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gaet34

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Tout ce qui a été posté par gaet34

  1. Plus que le vent, le phénomène de submersion sera à surveiller de près avec ces pressions très basses et les grandes marées d'équinoxe (106/109 vendredi, 109/110 samedi, 108/104 dimanche)..
  2. L'activité précipitante restera faible tout au plus modérée car c'est un changement de masse d'air sans organisation nette d'altitude (pas de vallée chaude en coupe de thetaE), sans forçage par le relief évidemment, et dans des bases couches froides (faible eau précipitable). Sur nord Poitou-Charentes puis Vendée, il y a une organisation plus nette dans les couches moyennes, avec plus de convergence et donc de vitesse verticale. Plus de RR prévues sur sud Pyrénées par blocage orographique et enrichissement de a masse d'air, idem côté cévenol avec des débordements côté Tarn/Aveyron. L'exploitation d'un sondage c'est bien, mais il faut l'associer à la dynamique atmosphérique, qui est bien pauvrette sur le nord de l'Aquitaine.
  3. Oui c'est vrai, un modèle avec moins de niveaux verticaux, paramétrisant les hydrometeores avec une résolution de 0.25 sera forcément beaucoup plus pertinent qu'un modèle résolvant explicitement les différentes classes d'hydrométéores, gérant finement la dynamique d'une plage froide avec une résolution horizontale de 0.025° et trois fois plus de niveaux verticaux de calcul en basses couches ! Sinon pour demain.. Enjeu sur la région de Montpellier notamment. La neige pourrait revenir jusqu'au littoral en soirée ! Impatient de voir Arome12 car en fin d'echéance il simule assez bien la plage froide s'initiant vers le Pic Saint Loup et se propageant vers le sud à l'aide d'un vent NNE bien établi au sol. Arpege, comme cela a été signalé depuis plusieurs jours, apportait déjà des éléments dans ce sens. En général il est également très bon sur la nature des précipitations stratiformes
  4. Pas évident de mettre en lumière des effets régionaux ou locaux sur une carte nationale déjà hyper-lissée Elle est un peu trop gourmande en ce qui concerne les quantités, je suis aussi d'accord avec ça. Mais ce sera ajusté demain ! Sinon, j'ai été vite fait interviewé par La République des Pyrénées à propos de ce froid qui fait l'actualité. Quand on a face à soi un journaliste qui ne déforme pas les propos, ça donne un rendu plutôt fidèle au message qu'on veut faire passer. http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2018/02/26/quand-le-vent-accentue-la-perception-du-froid,2289725.php
  5. Pourquoi pas, mais à ne pas confondre avec les dorsales orographiques, les vraies, celles qu'on rencontre sous les océans Mais dans ce cas l'effet du relief est secondaire pour cet effet de dorsale. Les épaisseurs (au sens isohypses) augmentent au niveau de la plage d'air froid, qui est favorisée par le relief. La plage d'air froid pourrait exister sans le relief.. Pour le vent il y a convergence / divergence par effet de ralentissement / contournement du flux marin sur cette plage froide, laquelle possède sa dynamique de vent interne au plus près du sol. Ce sera plus clair avec Arome
  6. Je n'exagère rien, c'est dans la littérature scientifique. La situation à venir en plaine sera de la neige lourde (100 à 150 kg/m3), puis humide (150 à 200 kg/m3) puis mouillée (>200 kg/m3) puis de la pluie. Cela ne sera de la poudreuse nulle part, même au sommet de l'Aigoual. En gros, ton "accumulation neige" sur Météociel, elle devient beaucoup trop surestimée à partir de la mi-journée. Pour ta dernière remarque, je suis d'accord. En même temps, la dernière fois qu'il est tombé une neige bien poudreuse dans les régions méditerranéennes, c'était quand ..?
  7. Peu de changements côté synoptique ce soir, on garde la même idée que ce que j'ai dit hier. Arpege a une chronologie plus rapide que les autres, mais ça ne change pas (ou très peu) l'occurrence ou non de neige dans le sud-ouest. Sinon, mardi sera une journée bien froide ; tn entre -10 et -5 dans l'intérieur, -3/-5 même sur le littoral, et les tx atteindront à peine 2 à 5°C avec de l'air très sec ; les sols seront parfaitement disposés pour que la neige y tienne Les quantités resteront faibles, le front chaud d'altitude est peu actif, il gagne en dynamisme en soirée vers Poitou-Charentes avec plus de convergence au niveau du pivot du gradient de tpw. Pour la nature des précipitations, il devrait s'agir de neige seule, sauf éventuellement au pied des Pyrénées où les profils sont rapidement à pluies verglaçantes. Même chose sur la région toulousaine où il y a cette fameuse tranche positive sur les profils au sommet de la couche d'autan 3 sondages Arpege pour illustrer Vers Mont de Marsan Vers Pau Vers Toulouse, avant les précips Sur les Pyrénées, foehn sur piémont mais bonne quantité de neige sur es crêtes frontières, avec une LPN qui ne remontera au-delà de 1500m qu'en soirée Sondage représentatif de la crête frontière. Phénomène durable d' isothermie côté espagnol, similaire à celui qui se produira sur le Languedoc, et qui devrait donner d'importantes quantités de neige à Artouste ou Piau, rien dans le foehn sur les stations plus proches du piémont. Les quantités prévues vont pas mal évoluer selon les runs, la chronologie aussi. Mais on gardera jusqu'au "live" l'idée d'un épisode pluvio/neigeux. Ce sera à suivre mercredi matin.. Et mardi avec Arome qui gère un peu mieux les hydrométéores.
  8. Seule remarque que je pourrais faire concernant l'épisode neigeux sur le Languedoc, c'est qu'il faut faire (encore une fois) attention aux modélisations brutes de type hauteur de neige prévue. Dans ce genre de situation avec une tranche isothermique sur près de 3000m d'épaisseur, la neige deviendra rapidement très humide voire mouillée. On sera loin du ratio d'une densité standard de 100 kg/m3 ; plutôt 200 à 250 en plaine à mon avis. Donc les cumuls bruts de Météociel et compagnie, on peut facilement les diviser par 2 voire 3.
  9. J'ai déjà répété plusieurs fois ici (la dernière fois c'était pour @MP13850)que les pictos du site MF ont un lien logique avec les prévisions faites par les CDM. Rien que pour la cohérence de la prévision sur les différents supports Encore une fois (et ce ne sera pas la dernière j'imagine), les prévisions faites par les "CDM" (qui au passage n'existent plus sous ce nom depuis 2012) sont faites à partir d'une base expertisée par des prévisionnistes humains qui alimentent également l'appli et le site web (mais parfois y a des bugs). Sinon pour le 13, ce qui va tomber la nuit prochaine sera liquide assez haut dans un premier temps, puis la LPN va baisser autour de minuit mais avec aussi des RR de plus en plus éparses. Pourquoi pas quelques surprises plus bas que ce qu'évoque le bulletin départemental
  10. Bonsoir, Le début et milieu de semaine étant désormais sont désormais bien appréhendés à grande échelle. On commence la semaine avec cet épisode très froid (trop court pour parler de VDF, mais pas encore certain non plus, on fera le bilan plus tard, cf un de mes précédents posts) caractérisé par une advection d'air froid et cyclonique en altitude, en périphérie sud d'un blocage de grande échelle entre l'Islande et le nord de la Norvège. Au sol, c'est anticyclonique. De l'air glacial est advecté depuis l'est de l'Europe., caractérisé par des tpw autour de -6/-10°C au nord et -2/-6°C au sud. Pensez à mettre de la crème pour les mains, cet air froid sera particulièrement sec jusqu'à mardi au sud et mercredi au nord. Dès mercredi, ça change par le sud. La marge de la perturbation située bien au large du Portugal gagne en altitude. On va assister à une belle frontogénèse, et le front chaud va réussir à balayer tout l'air glacial en altitude. Regardez une carte de jet, et vous verrez la frontogénèse mercredi matin avec un jet qui prend des vitamines sur le centre du pays. Pour moi, il ne fait guère de doute que tout le pays va être balayé du nord au sud et de l'ouest à l'est par l'air doux dans les basses couches. Alors oui, il devrait y avoir un épisode neigeux généralisé au niveau de la frontogénèse et au gré de recirculations favorables à la neige (notamment près de la Médit'), mais il n'y a plus de suspense. La semaine ne sera pas glaciale dans sa totalité. Ensuite, on va garder un morceau de bas géopotentiels sur le proche Atlantique, qui pourrait balancer des cyclogénèses plus ou moins explosives. A surveiller, en cette période de grandes marées. Comme il y a pas mal d'air froid en réserve en altitude assez proche, cela devrait rester possible pour de la neige en plaine, notamment sur le nord-ouest du pays, au nord des têtes d'ondes secondaires. A suivre notamment samedi ? Le sud-est du pays, après un éventuel épisode neigeux remarquable (cf topic régional ), devrait connaître une fin de semaine plus calme, voire très douce, cela dépend de l'axe de la dorsale nord-africaine, qui aime bien se positionner par là bas au mois de mars..
  11. Bon, après un coup d'oeil plus approfondi aux modèles, je suis obligé de retirer ce que j'ai dit tout à l'heure Pas le temps d'illustrer avec des cartes en revanche. Mais on a un enchaînement de masse d'air rapide et favorable à la neige en plaine. Au moins sur le nord-ouest de l'Aquitaine. Je m'explique. L'air le plus froid en altitude survole la région mardi. Relayé jusqu'au sol par un flux de NE bien froid et sec. Cela fait près de cinq jours maintenant qu'on sait que ce sera la journée la plus froide de cet épisode froid. En bout de course de cette advection glaciale, le sud-ouest est baigné par des tpw entre -4 et -8°C. Le redoux de mercredi se produira surtout en altitude. On va assister à une frontogénèse avec un gradient doux très incliné vers l'avant. Le genre de bestiole atmosphérique où les modèles sous-estiment souvent les RR. Dans cette marge, les profils vont s'humidifier voire se saturer par le haut. Cette neige va tomber sans souci jusqu'au sol, et tenir d'autant que le début de nuit précédente sera glacial (la T va stagner ensuite avec la couverture cirriforme). Au plus près du sol, l'air doux va être évacué bien sur ; mais pour se faire, ce sera en flux de sud-est ; dans ces conditions, pour l'Aquitaine, c'est de proche en proche à partir du sol, contrairement au flux d'ouest océanique où le redoux s'effectue en basses couches au-dessus d'une pellicule froide. Du coup, les précips devraient continuer à tomber sous le front neigeux pendant quelques heures. Inexorablement, au vu de la puissance de l'advection douce, peu de doute que la pluie finira par prendre le relais, et quand ce sera le cas, ce sera définitif. En effet, après, on sera dans le secteur chaud, il n'y a pas d'autre phénomène d'isothermie possible, la tête d'onde circulant au large. Pour les Pyrénées : là bas,moins compliqué de connaître la nature des précipitations. Sans doute liquide, et ce très haut.. Mais en quantité anecdotique. Mais attention au verglas dans les vallées.. Sur Midi-Pyrénées, c'est encore plus un casse-tête. Car l'autan a le malheur d'être par nature un écoulement de couche imite avec une température positive au sommet. Verglas, pluie, neige? Le détail se jouera suivant l'exposition, la vitesse de l'autan, la chronologie. Pour les quelques précipitations qu'il y aura (MidiPy est plutôt en position d'abri), sans doute de la pluie précédée de verglas dans son domaine de prédilection, neige puis granule de glace / pluie tombant à T<0 puis pluie en périphérie, avant que l'autan ne se propage et assèche tout ça. Merci pour vos analyses@TreizeVents et @DoubleKnacki
  12. Je bosse pas en ce moment j'ai pas trop suivi. Pour l'épisode y a 10 jours, les 4 flocons étaient bien prévus, j'étais de service mais on était restes en vert parce que ça allait être vraiment ridicule, ce fut le cas. Je n'ai que survolé les modèles depuis 3/4 jours.. Mais faut pas se formaliser si les bulletins départementaux ne suivent pas tel ou tel déterministe.. A j+4 c'est fait à partir de l'eps avec des données surtout probabilistes. Du coup j'ai pas regardé en détail pour mercredi mais j'ai de gros gros doutes pour l'occurrence de neige dans le Sud-Ouest.. Je regarde en détail dans la soirée ou demain.
  13. Bonjour Je remonte ce message, je rattrape tous les posts non lus sur ce sujet passionnant et je n'ai pas (encore) lu tous ceux qui suivent mais comme je risque d'oublier la remarque que je voulais formuler.. Alors oui, la situation prévue est parfaitement atypique pour la France, il faut bien le reconnaître. Mais si la prévisibilité est faible, c'est à cause des prévisionnistes et non des modèles météo. Je ne souhaite blesser personne avec cette affirmation ^^ mais je crois qu'il y a un effet de "sideration" sur la situation à venir qui fait que beaucoup de passionnés sont moins lucides, avec des situations inconnues ou presque sur le plan synoptique. Avec moins de recul et d'historique météo aussi pour se raccrocher à du vécu. Les modèles quant à eux, il faut encore plus leur faire confiance dans ces cas là. Car ils ne sont pas influencés par des éléments de nature extérieure. En particulier, s'ils arrivent à modéliser telle masse d'air en altitude sur tel substrat, c'est que c'est physiquement possible et la solution proposée reste physiquement réaliste. Ce n'est pas parce qu'une situation est rare que le modèles sont "perdus". De telles situations arrivent très fréquemment dans d'autres régions du globe (Grands Lacs, Mer du Japon...). Pourquoi un modèle global aurait "du mal" à modéliser une situation en Europe de l'ouest qu'il modélise plusieurs fois par an à quelques milliers de km, et ce avec la même grille et le même code de calcul ? 😉 Désolé pour le HS
  14. C'est issu d'une chaîne d'assimilation de données d'observation qui intègre obs auto (nivôses) humaines (pisteurs et refuges) données radar et modèle
  15. Bonsoir, Je souhaite vous proposer une approche un peu différente ce soir. La méthode "classique" qui consiste à regarder des vignettes Z500 en mode déterministe ou ensembliste, en regardant en particulier l'écart-type, brouille un peu les idées. On reste focalisé sur cette grosse tâche bleue / violette qui arrive de l'est, au bout d'un moment, l'écart-type sur les îles britanniques augmente sans qu'on comprenne trop pourquoi. En début d'échéance, l'idée générale commence à être bien cernée, il y a cette forte anomalie de géopotentiels à tous niveaux qui progresse rapidement depuis l'Europe centrale. La différence entre les modèles réside dans la chronologie de l'arrivée de ce cœur froid d'altitude. C'est là que ça fera toute la différence ultérieurement, mais il est encore impossible de savoir comment ça va évoluer dans le détail. C'est là toute la beauté de la science météorologique. "Un battement d'aile de papillons, etc". CEP et GFS, pour ne citer qu'eux, divergent sensiblement à J+7, cela se ressent bien sûr sur les diagrammes, les champs d'écart-type. Je me place donc lundi à 00H. On regarde ensemble le géopotentiel à 700hPa. Il représentera assez fidèlement la situation. Plus haut, et notre regard se focalise sur cette énorme anomalie, et on ne regarde qu'elle. Plus bas, on perd de l'information sur la dynamique d'altitude. Bien sûr, dans l'ensemble, les structures sont proches. L'élément clé de l'évolution synoptique, c'est ce col en Z700 présent sur l'ouest de la péninsule ibérique. Il est plus bas sur le déterministe américain du coup l'interaction entre le cœur cyclonique glacial sur l'Europe et le système complexe de bas géopotentiels vers les Açores est renforcée, et là, toute une dynamique atmosphérique complexe s'enclenche. Je n'entre pas dans les détails car c'est inutile. Libre à vous de vous amuser à faire évoluer ces champs pour voir à quel point ils finissent par ne plus se ressembler au bout de quelques heures. Ce qui me semble important à noter par ailleurs : - la mécanique à vague de froid sera plus ou moins contrariée par cette interaction - laquelle sera influencée par la chronologie de l'arrivée des masses d'air glacial par l'est (GFS det plus rapide, interaction plus précoce, cyclogénèse, etc) - mais aussi par la structure interne du système complexe de bas géopotentiels sur l'extrême sud-ouest de l'Europe Pour résumer : - à l'échelle supra-synoptique, on sait à peu près ce qu'il va se passer, avec comme régime de temps du blocage scandinave évoluant en NAO- - à l'échelle synoptique, c'est le grand flou en raison de détails qui nous semblent insignifiants à l'échelle hémisphérique, mais aussi par le biais de rétroactions des systèmes sous-synoptiques - pour le temps sensible, on ne peut donner qu'une tendance très très vague : début de semaine très froid voire glacial mais généralement sec, tendance au redoux de la masse d'air par le sud. Je vois souvent apparaître le diagramme EPS de De Bilt. On peut aussi regarder un diagramme GEFS pour Madrid, et on a un bon signal de redoux humide..Pour le milieu et fin de semaine, il y a trop d'incertitudes, car cela dépend des acteurs synoptiques qui sont relativement inconnus pour le moment. - la France et l'Europe de l'ouest en général sera au carrefour d'influences variées ; on aura probablement droit à des événements remarquables, et c'est absolument passionnant
  16. Bonsoir, Puisque mes propos ont été l'objet d'un débat, je me permets d'apporter ici des précisions suite au débat récent sur la qualification de l'épisode froid à venir (vague de froid ou pas ?). Tout d'abord, une vague de froid, ce n'est pas forcément "un épisode plus froid que les normales pendant 2/3 jours". Avec cette définition, on aurait des VDF en été. Une vague de froid, c'est intimement lié à un épisode de froid absolu et non relatif. Pour connaître une vague de froid, il y a trois conditions simultanées à respecter : intensité, durée, étendue. Météo-France utilise l'indicateur thermique national (ITN) pour les discriminer. Sans rentrer dans les détails techniques, il faut que l'ITN soit inférieur à une valeur seuil basse (ITN1), reste inférieure à une valeur seuil haute (ITN2), pendant 5 jours à partir d'une valeur seuil de déclenchement (ITN3). Sur le graphique à bulle bien connu, par exemple pour la VDF de février 2012 (cf plus bas), l'ITN est descendu le 1er février en dessous de ITN3, est remonté le 14 au-dessus de ITN2 et la valeur la plus basse, -5°C, était bien inférieure à ITN1. La taille des bulles correspond à la sévérité, c'est proportionnel à l'aire sous la courbe moyenne glissante de l'anomalie de l'ITN. Dans mon tweet hier, j'évoquais le fait qu'il n'y a eu que 3 VDF passée la mi-février : 1948, 1956 et 1971. En réalité, l'épisode de fin février - début mars 2005 remplit également (de justesse) les 3 critères pour être qualifié de VDF. Je suppose qu'il n'apparaît pas sur le graphique par souci de lisibilité, mais si c'était le cas, il serait bien en bas à gauche. C'est le cas d'autres épisodes, en fait ce graphique n'est pas exhaustif (il manque de nombreuses bulles en bas à gauche). Quant à l'épisode du début de semaine prochaine, hier encore on ne pouvait pas vraiment parler de VDF à la lumière des ensembles. Est-ce que ça veut dire que ça ne sera pas le cas ? Pour le moment, la dispersion reste trop importante pour que la probabilité de VDF avec les critères de MF devienne significative. Et même avec un scénario du type GFS12 particulièrement glacial dans son ensemble, ce n'est pas certain que cela soit une véritable VDF, pour plusieurs raisons : - le coeur le plus froid d'altitude (jusqu'à -18°C à 850hPa) ne traverse que la moitié nord du pays, assez rapidement - peu ou pas de neige au sol pour faire plonger les tn de manière généralisée, limitées également par le vent - tx restant positives ou à peine négatives malgré les t850, en raison des sondages avec pied convectif sous le coeur froid d'altitude Pour ces raisons, ne vous étonnez pas si MF garde dans les jours à venir une communication "timide" à ce sujet. D'autant qu'au-delà de J+5, les températures proviennent d'adaptations statistiques de l'EPS.. avec un lissage des événements extrêmes et une certaine inertie. Les observations a posteriori permettront d'affirmer ou non si cet épisode froid aura été une vague de froid au sens statistique. Cela dit, même sans parler de VDF plusieurs jours à l'avance, l'option durablement froide pour la période gagne nettement en probabilité. Peu de doutes qu'une masse d'air glacial envahira l'Europe centrale ; reste encore à savoir comment et où elle évoluera. Cela dépend d'acteurs aux contours relativement flous ; ensuite, si c'est le cas, l'interaction entre cette masse d'air continental très froid avec les bas géopotentiels sur le sud-ouest de l'Europe pourrait apporter son lot de surprises neigeuses dans la moitié sud, en particulier près du Golfe du Lion.. avant un redoux et possible évolution en zonal sous blocage ?
  17. Côté vent on resterait sur un fort coup de vent à tempête (au sens de l'échelle Beaufort) classique en terme d'intensité, avec peu de risque d'explosion de la cyclogénèse. Par contre, là où ça serait plus remarquable, c'est sur l'étendue et la durée du phénomène qui entretiendra un gros voire très gros état de mer sur l'Atlantique. Le risque de vagues/submersion est avéré, mais ça me fait rire ceux qui prédisent un rouge alors qu'ils ne connaissent pas les seuils de déclenchement. Un peu de sérieux et pas de catastrophisme inutile. Comme le mentionne @ninofishing, les surcotes prévues ne sont pas exceptionnelles.
  18. En l'occurrence il s'agira plutôt de secteurs chauds, et plutôt bien alimentés en air doux, et beaucoup d'eau liquide nuageuse même au dessus de l'iso 0 . En laissant de côté les phénomènes d'isothermie dans les vallées internes où la neige peut tomber 1500m en dessous, les 4-500 m en dessous de l'iso 0 c'est en cas d'air froid cyclonique, une masse d'air instable. Ne pas compter non plus sur le renforcement des RR pour mettre en place l'isothermie, dans ce cas là c'est parce que l'air se réchauffe en altitude que les précipitations se renforcent. Sale période pour les stations de moyenne montagne et Préalpes.
  19. Bande brillante au radar 😉 Surestimation des réflectivites radar par la neige gorgée d'eau à basse altitude au niveau du faisceau du radar de Plabennec
  20. Euh non c'est très clair pour les prévis MF Il y a des seuils pour le rouge qui ne sont pas prévus d'être atteints. La pression n'est pas corrélée avec la dangerosité de la tempête en terme de rafales. Ce n'est pas non plus "une banale tempête d'automne" mais une "tempête commune en période hivernale". Nuance 😉
  21. Longue houle et importante surcote, risque de submersion par les paquets de mer. Il n'y a pas que les tempêtes de sud-est qui génèrent une problématique vagues/submersion
  22. Je laisse les collègues s'en charger, moi je suis en mission du côté de la Martinique 😉 Mais c'est vrai qu'entre le coup de foehn dans les Pyrénées, la tempête ensuite, et avec ça la flotte. Heureusement que les coefs de marée sont très bas !..le collègue du jour aura quand-même du boulot. Sinon dommage pour les Pyrénées mais le scénario évoqué précédemment était trop beau pour être vrai. Il y avait de la place pour que ça creuse en proche Atlantique (vu le jet et les anomalies) et ça n'a pas loupé. Les modèles n'ont pas anticipé cela. Du coup ça passe en sud et c'est l'autre versant qui va charger. brève bascule en NW avant revirement à l'ouest, ça ne va pas beaucoup cumuler, résultat on sera loin des 2 m de fraîche en 8 jours annoncés par ci par la (LCM, skipass, snowforecast. ). Bien fait, ça leur apprendra à utiliser des méthodes brutes sans réfléchir 😀
  23. La tête d'onde passant finalement bien au nord, ma précédente analyse est caduque ! Dans le secteur chaud l'iso 0 sera très haut mais avec bien peu de RR Pas de lessivage mais une dégradation de la qualité du manteau neigeux
  24. Dans ces situations "pyrénéennes" comme tu dis, la neige tombe souvent plus bas dans les flux de sud diffluents en altitude que lorsque la même masse d'air est advectée depuis le nord-ouest. En d'autres termes, attention à ne pas surestimer la LPN à l'avant de l'ondulation douce. Je mise une pièce sur une LPN plus élevée à l'avant du front froid vendredi que dans la langue d'air doux à 4/6 en t850 que tu montres ensuite. Ce qui favoriserait le phénomène d'isothermie, c'est qu'on resterait légèrement au niveau, voire un peu au nord de la tête d'onde. Dans ces conditions, la troposphère est gavée d'eau précipitable, ce que les anglais appellent "warm conveyor belt" ou en français "occlusion à caractère de front chaud". Méfiance avec ces systèmes, ce sont ceux qui peuvent donner d'énormes chutes de neige en haute montagne, surtout lorsqu'ils sont (ce qui semble être le cas) suivis d'un blocage en flux de NW
  25. Ce sont des prévisions beaucoup moins brutes que ce que tu peux voir sur les sorties brutes de modèle météo sur les sites grand public.. C'est quand même triste de voir des passionnés se fier plutôt aux hachures meteociel (ça va être mon cheval de bataille cet hiver) qu'aux pictos MF ! De J à J+3, ce sont (encore) des prévisions analysées et corrigées par des prévisionnistes bien "réels". Je n'ai pas regardé la situation..qui n'a pas trop bougé depuis lundi dans les grandes lignes, date de mes précédents messages. ECMWF a été le premier à ébaucher l'idée d'un retour d'est et est resté assez stable dans ses modélisations. Un conseil: abandonnez l'utilisation des hachures et autres "cumuls de neige au sol" Utilisez plutôt des champs comme l'eau précipitable, le vent en très basses couches (950 hPa). Et si vous insistez à regarder GFS 0.25, encore une fois, la position des hachures est la dernière chose à faire.
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