigniers en pagaille évidemment, et, sur les versants chauds, prépondérance du duo chêne sessile/pin sylvestre. Si visiblement la nature un peu moins ingrate des sols ici permet à ce duo de bien encaisser la chaleur et la sécheresse ( à l'inverse des coins de l'Ortenbourg, où pas mal de chênes sessiles étaient déshydratés ou déjà desséchés), c'est clairement le hêtre qui paie ici le plus lourd tribut à la folie des derniers étés Les versants exposés nord-ouest à nord-est, voire est, s'en sortent naturellement bien mieux, et cette première photo masque totalement le carnage qui se joue dès que l'on quitte ces oasis de fraîcheur et d'humidité supplémentaires. Avec même une petit voile de brume, après les quelques pluies totalement inefficaces de la nuit ( terre poussiéreuse après avoir simplement déplacé la fine couche de feuilles mortes en surface). Suffit cependant de faire parfois à peine 100 mètres linéaires, de changer de nature de sol, de passer la crête et de changer d'exposition, ou pire, de versant, et on se rend compte de suite de l'ampleur des dégâts qu'entraînent ces sécheresses consécutives. Bien évidemment, on ne retrouvera pas exactement le même cortège d'essences dès lors que l'on change de lieu, il n'empêche, le hêtre restera le ligneux prépondérant, hormis versants inclinés plein sud. Et là, y'a pas photo. Au sol, matelas de feuilles, qui ont soit eu le temps ces dernières semaines de brunir avant de tomber, soit sont en train de tomber vertes, car desséchées directement sur l'arbre. Phénomène autrement plus dommageable pour l'arbre, car signe d'une inadaptation totale à la rapidité de dégradation des conditions en matière de consommation de l'eau. Suffit de lever la tête pour prendre réellement la mesure de ce qui est en train de se passer, les étés 2015 à 2019 ayant déjà bien préparé le terrain: les hêtres, adultes, plus ou moins vieux, sont en train de se déplumer totalement des parties supérieures. Soit des feuilles, soit des branches carrément, quand la stratégie défoliation ne suffit plus. Comme dit, c'est quasiment toute la hêtraie, hormis versants nord-ouest à nord-est ou vallons encaissés et protégés, qui a un aspect similaire. Une photo de loin, de mauvaise qualité téléphone, pour s'en rendre compte: Les bouleaux à l'agonie, comme un peu partout où les précipitations ne suffisent plus, ou quand les racines ne peuvent plus aller chercher l'eau souterraine. Entre les bouleaux, les hêtres, les châtaigners, parfois même quelques érables, certains charmes, de plus en plus de zones à bois mort par endroits . 12 4 Link to post Share on other sites
funkadelique Posted August 22, 2020 Hauts d'Essey / Hauts de Saint-Max / Vieille ville de Nancy Share Posted August 22, 2020 Le 21/08/2020 à 11:53, thib91 a dit : En Meuse, sécheresse estivale exceptionnelle, inédite depuis 70 ans sur certaines stations. Par exemple Erneville-aux-bois (données deps 1949), 19,4mm précipités sur 2 mois glissant entre le 20 juin et le 20 août. La moyenne des pluies sur cette période calculée depuis 1949 est de 154mm sachant que le record bas date de 2018, 52,6mm. https://www.estrepublicain.fr/environnement/2020/08/22/navigation-le-tres-bas-niveau-de-la-meuse-rend-le-canal-de-l-est-en-partie-inutilisable avec nombreuses photos 1 1 Link to post Share on other sites
supeu Posted August 23, 2020 Marseille (1er,4ème,12ème) Share Posted August 23, 2020 La partie SE des Bouches du Rhône n’échappe évidemment pas à la sécheresse du moment,exacerbée qu’elle est par les épisodes de Mistral fréquents depuis le début de l’été, peu d’eau dans cette zone depuis le 13/06 date des dernières précipitations significatives quasiment uniquement par rosée → inf à 3 mm , quelques stations se démarquent par l’absence de ce phénomène , comme Marignane et Marseille Observatoire qui passent le cap des 70 jours à 0 mm , pour le moment le record, très ancien ,de l’une comme de l’autre n’est pas encore à l’ordre du jour mais ! 1 Link to post Share on other sites
HauteTarentaise73 Posted August 23, 2020 La Rosière Montvalezan(1850m d'altitude ) et St Bonnet Le Château(870m) Share Posted August 23, 2020 Bonjour, Un 0 pointé pour ce mois d'Aout à Fréjus, 0,2mm pour Juillet, et un 35mm en Juin ? C'est très très peu, mais est ce normal @Twister83 , 0,2mm depuis le 13 Juin ! Link to post Share on other sites
sylver19 Posted August 23, 2020 st yrieix le déjalat (19) 750 m / 1700 mm annuel Share Posted August 23, 2020 Il y a 22 heures, Fil67 a dit : Changement de décor à quelques kilomètres de là, sur les contreforts du Haut-Koenigsbourg. Zone un peu plus arrosée que l'endroit précédent, sous-sols certes toujours rocheux, mais affleurements moins fréquents, et sols par endroits sensiblement plus profonds. On retrouve du coup beaucoup de hêtres, quasi totalement absents du lieu précédent, qui forment même de belles hêtraies mixtes ( hormis versants plein sud ou crêtes), hêtraies agrémentées de quelques sapins communs. Sinon, présence de bouleaux dans les endroits plus exposés, clairs, pas mal de charmes également, châtaigniers en pagaille évidemment, et, sur les versants chauds, prépondérance du duo chêne sessile/pin sylvestre. Slt , les hetres ,les bouleaux,les charmes sont trés sensibles à la secheresse du sol ,mais aussi de l'air . Ils ne sont pas biologiquement adapté à subir regulièrement ce genre de climat . Car ils perdent toutes les feuilles d'une partie de l'arbre ,normalement l'année suivante cette partie sera morte ou trés affaiblit . Le chataignier est une essence non indigène comme le noyer ,elles supportent les chaleurs mais pas les secheresses prononcées qui se repetent sur plusieurs années . le probleme c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'essence d'arbres qui peuvent supporter secheresse,chaleur,froid (le chene pubescent sera surement un colonisateur dans les années à venir) 2 1 Link to post Share on other sites
chris68 Posted August 23, 2020 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Share Posted August 23, 2020 Le 22/08/2020 à 13:03, Fil67 a dit : Changement de décor à quelques kilomètres de là, sur les contreforts du Haut-Koenigsbourg. Zone un peu plus arrosée que l'endroit précédent, sous-sols certes toujours rocheux, mais affleurements moins fréquents, et sols par endroits sensiblement plus profonds. On retrouve du coup beaucoup de hêtres, quasi totalement absents du lieu précédent, qui forment même de belles hêtraies mixtes ( hormis versants plein sud ou crêtes), hêtraies agrémentées de quelques sapins communs. Sinon, présence de bouleaux dans les endroits plus exposés, clairs, pas mal de charmes également, châtaigniers en pagaille évidemment, et, sur les versants chauds, prépondérance du duo chêne sessile/pin sylvestre. Si visiblement la nature un peu moins ingrate des sols ici permet à ce duo de bien encaisser la chaleur et la sécheresse ( à l'inverse des coins de l'Ortenbourg, où pas mal de chênes sessiles étaient déshydratés ou déjà desséchés), c'est clairement le hêtre qui paie ici le plus lourd tribut à la folie des derniers étés Les versants exposés nord-ouest à nord-est, voire est, s'en sortent naturellement bien mieux, et cette première photo masque totalement le carnage qui se joue dès que l'on quitte ces oasis de fraîcheur et d'humidité supplémentaires. Entre les bouleaux, les hêtres, les châtaigners, parfois même quelques érables, certains charmes, de plus en plus de zones à bois mort par endroits . Tu devrais venir plus en altitude encore, dans les vallées entre 400 et 800 m, c'est une destruction généralisée des résineux (épicéas notamment). Des parcelles entières sont roussies et ont grillé sur place depuis 3 ans, des centaines, des milliers de m3, les dégâts seront équivalents à ceux de la tempête de 99 voire plus. Les arbres fragilisés sont attaqués par les scolytes. Une image de Libération mais qui illustre exactement comment se trouve la forêt près de chez moi ! http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/08/22/quand-les-vosges-flamberont-comme-une-torche-australienne/ Le paysage forestier vosgien change à une vitesse extraordinaire depuis 2015, c'est du jamais vu. 7 3 1 Link to post Share on other sites
alsavosges Posted August 24, 2020 Altenbach (68) - 705 m - sur le versant Sud du Grand Ballon (1424 m) Share Posted August 24, 2020 Le 23/08/2020 à 10:04, supeu a dit : La partie SE des Bouches du Rhône n’échappe évidemment pas à la sécheresse du moment,exacerbée qu’elle est par les épisodes de Mistral fréquents depuis le début de l’été, peu d’eau dans cette zone depuis le 13/06 date des dernières précipitations significatives quasiment uniquement par rosée → inf à 3 mm , quelques stations se démarquent par l’absence de ce phénomène , comme Marignane et Marseille Observatoire qui passent le cap des 70 jours à 0 mm , pour le moment le record, très ancien ,de l’une comme de l’autre n’est pas encore à l’ordre du jour mais ! 3 1 2 Link to post Share on other sites
supeu Posted August 24, 2020 Marseille (1er,4ème,12ème) Share Posted August 24, 2020 Pour Marignane , la dégradation potentielle de seconde partie de semaine semble en effet trop tardive pour empêcher ce record de tomber. 1 Link to post Share on other sites
thib91 Posted August 25, 2020 Nancy Share Posted August 25, 2020 Le 21/08/2020 à 11:53, thib91 a dit : En Meuse, sécheresse estivale exceptionnelle, inédite depuis 70 ans sur certaines stations. Par exemple Erneville-aux-bois (données deps 1949), 19,4mm précipités sur 2 mois glissant entre le 20 juin et le 20 août. La moyenne des pluies sur cette période calculée depuis 1949 est de 154mm sachant que le record bas date de 2018, 52,6mm. Carte de l'état de sécheresse de la végétation illustrant la sécheresse très sévère sur le rebord est du bassin parisien, arc allant de la Champagne humide (nord de l’Yonne, Aube, Haute-Marne) aux confins des Ardennes en passant par les reliefs du Barrois et de l'Argonne (Meuse). Sur ces secteurs environ 10 à 30mm précipités sur 2 mois glissants pour un cumul habituel sur la même période de 120 à 160mm. Source : https://twitter.com/sergetab/status/1297571259723677697 4 5 1 Link to post Share on other sites
thib91 Posted August 25, 2020 Nancy Share Posted August 25, 2020 (edited) Le 17/08/2020 à 14:07, Fil67 a dit : Situation désastreuse sur le piémont vosgien côté alsacien, après des semaines sans pluie significative et les fortes chaleurs de ce mois d'août. C'est donc depuis 2015 au moins le 5ème été qui voit l'automne littéralement frapper à la porte dès début août pour certains des secteurs les plus endommagés. Les versants est/sud et ouest, sur des sols granitiques pauvres, sont littéralement desséchés par endroits. Le coin n'est certes pas réputé pour sa pluviométrie abondante, guère plus de 600 mm par an, ni pour la luxuriance de sa végétation, mais fortes anomalies thermiques, persistance de vents desséchants, ensoleillement excédentaire et pluviométrie souvent très largement déficitaire en saisons chaudes poursuivent l'oeuvre entamé en 2015 et transforment peu à peu le paysage en "savane". Sur quelques décennies, ce serait là un terrain de jeu idéal pour la sélection naturelle. Cependant, en l'espace de 5 ans à peine, c'est juste une destruction en règle. Du côté de l'Ortenbourg, à proximité de Sélestat. Le 23/08/2020 à 23:52, chris68 a dit : Tu devrais venir plus en altitude encore, dans les vallées entre 400 et 800 m, c'est une destruction généralisée des résineux (épicéas notamment). Des parcelles entières sont roussies et ont grillé sur place depuis 3 ans, des centaines, des milliers de m3, les dégâts seront équivalents à ceux de la tempête de 99 voire plus. Les arbres fragilisés sont attaqués par les scolytes. Une image de Libération mais qui illustre exactement comment se trouve la forêt près de chez moi ! http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/08/22/quand-les-vosges-flamberont-comme-une-torche-australienne/ Le paysage forestier vosgien change à une vitesse extraordinaire depuis 2015, c'est du jamais vu. Au delà des niveaux de températures et de précipitations des derniers étés bien apréhendés par tous, je me suis penché sur le paramètre Humidité Relative de l'air qui joue également son rôle sur la végétation et ce pour l'ensemble des saisons estivales à Nancy depuis 1949. Il faut cependant être prudent avec ces chiffres, la mesure de l'humidité étant sensible à l'évolution des conditions du site, l'urbanisation à proximité de la station au basculement des années 1980 et 1990 a forcément joué sur la mesure des taux d'humidité (probablement à la baisse). D'autre part il n'y a pas eu d'étalonnage de l'hygromètre durant plusieurs mois entre 2011 et 2013. On peut malgré tout identifier une tendance générale et cette dernière est bien à la baisse. Nancy-Essey Cette baisse a même débuter avant la modification des conditions de mesure du site, à savoir après les étés humide et très frais du début des années 1980. L'été 1983 marque ainsi une vraie rupture, avant cet été la moyenne des HR estivales était d'environ 76 %, après 68%. En établissant une moyenne mobile sur 5 ans, c'est bien évidemment la période 2015-2020 qui présente une HR moyenne la plus basse. On constate également que l'été 1976 fut tout à fait exceptionnel par la sécheresse de l'air, il aura fallu attendre 2019 pour trouver trace d'un été à l'HR + bas et ce dans un environnement désormais plus urbanisé! Tendance à mettre en parallèle avec l'évolution de la température moyenne des étés, les 5 derniers étés ont étés en moyenne 3° plus chaud que la moyenne des étés entre 1950 et 1990 et de presque 4° de plus pour 2018 e t 2019. Edited August 25, 2020 by thib91 12 Link to post Share on other sites
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