Suivi de la secheresse

[LMK]

Sécheresse actuelle, focus sur le littoral gardois ici : https://www.facebook.com/meteocamargue/posts/7737682712924618 🙂

Modifié 11 février 2022 par LMK

[Quercus]

Pour pas mal de régions ça commence en effet à devenir inquiétant. Si les prévisions de CFS se réalisent, on pourrait même aborder l'été dans une situation dramatique sur le Sud en général (et plus encore pour la péninsule ibérique) 

 

[mathias]

Le 01/02/2022 à 19:48, Twister83 a dit :

 

 

Herbes desséchées :

 

 

les pelouses non arrosées commence déjà à jaunir...

 

 

Dans mon secteur les pelouses aussi sont jaunes mais c'est surtout l'effet des gelées nocturnes et matinales.

[Twister83]

il y a une heure, mathias a dit :

 

Dans mon secteur les pelouses aussi sont jaunes mais c'est surtout l'effet des gelées nocturnes et matinales.

 

Oui les fortes gelées causent également le jaunissement de l'herbe, même dans le Var dans les coins les plus froids (entre -5°C et -10°C )

 

Par ici sur le littoral, les quelques faibles gelées (-1°C au plus bas) qui ont eu lieu ici sont évidemment loin d'être suffisante pour faire jaunir l'herbe ici, petite photo prise il y'a quelques jours pour illustrer encore, je n'avais encore jamais vu une pelouse dans cette état en plein hiver.

 

 

 

Les pluies de lundi vont quand même  faire un bien fou à la végétation, pile au moment où la végétation commence à se réveiller.

 

Évidemment si le printemps est sec (Cf modèles saisonniers) ça sera plus compliqué pour la suite...

 

[MP84120]

Ma pelouse également calcinée en Provence dans le sud Vaucluse mais il faut dire qu’en plus de la sécheresse intense depuis 1 mois et demi, ici beaucoup de gelées (et fortes) qui contribuent également à ce brunissement des pelouses ! 

[alsavosges]

[anecdote]

Perpignan : 1 mm depuis le 10 janvier (donc sur 40 jours)

Montpellier : 5 mm depuis le 27 décembre (donc sur 57 jours) et 15 mm depuis le 9 décembre (donc sur 75 jours)

 

[fran39]

 

Parmi les Janvier/Février les plus secs, 2020 est le plus doux à Montpellier. parmi les Janvier/Février les plus doux, 2022 est le plus sec !

Modifié 23 février 2022 par fran39

[Serge L]

Il y a 21 heures, fran39 a dit :

 

Parmi les Janvier/Février les plus secs, 2020 est le plus doux à Montpellier. parmi les Janvier/Février les plus doux, 2022 est le plus sec !

Depuis le début de l’hiver cela représente pour Montpellier ou Sète un déficit pluviomètrique de 80%.

La Corse occidentale n’est pas en marge avec un déficit de 90% pour Solenzara. 

[Vortex33]

Le mois de Mars s'annonce terrible... Les anomalies de précipitations sont équivoques.
Source : Copernicus C3S

Modifié 25 février 2022 par Vortex33

[Néant27]

On dépasse les 60 jours consécutifs sans précipitation (donc aucune pluie en 2022) à Sète. Vu les prévisions, c'est à se demander si les 100 jours ne sont pas jouables 

[Serge L]

Le 25/02/2022 à 09:41, Néant27 a dit :

On dépasse les 60 jours consécutifs sans précipitation (donc aucune pluie en 2022) à Sète. 

Ce qui classerait la ville de Sète sur le podium du nombre de jours consécutifs sans pluie en période hivernale devant Aigues-Mortes.

[alsavosges]

[Serge L]

Bilan de l’hiver météorologique mauvais pour les précipitations ( sans surprise ) sur l’arc méditerranéen mais pas que…

Quelques cartes pour l’illustrer : 

 

 

 

Humidité des sols au 24 février : 
 

Un risque d’incendie déjà bien présent : 

 

 

Une situation particulièrement critique pour le département de l’Hérault : 

 

Plus de précision ici :

https://www.meteo-paris.com/actualites/secheresse-hivernale-inquietante-au-sud-est-faut-il-redouter-une-annee-2022-difficile

 

[alex67]

« A quoi faut-il s'attendre côté météo pour les trois prochains mois ? Météo France a dévoilé mardi ses tendances climatiques pour le printemps. L'organisme table sur une période de mars à mai plus chaude et plus sèche que la normale. On fait le point.

Un scénario anticyclonique plus développé que la normale

Météo France précise tout d'abord que ses tendances climatiques pour le printemps se distinguent des prévisions météorologiques. Elles s'efforcent « de déterminer les tendances attendues en moyenne sur le trimestre », sans permettre « de prévoir le détail des conditions météorologiques des prochains mois jour par jour ou même semaine par semaine », a indiqué Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo France, dans un point presse en ligne.

Selon Météo France, « le scénario qui s'annonce le plus probable pour l'Europe et l'Atlantique est un scénario anticyclonique plus développé que la normale ». Concernant les températures, « le scénario chaud est le plus probable », avec une probabilité de 70%, ainsi que le « scénario sec » en termes de précipitations, avec une probabilité de 50%, précise Jean-Michel Soubeyroux.
 

Des problèmes de sécheresse des sols ?

Si la perspective de journées ensoleillées et chaudes avant celles de l'été peut être réjouissante pour certains, elle pourrait être un sujet d'inquiétude pour des secteurs d'activité comme l'agriculture. « Nous sommes dans un contexte d'amorce de sécheresse des sols », avertit en effet Jean-Michel Soubeyroux. « Le fait d'avoir des précipitations dans les prochaines semaines sera essentiel pour éviter d'avoir une sécheresse des sols importante », explique-t-il.

Un hiver déjà sec

L'Hexagone a déjà connu un hiver « majoritairement doux, sec et plutôt ensoleillé selon les régions », confirme Météo France. Les températures étaient « supérieures de 1,2°C en moyenne » par rapport aux normales saisonnières, voire de 2°C dans les Hauts-de-France et en Alsace, a détaillé Jean-Michel Soubeyroux. La saison a en effet « été dominé par un anticyclone persistant ». L'ensoleillement a été excédentaire au niveau national, en particulier sur la moitié sud.

La période a également été marquée par un déficit en précipitations, de 10% au niveau national et jusqu'à 50% localement sur l'arc méditerranéen,  poursuit le climatologue, avec « une amorce de sécheresse dans certaines régions depuis le début de l'année ». Le déficit de précipitations en janvier et février concerne l'arc méditerranéen mais également « le Centre Val de Loire et le nord de l'Aquitaine », a-t-il précisé.
 

Et pour l'été ?

Il est encore trop tôt pour donner des premières tendances pour l'été. « Un printemps chaud et sec ne présage pas des conditions à venir pour l'été », a par ailleurs indiqué Jean-Michel Soubeyroux. »

 

Source: Dernières nouvelles d’Alsace. 

Modifié 2 mars 2022 par alex67

[alsavosges]

Je cite :

"Concernant les températures, « le scénario chaud est le plus probable », avec une probabilité de 70%, ainsi que le « scénario sec » en termes de précipitations,

avec une probabilité de 50%, précise Jean-Michel Soubeyroux."

 

En tout cas, on peut dire qu'il ne se mouille pas 

[bernardt60]

Une mise au point sur les prévisions saisonnières qui date de l'été dernier mais qui ne me semble pas inutile de rappeler :

 

 

[Toto74]

La sécheresse est critique également chez nos voisins italiens, l'hiver écoulé est l'un des plus chaud et des plus sec depuis le début des mesures dans la plaine du Pô...

 

 

A Turin par exemple seulement 16.4mm sur le trimestre DJF ! 

[maxwell86]

Vigilance sécheresse dans les Alpes-Maritimes

https://www.20minutes.fr/planete/3250367-20220310-alpes-maritimes-departement-place-vigilance-secheresse-face-hiver-particulierement-sec

[fran39]

Il y a 23 heures, maxwell86 a dit :

Vigilance sécheresse dans les Alpes-Maritimes

https://www.20minutes.fr/planete/3250367-20220310-alpes-maritimes-departement-place-vigilance-secheresse-face-hiver-particulierement-sec

 

ça fait 20 jours que l'indice d'humidité des sols agrégé du 06 établit un nouveau record bas sur la période. En Corse sécheresse exceptionnelle également selon cet indicateur...

[Sawano]

Hormis sur le bassin méditerranéen, pas d'amélioration en vue sur une bonne partie du pays...

Au niveau national, je ne sais pas quel est l'état des nappes phréatiques, mais en poitou-charentes, par exemple, 80% des nappes étaient à un niveau inférieurs à la normale, fin février.

[Serge L]

Seul le sud-ouest reste la région pour l’été prochain où le risque de sécheresse est limité comme nous le montre cette carte de MF : 

[Le Bossue d'Alsace]

Pour compléter concernant l'Alsace, j'ai calculé l'anomalie pluvio. sur la période s'étirant de septembre à mars, pour toutes les années depuis 1924 à Strasbourg-Entzheim.

L'anomalie est prononcée, de -43 % (188,1 mm cumulés) par rapport à la norme 1981-2010 (de 331,5 mm). Même avec quelques hypothétiques pluies en fin de mois (?) il est fort probable de maintenir cette anomalie au-delà des -40 %. II faut remonter à septembre 1961 -> mars 1962 pour retrouver une anomalie pluviométrique davantage marquée sur cette période.

 

Il est aussi intéressant de remarquer la composante + sèche que pouvait avoir cette période de recharge, avant les années 80 : sans doute à mettre en relation avec les hivers + froids et + secs que pouvaient encore connaître "fréquemment" l'Alsace. La situation actuelle pourrait alors être banalisée au regard des archives climatiques du siècle dernier, au détail près, que les printemps et étés peuvent de nos jours se montrer également bien + secs et de manière beaucoup + récurrente qu'au siècle dernier : le risque de sécheresse est donc naturellement à considérer + facilement de nos jours.

 

 

Nous verrons bien si la situation venait à se figer dans la durée ou non ! 

 

Modifié 20 mars 2022 par Le Bossue d'Alsace

[thib91]

Il y a 5 heures, Le Bossue d'Alsace a dit :

Pour compléter concernant l'Alsace, j'ai calculé l'anomalie pluvio. sur la période s'étirant de septembre à mars, pour toutes les années depuis 1924 à Strasbourg-Entzheim.

L'anomalie est prononcée, de -43 % (188,1 mm cumulés) par rapport à la norme 1981-2010 (de 331,5 mm). Même avec quelques hypothétiques pluies en fin de mois (?) il est fort probable de maintenir cette anomalie au-delà des -40 %. II faut remonter à septembre 1961 -> mars 1962 pour retrouver une anomalie pluviométrique davantage marquée sur cette période.

 

Il est aussi intéressant de remarquer la composante + sèche que pouvait avoir cette période de recharge, avant les années 80 : sans doute à mettre en relation avec les hivers + froids et + secs que pouvaient encore connaître "fréquemment" l'Alsace. La situation actuelle pourrait alors être banalisée au regard des archives climatiques du siècle dernier, au détail près, que les printemps et étés peuvent de nos jours se montrer également bien + secs et de manière beaucoup + récurrente qu'au siècle dernier : le risque de sécheresse est donc naturellement à considérer + facilement de nos jours.

 

 

Nous verrons bien si la situation venait à se figer dans la durée ou non ! 

 

 

C'est surtout le facteur température sur la saison chaude qui multiplie le risque de sécheresse. Avec des étés dans le NE en moyenne 2° plus chaud qu'il y a 40 ans, à cumuls équivalent il faut désormais bcp + d'eau pour maintenir de l'humidité dans les sols, la végétation, les rivières...

 

[fran39]

Il y a 6 heures, thib91 a dit :

 

C'est surtout le facteur température sur la saison chaude qui multiplie le risque de sécheresse. Avec des étés dans le NE en moyenne 2° plus chaud qu'il y a 40 ans, à cumuls équivalent il faut désormais bcp + d'eau pour maintenir de l'humidité dans les sols, la végétation, les rivières...

 

Tout à fait. C'est ce qui explique, au premier ordre, que malgré une pluviométrie annuelle prévue stationnaire (voire légère hausse) dans les prochaines décennies... d'ici la fin de siècle, en tout cas au nord du pays, l'indice d'humidité des sols moyen est prévu baisser drôlement. Courbe translatée vers le bas... Période avec sols secs (swi <0.5) augmentée de 2 à 4 mois dans l'année. On peut voir ces courbes sur le site climat HD de MF.

 

L'evapotranspiration (ETP) augmentant du fait des températures plus élevées, le bilan hydrique (RR-ETP) baisse..